Après 8 ans de bons et loyaux services, la 3DS commence sérieusement à s’essouffler. Et ce n’est pas le catalogue de plus en plus confidentiel qui donne envie de la sortir du placard. Nintendo tente donc de jouer un atout assez safe : porter un jeu d’une saga populaire qui a bien fonctionné à l’époque de la Wii. Kirby : Au fil de la grande aventure a séduit les foules en 2011, grâce à son univers coloré et mignon et son gameplay original s’inspirant de l’univers du tricot et de la couture. Quelles sont les nouveautés de ce portage ? Est-il suffisamment intéressant pour donner envie de s’amuser à nouveau avec cette bonne vieille amie aux 2 écrans ?

Un test rédigé par Skyward.

Crochet you stay! 

Alors que Kirby se promène tranquillement à Dreamland, il rencontre le maléfique sorcier Maillalenvers qui l’aspire (ironie du sort) et le téléporte à l’aide d’une chaussette magique dans un monde aux propriétés curieuses. Tout ce qui s’y trouve est composé d’éléments que l’on retrouve dans l’univers de la couture, du tricot, du patchwork, crochet et autres loisirs de Cultura. Kirby, à présent tout de ficelle vêtu, doit aider le prince PonPon local à recoudre son royaume, le pays de la Courtepointe déchiré en plusieurs morceaux. Il pourra ainsi repartir et sauver Dreamland d’un emmaillotage en règle par le mage maléfique. Kirby doit donc traverser les différentes sections du pays de la Courtepointe, qui ont toutes leurs spécificités, afin de vaincre les boss qui s’y trouvent et qui empêchent la cohésion du royaume.

La direction artistique du jeu et le design des différentes sections sont vraiment formidables. Il est plaisant de constater que, au-delà du visuel des niveaux eux-mêmes, peaufinés autour du thème graphique du jeu, un soin particulier a été apporté aux transitions entre les niveaux et les mondes. Lorsque Kirby finit un niveau, il récupère une pièce de tissu qui active un événement sur la map et permet d’accéder au niveau suivant. Par exemple, la pièce de tissu « lampe magique » réveille un génie qui déroule le tapis constituant la section de ce monde et permet donc d’accéder à des niveaux supplémentaires. Musicalement, c’est joyeux et mignon, comme dans tous les Kirby, et des remix des thèmes classiques de la saga sont écoutables dans certains niveaux. On précisera que les musiques du jeu sont collectables et ré-écoutables. 

Le gameplay détricoté

Le gameplay est très classique et abordable pour tout type de joueur. Kirby peut se déplacer, sauter et détricoter les ennemis (il suffit d’appuyer sur B). Une fois défaits, ils forment une pelote que Kirby peut jeter sur d’autres ennemis ou éléments lui barrant la route. Kirby possède également la possibilité de se transformer en véhicule dans certaines sections de nombreux niveaux : soucoupe volante, dauphin sous-marin, tank géant, jeep. Lorsque Kirby se transforme, le gameplay change et il faut s’adapter à de nouvelles difficultés.

Dans chaque niveau il est possible de collecter deux éléments de décor et un CD. Si on ne cherche pas à trouver tous ces goodies le jeu est d’une facilité déconcertante. Kirby ramasse des perles tout le long des niveaux, et lorsqu’il se fait toucher par un ennemi, il ne meurt pas et égare seulement des perles. Il est  impossible de perdre dans le mode classique du jeu. Les perles ont uniquement un intérêt réel au cours des combats de boss, où il faut en récolter suffisamment pour débloquer les niveaux bonus du jeu. C’est certainement à cause des plaintes en lien avec la facilité du jeu que Nintendo a rajouté dans la version 3DS un mode diabolique à chaque niveau. Dans le mode diabolique, des petits diablotins apparaissent pour embêter Kirby et le blesser, mais ce dernier est surtout limité à 5 points de vie et peut vraiment mourir et perdre. C’est donc un mode « normal » pour un joueur un tant soit peu expérimenté.

Pour éviter que ce ne soit vraiment trop difficile (faut pas pousser quand même), Kirby a accès, dans la version 3DS, à des chapeaux aux pouvoirs multiples (génération de bombes-bouton, apparition d’une épée-fil de fer, possibilité de lancer des épingles, etc.), qui facilitent grandement la traversée des niveaux.

Vous reprendrez bien une petite pelote

En dehors des niveaux classiques, Kirby : Au fil de la grande aventure comporte plusieurs modes de jeux bonus qui permettent de prolonger (un petit peu) le plaisir.

Premièrement, le village feutré, premier secteur du jeu, comporte un complexe d’appartements à louer. Lorsque Kirby décore les appartements qui s’y trouvent avec les meubles trouvés dans les différents niveaux, des locataires facétieux viennent s’installer et proposent des mini-jeux sympathiques à Kirby (comme battre un certain nombre d’ennemis en temps limité, faire la course dans un niveau, etc.).

Ensuite dans la version 3DS, il existe un mode Meta Knight et un mode Roi DaDiDou, où il est possible d’incarner ces personnages emblématiques de la saga. Dans le premier, Meta Knight doit dégommer tous les ennemis sur son passage pour ramasser un max de perles. DaDiDou, lui, fonce tout droit devant lui et il faut lui permettre d’arriver au bout des niveaux en évitant les obstacles.

Conclusion : PEUT-ÊTRE !

Kirby : Au fil de la grande aventure est un jeu à l’esthétique très travaillée, très sympathique, mais aussi trop facile pour un joueur expérimenté, surtout s’il n’est pas intéressé par la collecte de goodies. Les quelques modes et éléments introduits dans la version 3DS sont agréables, mais ne justifient pas un rachat pour une personne qui y aurait déjà joué sur Wii, surtout qu’il coûte quand même 39,99 euros sur 3DS. En revanche pour quelqu’un qui ne connaissait pas et qui ne cherche pas la difficulté, c’est un joli classique à découvrir au plus vite.

LES PLUS : 

+ L’esthétique
+ Le gameplay original
+ Une map vraiment bien fichue
+ La diversité des modes existants

LES MOINS :

– Trop facile
– Un peu trop court
– Un portage aux ajouts trop légers

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre ou à l’univers). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.