Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club, nos premières impressions sur le Prologue et le Chapitre 1

C’est aujourd’hui que la démo d’Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club est arrivée sur l’eShop Nintendo Switch. Pour le moment, elle permet de jouer uniquement au Prologue et au Chapitre 1, tandis que les Chapitres 2 et 3 seront ajoutés respectivement les 23 et 28 août, chacun à partir de 03:00 du matin. Cette démo permet donc de profiter entièrement du début de l’aventure, et il est d’ailleurs possible de sauvegarder la progression pour ensuite la transférer vers le jeu complet quand il sortira le 29 août prochain. Emio – L’Homme au sourire sort plus de trois ans après les remakes des jeux d’aventure Famicom Tantei Club I & II, sortis en Occident sous le nom de Famicom Detective Club : The Missing Heir et The Girl Who Stands Behind, et est aussi le premier nouvel épisode de la série en 35 ans. Par ailleurs, c’est également le premier jeu à bénéficier de textes traduits en français. Nous avons pu jouer justement au Prologue et au Chapitre 1 dans cette langue, et il est donc temps de faire part de nos premières impressions. [Mise à jour du 24 août : vous retrouverez à cette adresse notre propre vidéo de gameplay de la démo, avec le Prologue et le Chapitre 1.]

 

Emio – L'Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

Nos premières impressions sur Emio – L’Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

L’histoire étant forcément au cœur du jeu, Emio – L’Homme au sourire prenant une nouvelle fois la forme d’un jeu d’aventure / visual novel, il nous paraît important de rester volontairement évasif sur ce qu’il se produit exactement dans le jeu. Nintendo a cependant révélé beaucoup d’éléments sur les bases du scénario, notamment avec les indices que nous regroupions dans notre article précédent. Pas de surprise sur les prémices de l’histoire, on est ici sur une nouvelle affaire de meurtre avec une légende urbaine autour d’un homme mystérieux nommé Emio portant un sac en papier avec un sourire dessiné dessus, et le jeu signe le retour du duo de protagonistes que l’on retrouvait dans les autres épisodes. Le prologue entre rapidement dans le vif du sujet et on part assez vite sur le terrain pour commencer l’enquête.

 

Emio – L'Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

Après avoir joué aux remakes des premiers Famicom Detective Club, on constate assez facilement les améliorations qui ont été apportées. Les animations des personnages sont plus fluides et détaillées, et les environnements sont toujours aussi riches. L’aspect visuel a été renforcé par rapport aux remakes, et il en est heureusement de même pour l’interface. Elle est moins austère, et on note une très nette amélioration pour un élément en particulier : le bloc-notes. Il n’était pas très pratique dans les remakes des premiers jeux, mais ici, on accède plus facilement aux informations récoltées au cours de l’enquête. L’esthétique est meilleure et le fait de pouvoir changer très facilement d’onglet et de page donne bien plus envie de consulter régulièrement le bloc-notes que les remakes des premiers volets. On aurait par contre aimé que le texte du bloc-notes bénéficie d’une meilleure lisibilité, surtout en mode portable.

 

Emio – L'Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

Niveau gameplay, on ne se sent pas trop dépaysé. L’approche est exactement la même que dans les premiers Famicom Detective Club, et il peut être important de la comprendre pour ne pas trop être frustré par le game design. En effet, les interactions sont toujours assez « passives », mais le jeu nous sollicite constamment pour faire avancer l’histoire. On doit souvent interroger et écouter les personnages, et à de nombreux moments, il faut évoquer certains sujets, parfois le même à plusieurs reprises, pour que le jeu progresse. C’est une approche importante de la série, car elle permet par exemple de voir le changement de réactions des personnages et de constater qu’en fait, on entre des commandes dans un ordinateur, ce qui peut donc donner parfois le résultat que l’on attend, mais si l’on ne sait pas quoi faire exactement, il faut tenter plusieurs choses, ce qui occasionne des effets que l’on n’attendait pas forcément. Pour le moment, il est difficile de juger cela avec seulement le Prologue et le Chapitre 1 dans Emio – L’Homme au sourire.

 

Emio – L'Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

Il y a eu des interactions comme on le décrit, où il faut insister auprès de certains personnages, et un moment où il faut effectuer une action précise pour faire avancer le dialogue. On peut effectivement trouver cela un peu pénible – ça donne parfois l’impression qu’on se met presque à harceler le personnage que l’on interroge. Mais en réfléchissant un peu, on peut trouver comment faire avancer l’histoire en se fiant bien à ce qui a été dit juste avant, et en pensant à la personnalité du personnage. Dans tous les cas, le jeu n’est pas punitif et comme dans les autres épisodes, on ne peut pas être bloqué un long moment puisqu’à force d’entrer les commandes, on finit bien par trouver la bonne interaction et donc à faire avancer les dialogues et l’histoire. Cela ne se limite pas seulement à interroger un personnage et lui parler, à appeler/aborder ou à réfléchir (ce qui permet parfois d’avoir un indice sur la démarche à suivre, mais pas tout le temps). En effet, comme on peut le voir dans beaucoup de jeux d’enquête en point-and-click (de nombreux exemples peuvent venir en tête, tels que les jeux de la série Professeur Layton), on constate que le jeu va parfois demander d’examiner/inspecter des environnements pour trouver des indices, ce qui était aussi le cas dans les premiers jeux. On pourra aussi téléphoner grâce aux vieux téléphones portables confiés aux protagonistes – ce qui est assez amusant car c’est l’un des éléments qui prouve que l’histoire se déroule durant le siècle précédent, puisqu’ils sont surpris de voir et recevoir ces objets.

 

Emio – L'Homme au sourire : Famicom Detective Club

 

Le Prologue et le Chapitre 1 d’Emio – L’Homme au sourire sont assez courts, et ce n’est pas ici que l’on va trouver les éléments promis par Nintendo (la sombre histoire marquée par la suspicion, l’isolement et la fragilité humaine). Il y a des éléments déjà perturbants, mais pour le moment rien qui justifie la classification PEGI 18 (ce qui peut paraître étonnant concernant un jeu Nintendo, mais quand on connaît un minimum les Famicom Detective Club et surtout leurs remakes, on sait que des cadavres et de la violence peuvent être bien représentés à l’écran, on imagine donc que ce sera encore plus le cas dans Emio – L’Homme au sourire) En effet, même si l’affaire semble promettre une certaine profondeur et que l’histoire va de plus en plus devenir sombre au fil des découvertes, le début du jeu, bien qu’il entre vite dans le vif de sujet, pose les bases de l’enquête et présente les personnages. D’ailleurs, à ce sujet, nous n’avons pas constaté de difficulté de compréhension pour l’histoire si on n’a pas joué aux premiers Famicom Detective Club. Il y a bien une référence à un élément de The Girl Who Stands Behind, mais il reste minime et très secondaire. Il reste à voir s’il y aura d’autres références et si elle seront plus importantes, mais pour le moment, pas de panique : le scénario se suit bien en « standalone ». Pour les personnes qui ont déjà joué aux premiers Famicom Detective Club, c’est un plaisir de retrouver le héros (que l’on peut toujours nommer comme on le souhaite – on a opté pour Taro Ninten qui est le nom utilisé au niveau promotionnel, ce n’est pas très original mais il est toujours bon de le rappeler pour les joueurs et les joueuses qui auraient du mal à trouver un nom et un prénom), la détective assistante Ayumi Tachibana ou encore Shunsuke Utsugi, le directeur de l’agence où les enquêteurs travaillent.

 

 

Pour rappel, Emio – L’Homme au sourire comporte des textes traduits en français, espagnol, allemand, italien, coréen et chinois (simplifié et traditionnel en plus de l’anglais. Pour le moment, la traduction française est plus que convenable, ce qui est un vrai plus pour profiter de l’histoire efficacement. Le niveau d’anglais pour comprendre les remakes des premiers Famicom Detective Club n’est pas nécessairement élevé, mais il est toujours dommage de constater qu’ils n’ont pas eu droit au même traitement que ce nouvel épisode. Quant aux voix, la performance des seiyuu est déjà d’une très grande qualité (c’est toujours un plaisir d’entendre la voix tellement inoubliable de Megumi Ogata, qui semble toujours s’être bien amusée avec les répliques et réactions du protagoniste). Cependant, il n’y a pas de doublage en anglais ou dans d’autres langues. Tous les dialogues sont traduits bien sûr, mais pour les personnes qui ne comprennent absolument pas le japonais, un doublage anglais aurait été plus que bienvenu. Cela peut permettre de comprendre encore mieux les répliques et de mieux s’attacher aux personnages (bien que cela n’est pas vraiment un problème pour Emio – L’Homme au sourire puisqu’encore une fois tout est traduit).

 

 

En attendant de pouvoir parler du jeu plus en détails, nous terminons cette preview en confirmant que comme ce fut le cas pour les remakes des premiers Famicom Detective Club, Emio – L’Homme au sourire a une nouvelle fois été développé en collaboration avec MAGES., véritable spécialiste des visual novels avec de grandes franchises comme les Memories Off et Science Adventure (Chaos;Head, Steins;Gate, Robotics;Notes, Occultic;Nine, Anonymous;Code…). Le savoir-faire du studio japonais est bien là et s’est même magnifié depuis les remakes des premiers Famicom Detective Club. Le titre était donc visiblement entre de très bonnes mains, et on a donc encore plus hâte d’aller plus loin dans le jeu et de continuer à en parler.

 

  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 20 août 2024 à 3:00

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