Test de Not Not – A Brain Buster sur Nintendo Switch, le jeu qui va rendre dingue ton GPS

3 mai 2017. Tandis que l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française bat son plein, le studio montpelliérain Alt Shift s’apprête à lancer Not Not – A Brain Buster, son nouveau jeu mobile. Le titre, qui mêle orientation, logique et réflexes, a alors pour objectif avoué de nous aider à mieux discerner la droite et la gauche. C’est du moins ce qu’annonce, avec humour, le communiqué de presse. Deux ans plus tard, si on ignore quelle portée politique a pu avoir le message, force est de reconnaître que ce sympathique free-to-play a rencontré un certain succès sur iOS et Android, totalisant quelques dix millions de téléchargements et bénéficiant d’appréciations très positives. L’étape suivante était donc logiquement de tenter sa chance sur console et quoi de mieux pour cela que la Nintendo Switch, désormais considérée par beaucoup comme la nouvelle terre promise des indés. Or, c’est chose faite depuis le 3 mars dernier avec l’arrivée sur l’eShop d’une version remastérisée vendue au prix modique de 1,99 €. De quoi séduire les acheteurs compulsifs qui auraient, pour le coup, tort de s’en priver.

Un test rédigé par Kayle Joriin.

Artwork de Not Not - A Brain-Buster

Fais pas ci, fais pas ça

Doté d’un concept simple et efficace, Not Not est en effet le genre d’expérience qui fait mouche instantanément. Il n’a certes pas pour ambition de nous immerger pendant plusieurs centaines d’heures dans un univers riche et travaillé, mais il remplit à merveille son rôle de passe-temps agitateur de neurones. On contrôle ainsi un petit bonhomme, placé au sommet d’un cube, qui doit choisir l’une des quatre sorties lumineuses qui l’entourent, chacune permettant de faire tourner la structure pour accéder à une nouvelle face. Et pour savoir quelle sortie emprunter, il suffit de suivre les instructions plus ou moins cryptiques affichées à l’écran. La décision doit cependant être prise en un temps limité et la moindre erreur se paye cash – notre infortuné avatar se voyant tout bonnement pulvérisé sous nos yeux.

Au début, les choses sont relativement aisées et on se contente d’aller dans la direction indiquée – haut, bas, gauche ou droite. Néanmoins, diverses subtilités de langage s’ajoutent peu à peu aux consignes qui nous sont données. Elles se mettent par exemple à inclure des négations simples (« pas haut »), doubles (« pas pas haut ») ou triples (« pas pas pas haut »). Les sorties prennent ensuite certains couleurs – bleu, rouge, vert ou jaune – et le jeu tente de nous induire en erreur en distinguant la couleur de la sortie à emprunter et celle de la police d’écriture. Une petite sournoiserie qui éveillera des souvenirs chez les aficionados du Professeur Kawashima. Puis arrivent les conjonctions de coordination, associant plusieurs directives (« haut et rouge », « bas ou jaune »), quitte à parfois se contredire. Il faut alors s’abstenir de bouger, tout comme lorsqu’on nous demande explicitement de ne « rien » faire ou d’emprunter des sorties qui n’existent plus.

Évidemment, plus les niveaux s’enchaînent, plus les instructions s’entremêlent afin de nous embrouiller un peu plus la tête et complexifier la prise de décision. Une bonne concentration, quelques astuces mnémotechniques et un minimum de réflexes sont donc nécessaires pour finir les 28 niveaux proposés dans le mode classique, chacun offrant entre 10 et 50 étapes en fonction de son degré de difficulté – normal, difficile ou extrême. Une tâche stimulante qui ne prendra toutefois pas plus d’une poignée d’heures aux plus acharnés. A fortiori s’ils utilisent l’une des trois vies permettant de ne pas recommencer un stage de zéro en cas d’échec.

Not not. Who’s there?

Bien que vendu à petit prix, Not Not peut ainsi sembler assez chiche en contenu. Il propose certes de petits défis optionnels et un mode challenge qui demande d’enchaîner un maximum d’étapes en une seule vie. Malheureusement, les classements en ligne ne sont pas disponibles sur cette version Switch, ce qui diminue l’intérêt sur le long terme. En contrepartie, on trouve néanmoins un mode multijoueur en local jusqu’à quatre participants, qui permet de booster considérablement la durée de vie en transformant un petit plaisir solitaire en party game cérébral très efficace, où tous les coups sont permis pour déstabiliser ses adversaires. On n’aurait d’ailleurs pas dit non à la même chose en ligne, mais c’était sans doute trop compliqué à mettre en place pour un petit studio comme Alt Shift – composé de seulement cinq passionnés.

Image de Not Not - A Brain-Buster

Les joueurs nomades pourront également regretter l’étonnante absence de fonctionnalités tactiles. Toutefois, les commandes analogiques s’avèrent, au final, nettement plus réactives que le swipe des versions mobiles, ce qui facilite la prise en main sans diminuer le challenge – le facteur principal de réussite restant notre vitesse d’analyse. Il s’agit même là d’un atout supplémentaire non négligeable pour cette mouture Switch qui, couplé au multijoueur, en fait sans doute celle à privilégier. D’autant que si le jeu est free-to-play sur mobile, il intègre des publicités passablement envahissantes et des micro-paiements pour des vies supplémentaires. Les réfractaires à ce type de pratiques sauront donc où porter leur choix.

Pour ne rien gâcher, le titre bénéficie en outre d’une réalisation simple, mais adaptée. La zénitude des musiques et la sobriété des graphismes contrastent ainsi parfaitement avec la tempête qui fait rage sous notre caboche. Et les développeurs ont même eu la bonne idée d’ajouter un mode daltonien dans lequel la couleur des différentes sorties est affichée en toutes lettres. Un effort d’accessibilité fort appréciable pour les joueurs concernés.

Image de Not Not - A Brain-Buster

Conclusion : OUI !

Malgré un contenu solo un peu léger, Not Not – A Brain Buster est un puzzle game plaisant, qui bénéficie, dans sa version Switch, d’ajouts bienvenus comme les commandes analogiques ou le multijoueur local jusqu’à quatre. Les amateurs du genre pourront donc sauter le pas sans problème – surtout à ce prix.

LES PLUS :

+ Concept malin et efficace

+ Réalisation adaptée

+ Commandes analogiques plus réactives

+ Ajout du multijoueur en local

+ Le prix (1,99 €)

 

LES MOINS :

– Mode classique pas très long

– Pas de classement en ligne pour le mode challenge


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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre)

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 23 août 2019 à 7:30

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