1080° Avalanche

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 28 Novembre 2003
  • 1 Decembre 2003
  • 22 Janvier 2004

L'avis de Suliven

Malheureusement il est court… trop court ! Sans ce problème il aurait été mieux noté puisque pour un jeu de simulation il remplit le cahier des charges. On regrettera quand même une multitude de petits défauts et un mode freestyle raté qui laisse un arrière goût d’inachevé au titre. En espérant qu’un nouveau 1080 sur N5 corrige tout ça.

Les plus

  • - Plein de circuits
  • - Aspect simulation
  • - Musique

Les moins

  • Freestyle raté
  • Trop court
  • Pleins de petits défauts agaçants
  • Nintendo-Difference

    par Suliven

    le 29 novembre 1899 23:50

En son temps 1080 Snowboarding avait
révolutionné son genre : sensation de glisse impeccable, niveau
technique jamais atteint… bref rien à redire, à part peut-être au
niveau de la durée de vie trop limitée. Après un tel monument, créer
une suite n’était pas une chose aisée. Alors simple mise à jour
technique grâce à la puissance du cube ? Nouveau jeu révolutionnaire ou
simple ratage ? Vous le saurez bientôt…

Une arrivée dans la douleur

1080° Avalanche est un des jeux
Gamecube que l’on peut classer dans la catégorie « jeu vraiment à la
bourre ». Si le développement avait suivi son cours normal on aurait pu
le voir bien avant, sans doute pour l’hiver dernier…. Si ce n’est le
précédent. Oui mais comme tout ne va pas toujours comme prévu, il a
fallu que Left Field, chargé de l’élaboration du jeu à l’origine,
quitte Nintendo en plein milieu du développement.

Le destin du titre
semblait bien compromis, mais l’espoir n’était pas perdu puisque
Nintendo avait décidé de redonner le projet à NST, pas avare en jeux
de qualité puisqu’on leur doit, par exemple, Wave Race (N64 et GC).
Ainsi
arrive 1080 Avalanche, plus de 5 ans après son aîné. Il n’est jamais
bon pour un jeu de se promener ainsi d’une équipe de développement à
une autre, alors ce titre a t-il subi le triste sort qu’on pouvait lui
prédire ?

 De jolies lumières

Catastrophes et désillusions en chaîne

Les premières minutes sur ce jeu ressemblent vite à un cauchemar tant la déception est grande.
Commençons
par le mode course : les premiers circuits visités sont sans aucune
imagination, c’est bête, pas méchant, rien d’exceptionnel. Le pire dans
l’affaire étant leur taille ridicule puisqu’on en fait le tour en une
minute. Après avoir mangé du SSX3 à toutes les sauces, ce genre de
choses laisse un arrière goût très amer.
Autre problème : les
concurrents… ou devrais-je dire : LE concurrent ! Oui dans le mode
course vous n’aurez qu’un seul et unique adversaire. Pour le challenge
on repassera, surtout que ce n’est pas le dernier problème. Toujours en
rapport avec SSX3 j’avais critiqué le fait que l’indicateur de position
s’emmêlait souvent les pinceaux… mais là comment dire…. C’est juste
n’importe quoi… avec un unique adversaire l’indicateur trouve le
moyen de se planter ! Pire encore quand ce concurrent est juste devant
nous et que l’indicateur nous dit fièrement qu’on est en tête…. Bref
difficile de savoir ce qui se passe, mais à ce niveau c’est juste
honteux. N’importe quel jeu PC proposant une telle aberration se
verrait patché dans les jours qui suivent mais là on peut oublier le
patch.

Alors encore un peu ? Continuons avec la formidable idée de
nous coller un mot de passe à la fin de chaque championnat…. A quoi
sert-il ? Hé bien, en le rentrant dans le menu option, il permet
d’accéder directement à la dernière course du championnat… inutile ?
Pas trop puisqu’il est impossible de se lancer dans une course libre !
Impossible de se dire « tiens je ferais bien ce circuit », non il vous
faudra lancer le championnat adéquat et attendre que la course désirée
arrive. Oui c’est comme dans Mario Kart en réalité, mais ça m’avait
déjà saoulé dans MKDD, alors ça en sera de même pour 1080.

Alors, on fait le malin ?

Allez c’est fini pour le mode course, passons au freestyle.
Haaaaa
le Freestyle que de merveilleux moments d’émotion sur ces 3 formidables
pistes…. QUOI ???? 3 ??? heuuu oui c’est pas énorme, et en plus seule
la 3ème est intéressante : la 2ème est trop petite, quand à la 1ère il
ne s’agit que d’un saut unique à réaliser.
Pour parachever
l’impression désastreuse que nous laisse ce mode il ne faut pas oublier
de parler des figures : celles-ci sont tout d’abord hyper limitée dans
le jeu (3 boutons pour 3 grab différent, R qui sert aux rotations…..
et c’est tout !) et en plus elles sont trop difficiles à sortir; bien
que l’on soit dans un jeu de simulation, faudra me dire qui est l’idiot
qui a décidé d’assigner R aux rotations alors que la croix ou le stick
C sont là (et qu’ils ne servent à rien !)
A cela s’ajoute un système de combo intéressant dans le principe mais très difficilement réalisable en pratique.

Passons aux autres modes histoire de finir le massacre

# Le time Trial :
classique, tel que l’on connaît tous, mais une petite originalité vient
y faire son apparition; c’est dans ce mode que vous pourrez récupérer 5
fragments de pièce d’or, et en ayant les 5 en bas de la descente vous
aurez la pièce convoitée. Plus vous en avez, plus vous pourrez avoir
accès à une planche de meilleure qualité boostant les stats du surfeur.
Cette idée, bonne à la base cache un gros problème : hormis ce système
de planche à acquérir (4 au total par surfeur) il n’y a aucun autre
moyen d’augmenter les compétences de notre surfeur favori ! Au final on
est proche du niveau « attrape nigaud », forçant le joueur à
s’aventurer dans ce mode souvent délaissé, rallongeant artificiellement
la durée de vie (les morceaux de pièces sont souvent bien planqués) car
dans le mode de jeu le plus dur il est inimaginable d’espérer gagner
avec les planches de bases. Bref un passage obligé vite énervant.
#row_end#Le slalom :autre
nouveauté intéressante, ce mode de jeu vous demandera d’effectuer les
mêmes descentes que celles du mode course mais en vous imposant de
passer par un certain nombre de portes situées tout au long de la
piste. Bref un mode de jeu intéressant malgré le fait qu’il ne soit là
que pour masquer la durée de vie minime du mode course

Thèse… antithèse.

Après un tel massacre il est difficilement
imaginable de trouver un quelconque intérêt à un jeu accumulant tant de
défauts et de maladresses…. Et pourtant 1080 Avalanche est un bon
jeu, pas exceptionnel, mais bon quand même; lisez la suite pour
comprendre.

Un
point très important n’a volontairement pas été évoqué plus haut : la
maniabilité. Si elle demeure toujours aussi mauvaise que précitée pour
le freestyle, il en va totalement autrement pour le mode course. 1080
est à mi chemin entre la simulation et l’arcade, s’autorisant ainsi
quelques écarts pour éviter d’être trop complexe, mais proposant un
réel challenge pour descendre les pistes correctement. Tout est
question d’apprentissage et de précision. On prend un réel plaisir à
évoluer et apprendre à manier le jeu, à en saisir toutes les
subtilités. Que ce soit le saut, l’accélération ou les virages, toutes
ces notions demanderont un certain temps pour être correctement
maîtrisées mais c’est avec un réel plaisir que l’on passe du temps à
s’améliorer.
Vient ensuite le mode course : si les premières
descentes n’offrent rien d’intéressant, il en va autrement pour les
suivantes ! De nombreux événements arriveront sur la piste : chutes de
rochers, effondrements, affaissements, sans parler de la faune locale
qui se promène à sa guise, ni des skieurs du dimanche qui traînent dans
le coin. Sans oublier que les pistes sont très variées et vous
emmèneront dans des décors aussi inhabituels qu’un restaurant, un
centre ville, une route et bien d’autres encore.

Mode 4 joueurs sur un seul écran

N’oublions
pas non plus le titre du jeu : Avalanche ! Celles-ci sont très bien
réalisées, mais comme vous pouvez l’imaginer, elles ne sont pas trop
présentes à l’écran puisque l’avalanche se déroule « normalement »
dernière nous, et à moins de vouloir descendre la montagne avec la
caméra montrant ce qui se passe dans votre dos (impossible de toutes
façons) vous n’en verrez pas grand chose…. Dommage car pendant les
replay on a l’occasion de voir tout ce qui se passe derrière nous et
sur certaines courses on rate le plus beau du spectacle. Avec tout ça
il n’y aura que 2 pistes vous proposant de véritablement lutter contre
l’avalanche, vous forçant à speeder pour ne pas être rattrapé par
celle-ci…. De bons moments d’angoisse malheureusement trop rares.

Aussi
il est intéressant de voir que de nombreuses choses peuvent être
débloquées : tout d’abord les planches comme dit précédemment, mais il
sera aussi possible d’obtenir une nouvelle tenue par surfeur, de
débloquer 6 personnages cachés, d’obtenir 4 planches secrètes. Même si
c’est pas énorme c’est déjà pas mal.

Des environnements surprenants

Passons
enfin à la musique et pour une fois Nintendo étonne : Cauterize, Finger
eleven et autres… vous ne les connaissez peut-être pas mais leurs
musiques sont diablement entraînantes, une réussite à ce niveau.

Pour finir

Concluons ce test sur la bonne volonté évidente de
Nintendo à sortir ce jeu. Alors oui il est bourré de défauts, oui il
est court, oui le mode freestyle ne rime à rien. Mais quel pied pendant
les courses ! Même les vêtements et planches des surfeurs utilisent des
marques bien connues de ce milieu, renforçant l’aspect « réel » du
titre. Ce jeu mériterait peut-être d’être cassé dans tous les sens….
Peut-être mais il ne faut pas oublier de rentrer dans ce jeu en ayant
clairement dans l’esprit qu’il s’agit d’une simulation (enfin à
quelques écarts près) : que finalement n’avoir qu’un concurrent ce
n’est pas bien grave puisqu’on se concentre uniquement sur son surfeur
(se plaint-on de n’avoir que 5 voitures qui empruntent toutes le même
chemin dans GT3 ?).
Il est sûr que certains d’entre vous ne trouveront
pas du tout leur compte en jouant à 1080, préférant 100 fois un SSX3…
mais arrêtons ici la comparaison puisqu’un comparatif complet vous sera
très prochainement proposé sur BBND : que vaut 1080 pour un dingue
d’arcade ? Et pour l’amateur de simulation pure et dure ? Telles sont
les questions auxquelles nous tenterons de répondre.

Des sauts vertigineux !

Entre-temps,
faites votre choix s’il n’est pas déjà fait : 1080 n’est pas
indispensable, loin s’en faut, mais il procure un réel plaisir pour peu
qu’on s’y acharne un peu et qu’on dépasse une première impression
généralement négative.
Il est décevant c’est une certitude, mais ça
serait une erreur de ne pas y jeter un coup d’oeil… en occaz au pire.

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