Test Nintendo Switch de Knight Terrors, un endless runner aux petits oignons ?

Concours de cuisine. Nous avons une heure pour sortir un plat d’exception. Un thème imposé, proposé par Orelsan : basique, simple, simple, basique. Le chrono est lancé, nous courrons dans la réserve pour choisir les ingrédients, bien sûr nous sommes les plus lents et il ne reste que ce dont personne ne voulait : un peu de Ghouls N’Ghosts, quelques morceaux de Castlevania, ah du Gradius aussi et, comme élément principal, une grosse et belle tranche de Flappy Bird. Après réflexion, nous nous lançons. Une heure est passée, c’est fini, il faut nommer cette création… Nous l’appellerons Knignt Terrors. Car oui, ce plat fait peur. Non pas parce qu’il est désagréable à l’œil, mais parce qu’on sait qu’à la moindre bouchée avalée de travers, notre vie peut basculer…

 

Un test rédigé par CHOZO !


Zombie Walk

Teasé il y a quelques semaines en catimini parmi de nombreux jeux par Nicalis, Knight Terrors a été publié par le développeur américain responsable de titres ultra populaires comme Binding Of Isaac : Afterbirth, Cave Story ou 1001 Spikes, en collaboration avec le plus petit studio Freakzone Games. Nicalis s’est d’ailleurs forgé une solide réputation en soutenant d’autres développeurs dans leur financement, leur distribution et dans le processus de création. Dans son plus simple appareil, Knight Terrors se présente comme un endless runner horrifique qui nous met dans la peau d’un chevalier pourvu de la légendaire armure « The Knight », d’ailes rouge sang et d’une large épée. Lancé dans une course permanente pour massacrer goules, crânes volants enflammés, chauves-souris et zombies tout en évitant les pièges et obstacles constitués de piques acérées, de lave ou encore de trous sans fond. Dans un style visuel et sonore des années 80 très marqué et charmant, que ce soit en mode portable ou en mode téléviseur, le jeu impose au joueur non seulement d’éviter les pièges et récolter les rares bonus, mais surtout de tuer absolument tous les monstres se présentant à l’écran. Car bien qu’il soit simple et rapide de prise en main, Knight Terrors sera surtout diaboliquement difficile et intransigeant.

Bande-annonce Nintendo Switch !

Pourtant, tout est fait pour que l’on se sente bien dans nos pantoufles. Aux graphismes et effets sonores 16 bits rappelant les bonnes vieilles bornes d’arcade, le jeu présente également une bande-son dans la plus pure tradition des thèmes d’horreur qui ajoute une touche totalement adaptée à l’esthétique générale. Les couleurs du chevalier et des monstres se détachent bien du fond noir et les tailles des sprites sont idéalement adaptées aux réflexes requis, puisque cela vous donne juste assez de temps pour voir l’ennemi ou l’obstacle et réagir en conséquence. Car il en faudra, des réflexes. Trois dégâts subis par les ennemis ou par les pièges, ou trois monstres qui traversent l’écran sans qu’ils soient achevés et c’est le game over définitif, vous serrez cruellement propulsés à l’écran titre. En guise de satisfaction, le jeu vous donne le choix de la jouabilité en fonction de votre confort. Deux boutons sont ici simplement nécessaires : sauter/voler avec L ou Y et attaquer avec R ou A. C’est au joueur de combiner la configuration des touches en fonction de son expérience, l’un préférant n’utiliser que les boutons de tranche, l’autre uniquement les boutons classiques, l’autre encore l’alternance entre les deux types de touches. Cette multiplicité de jouabilités s’avère être une très bonne chose, permettant au joueur de tester les différentes possibilités avant de se lancer plus sérieusement dans l’aventure.


I see dead people

Le jeu commence par l’unique mode Normal, mais d’autres modes seront déblocables en accomplissant certains défis, comme atteindre le niveau 6 ou obtenir un score de 50 000 points. Chaque nouveau mode débloqué apporte son lot de difficulté. Entre autres, le mode « Flight Knight» vous obligera constamment à appuyer sur le bouton de saut pour rester en l’air puisque le sol sera jonché de piques et le mode « Endless Knight » vous fera courir dans un niveau unique (à l’inverse du mode Normal où les niveaux et la difficulté évoluent) sans fin jusqu’à ce que vous manquiez trois ennemis ou que ceux-ci vous touchent trois fois. Mais attention, il ne sert à rien de chercher à mémoriser les routines des ennemis. Il sera en effet beaucoup plus difficile d’alterner saut et attaque dans des niveaux tous générés aléatoirement, dont la fréquence d’apparition d’ennemis et la musique s’accélèrent fortement à chaque étape. De ce fait, le joueur se retrouvera souvent à mêler réflexes et stratégie dans une situation où le chevalier se retrouvera au même moment devant un ennemi terrestre, un ennemi volant et un obstacle à franchir et qu’il ne lui sera accordé qu’une demi-seconde pour se demander s’il préfère laisser passer un ennemi, subir un dégât ou décider de tenter un coup magistral. Ces niveaux aléatoires feront donc en sorte que le joueur puisse connaître une session parfaite et obtenir un score de 100 000 points, puis une course laborieuse de 10 000 points lors des dix prochaines parties. Surtout que la frustration peut se ressentir, puisqu’il n’existe ni moyen de sauvegarder ses instants en état de grâce ni possibilité de partage des performances en ligne. Et non, la nouvelle possibilité  de capture vidéo sur Switch ne fonctionne pas non plus ici. Autre petit problème, le jeu freeze pendant une fraction de seconde à chaque ennemi manqué qui atteindra le bout de l’écran sans avoir été tué, affichant un petit « Miss » qui coupera un tant soit peu l’action. Malgré tout, ces éléments empruntés au roguelike rajoutent une savante rejouabilité au jeu puisqu’il faudra constamment s’adapter aux situations nouvelles.

Chaque monstre possède son mouvement qui lui est propre. Les zombies courent au sol, les chauves-souris volent en zigzag, les crânes bougent de haut en bas et les fantômes surgissent de nulle part dans un déplacement horizontal au centre de l’écran. Tous ces mouvements sont à connaître sur le bout des doigts si l’on veut enchaîner les combos de points. Chaque action réussie rajoute 100 points qui s’accumulent tant que le chevalier n’est pas blessé ou manque un monstre. Une erreur et ce combo se voit réinitialisé. Des armes supplémentaires (hache, boomerang, couteau) peuvent être utilisées en même temps que l’épée de manière automatique, et des bonus de vie viendront donner un peu de souffle à la course effrénée. Il suffira de les collecter au passage, une fois ces bonus débloqués en atteignant un certain nombre de points dans les premières parties. Bien qu’il ne soit pas répétitif dans sa jouabilité avec toutes ces fonctionnalités aléatoires, nous pouvons cependant regretter une unicité des niveaux dans leurs décors et thèmes. Il aurait été bienvenu d’avoir la possibilité, par un élément déblocable, de choisir différents lieux de course, comme un château, une grotte ou un cimetière.

 

Conclusion : OUI !

Une excellente recette. Que demander de plus quand c’est simple et efficace, surtout pour la somme modique de 2,99 € ? Titre fantasmagorique au défi plus que relevé, Knight Terrors récompense la persistance et la détermination du joueur, tout en lui apportant à chaque session une nouvelle expérience et une nouvelle occasion de suer sur ses Joy-Con. Doté d’un travail esthétique et sonore soigné malgré ses aspects basiques, ce jeu représente à merveille ces petits bijoux présents sur l’eShop, trop souvent perdus au milieu de titres sans originalité, mais au budget plus important. Prenant et positivement frustrant, Knight Terrors a toute sa place sur votre console, en dépit du manque d’un partage des scores en ligne ou d’une plus grande variété des mondes des niveaux. Courez vous le procurer, si vous osez affronter son impitoyable difficulté.

LES PLUS : 

+ Graphismes et bande-son old-school plaisants
+ Un défi sans cesse renouvelé
+ De la difficulté qui récompense les plus téméraires
+ Prix très attractif

 

LES MOINS :

– Très simpliste dans ses décors
– Les freezes en cours de partie et des chargements de niveaux un peu longs
– Pas de partage en ligne

 

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux : OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre), “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre) et NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut prendre garde ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 31 octobre 2017 à 13:59

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  • Sorties :
  • 24 Octobre 2017
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