3D Space Harrier

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Novembre 2013
  • 28 Novembre 2013
  • 26 Decembre 2012

L'avis de Kayle Joriin

Même s’il n’est clairement plus de première jeunesse, Space Harrier conserve toujours un charme certain avec son gameplay accessible et ultra nerveux. Le jeu est court et la réalisation un poil démodée, mais le challenge est bien présent, de même que la rejouabilité. Pour ne rien gâcher, cette version 3DS offre pas mal d’options sympathiques, dont certaines apportent un plus non négligeable à l’expérience de jeu. On regrette donc juste, comme souvent, l’absence de fonctionnalités en ligne, et bien entendu, on déconseille l’aventure à tous les allergiques au rétro gaming.

Les plus

  • Nerveux et plutôt grisant
  • Un réel challenge
  • Bonne rejouabilité
  • 3D relief convaincante
  • Le mode “borne mobile” immersif
  • Bande son toujours aussi efficace

Les moins

  • Gameplay un peu vieillot malgré tout
  • Graphismes forcément un peu datés
  • Pas de tableaux de scores en ligne
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 25 janvier 2014 23:00

Jamais le dernier lorsqu’il s’agit de ressortir ses vieux hits du placard, SEGA a fini par suivre l’exemple de Nintendo et de ses 3D Classics en proposant sa propre gamme de remakes exploitant l’affichage stéréoscopique de la 3DS. Et il faut reconnaître qu’ils ne se sont pas moqués du monde en faisant leur sélection, puisque parmi les huit premiers titres de la gamme, on retrouve plusieurs légendes de l’âge d’or de la firme. Parmi eux, Space Harrier, un des premiers titres développés par le génialissime Yu Suzuki.

Blast from the Past

Sorti en 1985 dans les salles d’arcade, Space Harrier a marqué les esprits à plus d’un titre. D’un point de vue technique, tout d’abord, avec ses graphismes détaillés, sa pseudo-3D immersive, son univers étrange et sa bande-son mythique signée Hiroshi Kawaguchi. Coté gameplay, ensuite, avec son action frénétique, sa difficulté bien corsée et sa caméra en vue de dos, pas si courante à l’époque. Niveau hardware, enfin, avec son étonnant joystick analogique et sa borne montée sur vérins hydrauliques qui suivait les mouvements du héros.

De nos jours, cependant, il est sans doute plus compliqué de percevoir toutes les qualités qui ont fait la grandeur du titre de SEGA. La réalisation n’impressionne ainsi plus des masses, le design des montres fait un peu kitsch, et les contrôles analogiques sont désormais rentrés dans les mœurs. En outre, le gameplay reste assez basique et se résume en gros à bourriner le bouton de tir tout en esquivant les “boulettes” ennemies ou les obstacles qui défilent à toute vitesse. On meurt d’ailleurs aussi souvent en se mangeant un élément du décor qu’en se faisant toucher par un tir adverse, ce qui installe une certaine tension et demande une réelle concentration.

Pourtant, il faut bien reconnaître que presque trente ans après sa sortie, Space Harrier reste étonnamment agréable à jouer et offre des sensations plutôt grisantes. En pur jeu d’arcade des années 80, le titre ne dispose certes pas d’un contenu gigantesque, et on fait donc rapidement le tour des dix-huit niveaux proposés. Toutefois, il délivre un plaisir de jeu immédiat et possède une vraie rejouabilité “à l’ancienne” basée sur la recherche du high score. En outre, il constitue un bon moyen de découvrir les origines de séries plus récentes comme StarFox, Panzer Dragoon ou Sin & Punishment, ce qui a toujours son intérêt. Et pour ne rien gâcher, cette version 3DS a eu droit, comme les autres titres de la gamme, à un traitement plutôt sympathique.

Un joli travail de restauration

Avec l’explosion du rétro gaming, les joueurs nostalgiques se sont habitués à débourser des sommes parfois jugées excessives pour découvrir ou redécouvrir (légalement) certaines légendes des temps jadis. Or, si bien souvent les tarifs pratiqués ne sont guère corrélés à un quelconque travail d’adaptation, SEGA a plutôt fait les choses bien pour sa gamme 3D Classics. Coté prix, tout d’abord, le jeu est facturé seulement cinq euros sur l’eShop, contre huit euros pour la version originale disponible sur la Virtual Console Arcade de la Wii. Coté contenu, ensuite, si rien n’a changé sur le fond, de nombreuses options plus ou moins intéressantes ont été ajoutées.

Outre la 3D relief, très agréable et parfaitement adaptée au gameplay, il est ainsi possible de changer de type de contrôle en temps réel. Le personnage peut en effet se diriger avec la croix directionnelle, le circle pad (pour une expérience proche de la maniabilité originale) ou bien l’écran tactile, sachant que dans cette dernière configuration, les tirs sont automatiques. On peut également modifier l’affichage en optant pour un rendu plus ou moins “fenêtrée”, et surtout simuler les mouvements de la borne d’arcade en faisant s’incliner l’image en fonction des mouvements du héros. Il est même possible de reproduire les bruits de la fameuse borne pour encore plus d’immersion, même si malheureusement l’ambiance sonore survoltée couvre un peu le tout (du moins avec les réglages par défaut). Enfin, le titre offre différentes options de difficulté, ainsi que la possibilité d’enregistrer son meilleur “run” et de commencer une partie à partir de n’importe quel niveau déjà débloqué.

En définitive, ce 3D Space Harrier propose donc tout ce qu’il faut pour en faire l’une des meilleures versions disponibles du hit de Yu Suzuki. Le seul véritable reproche que l’on pourrait faire à SEGA serait d’avoir totalement négligé les dimensions Online et StreetPass, qui auraient pourtant pu apporter un plus non négligeable à un titre largement basé sur le scoring. Au lieu de cela, on retrouve donc le vieil écran de scores originel dans lequel il faut rentrer péniblement ses initiales (la manœuvre étant franchement peu ergonomique sur cette version 3DS). Alors certes, il y a toujours le Miiverse pour se tirer la bourre avec les collègues en postant des images du fameux écran de score, mais à l’heure où sont écrites ses lignes, la communauté du jeu n’a pas encore été mise en ligne par Nintendo. Et de toute manière, ce ne sera jamais qu’une solution palliative à l’absence de vrais leaderboards.

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