Quelques jours avant la sortie d’Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club sur Switch, Nintendo avait publié une interview en anglais et en japonais du producteur Yoshio Sakamoto et la productrice adjointe Kaori Miyachi. Ce douzième numéro de la série « Les développeurs ont la parole » est désormais disponible intégralement en français sur le site officiel de Nintendo of Europe. Il y a en tout trois parties. La première revient longuement sur les parcours de Sakamoto et Miyachi, les origines des Famicom Detective Club et les remakes des deux premiers épisodes sur Switch. La deuxième raconte évidemment les origines du projet d’Emio et le début du développement. Enfin, la troisième partie va plus loin et évoque les nouveautés imaginées pour ce volet inédit, disponible 36 ans après les premiers jeux. On note par exemple que Sakamoto et Miyachi décrivent le jeu avec le terme « drame interactif », en faisant référence au fait que l’on parle nous-mêmes aux personnages que l’on croise tout au long de l’aventure et « puisque les sentiments des joueurs avaient un impact sur leurs actes et que ces actes influençaient les réponses obtenues ».
Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club est disponible depuis ce 29 août 2024 mondialement sur Switch, en physique et avec une traduction française. De plus, une démo est disponible, permettant de jouer au prologue et aux trois premiers chapitres de l’aventure. Il est même possible de transférer la progression vers le jeu complet. Nous avons publié un test, et vous retrouverez d’autres informations dans plusieurs articles à cette adresse. À noter qu’à l’occasion de la sortie du jeu, Nintendo propose dès maintenant des produits dérivés dans les boutiques Nintendo TOKYO/OSAKA/KYOTO au Japon.
Nous profitons de cet article pour inclure des informations supplémentaires sur le développement d’Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club, en nous basant sur les crédits du jeu. Ils indiquent que Sakamoto et Miyachi étaient tous les deux en charge du game design original, du scénario et de la production. Miyachi était uniquement créditée en tant que coordinatrice pour les remakes des premiers jeux. Comme nous l’avions indiqué précédemment plusieurs fois, c’est MAGES. qui a assuré le développement du jeu en collaboration avec Nintendo. Véritable spécialiste des visual novels, ce studio japonais est derrière de grandes franchises comme les Memories Off et les Science Adventure (Chaos;Head, Steins;Gate, Robotics;Notes, Occultic;Nine, Anonymous;Code…). Deux figures importantes du studio apparaissent d’ailleurs très tôt dans les crédits : le character designer Yukihiro Matsuo et le compositeur Takeshi Abo. Ils avaient tous les deux travaillés aux mêmes postes sur les remakes des premiers Famicom Detective Club.
Comme nous l’indiquions dans notre test, chez MAGES., il y avait tout un personnel pour la composition de l’histoire d’Emio (Naotaka Hayashi, Ayano Suehiro, Tsukasa Tsuchiya et Kumi Naoi, tous ayant travaillé sur plusieurs jeux de la série Science Adventure, à l’exception de la dernière, qui semble être une nouvelle recrue). On note également le retour de Terukazu Shimodera et Chiaki Okubo, qui avaient travaillé sur le scripting de The Missing Heir, et Daisuke Beppu, qui avait œuvré sur celui de The Girl Who Stands Behind (avec seulement Terukazu Shimodera), cette fois-ci accompagné d’un certain Takuma Tanaka. On note également l’implication, à la production, de Makoto Asada, producteur de longue date pour les visual novels de MAGES. Pour l’idée originale, il s’agit bien d’un projet interne à Nintendo, avec le soutien de Toru Osawa, autre figure importante de la série Famicom Detective Club, qui avait œuvré sur le script des premiers jeux. Pour le reste du développement, MAGES. était bien aux commandes, tandis que Nintendo est mentionné pour la planification et le concept. D’autres sociétés ont été impliquées, notamment pour les graphismes, les illustrations et les animations (Link Very Co., LTD, UNKNOWN GAMES. CO., Ltd, flaggs Inc., Creative House Pocket Co., Ltd, Dropseed, inc., Dehogallery, Inc.).
Les traductions en langues européennes ont été assurées par Nintendo of Europe. Pour la version française, Pierre Sanchez, Sabrina Bretant, Gurvan Le Guen, Zadia Messerli et Véronique Schneider étaient en charge de la traduction, tandis que l’assurance qualité a été assurée par Jérôme Petit et Laurent Siddi. Malheureusement, on constate encore une fois que du personnel lié à la traduction et à l’assurance qualité n’a pas été crédité. Cette fois-ci, il s’agit de la société Testronic, comme ce fut le cas pour Another Code : Recollection.
Attention, les informations dans la suite de cet article peuvent être considérées comme des spoilers. Nous conseillons fortement d’avoir terminé entièrement le jeu avant de lire ce qui suit.
Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club a également une longue cinématique. Il se trouve qu’il existe également des crédits pour celle-ci. On apprend ainsi que le réalisateur est Kyohei Ishiguro, très connu pour son travail, au même poste, sur Your Lie in April, puis sur Nos mots comme des bulles. Il a aussi réalisé les anime Lance N’ Masques, Occultic;Nine et Les Enfants de la baleine, ainsi que le film d’animation Bright : Samurai Soul. Le character design pour l’animation de cette cinématique a été assuré par Toshiya Yamada, qui a énormément travaillé sur l’anime et les films Pokémon ainsi que sur la franchise Yo-kai Watch. Il y a aussi de nombreux directeurs et directrices d’animation, animateurs et animatrices clés, superviseur et superviseuses de la seconde animation clé, intervallistes (dougaman) et plus encore.
On doit la direction artistique à Norika Kinoshita, qui avait occupé le même poste pour Il sole penetra le illusioni ~ Day Break Illusion, et qui a aussi été artiste décor pour ef : a tale of memories, Ghost in the Shell : Stand Alone Complex 2nd GIG, Halo Legends et Yo-kai Watch : The Movie. Avant de révéler les noms des studios d’animation, les crédits listent également un très grand nombre de studios qui ont contribué à la production de cette cinématique, dont OLM, également habitué des franchises Pokémon et Yo-kai Watch.
Nous en venons donc aux studios d’animation qui ont produit cette grande cinématique : il s’agit de MAPPA et CONTRAIL. Nous avions présenté longuement MAPPA dans un article qui concerne sa contribution importante pour Inazuma Eleven : Victory Road. Concernant CONTRAIL, ce studio est moins connu. Comme le montre la page dédiée sur Anime News Network, CONTRAIL œuvre surtout sur l’in-between animation. On retrouve alors ce studio dans des productions très variées (Evangelion : 3.0+1.0: Thrice Upon A Time, Belle, Sakuna : Of Rice and Ruin, Pluto, Bleach: Thousand-Year Blood War, Psycho-Pass Providence, Pop Team Epic, Undead Unluck, Jujutsu Kaisen 0, partie 2 de la saison finale de L’Attaque des Titans…).