3D Classics : Kid Icarus

En résumé

  • Sorties :
  • 2 Février 2012
  • 23 Mars 2012
  • 18 Janvier 2012

L'avis de Winslow

Kid Icarus est un titre combinant la plate-forme de Mario, l'aventure de Zelda et l'action de Metroid, pour un résultat efficace, sans toutefois se hisser au même niveau que ses illustres aînés. À essayer pour les joueurs désireux de connaître la genèse de la série, d'autant plus que les ajouts de cette réédition la rendent bien plus agréable à parcourir.

Les plus

  • Des musiques entraînantes
  • Les améliorations liées à la jouabilité
  • L'ajout des arrière-plans

Les moins

  • Trop peu de niveaux
  • Une difficulté mal dosée
  • Tarif un peu élevé
  • Nintendo-Difference

    par Winslow

    le 29 mai 2012 22:00

Kid Icarus est loin d’avoir connu la notoriété d’un Mario, d’un Zelda, ou même d’un Metroid. Le titre aurait d’ailleurs pu totalement tomber dans l’oubli sans la réintroduction de son héros, Pit, en tant que combattant dans Super Smash Bros. Brawl, mais surtout de son retour fracassant dans Kid Icarus : Uprising sur 3DS. Mais revenons-en plutôt aux origines de cette série pour le moins atypique de Nintendo, désormais disponible sur l’eShop de la 3DS dans une version quelque peu remaniée.

Le mythe revisité

Sorti en 1987 par chez nous (le 18 décembre 1986 au Japon) et développé par Satoru Okada et feu Gunpei Yokoi, Kid Icarus n’a jamais fait partie des « grands classiques indispensables » de la Nes. Ce n’est pas que le jeu manquait de qualités, mais certains défauts l’ont empêché d’accéder au rang de titre culte. Mais revenons d’abord rapidement sur le scénario du jeu, inspiré de la mythologie grecque.

La guerre est déclarée sur la Terre des Anges, entre les monstres du Monde Souterrain, dirigés par la déesse des ténèbres Medusa, et l’armée de centurions de la déesse de la lumière Palutena. Au cours d’une attaque surprise, l’armée de Palutena fût vaincue et transformée en statues de pierre, et cette dernière fût capturée et emprisonnée dans les tréfonds du Palais Céleste. Les troupes de Medusa en profitèrent alors pour subtiliser les trois Trésors Sacrés. C’est là qu’intervient Pit, l’ange serviteur de la déesse Palutena, retenu prisonnier dans le donjon du Monde Souterrain. Dans un dernier effort, Palutena utilisa sa magie afin de matérialiser un arc et des flèches pour Pit, qui en profita pour s’échapper du donjon et débuter sa quête.

Une ascension difficile

Le jeu est divisé en quatre stages. Les trois premiers se composent de trois niveaux de plates-formes/action « classiques », à progression verticale ou horizontale, et se terminent par une forteresse tortueuse de 64 salles, dans laquelle vous affronterez le boss détenteur d’un des trois Trésors Sacrés. Le dernier stage, lui, propose un gameplay différent de ce qui a été vu jusque-là, mais nous y reviendrons plus tard dans le test.

Première constatation en démarrant le jeu : c’est plutôt joli. Le fond noir du titre original laisse sa place à des arrière-plans détaillés et toujours dans le ton des niveaux. L’air de rien, ça apporte pas mal à la réalisation, et plus simplement au plaisir de déambuler sur la Terre des Anges. Cela permet également d’ajouter le fameux effet 3D qui donne son nom à cette version du jeu, fonctionnalité aussi sympathique qu’accessoire. Mais la principale nouveauté de cette réédition, ce sont les divers ajustements pratiqués au niveau de la maniabilité. En effet, l’un des reproches que l’on pouvait adresser au jeu à l’époque, c’était sa relative rigidité, qui laissait Pit à la merci des ennemis à la moindre erreur du joueur.

Désormais, Pit est un peu plus réactif, ses flèches vont un peu plus loin, il peut tirer en continu si l’on maintient le bouton de tir et peut également chuter plus lentement en maintenant le bouton de saut. De quoi rendre le jeu plus agréable à prendre en main et surtout plus facile, ce qui n’est pas un luxe. Les premiers pas dans le Monde Souterrain peuvent en effet vite virer au cauchemar si l’on ne fait pas preuve de suffisamment de dextérité, les ennemis arrivant de toute part, réduisant votre barre de vie avec une facilité déconcertante.

On trouvera heureusement sur sa route quelques boutiques proposant divers objets, dont les indispensables calices d’eau de soin, remontant la barre de vie de l’angelot. Mais rien n’étant gratuit, même sur la Terre des Anges, chaque objet vous coûtera un nombre bien précis de cœurs, que vous récolterez en éliminant les ennemis. Cette véritable moisson deviendra d’ailleurs votre principale obsession, tout du moins dans la première partie du jeu.

Du plomb dans l’aile ?

Car c’est bien là le principal défaut du soft : s’il faudra recommencer les premiers niveaux de nombreuses fois avant d’être capable de les terminer, la progression ressemblera davantage à une partie de plaisir une fois le premier tiers passé. Ceci étant dû au système d’amélioration de la barre de vie, qui octroie un carré d’énergie supplémentaire une fois un certain score atteint à la fin d’un niveau. Très bonne idée dans l’absolu, le problème vient du fait qu’une fois la barre de vie suffisamment allongée (ce qui devrait être le cas avant la fin du premier stage), Pit devient beaucoup plus difficile à éliminer. Ajoutez à cela les chambres sacrées dans lesquelles un vieux sage vous remettra des flèches améliorées, et vous obtenez un héros rapidement surpuissant. Dans ces conditions, il n’est plus indispensable d’éviter toutes collisions avec les ennemis, et certains niveaux peuvent donc se terminer du premier coup sans forcer. Votre avancée sera tout de même freinée par les forteresses qui se dresseront à la fin de chaque stage.

À vous dégoûter des légumes

À la manière d’un Zelda, le jeu propose en effet des donjons qui mettront votre patience à rude épreuve. Chacun est composé de 8 cases de longs et 8 cases de large, pour un total de 64 salles remplies de pièges sournois et ennemis diaboliques. À ce titre, la plus grande menace viendra sans conteste des terribles Sorciers Aubergine. Ne rigolez pas, ces saletés vous fileront plus d’une fois des sueurs froides. Ils ont en effet la particularité de lancer des aubergines qui, si elles touchent Pit, le transforment en… aubergine. Sous cette forme ridicule, il devient alors incapable d’attaquer et n’a pour seule solution que d’aller vers l’infirmerie la plus proche pour retrouver forme humaine. Infirmerie souvent située 10 salles plus loin, ce qui oblige à la plus grande prudence afin d’éviter les ennemis, pour la plupart plus puissants que ceux rencontrés dans les niveaux classiques. Heureusement, pour se repérer plus facilement, il sera possible de trouver une carte, cachée dans l’une des salles de la forteresse. Cette carte ne fonctionne cependant pas seule, et il faudra au préalable acheter une torche et un crayon chez le marchand afin de connaitre sa position, ainsi que les salles restantes à visiter. Ces donjons sont aussi l’occasion d’utiliser un autre objet disponible chez les marchands, à savoir le maillet. Celui-ci permet d’attaquer les ennemis, mais sa réelle utilité est toute autre : c’est en effet le seul moyen de rendre aux statues des centurions leur aspect d’origine. Chaque statue vous coûtera un maillet, et tous les centurions sauvés vous épauleront contre le boss à la fin de la forteresse.

Une fois tous ces obstacles surmontés, et les trois Trésors Sacrés récupérés, vous accéderez au dernier stage du jeu, une phase de shoot au Palais Céleste qui se clôture par l’affrontement entre Pit et Medusa. Cette dernière partie du jeu a le mérite de renouveler le gameplay de manière intéressante, mais Pit étant devenu si puissant à ce stade de l’aventure que la terminer ne sera qu’une simple formalité. Et c’est ce qu’il manque au final à ce Kid Icarus pour en faire un véritable incontournable, une difficulté mieux dosée. En l’état, le jeu reste très bon, servi par une réalisation technique et sonore de qualité, ainsi qu’un gameplay plus profond qu’il n’y paraît. Les fans de Kid Icarus : Uprising peuvent être tentés de découvrir les origines de leur héros, s’ils n’ont pas peur de terminer le jeu en une ou deux après-midis.

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