Nihon Falcom (série Ys, The Legend of Heroes…) explique pourquoi ils ne développent pas sur Nintendo Switch

Interrogés par le site Noisy Pixel, les développeurs (surtout leur président, Toshihiro Kondo) du mythique studio Nihon Falcom (Falcom, tout court pour les intimes) à qui l’on doit la grande série des Ys, mais également celle des The Legend of Heroes, ont expliqué pourquoi ils ne développaient pas sur Nintendo Switch. Les plus attentifs auront remarqué qu’un jeu issu de la saga Ys était pourtant sorti sur Switch, mais le portage et l’édition du titre avaient été confiés à Nippon Ichi Software (il s’agit de Ys VIII : Lacrimosa of DANA, testé longuement dans nos colonnes à cette adresse). Alors pourquoi plus rien depuis ?

Falcom a d’abord précisé que si Ys VIII : Lacrimosa of DANA avait plutôt bien fonctionné en Occident sur Switch, il n’en avait été pas de même pour le Japon, là où se situe la base de fans la plus importante pour cette série. Ces mauvaises ventes les auraient persuadés que la console de Nintendo disposait d’une fanbase très mineure à l’inverse des consoles PlayStation, annihilant ainsi leurs ambitions de développer personnellement des jeux sur la console. Pour Ys VIII : Lacrimosa of DANA, NIS n’a semble-t-il pas réalisé les ventes escomptées et ne donnera, pour le moment, pas suite à de futurs portages. Statu quo donc.

Il y a cependant un autre problème auquel se confronte Falcom et non des moindres. Personnellement, le studio n’a jamais développé sur Switch et ne connait donc pas l’architecture de la console. Ils expliquent que pour la maitriser et pouvoir publier un jeu dessus, ils auraient besoin de mobiliser un grand nombre de ressources puisqu’ils partiraient de zéro, ce qui engagerait trop de temps et d’argent. Ils laissent donc la porte ouverte à des studios tiers comme NIS ou d’autres, plus habitués à la console, de prendre en charge le développement de portages. Sauf qu’avec le semi-échec d’Ys VIII : Lacrimosa of DANA, plus personne ne semble s’être présenté à Falcom pour leur faire une telle proposition. Falcom précise qu’ils n’ont aucun problème avec Nintendo et qu’ils aimeraient avoir plus de relations de travail avec l’entreprise, mais qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens de dompter un nouveau kit de développement et de travailler sur Switch.

Les choses sont donc désormais clarifiées pour tous ceux qui ne comprenaient pas les raisons de l’absence du célèbre studio japonais sur la console de son compatriote.