Test Nintendo Switch de Pokémon Quest, un très bon amuse-gueule !

Alors que Pokémon GO connaît logiquement un coup de mou dans sa popularité, qui devrait cependant se relancer avec le diptyque Pokémon : Let’s Go, Pikachu/Évoli, Nintendo choisit de combler les attentes en matière de monstres à capturer avec Pokémon Quest, un petit jeu free-to-start assez inattendu au moment de son annonce. Déjà disponible sur Switch, ce « collect-them-up  » le sera également sur mobile d’ici la fin du mois de juin, et propose une aventure différente visuellement et dans sa jouabilité par rapport aux itérations précédentes, pour en éviter l’évidente redondance de gameplay. Vous vouliez du Pokémon, préparez-vous à être servis ces 18 prochains mois.


Un test rédigé par Chozo.


GameCube

Le joueur incarne ici un explorateur et dresseur de Pokémon qui débarque sur l’île Trois-Dés, récemment découverte, un univers cubique très mignon dans le style d’un Minecraft enfantin, que ce soit dans ses environnements ou ses bestioles elles-mêmes. Le jeu propose d’emblée, comme le veut la tradition, de choisir son Pokémon de départ, entre les monstres issus de la première génération Pikachu, Bulbizarre, Carapuce, Salamèche ou Évoli. Ensuite, en route pour une aventure qui consiste à une série d’expéditions dans les différentes régions de l’île, pour éliminer des vagues de Pokémon sauvages jusqu’aux boss. Avec un système de jeu très simple, accessible et intuitif, l’équipe de monstres se déplace et attaque ainsi automatiquement.

Les bestioles courent au travers de petites zones et détectent elles-mêmes les ennemis à anéantir, tout en attendant cependant l’intervention du joueur pour lancer leurs attaques spéciales composées de coups ou de modifications de statistiques, activables via un bouton de sélection propre à chaque Pokémon au bas de l’écran. Autre bouton également mis à disposition de l’utilisateur, l’esquive, ou plutôt la fuite temporaire, est surtout utile face à des boss parfois coriaces. Car une fois l’équipe entière tombée à zéro point de vie, la partie est terminée. L’expérience cumulée est tout de même conservée. Cependant, tant qu’un Pokémon de l’équipe reste en vie, les autres monstres battus peuvent ressusciter automatiquement après un certain laps de temps, tout en revenant seulement avec un petit tiers de leur énergie vitale. Le tout en ressort plutôt énergique et addictif, avec cette dose de tension pendant les passages où il ne reste plus qu’un seul Pokémon à la barre de vie réduite et que le joueur attend impatiemment qu’un autre monstre revienne pour achever le boss.


Nourrissez-les tous

Avec une approche somme toute plus décontractée dans son fonctionnement que le coach de marche Pokémon GO, cet épisode Quest se veut très proche de la nature même des jeux mobiles, généralement conçus pour des sessions très courtes, permettant de porter également son attention ailleurs. Mais d’un autre côté, Pokémon Quest propose également une porte d’entrée aux titres traditionnels, puisqu’il incite le joueur à prêter attention aux statistiques des monstres et à leurs évolutions. En effet, outre ces quêtes de batailles, l’autre principe du jeu repose dans la gestion de la collection de Pokémon, apportant son lot de profondeur dans l’approche de ce free-to-play. Les sessions de quêtes remportées rapportent des ingrédients de préparation de plats et des Gemme-P, utiles pour la progression de niveau. Les éléments de nourriture récoltés permettent de cuisiner des plats dans des marmites pour attirer toujours plus de Pokémon, aux niveaux, forces d’attaque et points de vie différents. Au fur et à mesure de l’avancée dans l’aventure, d’autres marmites aux capacités plus importantes seront récupérables, permettant d’attirer des monstres plus puissants. Plusieurs recettes sont disponibles, nécessitant plus ou moins de temps à être préparées, qui peut être réduit en utilisant la monnaie limitée du jeu, les BP.

Phases de gameplay : les 20 premières minutes de jeu !

Ces BP sont également utilisables pour récupérer les bonus récoltés après une défaite et pour prolonger la session de jeu en permettant de participer à plus de quêtes. Chacune de ces quêtes consomme en effet un point d’énergie, limité à cinq et prenant 30 minutes pour que chacun se recharge. Évidemment, cette recharge se fait immédiatement avec les BP. Heureusement, cette monnaie s’accumule plutôt aisément sans avoir forcément besoin de passer à la caisse, pour peu que le joueur n’y passe pas toute la journée. Toutes les 22 heures, 50 BP sont récupérables, en plus de ceux gagnés en remplissant certains objectifs fixés par le jeu, de quoi proposer une expérience gratuite plus que satisfaisante. En outre, ce cycle de 22 heures fait également apparaître gratuitement un Pokémon sauvage que le joueur pourra intégrer à son équipe, s’il en respecte de timing.


Le temps c’est de l’argent

Les Gemme-P, quant à eux, sont à placer dans l’Amulette-P de chaque Pokémon, qui se constitue de neuf emplacements à débloquer en faisant augmenter le niveau du monstre. Eux aussi sont soit dit en passant plus rapidement accessibles en dépensant des BP, mais les joueurs un tant soit peu patients n’en ressentiront pas la nécessité. Permettant d’augmenter la puissance d’attaque ou le niveau de points de vie, ces gemmes donnent également une petite touche stratégique au concept, puisqu’il faudra les répartir intelligemment pour que l’équipe soit la plus efficace possible, d’autant plus que le joueur devra faire avec le nombre limité de gemmes à conserver. Si l’utilisateur ne veut pas payer de sa poche, la réserve de gemmes se limite à 20 emplacements, insuffisants pour remplir à fond les amulettes des trois Pokémon lancés en combat. Un petit passage à la caisse semble ici très incité, chaque Pokémon débloquant des emplacements différents de défense ou d’attaque, le joueur peut se retrouver à court de certaines gemmes et rendre le monstre en question inutilisable.

Lorsque les Pokémon atteignent un niveau plus élevé, il est possible de les entraîner, soit pour gagner en expérience, soit pour apprendre de nouvelles techniques aléatoirement imposées, qui viendront remplacer celles qui ne satisferont pas l’utilisateur. Une option à prendre avec prudence, puisqu’outre son côté roue de la Fortune, son utilisation nécessite le sacrifice d’un à quatre Pokémon (en fonction de l’efficacité de l’effet désiré, la plus pertinente et sure restant celle avec quatre monstres), qui disparaîtront purement et simplement de la collection du joueur. Malgré sa profondeur, Pokémon Quest n’échappe pas aux traditionnels défauts de loterie et de faussement gratuit de ce type d’expérience mobile. D’ailleurs, un pack de type DLC est évidemment disponible en échange de 29,99 €, rassemblant l’ensemble de la collection proposée et permettant forcément d’aller plus vite.


Bataille, cuisine, entrainement, voici le cycle imposé par Pokémon Quest. Et bien qu’il puisse sembler répétitif, un sentiment d’ailleurs un chouia ressenti avec les musiques trop peu diversifiées et redondantes, ce mécanisme demeure intéressant dans les petites sessions de jeu adaptées à l’univers portable. Dans sa jouabilité, bien qu’il s’agisse avant tout d’un titre fait pour le mobile et le tactile dans le fait de sélectionner les attaques et glisser les ingrédients dans la marmite, il est tout à fait possible d’opter pour un contrôle aux manettes et un jeu sur téléviseur. Le stick gauche pour déplacer le curseur, A pour sélectionner, X ou Y pour activer les capacités spéciales en cours de bataille et L ou R pour choisir le Pokémon, l’ensemble des commandes tactiles trouvent une action équivalente manette en main, avec forcément une lenteur d’exécution plus marquée que la nerveuse commande directe à l’écran.

 

Conclusion : OUI !

Pour une petite expérience gratuite en attendant les mastodontes de la licence, Pokémon Quest fait largement le café entre deux arrêts de bus. Plus profond qu’il en a l’air, le jeu propose même des quêtes aux batailles plutôt nerveuses et relevées pour certaines d’entre elles. Rien ne dit que l’utilisateur doit absolument avoir recours à son porte-monnaie pour en venir à bout, mais quelques mécanismes, notamment la réserve de gemmes de puissance, l’y incitent fortement. Heureusement, ces microtransactions restent très bon marché, même si le pack le plus important, totalement optionnel cependant, s’élève tout de même à 30 euros. Nous avons ici en tout cas un très bon amuse-gueule entre deux expériences de jeu plus ambitieuses, et c’est tout ce qui est demandé à Pokémon Quest.

LES PLUS : 

+ Visuellement agréable
+ Une profondeur bienvenue dans la gestion des Pokémon
+ Des batailles nerveuses
+ Accessible à tous
+ Jouable autant en mode portable qu’en mode téléviseur
+ Se termine sans avoir forcément recours aux microtransactions

 

LES MOINS :

– Uniquement la première génération de Pokémon
– Musiques redondantes
– Forcément répétitif
– Le passage à la caisse malgré tout vivement incité

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Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre ou à l’univers). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 18 juin 2018 à 17:23

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