Test Nintendo Switch de Bloodroots, la vengeance dans la peau

Revenir aux bassesses de l’homme, aux instincts guerriers les plus primaires, à la soif de vengeance ou de survie, anéantir ceux qui se dressent sur notre chemin, sans délicatesse, avec ce qui passe par la main, c’est le programme proposé par les développeurs indépendants de Paper Cult. Bloodroots se veut décalé, ultra-violent et dynamique, un concept défoulant que l’on n’a pas résisté à passer au crible.

Un test rédigé par Goonpay.


Tuer ou se faire tuer

Vous êtes M. Wolf, un chasseur ayant été froidement refroidi par un sale type après avoir constaté un carnage sans commune mesure dans son village. Mais, hasard du calendrier ou véritable mise en abîme du loup qui sommeille en chaque homme, M. Wolf revient d’entre les morts… Inutile de préciser que son unique motivation est de retrouver et faire la misère au salopard qui vient de le trucider. Et si d’autres tentent de lui barrer la route… en fait, il n’a pas l’intention de s’arrêter si facilement. Malgré un effort fourni pour installer une histoire à Bloodroots, notamment au travers de petits dialogues entre chaque niveau, le jeu de Paper Cult aurait largement pu s’en passer pour se focaliser sur ce qui fait tout son attrait : l’élimination en chaîne de tout ce qui vient s’opposer à la progression de M. Wolf.

Bloodroots est donc un jeu d’action, presque de rythme, principalement en vue isométrique qui se découpe en trois actes, eux-mêmes composés de plusieurs scènes et de quelques niveaux bonus. Voir la fin du jeu ne prendra donc pas plus de quelques heures, mais c’est sans compter sur la rejouabilité proposée par le système de classement en ligne qui viendra facilement faire gonfler le temps passé à fracasser des méchants. À cela s’ajoute également la curiosité engendrée par l’utilisation de la multitude d’armes disponibles, forçant le joueur à relancer une petite partie, juste pour voir si la carotte a plus d’effet que la batte de base-ball ou le trident.

En effet, Bloodroots tire sa grande force de cet incroyable panel d’armes et outils en tout genre qui nous sont offerts pour mettre à mort l’ennemi. C’est bien simple, à peu près chaque élément du décor peut être utilisé : chaises, bouts de bois cassés, casseroles, harpons, flèches, fusils à pompe, lances, grappins, cailloux, chaussures, pistolets laser, crosses de hockey, boulets de canon, tonneaux, mines, sabres, couteaux, etc. Chaque arme / objet a son propre fonctionnement et c’est en jouant avec ces derniers que l’on progresse plus ou moins vite dans le niveau, car le but est bien là : achever la section le plus vite possible en variant le plus possible de techniques de mise à mort.

Ainsi, on commence par ramasser un bâton qui peut s’utiliser une fois, on saute sur un tonneau pour écraser l’ennemi d’après, on choppe un sabre pour fendre l’air trois fois, on explose les trois larrons du fond en faisant résonner la pétoire, on pulvérise le dernier par un grand coup de poing en pleine tronche et… pas de bol, il en restait un sur le côté qui vient de nous buter ! Retour au dernier checkpoint et ce coup-ci, on arpente le chemin d’une manière différente pour parvenir à éliminer tous les individus sans y laisser sa peau.

Sans en être un pur et dur, Bloodroots s’inscrit donc dans la veine des die & retry ni punitifs ni exaspérants, tout simplement parce que l’on peut prendre son temps si on le souhaite. La contrepartie sera une perte de combos et donc de points pour le compteur final. Les combos consistent tout bonnement à enchaîner les ennemis le plus vite possible, créant ainsi un démultiplicateur qui s’affiche en haut à gauche de l’écran et retombe à zéro si le laps de temps entre deux victimes est trop grand.


La couleur du sang

Le gameplay global est donc très facile d’accès avec une touche pour équiper une arme, une pour l’utiliser et une autre pour faire un saut. Toutefois, bien que le style graphique façon « low poly cartoon » soit assez agréable à l’œil, avec des couleurs plutôt vives et saturées, l’angle de caméra et certains points de vue un peu reculés viennent nuire à la lisibilité de l’action, impliquant quelques ratés un peu dommageables et frustrants. À cela, il faut aussi ajouter quelques chutes de framerate et des petits couacs nécessitant de relancer au dernier point de sauvegarde. Fort heureusement, les sections sont assez courtes et intenses pour ne pas pester plus que de raison face à ces petits bugs. Si la Switch a l’avantage d’être nomade et semble se prêter à merveille à ce genre de jeu à parties rapides, sachez tout de même que la taille de l’écran peut s’avérer moins agréable que le grand écran, surtout pour l’appréciation des distances.

Les ennemis ne sont pas très variés mais suffisamment pour assurer un renouvellement jusqu’à la fin. Au final, on apprécie recommencer le jeu pour utiliser les chapeaux offrant des bonus et pour améliorer son score en parfaisant sa rapidité d’exécution et ses choix de direction dans les décors. Il ne faut pas non plus oublier les petites mises en scène de la dernière mort bien agréable : à chaque fin de section, la chute du dernier ennemi est présentée par une cut-scene différente en fonction de l’arme utilisée, une forme de « fatality » à la Mortal Kombat, avec gerbe de sang à profusion en somme, assez cool ! La bande son et les bruitages quant à eux s’associent très bien à l’action proposée. Bref, Bloodroots dispose d’une réalisation technique tout à fait honorable.


Conclusion : OUI !

Excellent défouloir, avec quelques lacunes techniques mineures, mais disposant d’une rejouabilité évidente, Bloodroots est un très bon mélange de die & retry à scoring au look aguicheur qui fera, au minimum, passer un très bon moment. Évidemment, son côté « sanglant à gogo » malgré un look cartoon l’empêche d’être mis à disposition des plus jeunes, mais ne boudons pas notre plaisir et rangeons-le dans les titres permettant d’assouvir nos pensées les plus viles et barbares.

LES PLUS : 

+ Un nombre d’armes impressionnant
+ Très dynamique
+ Violent, mais pas gore

 

LES MOINS :

– Quelques problèmes de lisibilité
– Quelques chutes de framerate

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– “OUI !”

Nous recommandons l’achat de ce titre. Peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre.

– “PEUT-ÊTRE…”

Nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre. Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “PEUT-ÊTRE…” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– “NON !!!”

Nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu. Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix. Avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir, ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 20 mai 2020 à 11:43

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  • Sorties :
  • 28 Février 2020
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