A Dark Room retiré de l’eShop par Nintendo en raison de son easter egg interpréteur de code Ruby

Le jeu d’aventure textuelle A Dark Room, plébiscité par le public et les critiques depuis sa version navigateur de 2013 créée par Michael Townsend, n’aura pas fait long feu sur l’eShop de la Nintendo Switch, puisque celui-ci vient d’être tout bonnement et simplement supprimé. La raison est surprenante, puisque c’est le développeur du jeu disponible depuis le 12 avril, Amir Rajan, déclarant lui-même sur la plateforme web Mastodon avoir caché un ensemble d’outils de codage dans son titre, qui a provoqué la méfiance de Nintendo. En effet, cet easter egg renferme un interpréteur de code Ruby qu’il est possible de lancer en connectant un clavier USB à la Switch, ainsi qu’un éditeur de code permettant de codage dans le langage approprié.

Voici une vidéo de cette application cachée en pleine action :

Le tout autorise donc la programmation libre, le développeur a d’ailleurs précisé que cette fonctionnalité avait été testée de manière approfondie pour garantir l’impossibilité d’être utilisée comme outil de piratage de la console. Ruby étant un langage de programmation qui permettrait théoriquement d’écrire et d’exécuter uniquement des applications personnalisées liées au jeu lui-même, elles ne pourraient être lancées que lors du chargement d’A Dark Room, mais Nintendo a visiblement préféré ne prendre aucun risque. L’attitude du développeur a donc mis rapidement la puce à l’oreille de la firme nippone, puisque cet outil bien caché n’avait jamais été annoncé lors de la validation de l’entrée du jeu dans l’eShop, au contraire d’autres titres disponibles tels que SmileBASIC (application permettant d’apprendre les bases de la programmation pour créer et sauvegarder ses jeux.) Reste à savoir si, une fois l’easter egg supprimé, A Dark Room retrouvera les faveurs de Nintendo pour une nouvelle publication plus « propre » sur sa boutique en ligne. Les premiers acquéreurs ayant téléchargé le jeu avant sa disparition ont donc, dans le pire des cas, une potentielle petite bombe au creux de leurs mains.