Test de A Hole New World sur Nintendo Switch, notre coup de cœur à petit prix

Édité par Dolores Entertainment, A Hole New World est un jeu d’action et d’arcade tout en pixel art qui séduira les fans de rétrogaming. En effet, le titre a été pensé à l’ancienne par son développeur, Mad Gear Games, avec sa difficulté accrue (presque un die and retry), son absence volontaire de didacticiel, une bonne rejouabilité, ses graphismes old-school et sa facilité de prise en main pour un gameplay profondément coriace. A Hole New World est déjà sorti sur Steam, Xbox One et PS4 en 2017 avant de faire son arrivée sur Nintendo Switch le premier mars dernier pour 9,99 €. Le joueur joue dans la peau d’un maître des potions accompagné par une fée, Fay. Ils sont le dernier espoir de Versee, pris d’assaut par des démons venus d’un autre monde, l’Upside Down…

Un test rédigé par Lordseth.

Artwork de A Hole New World sur Nintendo Switch

Le point histoire…

Versee était un monde paisible et prospère créé par la déesse Yakshini, que pourtant le mal commença à ronger. Afin de sauver sa création, la divinité utilisa ses pouvoirs pour scinder l’univers en deux, une moitié pour le bien et l’autre (qui est l’inverse du premier) pour les démons. Cependant, ce procédé lui demanda énormément d’énergie et la laissa à la merci de n’importe quel mortel animé par de vils desseins… Pour pallier à cela, Yakshini décida de séparer ses forces en cinq orbes, qu’elle dispersa dans les deux mondes. Les années passèrent, et le seigneur d’une des plus importantes factions du mal, Baduk, retrouva la sphère des ténèbres et trouva le moyen d’envahir le monde paisible de Versee…

Mis à part la cinématique d’introduction et celle de fin, très peu de narration est présente durant le jeu, et c’est un peu décevant, car l’histoire, certes basique, mais épique, aurait mérité un peu plus d’immersion. En effet, le joueur naviguera de monde en monde sans transition notable avec pour seul dialogue l’écran de mort. C’est assez regrettable, mais dans l’esprit des jeux NES de l’époque, dont les développeurs s’inspirent clairement.

Gameplay simple ? Pas vraiment.

Après avoir visionné la cinématique d’ouverture sobre, mais sympathiquement rétro, et après avoir sélectionné le seul mode disponible (histoire) la première fois que le jeu est lancé, le joueur arrive directement dans le premier stage avec 5 cœurs de santé, deux vies, et pour seule arme la potion de l’eau. Un des plus gros points positifs du titre est le fait qu’il n’y ait pas de Game Over, ni de trop grosses difficultés de progression (mis à part les boss), grâce à un système de check points assez facilement atteignables et des continus illimités, mais comptabilisés. Cela donne la possibilité au joueur de choisir comment appréhender la bête, en mode occasionnel ou hardcore. Le héros peut dès le départ passer dans le monde inversé (Upside Down), tout simplement en tombant dans un trou, et les mouvements ainsi que la gravité y sont complètement inversés, ce qui est très déroutant. Les commandes sont simples, un bouton pour sauter, un pour lancer une fiole, la gâchette pour changer de pouvoir, et les touches directionnelles pour aller dans les quatre directions. Certaines subtilités de gameplay sont tout de même présentes, comme le fait de pouvoir charger un tir puissant à l’aide de Fay (que l’on récupère assez tôt), ainsi que le double saut et le balayage acquis plus tardivement.

Image de A Hole New World

Au fur et à mesure que l’aventure avance, et se corse drastiquement, le joueur accumule plusieurs pouvoirs bien différents (eau, feu, glace…) qu’il doit utiliser astucieusement pour espérer survivre face à la bonne trentaine d’ennemis différents qui l’attendent. Malgré ça, les monstres se montrent très souvent vicieux et en agaceront plus d’un. De plus, ils bénéficient (comme le joueur) d’une bonne seconde d’invincibilité à chaque fois qu’ils se font toucher. Il faut aussi mémoriser les mouvements de chaque adversaire pour les anticiper et utiliser la bonne potion pour les tuer. Chaque monde terminé (cinq au total), donne lieu à un combat de boss ardu qui, une fois vaincu, délivre un des fameux pouvoirs et offre la possibilité au maître des potions de l’utiliser. Les chefs démoniaques se montrent particulièrement forts et difficiles à battre, car ils disposent d’un nombre de cœurs considérablement plus élevé que le héros, et il faudra suivre un pattern précis pour les vaincre, ce qui implique souvent de faire des sauts dans l’Upside Down pour éviter une attaque… quand la bataille ne se déroule pas entièrement dans le monde inversé ! A Hole New World propose aussi quelques petites énigmes, où il faut par exemple détruire plusieurs cœurs afin d’accéder à la dernière salle d’un niveau, ou allumer certaines torches pour pouvoir tuer des chauves-souris démoniaques. En outre, le côté plates-formes est présent, et notamment dans les derniers niveaux qui regorgent de pièges à éviter, tels que des lames ou encore des pieux qui sortent du sol dès que l’on marche dessus.

Vive le Pixel Art !

Le titre regorge de graphismes somptueux en pixel art fortement inspirés de licences cultes, comme Castlevania, et prouve que le studio maîtrise très bien la technique, à travers les nombreux décors que le héros traversera, de la forêt aux donjons d’un château, en passant par des contrées enneigées. L’ambiance devient de plus en plus ténébreuse au cours de l’aventure, et presque trop. En effet, certaines zones deviennent très sombres, à n’en plus très bien distinguer les plates-formes et les ennemis, ce qui peut être embêtant. D’ailleurs, le travail effectué sur les thèmes musicaux en 8-bit, aussi épiques que kitch, est à saluer et remémore forcément les glorieuses années de la NES et de la Super NES.

Image de A Hole New World

Hardcore ?

Effectivement, le titre prend des allures de borne d’arcade avec son système de chronomètre et de score. De plus, les personnages secrets à trouver et les objets rares à récupérer grâce au New Game+ afin d’atteindre le 100 % donneront du fil à retordre et provoqueront certainement de bonnes crises de nerfs. Une fois l’histoire terminée, le joueur aura aussi accès à un autre mode pour les maîtres de potion aguerris, le Boss Rush, une sorte de survival ultime où il faut enchaîner tous les boss de l’aventure avec une seule et unique vie, sans possibilité de récupérer le moindre cœur de santé. Enfin, la durée de vie du jeu est très courte (3 ou 4 h) si le joueur se borne à l’histoire, mais peut être facilement doublée pour finir le jeu complètement.

Artwork de A Hole New World

Conclusion : OUI ! ND AWARD

A Hole New World est un véritable hommage aux consoles rétro et fera passer un bon moment aux joueurs occasionnels, comme aux hardcore gamers qui veulent le 100 % à tout prix. Fidèle à l’esprit NES jusqu’au bout, l’histoire aurait cependant mérité une mise en avant pour une immersion plus forte. D’une valeur de 9,99 € sur l’eShop de la Nintendo Switch, ce jeu pas très original, mais réussi, aurait pu sortir dans les années 80 et toujours valoir largement son pesant d’or. Dans son genre, A Hole New World est une perle, à mettre entre les mains d’amateurs de Castlevania et Ghouls’n Ghosts.

LES PLUS :

+ Un contenu conséquent

+ Un grand nombre d’activités disponibles

+ Des mécanismes agricoles améliorés

+ Une esthétique visuelle et sonore cohérente et agréable

+ Présence des éléments classiques ayant fait le charme de la saga

+ Plus de lieux à explorer

 

LES MOINS :

– Pas très original

– L’histoire très peu travaillée

– Peut rebuter le joueur occasionnel par sa difficulté

– Durée de vie trop courte si le joueur ne vise pas le 100 %

_______________________________________________________________

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 29 avril 2018 à 12:14

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