Preview de Xenoblade Chronicles : Definitive Edition sur Nintendo Switch, nos premières impressions avant le test final

Dans moins d’un mois, Xenoblade Chronicles fêtera son dixième anniversaire, le jeu étant sorti pour la première fois le 10 juin 2010 au Japon sur Wii. Premier grand RPG développé par Monolith Soft spécialement pour Nintendo, il aura su charmer un grand nombre de personnes, que ce soit pour son histoire ou son monde immense à explorer. Pour marquer le coup comme il se doit, Nintendo et Monolith Soft ont décidé de créer une édition ultime ou plutôt définitive du jeu, disponible le 29 mai sur Switch, soit quelques jours avant les 10 ans de l’œuvre. Et cette fois-ci, il ne faudra pas attendre plus d’un an avant de découvrir ou redécouvrir ce grand RPG de l’équipe de Tetsuya Takahashi, créateur de la série des Xeno, dans nos contrées, puisque la sortie sera mondiale. Une grande surprise qui n’en est pas forcément une, puisque Xenoblade Chronicles 2 y avait déjà eu droit, et ce seulement quelques mois après la sortie de la Switch.

Nintendo et Monolith Soft restant tout de même modestes, puisque le jeu n’est pas décrit comme un remake ou un remaster complet, Xenoblade Chronicles : Definitive Edition a déjà tout pour plaire sur le papier, en passant par les graphismes modernisés ou les quelques nouveautés bienvenues. Après avoir couvert toute l’actualité sur le jeu puis passé plusieurs heures à explorer les contrées (définitives) de Bionis, voici enfin nos premières impressions, avant le test final…

 

Xenoblade Chronicles : Definitive Edition

 

Que ce soit pour la toute première fois ou plusieurs années après avoir essayé ou terminé le jeu sur Wii, New 3DS ou Wii U, être accueilli par Xenoblade Chronicles avec son écran-titre et son sublime thème composé par la légendaire Yoko Shimomura est dans tous les cas un véritable plaisir, d’autant plus qu’il est maintenant restauré et en haute-définition. Alors que les options pouvaient paraitre assez limitées dans le jeu d’origine, Monolith Soft a particulièrement soigné celles de l’édition définitive sur Switch. En passant par la caméra, le son, le texte, la luminosité ou les vibrations, pratiquement tout peut être personnalisé dès le début pour un confort optimal. En dehors du doublage que l’on peut sélectionner en anglais ou en japonais, et cette fois-ci revenir sur ce choix à tout moment, il est déjà possible de choisir entre les musiques arrangées et d’origine. Le jeu propose d’ailleurs un choix plutôt intéressant, à savoir la possibilité de mettre les musiques arrangées ou d’origine pour les thèmes d’exploration, de même pour les thèmes de combat.

Dès la cinématique d’introduction, on remarque tout de suite que Xenoblade Chronicles a été magnifié. Le combat entre les titans Bionis et Mékonis n’a jamais été aussi beau, et (re)découvrir petit à petit les personnages principaux, Shulk et ses amis Reyn et Fiora, puis Sharla, Dunban, notre bon vieux héropon Riki ou Melia, avec enfin des émotions qui se voient réellement, surtout pendant les conversations en dehors des scènes importantes, est tout à fait exaltant. Depuis ses débuts chez Nintendo, Monolith Soft avait clairement quelques lacunes au niveau des modèles des personnages, qui pouvaient paraître datés. Un défaut qui a été clairement remarqué avec Xenoblade Chronicles X, mais qui a été finalement rectifié pour Xenoblade Chronicles 2, Monolith Soft ayant trouvé le moyen de rendre les modèles 3D plus agréables à l’œil, bien que les PNJ peuvent toujours paraître assez austères. C’est donc aussi le cas dans Xenoblade Chronicles : Definitive Edition sur Switch, et bien que le titre reste un jeu de 2010, tous les modèles et leurs mouvements ont été modernisés.

 

 

Dans son édition ultime sur Switch, Xenoblade Chronicles offre une nouvelle dimension, dans le sens où le monde paraît encore plus grand et les personnages encore plus attachants grâce à leurs émotions, leurs animations, plus fidèles à la vision réelle de Monolith Soft. Les fameux mechas du jeu, nommés Mékons, sont également encore plus beaux, et les rencontres avec les antagonistes sont encore plus épiques. Dès les premières heures, niveau mise en scène, Xenoblade sur Switch est donc une véritable réussite et on ne peut que saluer les efforts de Monolith Soft.

L’un des points très attendus au tournant concernant cette édition définitive est aussi bien sûr les musiques, Monolith Soft ayant décidé de prendre le risque d’en arranger la plupart. Heureusement, ce sont les compositeurs d’origine, à savoir Yoko Shimomura, ACE+ (CHiCO, Tomori Kudo et Kenji Hiramatsu) et Manami Kiyota qui ont tout géré. Certaines pistes ont donc été arrangées, et dès les premiers moments de l’aventure, il faut bien avouer qu’elles l’ont été d’une main de maître, ou plutôt plusieurs dans ce cas. Les sonorités familières des pistes originales restent toujours là, parfois revues et modernisées, et les compositeurs ont pensé à ajouter des instruments, voire des chœurs pour certains morceaux. Un résultat qui peut parfois surprendre dans le bon sens, comme par exemple avec l’iconique Engage the Enemy ou le thème féérique de nuit des marais Satorl. Seul petit bémol, certaines pistes ont été délaissées, notamment celles que l’on peut entendre uniquement dans des cinématiques, qui n’ont pas été arrangées et qui restent donc identiques, mais heureusement restaurées pour permettre de mieux entendre certaines sonorités, et donc de les découvrir pour la première fois dix ans après…

 

 

Même sans gemme améliorant la vitesse de déplacement, l’exploration est devenue bien plus fluide, et les ralentissements moins fréquents. Les développeurs ont pris le temps de tout optimiser quasi parfaitement pour la Switch, mais certains petits défauts restent toujours là. Dans les endroits étroits, et ce dès la Colonie 9, il est parfois difficile de s’y retrouver et de s’y déplacer. Heureusement, la mini-carte a été revue, permettant ainsi de mieux retrouver son chemin. Sans pour autant être un remake ou un remaster gorgé d’améliorations et de changements, Xenoblade sur Switch est donc bien rempli de différents ajustements rendant le jeu encore plus agréable.

Visuellement, le RPG de Monolith Soft a donc pratiquement tout pour plaire, bien que les environnements, créés tout de même en 2010 et seulement améliorés sur Switch, peuvent maintenant paraître un peu austères. C’est le cas notamment de la mine principale et d’autres endroits « fermés » du jeu dont on a envie de sortir rapidement, ce qui était aussi le cas dans le jeu d’origine. Néanmoins, le charme opère totalement sur Switch, et on voit très bien que Monolith Soft a bien pris le temps de soigner toutes les textures et les rendre plus agréables à l’œil. Quasi irréprochable en mode téléviseur, le jeu est tout de même assez différent en mode portable. L’aliasing est encore plus présent, ce qui rappelle forcément Xenoblade Chronicles 2, dont le mode portable a toujours été plutôt décevant. Heureusement, Monolith Soft s’est clairement amélioré avec l’édition ultime du premier épisode, les environnements restent tout de même agréables et la fluidité est toujours là, y compris lorsqu’il y a beaucoup d’action à l’écran. On peut très souvent se surprendre à passer plusieurs minutes à admirer les paysages immenses, le ciel et ses étoiles, Mékonis au loin, tout en écoutant les thèmes ô combien soignés dont les compositeurs avaient le secret.

 

 

L’interface est elle aussi beaucoup plus agréable et claire, ce qui était aussi un point crucial pour cette édition définitive. Le menu est désormais bien plus accessible, et consulter les tutoriels est encore plus simple, donnant l’impression de lire un véritable manuel (ce qui peut beaucoup aider dans le cas d’un Xenoblade, les développeurs prenant un malin plaisir à offrir des mécaniques profondes). Les paramètres sont accessibles à la volée, de même pour la sauvegarde (il y a d’ailleurs enfin une sauvegarde automatique qui s’active en atteignant certains lieux et des parties de l’histoire !) et tout est plus compréhensible dans le domaine des quêtes, de l’achat d’objets, des conversations et échanges des habitants, et du changement d’équipement.

D’ailleurs, l’une des nouveautés les plus appréciables de Xenoblade sur Switch est la possibilité de choisir la tenue des personnages avec un écran secondaire dans le menu de l’équipement, comme ce fut le cas dans Xenoblade Chronicles X. Désormais, finie l’apparence ridicule que pouvait avoir chaque personnage à la fin du jeu : on peut tout personnaliser de la tête aux pieds, à condition de posséder les équipements adéquats, qui débloquent petit à petit des tenues correspondantes. Il est donc tout à fait possible de faire entièrement le jeu avec les tenues de base des personnages, et bien sûr profiter de toute l’aventure avec Dunban torse nu, sans pour autant vouloir essayer certaines tactiques pensées pour lui dans cette apparence. Évidemment, peu importe la tenue portée, Riki est toujours aussi adorable, ce qui était de toute façon sûr et certain dès le départ.

 

 

Les objets sont désormais plus faciles à gérer, bien que les écrans peuvent toujours paraître légèrement austères, surtout pour les cristaux et les gemmes qui demandent un temps d’adaptation, ainsi que les différentes pièces d’équipement que peuvent porter les personnages, qui auraient peut-être mérité un peu plus d’améliorations. Par exemple, il aurait été appréciable de pouvoir porter tout de suite un nouvel équipement acheté chez un marchand, ou de mieux voir les effets apportés.

Les efforts de Monolith Soft sont dans tous les cas bien présents, et se voient aussi dans le système de quêtes, lui aussi revu. On peut désormais suivre une quête en particulier en plus de l’histoire principale, et consulter très facilement son avancement en plus de celle des autres. Chercher un objet via les lueurs bleues ou trouver des ennemis rares n’a jamais été aussi simple : désormais, des points d’exclamation s’affichent à l’écran pour savoir où se trouvent certains items ou ennemis liés aux quêtes, une nouveauté plus que bienvenue puisque terminer les quêtes était parfois plus que rebutant dans le jeu d’origine, notamment à cause des objets générés aléatoirement, certains étant particulièrement rares. De plus, dans le journal des quêtes, après avoir débloqué la reconstruction de la colonie 6, il est désormais possible de consulter son état peu importe où l’on se trouve.

Le système de combat reste bien sûr toujours le même dans Xenoblade sur Switch. En temps réel, il permet de sélectionner plusieurs attaques (ici appelées arts) qui se chargent petit à petit pour infliger des dégâts aux ennemis, se soigner ou se renforcer. Elles peuvent être améliorées au fil des bonus, de l’expérience et des enchaînements et soutiens réalisés avec les autres personnages, renforcées grâce aux compétences de chaque protagoniste et aux gemmes, et désormais de façon bien plus accessible grâce à plusieurs améliorations dispersées de partout. En parlant de soutien, celui avec les PNJ se fait aussi plus facilement grâce à un sociogramme revu, permettant de voir les personnages rencontrés, chacun avec son profil dédié, les heures et les endroits où on peut les revoir, les objets pouvant être échangés avec eux…

 

 

 

Et le nouvel épilogue « Un avenir commun » dans tout ça ? Brièvement présenté lors de l’annonce du jeu puis annoncé en trombe dans le dernier Direct Mini, il approfondit donc l’histoire du jeu, dix ans après. Sans entrer dans les détails pour éviter les spoilers, cet épilogue est ici plus « personnel », de la même façon que Torna – The Golden Country pour Xenoblade Chronicles 2. La possibilité d’y jouer dès le début sans même essayer l’aventure principale est plus qu’appréciable pour les personnes qui voudraient avant tout voir ce que ce fameux chapitre additionnel a à offrir. Nouvelles musiques, nouveaux personnages, nouvelles quêtes, et pour couronner le tout une mécanique nopone inédite pour le système de combat (que nous ne détaillerons pas non plus pour le moment afin de garder la surprise) : il faut bien l’avouer, Xenoblade Chronicles : Definitive Edition porte très bien son nom.

Monolith Soft a donc su tout perfectionner, et même ajouter des nouveautés importantes, sans changer pour autant l’identité du jeu. Il reste bien évidemment encore de nombreuses heures devant nous pour voir et décortiquer tout ce que l’édition ultime de Xenoblade a à offrir sur Switch, mais le verdict préliminaire peut se résumer à ces quelques mots : dix ans après et dans une version plus que soignée, Xenoblade Chronicles reste un RPG absolument divin qui a parfaitement sa place sur Switch.

 

Xenoblade Chronicles : Definitive Edition

  

Ci-dessous, vous pouvez également visionner quelques vidéos de gameplay et de comparaison. Attention cependant : si vous souhaitez découvrir le jeu et / ou son nouvel épilogue entièrement par vous-mêmes, nous vous déconseillons de visionner les vidéos ci-dessous, certaines contenant des extraits de cinématiques (ainsi que la cinématique d’introduction complète dans le cas du nouvel épilogue).

 

 

 

 

 

 

  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 13 mai 2020 à 13:00

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