[ZELDA] Les épisodes N64 : l\’arrivée de la 3D

Nous continuons notre grande rétrospective qui durera jusqu’au 18 novembre, date de la sortie de The Legend of Zelda : Skyward Sword. Retrouvez chaque jour, nos mini-dossiers.

Ocarina of time, une révolution du jeu d’action 3D

Élevé depuis son plus jeune âge dans le village des Kokiris, ces enfants de la forêt, Link se sentait différent des autres. Un matin, une fée du nom de Navi l’éveilla, le pressant d’aller rencontrer le vénérable arbre Mojo, qui demandait à le voir. Celui-ci lui apprit alors qu’il était aux portes de la mort, un sombre maléfice lui ayant été jeté par un homme malfaisant venu du désert. Link avait pour destin de sauver Hyrule, en l’arrêtant dans ses sombres desseins. Dans un dernier souffle, l’arbre Mojo confia au héros la pierre spirituelle de la forêt, et demanda à Navi de le suivre et de l’aider dans sa quête.

C’est ainsi que démarre une des aventures les plus épiques de Link à ce jour. Un épisode qui aura révolutionné non seulement The Legend of Zelda, mais aussi le jeu vidéo dans son ensemble, qui continue encore aujourd’hui d’être influencé par les bases que ce jeu a posées il y a maintenant 13 ans. Cinq ans après Link’s Awakening, avec l’arrivée de la puissante Nintendo 64, Nintendo dote Ocarina of Time de graphismes 3D à couper le souffle en bichonnant pendant deux ans le moteur graphique du jeu (soit pendant la moitié du temps de développement). Loin d’être dénaturé par ce changement de taille, le titre conserve l’atmosphère de la série, et en enrichie un peu plus l’univers. Outre la taille impressionnante de l’Hyrule dépeint par cet épisode, la musique et l’ambiance apportée par les cycles jour-nuit, ainsi que la présence de la jument Epona participent à donner une impression de réalisme et de grandeur au sens noble du terme à la quête de Link. Une attention toute particulière été portée au temps, que l’on peut manipuler à l’aide de l’Ocarina du temps, passant à volonté du jour à la nuit et influant ainsi les actions réalisables, les magasins étant fermés après la tombée de la nuit. De plus, l’épée de maître permettra à notre héros de se projeter 7 ans dans le futur, retrouvant un Hyrule corrompu par le vil Ganondorf.

Une histoire jonchée d’anecdotes

De nombreux faits et chiffres entourent l’épisode. Il a été développé sur une période de 4 ans par une équipe comptant plus de 120 personnes, parmi lesquelles des cascadeurs se livrant à de la motion capture. Initialement prévu pour le périphérique Nintendo 64DD (Disk Drive), il sortira finalement uniquement sur N64 et sera le jeu le plus massif créé par Nintendo à cette époque, avec sa cartouche de 32 Mo, s’écoulant à 7.6 millions d’exemplaires à travers le monde. Au rang des records, Ocarina of Time détient aussi celui du succès critique. Non content d’être le premier jeu à avoir récolté un 40/40 dans le célèbre hebdomadaire japonais Famitsu, il est également, depuis 13 ans maintenant, le jeu ayant la meilleure note sur les sites MetaCritic  et GameRankings, les deux agrégateurs de notes vidéoludiques les plus fournis du web.

La version 64DD du jeu (de son petit nom Ura Zelda), inachevée, donnera tout de même naissance quelques années plus tard à la Master Quest, donnée en bonus avec OoT dans la version collector de The Legend of Zelda: The Wind Waker sur GameCube, mais aussi déblocable dans Zelda OoT 3D sur 3DS. Il semblerait cependant qu’Ura Zelda était bien plus que la simple Master Quest, qui ne se révèle être qu’une modification du jeu original dans ses énigmes et les emplacements de ses ennemis, principalement. En effet, cette cartouche aurait dû être utilisée en même temps que la cartouche N64 et servir de patch, apportant au jeu initial de nouvelles armes, de nouveaux ennemis ou encore de nouveaux donjons. Ainsi, en plus des 32 Mo initiaux, ce sont jusqu’à 64 Mo de données supplémentaires qui auraient pu enrichir l’expérience de jeu, une pensé qui ne manque pas de frustrer les fans de la série. Un dernier fait intéressant, qui fut dévoilé lors d’une des enrichissantes sessions d’Iwata Demande (à lire ici) : Ocarina of Time aurait initialement été imaginé par Shigeru Miyamoto comme un jeu à la première personne, avec des combats à la troisième personne.

Majora’s Mask, le sombre petit canard

Après avoir vaincu le maléfique Ganondorf, alors qu’il parcourt une forêt sur sa jument Epona, Link est attaqué par Skull Kid, un Lutin des bois possédé par un masque qui, aidé des deux fées Taya et Tael, lui vole son ocarina. Se retrouvant privé de son destrier par son agresseur masqué, Link part à sa poursuite et tombe dans un portail dimensionnel, atterrissant sans s’en rendre compte sur le monde parallèle de Termina. Avant de se séparer de lui, Skull Kid hypnotise notre héros avant de le changer en peste Mojo, lui ôtant ainsi tous ses objets. Après le départ en trombe de son ennemi, Link est retenu par Taya, qui se retrouve ainsi prisonnière. Ne pouvant rejoindre Skull Kid, elle décide alors d’aider Link à le retrouver, à contrecœur. Cependant, le temps compte. Le lutin des bois a en effet jeté une malédiction non seulement sur Link, mais sur Termina tout entier : si rien n’est fait, dans trois jours, une énorme lune au visage effrayant s’écrasera sur le monde, anéantissant toute vie. Heureusement, grâce à l’ocarina du temps, Link pourra revivre autant de fois qu’il le voudra ces 72 heures, jusqu’à arriver à un dénouement positif.

Le thème de ce second épisode de la série sur Nintendo 64, et suite directe à Ocarina of Time, tranche énormément avec son prédécesseur. Ici, point de Zelda, à l’image de Link’s Awakening. Au lieu de cela, Majora’s Mask se révèle d’ailleurs être, encore à ce jour, le plus sombre des Zelda, ce qui lui vaut une place à part dans le cœur des fans. La maitrise du temps, un thème déjà central dans précédent épisode de la série, fait son grand retour, un décompte étant carrément affiché à l’écran en permanence, histoire de bien mettre la pression au joueur. Une importance toute particulière est également donnée aux masques. Déjà présents dans Ocarina of Time, ils se retrouvent maintenant au nombre de 24, dont 4 permettant de se transformer, et se révèle des éléments majeurs de l’épisode, puisque l’un des buts de Link est de récupérer le masque de Majora des mains de Skull Kid.

En comparaison avec Ocarina of Time, la durée de développement de Majora’s Mask fut deux fois moins longue, notamment parce que celui-ci s’appuie énormément sur les éléments graphiques du premier jeu. D’ailleurs, Termina abrite beaucoup des personnages rencontrés dans OoT même s’ils n’occupent pas forcement la même fonction, à l’image du vendeur du magasin Troc en Trop, qui était le gérant du Lac d’OoT. Le jeu, qui a remporté un énorme succès d’estime, est cependant passé relativement inaperçu au regard du score réalisé par son prédécesseur deux ans avant lui, avec 3.36 unités vendues dans le monde (dont les cartouches étaient d’ailleurs toutes dorées). Majora’s Mask compte parmi les rares jeux à exiger l’Expansion Pack de la Nintendo 64, et est souvent vu comme le chant du cygne de la console à cause de son audace scénaristique et de ses graphismes et son ambiance hors du commun. Autant dire qu’après un Ocarina of Time 3D réussi et chaleureusement accueilli sur 3DS, il faut espérer que Nintendo se décidera prochainement à dépoussiérer Majora’s Mask, pour le plus grand bonheur des fans !



Article signé Manmedaz.
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 3 novembre 2011 à 23:10

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  • Sorties :
  • 18 Decembre 1998
  • 23 Novembre 1998
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