How To Say Goodbye disponible sur Nintendo Switch, PC, iOS et Android, un puzzle game narratif de Florian Veltman, Baptiste Portefaix et ARTE France sur le thème du deuil

Après Inua – A Story in Ice and Time, ARTE France a coproduit et édité un autre jeu sur Nintendo Switch, PC, iOS et Android : How To Say Goodbye. Sur l’eShop et sur Steam, il est disponible pour 11,69 € au lieu de 12,99 € jusqu’au 10 novembre. How To Say Goodbye est décrit comme un puzzle game narratif traitant du thème du deuil, avec bienveillance et subtilité. On doit la réalisation du jeu, le game design, le puzzle design et la programmation à Florian Veltman (Lieve Oma, designer sur Monument Valley 2 et Assemble witch Care), tandis que Baptiste Portefaix (Oniri Islands) s’est occupé du sound design, de la composition, de la direction narrative et des illustrations conceptuelles, le tout avec le soutien du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée).

 

 

Présentation du jeu

 

Dans How To Say Goodbye, on suit l’histoire d’une personne récemment décédée qui s’est transformée en fantôme, perdue dans un monde inconnu où elle rencontrera d’autres esprits désorientés,. Le but du jeu est de déplacer les éléments du décor sur une grille afin de permettre aux personnages de s’échapper de cette réalité parallèle dans laquelle ils sont égarés. De plus, de sombres forces semblent vouloir les retenir contre leur gré dans cette antichambre de la mort, et un mystérieux sorcier a emprisonné plusieurs de leurs amis. Il faudra aussi comprendre qui se cache derrière les spleens, des esprits maléfiques qui ont abandonné tout espoir d’atteindre l’autre côté. Les fantômes ont pour objectif de découvrir comment faire leur deuil afin d’accepter leur propre disparition, puis passer « dans l’autre monde ».

 

 

Par ailleurs, How To Say Goodbye est inspiré par la littérature jeunesse, notamment d’auteurs et autrices reconnus comme Tomi Ungerer, Tove Jansson, Antoine de Saint-Exupéry et Maurice Sendak. How To Say Goodbye est également décrit comme un jeu empreint de poésie, ses inspirations servant à créer une bulle nostalgique, sous forme de casse-tête à résoudre. Le jeu dispose de plus de 15 chapitres avec des endroits variés, comme la cuisine d’une maison ou la lune. Chaque niveau demande de guider un groupe de fantômes vers la sortie, symbolisée par une porte. ARTE France promet une durée de vie se situant entre 3h et 4h de jeu. Enfin, il faut savoir que le titre a été sélectionné dans de multiples festivals, tous listés sur le site officiel d’ARTE à cette adresse.

 

 

Interview de Florian Veltman par ARTE France

 

Pourquoi avoir choisi le deuil comme thème de ce jeu vidéo ?
Florian Veltman :
 Expérience universelle mais propre à chaque individu, le deuil suscite des émotions fortes. Or, dans la plupart des jeux vidéo, il se réduit à un acte violent : la mort sert de métaphore pour indiquer au joueur de façon extrêmement binaire qu’il perd ou qu’il gagne, qu’il existe ou n’existe plus. Nous avons souhaité aborder le sujet de façon plus subtile et positive, avec délicatesse.

Comment parler de ce thème sans heurter ?
Nous nous sommes inspirés de livres pour enfants, qui abordent des sujets graves de façon très directe tout en conservant une grande douceur. C’est le cas par exemple du très poétique Au revoir Blaireau de Susan Varley, qui raconte comment cet animal existera toujours dans le cœur de ceux qui l’aiment, grâce aux souvenirs qu’il leur laisse. Dans notre scénario, les personnes disparues prennent la forme de fantômes désorientés, cherchant à quitter les limbes dans lesquels ils sont emprisonnés. Ils doivent découvrir, grâce au joueur, comment faire leur deuil afin d’accepter leur propre disparition, et ainsi aller de l’avant.

Pourquoi avoir opté pour un puzzle game ? 
Le puzzle game permet d’intéressants parallèles avec la problématique du deuil. On doit réussir un puzzle par soi-même, et le temps qu’il faut pour l’achever dépend du rythme de chacun, exactement comme pour faire son deuil. Certains parviendront au terme du jeu en deux heures, d’autres en quatre. Mais il n’y a pas de finalité, ni gagnant ni perdant, juste un apprentissage de la disparition d’un être cher pour mieux vivre ensuite. Dans How to Say Goodbye, les fantômes ne marchent pas, ils sont les éléments du décor que déplace le joueur, auquel il incombe de les accompagner virtuellement dans cet autre “espace-temps” qu’est le deuil.

Comment avez-vous réussi à développer un tel jeu à deux seulement, avec Baptiste Portefaix ?
C’est vrai que les équipes de développeurs sont souvent plus étoffées, mais cela nous a permis de donner une identité d’auteur très forte à tous les aspects du jeu. On peut visuellement y déceler une certaine nostalgie des dessinateurs qui ont marqué notre enfance, comme Tomi Ungerer, Maurice Sendak ou Antoine de Saint-Exupéry. Pour le son, dont s’est plus particulièrement chargé Baptiste Portefaix, nous avons pris comme référence les premiers dessins animés, qui faisaient preuve d’une réelle inventivité avec ce côté analogique chaleureux, très éloigné des sons numériques d’aujourd’hui.

 

  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 9 novembre 2022 à 14:18

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  • Sorties :
  • 3 Novembre 2022
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  • Non renseignée
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