Test Nintendo Switch de Darksiders Warmastered Edition, pour ceux qui hésitent entre une partie de Zelda ou de God of War

Darksiders est un classique de la PS3 sorti en 2010, qui a été assez chaudement accueilli par les joueurs à l’époque. L’univers gothique-apocalyptique et le gameplay mêlant phases beat them all à la « God of War » et exploration de donjons à la « The Legend of Zelda » ont probablement contribué à son succès. À tel point qu’en 2016 une version améliorée, nommée Darksiders Warmastered Edition est sortie sur la génération suivante de consoles. C’est cette version qui est enfin arrivée sur Switch en 2019 (après un précédent passage par la Wii U). Un joueur n’ayant jamais joué à Darksiders malgré tous les ports éprouvera-t-il du plaisir sur un jeu qui a maintenant 10 ans ? Le fun est-il toujours présent ou les mécaniques commencent-elles à être rouillées ?

 

Un test rédigé par Skyward.

 

 


Jusqu’à la fin du monde et au-delà

Le joueur incarne Guerre, un des chevaliers de l’Apocalypse dopé à la testostérone, juge impartial et totalement badass pouvant tabasser de l’ange comme du démon. Ce « Bayonetto » est accusé de s’être réveillé trop tôt et d’avoir enclenché l’apocalypse de manière prématurée. Il est condamné à vaincre le Destructeur, démon ultime qui semble avoir profité de cette fin du monde précoce. Guerre doit donc explorer une Terre dans un état peu réjouissant, envahie de monstres en tout genre et vidée de ses humains, afin de se frayer un chemin jusqu’au Destructeur.

 

Le jeu fonctionne par phases successives similaires : Guerre doit explorer un nouveau secteur sur Terre à l’aide d’une mécanique récemment découverte, ouvrir l’accès au donjon local en réussissant des mini-épreuves de combat, explorer le donjon, y trouver un nouvel accessoire et battre le boss pour lui arracher le cœur. En explorant, tuant et détruisant le mobilier urbain, Guerre récolte des âmes qui servent de monnaie d’échange. Un démon marchand nommé Vulgrim possède des boutiques/portails un peu partout sur la map. Ces lieux permettent à la fois de faire du commerce avec Vulgrim, et de faire du déplacement rapide de boutique en boutique. Vulgrim est aussi friand d’objets nommés Artefacts de la légion, qu’il échange contre un bon paquet d’âmes.

Les secteurs traversés s’inscrivent tous dans une ambiance gothique et post-apocalyptique. Les paysages sont assez fascinants, mêlants réminiscences de la gloire humaine passée et nouvelles structures architecturales démoniaques inspirées de l’iconographie moyenâgeuse. Tout est assez épique à explorer, et les donjons sont d’anciens lieux de vie humains, gares et cathédrales par exemple. On reprochera cependant un côté un peu monochrome et tristounet sur le long terne. Contrairement à un Zelda où les paysages sont radicalement différents, dans Darksiders tout se fond parfois un peu dans la même grisaille. Heureusement, certains jeux de lumière et de météo apportent un peu de variété.

 

L’impression de solitude et de tristesse est aussi mise en valeur par l’ambiance sonore un peu particulière. La musique est rare, car elle n’intervient qu’au court des combats. Le reste du temps, lors des phases d’exploration, le silence est assez omniprésent et ce sont les sons de l’environnement qui dominent.

 

Tabasse comme Dante, explore comme Link

Le gameplay s’articule autour d’une dualité intéressante : combat et exploration. Lors des phases d’exploration, les ennemis arrivent régulièrement par vagues et il faut les éliminer à la sauce beat them all, en jouant sur les combos et en alternant les différents types d’armes. Guerre a accès à une arme principale, à une arme secondaire et à des accessoires plus contextuels trouvés dans les donjons. Il est possible d’augmenter le niveau de ses armes en combattant, et d’acheter de nouveaux combos à Vulgrim. Les combats ne sont pas très difficiles. En choisissant la difficulté normale, il est possible de dégommer quasiment n’importe quel monstre juste en bourrinant le bouton correspondant à l’arme principale, à partir du moment où l’on a compris la manœuvre d’esquive rapide qui permet d’éviter les coups des ennemis les plus bourrins. Le mode difficile du jeu est plus que recommandé pour les joueurs expérimentés. Cependant, certains combos et mécanismes ont assez mal vieilli. On notera notamment l’impossibilité assez ridicule de parer des coups en étant en mouvement. La plupart des ennemis doivent être achevés à l’aide d’actions contextuelles.

 

En plus des combats, le jeu propose une dimension « exploration de donjon » assez intéressante. Les donjons alternent généralement bien les énigmes et les combats. Chaque donjon comporte une nouvelle arme à débloquer (lame-boomerang, poing surpuissant ou chaîne-harpon), et les énigmes du donjon tournent autour des nouvelles possibilités offertes par ces armes. Les donjons ont également des thématiques propres, l’eau et la lave notamment, et utilisent assez astucieusement les caractéristiques passées des bâtiments concernés. Dans la gare, les énigmes tournent en partie autour des trains et rails par exemple. Enfin, chaque donjon se conclut par un boss nécessitant l’usage de l’arme fraîchement trouvée. Les boss ne sont pas vraiment difficiles à battre, mais toujours assez originaux ! On notera aussi des problèmes de maniabilité pour certaines armes trouvées dans les donjons, comme la lame-boomerang. Le système de visée n’est vraiment pas adapté à la Switch et réussir à atteindre sa cible relève parfois du miracle. Dommage.

 

 

Conclusion : PEUT-ÊTRE !

Darksiders Warmastered Edition tient plutôt bien la route pour un jeu qui a presque 10 ans, l’univers est toujours assez impressionnant et le genre mixte beat them all/ exploration est ici intéressant. Maintenant, il n’y a aucun intérêt à réinvestir si l’on possède déjà un des nombreux ports précédents, et cette édition n’intéressera que les personnes n’ayant pas eu de contact avec la saga auparavant. 29,99 euros est un prix relativement raisonnable pour un jeu disposant d’un contenu aussi important, malgré l’âge de ce grand-père.

LES PLUS : 

+ Un univers impressionnant

+ Un gameplay intéressant et varié

+ Des donjons bien conçus

+ Un héros badass

 

LES MOINS :

– Une maniabilité parfois moyenne

– Des mécaniques vieillissantes

– Une esthétique un peu trop monochrome

– Déprimant sur le long terme

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre ou à l’univers). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 28 avril 2019 à 8:30

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