Test Nintendo Switch de XCOM 2 Collection, un très grand jeu sur une console un peu trop petite

Bien qu’ayant fuité quelques semaines auparavant par le biais de l’organisme de classification sud-coréen, l’arrivée de XCOM 2 Collection sur Switch a été l’une des annonces notables du dernier Nintendo Direct Mini. Au-delà de la qualité intrinsèque du titre, la perspective de pouvoir enfin jouer sur une console Nintendo à la célèbre franchise créée par Julian Gollop avait ainsi quelque chose d’historique. En effet, malgré la parution des deux premiers volets sur PlayStation en 1995 et 1996, les épisodes suivants sont restés exclusifs au PC, du moins tant que le studio MicroProse était aux manettes. Il a fallu attendre le reboot développé par Firaxis Games en 2012 pour que XCOM revienne sur le devant de la scène et tente de toucher un public plus large. Outre le PC, la PlayStation 3 et la Xbox 360, le jeu a alors eu droit à des versions Android, iOS et PlayStation Vita – la Wii U étant, quant à elle, injustement boudée. Le portage Switch de XCOM 2 Collection a donc aujourd’hui un petit goût de vengeance, mais encore faut-il que celui-ci soit à la hauteur, car il n’est jamais facile d’adapter un triple A moderne sur la console hybride de Nintendo, même quand on s’appelle Virtuos.


Un test rédigé par Kayle Joriin.


XCOM 2, la revanche

Avant de parler technique, faisons toutefois le tour du propriétaire. Déjà, on peut noter qu’à l’inverse des compilations BioShock et Borderlands, également annoncées sur Switch par 2K Games lors du Nintendo Direct Mini, XCOM n’a droit ici qu’à une sorte de version ultime du second opus, regroupant le jeu, ses contenus additionnels et l’extension War of the Chosen. Un constat assez regrettable dans la mesure où l’éditeur californien aurait aussi largement pu inclure le reboot de 2012, XCOM : Enemy Unknown, et son extension, Enemy Within. D’autant que d’un point de vue scénaristique, XCOM 2 se permet quelques références à son prédécesseur, que ce soit au travers de brèves cinématiques ou de personnages comme John Bradford, Raymond Shen et Moira Vahlen, les principaux lieutenants du joueur lors de la première invasion extraterrestre.

Cela dit, il n’y a pas vraiment de quoi faire un scandale, car non seulement le contenu proposé est extrêmement copieux, mais le script demeure parfaitement compréhensible pour les néophytes. En effet, bien que nous soyons face à une suite directe, elle prend place vingt ans après les événements du précédent volet, alors que l’humanité s’est soumise aux Anciens par le biais d’ADVENT, un gouvernement pro alien contrôlant la population à grand renfort de propagande. Pendant ce temps, privé de ses soutiens politiques, XCOM s’est retranché dans la clandestinité, engageant diverses actions de guérilla à travers le globe avec le soutien des réseaux locaux de résistance. Cette situation délicate est heureusement sur le point de changer grâce au grand retour du Commandant (c’est-à-dire nous), seule personne capable de diriger efficacement l’organisation afin de mettre un terme au mystérieux projet Avatar mené par ADVENT.

Relativement classique dans l’absolu, l’histoire s’avère d’ailleurs plutôt plaisante à suivre, entre les dialogues agrémentant certaines phases de jeu et les cinématiques qui marquent les grandes avancées de la trame principale. En outre, l’intégration des DLC « Le Dernier Cadeau de Shen » et « Chasseurs d’extraterrestres » donne accès à de nouvelles missions scénarisées très sympathiques. Et on ne parle même pas des apports de l’extension War of the Chosen sur lesquels nous reviendrons plus tard. En tout cas, l’ensemble tient la route et sert de fil rouge à un gameplay particulièrement dense, alternant entre l’administration de notre quartier général, les manœuvres à effectuer sur la carte du monde (ou Geoscape) et les affrontements au tour par tour demandant un minimum de sens tactique, sous peine de voir ses troupes se faire balayer.

La loi du Talion

Bien entendu, la réussite des opérations dépend en bonne partie de la qualité des préparatifs et donc d’une gestion habile du Talion, le vaisseau extraterrestre retapé servant de base mobile à XCOM. Dans les quartiers du Commandant, on peut d’abord s’informer en consultant diverses archives, un rapport général sur l’état du QG et un résumé des objectifs principaux. Au sein des quartiers d’habitations, on retrouve ensuite la liste du personnel actuellement en poste, et face au bar de la salle de pause, un mémorial offre un lieu de recueillement où trinquer à la santé des soldats disparus, voire leur rédiger une épitaphe. Les choses sérieuses commencent toutefois lorsqu’on visite le centre de recherche afin de décider des projets scientifiques à engager, qu’il s’agisse de disséquer des cadavres d’alien, d’étudier leur matériel ou de déchiffrer des données. Grâce à ces études, de nouvelles technologies peuvent en effet être mises au point et il revient alors au département d’ingénierie d’en assurer la fabrication.

Il est ainsi possible d’y produire des armes, armures et objets, mais également de se lancer dans l’aménagement des pièces inoccupées du vaisseau (après les avoir préalablement déblayées), voire d’améliorer les structures déjà existantes. L’ajout d’un laboratoire réduit par exemple la durée des recherches, quant à l’institut de guérilla, il débloque des bonus de combat supplémentaires, tout en augmentant la taille des escouades qu’on peut mobiliser. La place et les ressources étant limitées, il est en revanche nécessaire de faire des choix, sachant qu’à l’instar du terrain d’essai ou de la salle de décryptage, certaines installations sont indispensables à la progression générale, que ce soit pour développer des équipements avancés ou obtenir des informations capitales dans la lutte contre ADVENT. Et il ne faut pas oublier non plus d’assurer les besoins en énergie en construisant des relais de puissance additionnels.

The X-Team

Évidemment, il ne sert à rien de se constituer un arsenal ultra perfectionné si personne ne l’utilise et on doit donc régulièrement se rendre à l’armurerie afin d’en faire profiter nos troupes. L’occasion aussi de passer un peu de temps à personnaliser leur look grâce à de nombreuses options cosmétiques qui s’enrichissent d’ailleurs en cours de partie. Une liberté très appréciable permettant de donner du caractère à des unités intrinsèquement génériques, vu qu’elles ne disposent d’aucune personnalité ou histoire personnelle, hormis celles qu’on veut bien leur imaginer. Et il faut reconnaître que cela fonctionne plutôt pas mal, car on finit clairement par s’attacher à cette bande de bidasses casseurs d’alien au fil de leurs exploits, ceux-ci leur donnant au passage le droit d’être promu à un grade supérieur et de débloquer de nouvelles aptitudes en fonction de leur classe.

D’abord, simple recrue, les soldats accèdent ainsi rapidement (et automatiquement) à l’une des quatre professions principales. Armé d’un fusil à pompe et d’un sabre, le ranger est particulièrement à l’aise dans l’approche furtive et le combat rapproché. Tout le contraire du grenadier, puisqu’avec son canon et son lance-grenade, il aime autant bousiller les ennemis que le décor. De quoi dégager la ligne de mire du tireur d’élite et lui laisser le temps de viser tranquillement depuis une position surélevée, même s’il sait jouer du revolver à courte portée. Enfin, le spécialiste se distingue quant à lui par sa maîtrise de drones aux multiples usages, que ce soit pour soigner un compagnon d’armes, scanner la zone, électrocuter un adversaire ou pirater des terminaux à distance. Là encore, il faut cependant faire des choix, vu qu’à chaque promotion, on ne peut sélectionner qu’une des deux capacités proposées orientant de fait le rôle du personnage concerné.

Ce système de progression s’applique d’ailleurs également aux Sparks, un type d’unité ajouté par le DLC « Le Dernier Cadeau de Shen » dont la nature purement robotique implique de les fabriquer de toutes pièces au lieu de les recruter de manière classique. Par contre, les choses sont un peu différentes concernant les agents psi – ultime classe disponible dans le jeu de base. En effet, non seulement les recrues doivent être préalablement formées dans un psi-lab, mais elles obtiennent de nouveaux pouvoirs psioniques par le biais d’un entraînement mental prolongé et non grâce à l’expérience accumulée lors des batailles. Du coup, pas besoin de les déployer sur le terrain pour leur faire gagner en puissance et on peut les former en parallèle des opérations habituelles.

Réseau social

Une fois tous ces préparatifs achevés, le moment est alors venu de prendre de la hauteur et de décider des prochaines manœuvres à effectuer. Car conduire des projets de recherche, construire des installations supplémentaires ou produire des armes toujours plus perfectionnées demande du temps, du personnel technique et des ressources. Pendant que nos subordonnés s’affairent au sein du Talion, il faut donc veiller à étendre son influence et la première étape est d’établir le contact avec les cellules de résistance présentes dans chaque région du globe, ce qui permet à la fois de s’assurer de revenus mensuels et d’avoir l’appui logistique nécessaire aux interventions dans les zones concernées. Développer son réseau demande toutefois rapidement de se doter de meilleurs moyens de télécommunication et de disposer de renseignements suffisants. En outre, il faut veiller à protéger ses alliés en cas de représailles d’ADVENT et ne pas hésiter à envoyer une escouade sur place afin de sauver un maximum de civils.

Le reste du temps, on peut récupérer des matériaux et de l’argent en scannant différents points d’intérêt sur le Geoscape, se faire un peu de monnaie en vendant des artefacts extraterrestres au marché noir, ou bien passer au quartier général de la résistance pour enrôler de nouveaux scientifiques, ingénieurs et soldats. Évidemment, tout cela doit également être fait en parallèle des opérations de guérilla destinées à ralentir la progression du projet Avatar, que ce soit par la destruction des bases ennemies apparaissant sur la carte ou par le biais de missions spéciales à effectuer tous les mois. Malheureusement, avec les moyens limités de XCOM, il n’est pas possible de stopper toutes les initiatives adverses et on doit là encore définir ses priorités, les actions réussies d’ADVENT se traduisant par divers malus, souvent cumulatifs.

Moteurs… Action !

Au bout du compte, tout finit néanmoins par se régler sur le champ de bataille, qu’il s’agisse d’aider un camp de résistants attaqué, d’infiltrer une base d’ADVENT à la recherche d’informations ou d’un VIP à secourir, voire de défendre le Talion contre une attaque d’ovnis. Si dans ce dernier cas, l’urgence de la situation nécessite de mobiliser davantage d’unités (même lorsqu’elles sont blessées), les escouades ne sont composées en temps normal que de quatre membres. Un chiffre que l’on peut heureusement augmenter en débloquant deux emplacements supplémentaires par le biais de l’institut de guérilla. Sur le terrain, chaque camp intervient alors à tour de rôle, mais l’ordre des combattants n’est pas prédéfini et on peut les contrôler assez librement afin de mettre en place les stratégies souhaitées.

Par défaut, un soldat dispose de deux points d’actions par tour, lui servant à se déplacer, à attaquer ou à utiliser une de ses capacités. Cependant, la plupart des actions visant à infliger des dégâts mettent directement fin au tour. Avant de se mettre à canarder dans tous les sens, il est donc préférable de positionner soigneusement ses troupes en les abritant derrière des éléments du décor susceptibles de leur offrir une protection face aux tirs. Puis, si la distance parcourue n’est pas trop importante, on peut agir une seconde fois, soit en tentant simplement d’abattre un adversaire à portée (les chances de toucher étant indiquées), soit en utilisant une approche peu plus subtile.

Ni vu, ni connu

Outre la nécessité de freiner ses accès de violence le temps de soigner un compagnon blessé ou d’hacker une tourelle de défense stratégiquement positionnée, le succès d’une mission réussie passe ainsi souvent par le fait de ne pas se faire repérer trop rapidement. Le rapport de force global n’étant pas vraiment en faveur de XCOM, les escouades ont en effet plutôt tendance à débarquer discrètement sur les théâtres d’opérations et certaines classes, comme le ranger, peuvent d’ailleurs se spécialiser dans le maintien du camouflage, même après les premiers échanges de tirs. Ils servent alors d’éclaireurs pour repérer les ennemis et faciliter la progression du reste du groupe. L’occasion de préparer de jolies petites embuscades grâce au mode vigilance permettant aux unités de tirer automatiquement sur un adversaire entrant dans leur champ de vision.

Une stratégie certes pas très honorable sur le papier, mais plutôt efficace, en plus d’être particulièrement jouissive. Et de toute manière, foncer bêtement dans le tas ne sert pas à grand-chose ici, car bien que le challenge soit globalement moins corsé que dans les épisodes des années 90 (en raison sans doute de la présence de plusieurs niveaux de difficulté), affronter les troupes d’ADVENT n’a rien d’une balade de santé, ces dernières étant aussi nombreuses que variées. Il est ainsi fréquent de revenir avec des soldats blessés, qu’il faut laisser au repos un certain temps avant de pouvoir les déployer à nouveau, obligeant à avoir toujours des effectifs en réserve. Certains peuvent également se retrouver en état de choc et se mettre à paniquer lors des missions suivantes. Enfin, les pertes humaines sont définitives et il faut veiller à ramener le corps des victimes pour ne pas perdre l’équipement qu’elles portaient.

Director’s cut

Bien entendu, il ne s’agit là que d’un tour d’horizon des possibilités offertes par XCOM 2. Toutefois, cela illustre bien la profondeur du titre de Firaxis Games qui s’est imposé en 2016 comme une référence incontestée de son genre, statut qu’il possède toujours aujourd’hui, notamment grâce aux ajouts de l’extension War of the Chosen, sortie l’année suivante. Et si nous abordons son contenu que maintenant, c’est tout simplement parce que nous sommes devant une véritable relecture du jeu, accessible de manière totalement indépendante, à l’instar d’un spin off. Or, force est de constater que malgré une histoire et des mécaniques très similaires, l’expérience proposée par cette version alternative a été considérablement enrichie par rapport à celle de son aînée, interrogeant même d’une certaine manière sur la pertinence d’inclure le XCOM 2 original, hormis pour le côté « nostalgique ».

War the Chosen se pointe en effet avec un sacré paquet de nouveautés, dont seules les principales seront néanmoins évoquées ici. Tout d’abord, en se battant côte à côte, nos unités peuvent désormais tisser des liens entre elles et devenir des « frères d’armes » afin de bénéficier de bonus supplémentaires lorsqu’elles sont déployées en même temps. Trois factions distinctes ont également été créées au sein de la résistance et on peut choisir de leur prêter main-forte en mettant certains de nos soldats ou personnels techniques à disposition pour réaliser des missions secrètes. Outre les récompenses associées, ces dernières permettent surtout d’améliorer les relations avec chaque groupe et de débloquer des avantages globaux, appelés « ordres de résistance », à activer au début de chaque mois.

L’Épopée des élus

Cerise sur le gâteau, chacune des factions donne accès à une nouvelle classe de combattant, dont l’évolution se base sur des arbres de compétences où l’on peut dépenser des points gagnés lors des affrontements, que ce soit par les unités concernées ou par leurs collègues. Les faucheurs sont des survivalistes adeptes de la furtivité et s’avèrent encore plus précieux que les rangers dans les tâches de reconnaissance. Les escarmoucheurs sont d’anciennes troupes hybrides d’ADVENT s’étant rebellées et se battant avec une arme en forme de griffe qui leur sert aussi de grappin. Enfin, les templiers sont des guerriers psioniques dont les attaques au corps-à-corps augmentent peu à peu la concentration, débloquant de puissantes capacités et offrant des bonus de statistiques.

Or, toutes ces nouvelles fonctionnalités ne sont pas de trop pour lutter contre les nouveaux dangers introduits par l’extension. Qu’il s’agisse des ombres – humains zombifiés qu’on peut exécuter à la chaîne grâce à un système de headshot offrant des points d’actions supplémentaires – ou des fameux Élus éponymes – trois puissants champions aliens dont l’activité favorite est de nous mettre des bâtons dans les roues à la moindre occasion. Puissants et charismatiques, ces derniers représentent certes une préoccupation supplémentaire à gérer, mais constituent un ajout bienvenu en termes d’immersion, puisqu’ils permettent de personnifier la menace extraterrestre sous les traits d’ennemis identifiables, possédant leur propre caractère. Et bien qu’ils soient redoutables au combat, ils possèdent également des points faibles qu’on peut exploiter afin d’équilibrer un peu les chances.

Pas si vilain

Arrivé à ce stade de la critique, il n’y a plus vraiment de doute sur le fait que XCOM 2 Collection soit un jeu extrêmement complet, et pour ne rien gâcher la qualité vidéoludique de l’ensemble est à l’avenant du contenu proposé. Indéniablement, il mérite donc toutes les louanges adressées depuis 2016 et c’est un véritable plaisir d’avoir l’opportunité de pouvoir goûter à une telle expérience sur Switch. Du moins en théorie. En effet, il reste encore à aborder le point épineux de la qualité du portage réalisé par Virtuos et la tâche n’est pas aisée, car nous sommes typiquement devant une version dont les évidentes faiblesses techniques sont susceptibles d’être rédhibitoires aux yeux des joueurs un minimum exigeants.

Visuellement, les concessions sont nombreuses, qu’il s’agisse des textures, des modèles de personnages, des décors, de la gestion des ombres ou des effets de lumière. Et on ne parle pas de l’aliasing omniprésent qui pourrit littéralement certaines cartes. En particulier celles en extérieur et de jour. Cela dit, une comparaison directe avec une version PC, tournant sur une bonne configuration de l’époque, montre un résultat finalement pas aussi dégradé qu’on aurait pu le craindre. Du coup, si le titre est logiquement moins beau que sur les autres supports, il n’est pas repoussant et peut tout à fait s’apprécier sur la console de Nintendo, notamment en mode portable. Il en va de même concernant la bande-son, bénéficiant d’un doublage français pas déplaisant et de voix étrangères relativement variées (malgré quelques manques notables) pour coller à la nationalité de nos soldats.

Bon, tu bouges là ?

Le problème, c’est qu’à côté de ça, la fluidité n’est clairement pas au rendez-vous. Tournant aux alentours des trente images par seconde dans le meilleur des cas, le framerate se casse ainsi régulièrement la figure. Les saccades sont alors légions et le jeu souffre de nombreux gels d’écran intempestifs, pendant souvent plusieurs secondes, notamment lors des missions de War of the Chosen impliquant des ombres, puisque ces dernières apparaissent par paquet de six et finissent par faire totalement ramer la console à chaque déplacement. Évidemment, ce genre de choses est beaucoup moins pénalisant dans un jeu de stratégie au tour par tour que dans un FPS ou un beat them up, mais la frustration demeure bien présente et il n’est pas rare d’avoir envie de balancer sa manette, surtout lors de certains affrontements à l’issue incertaine.

Pour ne rien arranger, ce sont aussi parfois les commandes qui ont du mal à répondre, obligeant à fermer le menu en cours puis à le rouvrir. Quant au maniement du curseur au stick analogique, il n’est pas d’une incroyable précision lors des déplacements d’unité et on se trouve parfois dans l’impossibilité de sélectionner certaines destinations. Pas sûr toutefois que l’intégration de fonctionnalités tactiles aurait réellement été bénéfique. Si on ajoute à cela des temps de chargement plutôt longuets et quelques soucis « historiques » toujours d’actualité, comme certains ratés de la caméra ou de l’IA adverse, cette version Switch constitue donc un réel dilemme. En effet, bien que toutes les lacunes précitées n’aient pas empêché l’auteur de ces lignes de passer plus de quatre-vingts heures sur ce XCOM 2 Collection (et d’en apprécier la plupart), force est de reconnaître que l’expérience a été en partie gâchée par l’accumulation de bugs techniques. Suffisamment en tout cas pour mettre en garde les acheteurs potentiels.


Conclusion : PEUT-ÊTRE !

Pour sa première fois sur console Nintendo, la série XCOM a pris des risques en portant un second épisode, certes excellent dans l’absolu, mais sans doute un peu trop gourmand en termes de puissance. Du coup, si d’un point visuel, XCOM 2 Collection arrive à maintenir un niveau honorable sur Switch, il enchaîne les maladresses techniques et les bugs frustrants. Les qualités vidéoludiques du titre de Firaxis Games sont toujours clairement perceptibles et le contenu proposé occupera durant de très longues heures, mais il faudra passer outre une réalisation loin d’être optimale. Une version à réserver donc à ceux qui ne possèdent que la Switch ou voudraient absolument jouer à XCOM 2 en mode portable.

LES PLUS : 

+ XCOM sur console Nintendo…
+ … et dans la poche
+ Gameplay d’une grande richesse
+ Contenu énorme
+ Durée de vie considérable
+ La personnalisation des unités
+ Les ajouts de War of the Chosen
+ Assez correct visuellement

 

LES MOINS :

– Gros soucis de fluidité
– Nombreux bugs (notamment d’interface)
– Aliasing très présent
– Temps de chargement
– On aurait quand même bien aimé une XCOM Collection

_______________________________________________________________

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– “OUI !”

Nous recommandons l’achat de ce titre. Peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre.

– “PEUT-ÊTRE…”

Nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre. Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “PEUT-ÊTRE…” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– “NON !!!”

Nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu. Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix. Avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir, ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 7 juillet 2020 à 11:57

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