Test Nintendo Switch d’Akane, un jeu d’arcade néo-rétro au contenu limité, mais au gameplay jouissif

Autrefois conçu pour nous faire cracher des pièces dans les salles dédiées, le jeu vidéo d’arcade a trouvé une seconde jeunesse chez les développeurs indépendants et sur les plateformes de téléchargement. On peut certes voir l’essor des microtransactions comme un héritier économique de ce système, néanmoins, force est de constater qu’il existe désormais de nombreuses productions vendues seulement quelques euros, sans avoir besoin de repasser à la caisse derrière. Contrairement à d’autres genres vidéoludiques, plutôt basés sur des mécaniques ou des thématiques spécifiques, les jeux d’arcade se caractérisent davantage par leur philosophie générale, prônant un gameplay simple et accessible, ainsi qu’une durée de vie essentiellement basée sur la difficulté et le scoring. Pas question ici de proposer de grandes aventures s’étalant sur plusieurs dizaines d’heures, l’idée étant au contraire de multiplier les sessions courtes et régulières. Or, c’est exactement le cas d’Akane, un « arena slasher » sorti sur Windows, Mac et Linux en 2018, puis porté l’année suivante sur Nintendo Switch.

Un test rédigé par Kayle Joriin.

# Important : le jeu bénéficie actuellement d’une remise de 80 % jusqu’à aujourd’hui, le faisant passer de 4,99 € à 0,99 €.

Artwork d'Akane

Destination finale

Conçu par la petite équipe brésilienne de Ludic Studios, composée de trois développeurs et d’un chat, le titre prend place en 2121 dans les rues de Mega Tokyo. On y incarne une épéiste fumeuse de clopes bien décidée à trucider un maximum de yakuzas avant de tomber sous leurs coups. Car la guerrière sait qu’elle va y rester et elle l’annonce d’emblée. La question ici n’est donc pas de savoir si on va remporter la bataille, mais combien d’ennemis on réussira à emporter dans la tombe, et afin d’être le plus efficace possible, on fera d’abord un tour par le tutoriel nous montrant brièvement le passé de l’héroïne tandis qu’elle s’entraîne avec son maître, Ishikawa. L’occasion d’apprendre les bases du combat, entre le dash, la parade, le maniement du katana, la visée au revolver et l’utilisation de deux arcanes secrets : le Dragon Slash et le Dragon Slayer.

Le premier permet de trancher tout ce qui se trouve sur sa trajectoire, tandis que le second peut toucher un grand nombre d’adversaires à l’écran. Ces techniques nécessitent cependant de remplir une barre d’adrénaline en enchaînant les exécutions, et comme ni l’endurance, ni les munitions ne sont infinies, cela demande un minimum de stratégie. Il faut ainsi apprendre à alterner les attaques, de manière à reprendre son souffle ou à laisser son flingue se recharger automatiquement. Il en résulte un gameplay fun et nerveux, proposant en outre un réel challenge. À l’exception des « tanks », particulièrement résistants, un seul tir ou coup de sabre suffit en effet à occire un ennemi, et il en va de même pour Akane. Du coup, la tension est permanente, d’autant que nos opposants sont très nombreux à défaut d’être variés – seuls cinq types d’unité étant disponibles, dont Katsuro, le ronin cybernétique faisant office de boss récurrent.

Meta-Gear

Le jeu demeure pourtant extrêmement plaisant à jouer et si la mort survient systématiquement au bout de quelques minutes, on enchaîne rapidement les parties, afin de tenter de battre son score ou de débloquer de l’équipement supplémentaire via différents objectifs à remplir. On pourra notamment obtenir de meilleurs flingues, des katanas donnant accès à des techniques additionnelles, des bottes améliorant le dash, des accessoires offrant des bonus variés, voire des paquets de cigarettes afin de changer la traînée lumineuse laissée par les attaques spéciales. Lorsqu’on ajoute à cela des graphismes stylés en pixel art et une bande-son électro d’excellente qualité (du compositeur brésilien Glauber « Cybass » Barreto), on obtient donc une expérience assez jouissive dans un univers cyberpunk impitoyable.

Dans l’absolu, il est vrai qu’on passe un peu son temps à dézinguer les mêmes ennemis au sein d’un unique décor et que cela s’avère fatalement répétitif à la longue. Néanmoins, l’acquisition de nouveau matos et la dimension scoring poussent à continuer. Le jeu garde ainsi en mémoire notre meilleur résultat dans trois catégories : le nombre de victimes, le meilleur combo réalisé et l’audace dont on a fait preuve, en abattant par exemple les ennemis avec son flingue ou ses techniques secrètes. Une bonne source de motivation pour relancer régulièrement une petite session et tenter de débloquer la scène « finale » faisant la lumière sur les origines de toute cette violence. De quoi s’occuper, mine de rien, pendant une grosse poignée d’heures. Comme évoqué en introduction, Akane n’est clairement pas un titre destiné aux amateurs de longues aventures, en revanche, malgré son contenu limité, il demeure un bon jeu d’arcade et justifie sans problème les 4,99 € demandés.

Image d'Akane sur Nintendo Switch

Conclusion : OUI !

Bien que très limité en termes de contenu et fatalement répétitif sur la durée, Akane propose une expérience assez jouissive, entre sa réalisation néo-rétro de qualité et son gameplay très plaisant. La dimension scoring, ainsi que les différents défis à relever pour débloquer de nouveaux équipements, donnent clairement envie d’y revenir et on pourra facilement y passer quelques heures à dézinguer du yakuza. Un bon petit jeu d’arcade, donc, qui vaut largement le coup d’œil.

LES PLUS :

+ Gameplay fun et nerveux
+ Pixel-art de qualité
+ Bande-son stylée
+ Les équipements à débloquer
+ Univers cyberpunk plaisant
+ Parfait pour de petites sessions rapides

LES MOINS :

РUne seule ar̬ne
– Peu d’ennemis
РFatalement r̩p̩titif
– Uniquement en anglais

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– “OUI !”

Nous recommandons l’achat de ce titre. Peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre.

– “PEUT-ÊTRE…”

Nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre. Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “PEUT-ÊTRE…” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– “NON !!!”

Nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu. Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix. Avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir, ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 5 juin 2020 à 11:46

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