Aborigenus

En résumé

  • Sorties :
  • 10 Janvier 2020
  • 10 Janvier 2020
  • Non prévue

L'avis de Kayle Joriin

Temporairement sorti de l’anonymat à la faveur d’une promotion agressive, Aborigenus n’a malheureusement pas grand-chose à offrir, même au plus curieux des acheteurs compulsifs. Le soupçon de RPG n’est certes pas déplaisant, quant aux décors et aux musiques, ils peuvent faire illusion quelques minutes. Mais avec une durée de vie rachitique et un level design sans grand intérêt, difficile de trouver un élément susceptible de justifier un quelconque achat.

Les plus

  • Quelques idées de gameplay
  • Décors pas vilains

Les moins

  • 35 minutes chrono pour le finir
  • Level design guère passionnant
  • Graphismes basiques
  • Bande-son lassante
  • Le trailer est limite plus joli que le jeu
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 31 juillet 2020 22:00

Pas franchement expansif sur la question des promotions à l’époque de la Wii U ou de la 3DS, Nintendo a totalement changé son fusil d’épaule depuis quelques années avec la mise en avant régulière de ristournes parfois conséquentes sur un nombre important de jeux – souvent plusieurs centaines par semaine. Il faut dire aussi qu’en matière de contenu, la ludothèque dématérialisée de la Switch est sensiblement supérieure à celle de ses aînées. Noyés dans la masse, les éditeurs profitent par conséquent de la rubrique des bonnes affaires pour bénéficier d’une meilleure visibilité et certains n’hésitent pas à proposer des réductions encore plus importantes lorsqu’on a déjà acheté un de leurs titres. Un véritable piège visant l’acheteur compulsif qui hésite moins à céder à la curiosité lorsque cela ne lui coûte qu’un ou deux euros. Mais attention, car on peut finir par acheter tout et n’importe quoi, juste « histoire de voir ». Cas d’école avec Aborigenus, habituellement vendu dans les cinq euros et acheté seulement 0,49 € par l’auteur de ses lignes grâce à la générosité de Drageus Games, éditeur de Swordbreaker The Game. Une affaire ? Pas si sûr…

Décrit comme un « Aventure-RPG Platformer dans univers primal », Aborigenus nous fait incarner le membre d’une tribu pacifique dont les potes et la copine ont été enlevés par des voisins belliqueux. Ni une, ni deux, il remonte son pagne de feuilles, ajuste son masque et saisit sa lance, puis part dézinguer tout un tas de bestioles, comme des porcs-épics, des serpents ou des golems de pierre (?), voire même quelques-uns des ravisseurs précités. L’occasion de gagner de l’expérience afin de monter de niveau et d’investir les points de compétences ainsi acquis dans six capacités différentes. Par défaut, il est par exemple possible d’augmenter la force du personnage, pour qu’il inflige davantage de dégâts à la lance et dispose d’une meilleure barre de vie. On peut également débloquer différentes armes de jet (dague, boomerang et hache) ou accroître son agilité, de manière à rester plus longtemps en mode furtif et surprendre ses adversaires en leur infligeant un coup critique.

Plus tard, notre héros va en outre acquérir des pouvoirs chamaniques lui permettant de faire appel à divers esprits. Il pourra lancer des boules d’éclairs grâce au corbeau, la tortue lui conférera un bouclier absorbant les dégâts, et la force obscure augmentera encore la puissance de ses coups. Le tout consommant bien entendu de l’énergie mystique. Le souci, c’est que le « plus tard » en question arrive seulement quinze ou vingt minutes après le début de la partie, et qu’on est alors déjà à la moitié d’une aventure sans réel challenge. Pas forcément déplaisant dans ses mécaniques de base, le titre ne se donne simplement pas les moyens de les exploiter correctement. D’abord linéaire, il semble s’ouvrir un peu et des environnements tentent d’explorer un tant soit peu la verticalité. Néanmoins, le level design demeure terriblement quelconque et a beaucoup de mal à maintenir l’intérêt ; les tentatives pour varier le gameplay, comme cette courte balade à dos de poulet géant, n’étant guère concluantes.

Quant à la réalisation, elle ne fait pas mieux – le trailer disponible sur l’eShop étant ironiquement plus travaillé que le jeu en tant que tel. Hormis l’unique boss qu’on affronte, les sprites demeurent ainsi très petits et pas spécialement jolis. Les quatre décors disponibles sont plutôt détaillés et offrent un minimum de variété étant donné la courte durée de vie, néanmoins, on a du mal à comprendre comment le scrolling n’est pas plus fluide vu ce qui est affiché à l’écran. Enfin, la bande-son laisse une impression mitigée, avec des bruitages ultra basiques et des musiques aux percussions initialement sympathiques, mais qui lassent très rapidement par leur répétitivité. Même en tenant compte du fait qu’il n’a été développé que par deux personnes, difficile donc de trouver des arguments pour conseiller l’achat d’Aborigenus, quelle que soit la réduction pratiquée. Dommage, car certaines idées de gameplay, bien que peu originales, n’étaient pas mauvaises dans l’absolu et on pouvait noter la présence d’une traduction française, certes loin d’être parfaite.

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