Test Nintendo Switch de Hue, venez vivre un kaléidoscope d’émotions

Cet été la canicule met tout le monde à rude épreuve. Heureusement, les développeurs de Fiddlesticks Games en ont profité pour ressortir sur Switch un petit jeu au concept très frais qui fait du bien. Hue est un jeu à l’origine sorti sur PC en 2016 dont le concept est basé sur la manipulation des couleurs. Le gameplay simple et la mécanique originale de Hue sont-ils suffisants pour l’intégrer dans son catalogue Switch, trois ans après sa première sortie ?


Un test rédigé par Skyward.


Kaléidoscope d’émotions

Le jeune Hue se réveille seul chez lui dans un monde gris et privé de toute couleur. Il trouve dans son village terne des lettres d’une personne semblant tenir à lui et l’invitant au voyage. Hue ramasse peu après, dans le port du coin, un fragment de couleur échoué au bord de l’eau. Dès que Hue l’absorbe, le ciel revêt une magnifique couleur bleutée. Le jeune garçon comprend alors qu’il doit se mettre en quête des autres couleurs, afin de comprendre ce qui a pu arriver à ses proches ainsi qu’au monde, et s’enfonce dans les profondeurs des mystérieuses ruines locales. Hue est un petit metroidvania dont tout le concept est basé sur l’utilisation de la couleur. Point d’ennemis ou de combats ici, on est sur un jeu de pure réflexion et manipulation.

Hue est visuellement satisfaisant, avec un style très graphique. Les éléments de décor, bâtiments et personnages sont noirs. Seul l’arrière-plan et les objets qui composent les énigmes prennent différentes teintes en fonction de l’avancée dans le jeu, ce qui donne un bel effet d’ombres chinoises. Les lieux visités sont assez jolis, entre grottes, montagnes et université abandonnée, mais manquent peut-être un poil de diversité. La musique qui accompagne l’aventure est discrète, douce et nostalgique, très cohérente avec les visuels. L’aventure est très poétique, les lettres que l’on trouve tout au long du jeu sont touchantes et poussent à l’introspection. La couleur est souvent utilisée comme prétexte pour parler de la vision du monde en général.

La roue de la fortune

Le gameplay est simple : le héros que le joueur incarne est uniquement capable de se déplacer et de sauter. Il est très fragile et meurt facilement au moindre contact avec un piège des ruines. Cependant, il a le pouvoir de modifier les couleurs qui se situent à l’arrière-plan à l’aide d’une roue. Pour cela il suffit de sélectionner une couleur sur la roue à l’aide du stick droit. Lorsqu’il le fait, tous les objets qui sont de la même couleur que l’arrière-plan se fondent dans le décor et disparaissent. C’est un principe qui peut paraitre basique, mais qui a une infinité d’applications, et les conséquences de chaque changement de couleur doivent être sérieusement anticipées pour éviter le décès.

Au départ du jeu, Hue n’a accès qu’à une seule couleur, mais il en découvre une nouvelle à chaque portion explorée des ruines, ce qui lui permet de débloquer le lieu suivant. Chaque partie des ruines introduit de nouveaux éléments de réflexion à prendre en compte (interrupteurs ou lasers, par exemple). Les énigmes sont très sympathiques et représentent parfois un vrai challenge. Malheureusement, les salles à explorer sont au final peu nombreuses et le jeu peut se finir très rapidement, en une poignée d’heures.

Couleurs inclusives

On soulignera que le jeu possède un mode spécial pour les daltoniens, où les couleurs sont marquées d’un symbole spécifique, ce qui permet de les distinguer. Une belle attention dans un jeu qui souligne régulièrement dans ses textes l’importance de ne pas oublier que la représentation de l’univers est spécifique à chacun.

 

Conclusion : OUI !

Hue est un beau petit jeu très poétique, qui tourne parfaitement sur Switch et qui y a tout à fait sa place. On apprécie le gameplay original, les textes philosophiques, l’esthétique minimaliste mais très plaisante, ainsi que l’inclusivité du mode spécial pour les daltoniens. On reprochera uniquement parfois le manque de variété des lieux traversés, ainsi que la durée de vie un petit peu trop courte. Mais dans l’ensemble, cela reste une belle expérience, surtout pour le modeste prix de 9,99 euros sur l’eShop.

LES PLUS : 

+ La poésie
+ Le gameplay autour de la couleur
+ L’esthétique sobre, mais belle
+ La qualité des énigmes
+ Le mode pour les daltoniens

LES MOINS :

– La durée de vie, un peu trop courte
– Le manque relatif de diversité des environnements


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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre)

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 1 août 2019 à 12:34

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  • Sorties :
  • 6 Juin 2019
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