Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon – La compositrice Hitomi Kurokawa raconte la création du thème principal, avec la chanteuse Lauren McGlynn et le parolier Michael McGlynn

Lors de la sortie de Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon sur Switch ce 17 mars, Nintendo a diffusé une vidéo permettant d’écouter la chanson thème Le Chéile i bhForaois Sholas na Gealaí (Together in the Moonlit Forest), composée par Hitomi Kurokawa et interprétée par Lauren McGlynn, qui fait partie de la chorale irlandaise ANÚNA et du groupe SYSTIR. De plus, elle a participé aux chœurs dans la bande-son de Xenoblade Chronicles 3. En effet, on peut entendre sa voix dans les thèmes liés aux Moebius, dont la musique simplement intitulée Moebius, composée par Yasunori Mitsuda. Nous en avons parlé à plusieurs reprises sur Nintendo-Difference, dont dans un grand dossier qui se trouve à cette adresse. Si nous parlons encore aujourd’hui du thème principal de Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon aujourd’hui, c’est parce qu’à la suite de la diffusion de la vidéo, Hitomi Kurokawa a publié un message sur le blog officiel de PlatinumGames, dans lequel elle parle de la création de la chanson et évoque le travail de Lauren McGlynn et du parolier Michael McGlynn, le créateur et chanteur principal d’ANÚNA – qui est aussi le père de Lauren McGlynn.

 

 

Les coulisses de l’enregistrement de Le Chéile i bhForaois Sholas na Gealaí

 

Les origines de cette chanson remontent à 2018, où Hitomi Kurokawa a « rencontré » pour la première fois Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon. C’était le jour où le producteur exécutif Atsushi Inaba a demandé au compositeur Hiroshi Yamaguchi d’écrire une chanson thème pour Bayonetta 3, celle que nous évoquions dans cet article qui a été interprétée par Rachael Hawnt. Hiroshi Yamaguchi avait raconté sa création dans un message publié sur le blog de PlatinumGames. Hitomi Kurokawa était à côté d’Hiroshi Yamaguchi, et on lui a alors demandé d’écrire une chanson thème transmettant instantanément le monde d’un tout nouveau jeu Bayonetta. Elle était surprise, car jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais écrit de morceau avec des paroles auparavant. De plus, c’était une tâche monumentale, vu qu’on lui demandait de composer carrément une chanson thème, pour un tout nouveau genre de jeu Bayonetta.

 

 

Hideki Kamiya, qui supervisait la direction du projet, a dit à Hitomi Kurokawa qu’il voulait que la chanson « raconte l’histoire du début à la fin ». À ce stade, le scénario avait déjà été bien imaginé, puisque la compositrice a pu le lire immédiatement. Elle trouvait qu’il s’agissait d’une histoire pleine de nature humaine, que l’on ne pouvait pas s’empêcher de vouloir encourager Cereza et Chouchou, et que c’était bourré de sentiments qu’elle n’avait jamais pu expérimenter avec Bayonetta auparavant. Une chose qui lui est restée particulièrement à l’esprit est l’évolution du cœur de Cereza au fur et à mesure que l’on progresse dans l’aventure.

La compositrice explique qu’on l’avait déjà probablement déjà en compris en regardant les bandes-annonces, mais Cereza et Chouchou doivent collaborer ensemble pour progresser tout au long du jeu, et leur lien devient alors de plus en plus important. Cereza a également atteint l’âge où elle ressent beaucoup d’émotions. Lorsqu’elle se retrouve toute seule avec Chouchou, il y a un sentiment d’appréhension, et bien qu’ils s’entendent parfois très bien, ils peuvent se disputer. Les deux personnages sont donc très émotifs. Pour cette raison, Hitomi Kurokawa voulait que la chanson représente à la fois l’humanité et l’évolution de Cereza, et c’est ainsi que le morceau est né.

Lorsqu’Hideki Kamiya lui a demandé de composer une chanson qui résume l’histoire du début à la fin, elle pensait à exprimer cela en se concentrant sur la façon dont le cœur de Cereza change au fur et à mesure qu’elle se perd dans la forêt. Par exemple, l’introduction de la piste représente l’anxiété et la peur que l’héroïne ressent lorsqu’elle se perd pour la première fois au début du jeu. Au fond d’elle, Hitomi Kurokawa espère que l’on réécoutera la chanson après avoir terminé le jeu et que l’on remarquera des petits bouts qui représentent certaines parties de l’histoire…

 

 

Les paroles de cette chanson racontent les pensées de Cereza. Comme nous l’avions remarqué, la langue utilisée pour ces paroles n’est pas fictive. Elles sont sont en gaélique irlandais (ou simplement irlandais). Bayonetta a passé son enfance en Europe et y a également appris la sorcellerie. Il a donc été décidé très tôt que les paroles seraient en langue celtique, une très ancienne famille de langues d’Europe de l’Ouest. Hitomi Kurokawa et son équipe ont eu la chance que le compositeur irlandais Michael McGlynn soit capable d’écrire des paroles en langue irlandaise. Ils ont pensé que cela correspondrait parfaitement à l’histoire des origines de Bayonetta, et ont donc décidé d’opter pour des paroles en irlandais.

Michael McGlynn est réputé pour écrire des paroles pouvant sonner merveilleusement bien, même pour les Celtes d’autrefois. Grâce aux paroles écrites dans une langue qui correspond très bien à l’histoire, Hitomi Kurokawa trouvait que le morceau respirait le monde de Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon. Comme nous l’avons indiqué en début d’article, la chanteuse de ce morceau est Lauren McGlynn, qui est aussi la fille de Michael McGlynn. Hitomi Kurokawa raconte qu’elle a donné toute sa force à l’ensemble de cette chanson.

Lorsqu’ils ont cherché une chanteuse, ils voulaient une fille qui aurait à peu près le même âge que Cereza. D’après Hitomi Kurokawa, il n’y a pas beaucoup de filles qui répondent aux critères des 9-15 ans, qui ont une voix puissante et qui peuvent aussi chanter dans une langue celtique. Cependant, non seulement Lauren McGlynn remplissait toutes ces conditions, mais elle avait aussi une vois claire qui évoquait parfaitement l’adolescence de Cereza. Elle n’était pas tellement enfantine, mais dans le même temps, elle n’était pas encore adulte. La compositrice et son équipe ont donc choisi Lauren McGlynn sans hésiter.

 

 

Le jour de l’enregistrement, Hitomi Kurokawa trouvait que Lauren McGlynn était adorable lorsqu’elle est arrivée au studio, dans une tenue plutôt digne d’une sorcière qu’elle avait spécialement choisie pour l’occasion. À cette époque, la chanteuse avait 13 ans. Malgré la longueur de la session d’enregistrement, la compositrice raconte que Lauren McGlynn a travaillé dur jusqu’à la fin. Elle continue en affirmant que grâce à elle, ils ont pu ressentir les véritables émotions des paroles, et cela a donné un résultat correspondant très bien à Cereza.

 

 

La chanson a été enregistrée à Abbey Road Studios, comme ce fut le cas pour la chanson de Rachael Hawnt dans Bayonetta 3. L’orchestration et la direction ont été confiées à John R. Graham, qui a de l’expérience dans la musique pour des dramas historiques japnais. De plus, il avait été en charge de l’OST du film Kingsglaive : Final Fantasy XV avec d’autres compositeurs. L’ingénieur du son et du mixage était Daniel Kresco, qui avait lui aussi travaillé sur Kingsglaive : Final Fantasy XV, et qui avait déjà œuvré pour PlatinumGames, sur The Wonderful 101 : Remastered. Ensuite, le morceau a été assemblé par le producteur de musique Koyo Sonae, avec qui PlatinumGames travaillait depuis longtemps sur ce projet. Ils ont été épaulés par de nombreux professionnels et ont également pu enregistrer dans Abbey Road Studios, studio londonien célèbre pour son fameux passage piéton.

 

 

Hitomi Kurokawa a été impressionnée par le fait de pouvoir faire l’enregistrement lui-même en Europe, qu’elle considère comme le berceau des sorcières. Lorsqu’elle a vu pour la première fois l’immense orchestre de plus de 100 musiciens, elle a été tellement tellement submergée par l’émotion qu’elle n’a pas pu dire grand-chose d’autre que « whoooah ! ». Pour elle, c’était une expérience très émouvante, et elle ne pense pas qu’il y ait grand-chose qui puisse l’égaler.

Après tant de travail, la compositrice était ravie de pouvoir enfin présenter ce morceau. Elle pensait que la flamboyance que l’on entendait dans les précédents morceaux de Bayonetta ne la représentait qu’une fois qu’elle avait grandi. Pour cette chanson, ils ne voulaient donc pas utiliser les mêmes phrases musicales. Ils ont demandé à l’orchestre de mettre plus de puissance dans la cadence émotionnelle, mais Hitomi Kurokawa pense qu’ils ont pu créer une toute nouvelle Bayonetta, différente de tout ce que l’on a entendu auparavant.

 

 

Bien sûr, comme le veut la tradition des spin-offs selon la compositrice, les personnes qui ont joué aux épisodes précédents remarqueront peut-être une ou deux pistes nostalgiques parsemées dans le jeu. Hitomi Kurokawa tease la publication d’un autre article sur le blog officiel, où l’on pourra en apprendre plus à ce sujet. D’après la compositrice, il y a beaucoup d’autres morceaux qui expriment l’histoire du jeu en lui-même, et elle espère que l’on appréciera ce nouveau monde de Bayonetta à travers la musique. Pour rappel, Hitomi Kurokawa n’était pas la seule compositrice sur ce projet. Il y avait aussi la compositrice principale Aoba Nakanishi ainsi que Rina Yugi, Masahiro Miyauchi, Ayana Tsujita et Rei Kondoh.

 

 

Fait intéressant à noter, une autre chanteuse de la chorale ANÚNA et du groupe SYSTIR, Aisling McGlynn, qui est la sœur de Lauren McGlynn et qui a également chanté pour Xenoblade Chronicles 3, a aussi interprété une chanson en irlandais, Dreams of the Past, Memories of my Soul, pour Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition. Les paroles avaient été écrites à l’origine par Masato Kato (réalisateur et scénariste de Chrono Cross) et Procyon Studio, mais elles ont été traduites en irlandais par Michael McGlynn et Éabha McMahon (alias AVA).

 

 

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  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 20 mars 2023 à 23:41

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