Alien Hominid

En résumé

  • Sorties :
  • 3 Février 2006
  • Non prévue
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Que reste-il d'Alien Hominid sur GBA? Pas grand-chose, malheureusement, en dehors de son cocon graphique. Vidé de presque toute sa substance, cette version portable s'avère plus qu'ennuyeuse, un faible condensé de ce qui faisait le fun du titre sur consoles de salon. Les fans de shoot on-the-go auront tôt fait de se recycler sur un Gunstar Future Heroes autrement plus convaincant.

Les plus

  • Joli
  • Gameplay conservé...

Les moins

  • -... mais niveaux bien moins intéressants
  • Nombreux éléments enlevés au passage
  • Aucune nouveauté
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 29 novembre 1899 23:50

Ah, les affres du portage, ou comment rentabiliser au maximum un titre sans trop se fouler. Et dans le cas d’Alien Hominid, on peut avancer sans grands risques que les développeurs devaient avoir une sacrée flemme, tant le jeu original a été charcuté de tous les côtés pour laisser place à une version portable peu reluisante. Comme quoi, la perte de bits a laissé de sacrés trous.

Pourtant, tout commençait si bien. En effet, dès les premiers instants, on retrouve tout ce qui faisait le charme d’Alien Hominid sur consoles. N’étant pas encore sénile, j’éviterai soigneusement de radoter et renverrai au test de la version GC ceux qui veulent un inventaire précis des qualités du gameplay, décidément intactes dans cette version portable. Toute la palette de mouvements de l’alien a ainsi été conservée, dont le fameux croquage de tête si jouissif. Portage fidèle également d’un point de vue technique, puisque le style complètement décalé de la version de salon a été transposé à merveille. Oh, bien sûr, les couleurs paraissent un peu plus ternes sur petit écran, les explosions moins spectaculaires, mais à moins d’être du genre chipoteur, difficile d’adresser un quelconque reproche à l’équipe de développement sur ce plan. Pour tout dire, l’ensemble est tellement fidèle que l’on retrouve toujours cette sensation parfois gênante de joyeux bordel graphique, à tel point que les morts stupides dues à une balle cachée par la surcharge d’éléments à l’écran répondent toujours à l’appel. Pas de quoi crier au meurtre, cependant.

 

Mais alors, qu’est-ce qui cloche dans cette version portable, se demande la foule en délire ? Primo, le fait que Tuna se soit contenté d’un simple portage sans aucun niveau inédit. Si, sur ce point, seuls ceux qui auront déjà parcouru la version de salon du titre seront véritablement gênés, le secundo est déjà plus problématique. Dans une frénésie de découpage, une bonne partie des niveaux originaux ont en effet été au mieux modifiés, au pire carrément évincés. Et autant dire que se retrouver avec une copie tronquée
#row_end d’Alien Hominid a de quoi faire mal par où ca passe. On se retrouve ainsi avec douze niveaux de plus en plus pauvres à mesure de l’avancée dans le jeu. Ainsi, la pulpart des boss ont été gentiment congédiés mais pas remplacés, ou dans le meilleur des cas par des niveaux remaniés d’une étrange manière. Affronter un tank, soit ; mais trois en moins de deux minutes, avec le même pattern à répéter indéfiniment ? Pénible overdose. Sur un autre registre, l’affrontement avec le boss de fin a été honteusement tronqué, et toute la deuxième partie du combat disparaît.

 

Parmi tout ces choix peu judicieux, on note également que les deux stages clônes d’Asteroids, sympathiques mais pas transcendants, ont été conservés, avec en cadeau bonus dont on se serait bien passé une maniabilité vraiment médiocre. De même, la difficulté semble à avoir été revue sensiblement à la baisse, et le mode Normal s’apparente désormais davantage à du Facile pré-mâché qu’autre chose. Parmi la valse des découpes, les mini-jeux ont également été sévèrement touchés, puisque les PDA Games se sont envolés. Seul reste Super Soviet Missile Mastar, certes génial dans l’idée mais pas franchement passionnant sur le long terme. Tuna a bien rajouté un certain Chicken Lickin’, au but très simple puisqu’il s’agit de donner des coups de batte au poulet emblème de The Behemoth, mais le résultat s’avère tellement navrant d’imprécision qu’il vaut mieux laisser ses fantasmes zoophilo-sadiques au placard. Enfin, comble de l’hérésie, le mode deux joueurs se retrouve lui aussi purement et simplement supprimé. Autant dire que l’intérêt de la cartouche, déjà pas fameux, s’en trouve encore plus amoindri.

 

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