Astro Bears Party

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Septembre 2017
  • 28 Septembre 2017
  • Non prévue

L'avis de Kalimari

Il visait les étoiles, espérait même décrocher la Lune, mais la seule chose qu'aura su faire Astro Bears Party est d'exploser en plein vol, la faute d’une timidité révoltante. Amoché par sa plastique peu avantageuse, c'est surtout son manque de contenu qui le plombe. C'est d'autant plus dommage qu'entre deux binouzes à l'apéro, le titre parvient à générer quelques rires dans l'assemblée, laquelle est emportée par un gameplay simple et efficace, et appelant à la compétitivité amicale. Véritable étoile filante, ne brillant que l'espace d'un instant avant de s'écraser lourdement, Astro Bears Party ne possède finalement pas grand-chose qui mérite votre attention, surtout si vous n'avez personne avec qui jouer. Même pour son prix riquiqui, c'est encore trop cher.

Les plus

  • Gameplay simple et amusant
  • Du multi en local

Les moins

  • La pauvreté du contenu
  • Le mode solo, très oubliable
  • La musique et les bruitages
  • Les couleurs criardes
  • L'insipide direction artistique
  • La pauvreté des options
  • Une caméra parfois trompeuse
  • Pas de multi en ligne
  • Ça manque vraiment de folie
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 12 mai 2018 22:00

Exclusivité Switch et uniquement téléchargeable sur le Nintendo eShop, Astro Bears Party est un party game développé et édité par QubicGames (connus entre autres pour Robonauts). Disponible depuis le 28 septembre 2017 pour le modeste prix de 4,99 €, ce petit titre indépendant entend rassembler jusqu’à quatre joueurs autour du même écran. Né d’un croisement entre la variante d’un Snake et l’esprit d’un Bomberman, le jeu mérite-il pour autant l’attention du potentiel acheteur ?

La c’ourse à l’espace

Astro Bears Party place les joueurs dans la peau d’un ours astronaute, amateur de ruban, de jet-pack et de course à patte. Qu’ils soient deux, trois ou quatre participants, chacun d’entre eux peut choisir l’un des quatre ursidés proposés par le titre. Si tous disposent des mêmes actions, les joyeux lurons se différencient tout de même par leurs caractéristiques physiques ; la panda Xiaoli est par exemple axée sur la mobilité, tandis que l’ours brun Neil s’avère être plus polyvalent. Largués sur une planète sphérique vierge de tout élément, chaque joueur laisse derrière lui une traînée de couleur qui lui est propre. À la manière d’un Snake, toucher une de ces traînées – la sienne comprise – revient à perdre la manche. Problème, contrairement au classique de la réflexion, les rubans ne disparaissent pas. Alors forcément, plus les joueurs resteront longtemps en vie, plus il deviendra difficile de se mouvoir sur la planète, surtout quand on sait que la course ne peut aucunement être freinée.

Si les ours se déplacent automatiquement, il est tout de même possible de donner un coup d’accélérateur ; le joueur effectue un dash en ligne droite, mais est dans l’incapacité de tourner ou de sauter durant celui-ci, et est immobilisé à la fin de l’action. En plus de leur faculté à sauter, les astronautes pourront également user de leur jet-pack pour planer temporairement et éviter les rubans, à condition de disposer de suffisamment d’énergie (laquelle se recharge une fois au sol). Le jeu se scinde donc en deux étages, un à terre et l’autre dans les airs, obligeant ses utilisateurs à alterner les deux pour ne jamais se manger une traînée. La faute d’une caméra vue de dessus, il n’est pas rare de confondre sur quel plan repose ladite traînée, en dépit d’un code couleur légèrement différent (elle est plus claire dans les airs). Avec son concept simple à comprendre et à maîtriser, Astro Bears Party est un titre à la portée de tous et sujet à de franches rigolades le temps de quelques parties. Il est toutefois dommageable de noter un manque flagrant de contenu et de folie.

Ursa schlingue

C’est bien là le plus gros défaut de ce titre, lequel se cantonne au minimum syndical, comme s’il s’agissait d’un mini-jeu issu d’un Mario Party. Il faut dire que le jeu ne propose qu’une seule planète. Certes, il est possible de choisir la taille parmi trois options, mais rien de bien folichon. Ne comptez pas trop non plus sur la présence de modificateurs de gameplay, à l’instar d’un Bomberman. Ici, vous ne trouverez ni pièges, ni pouvoirs spéciaux, ni bonus ou malus, et encore moins d’objectifs alternatifs. Les ours courent, sautent, planent, roulent-boulent, tout ça dans le but d’être le dernier survivant, et puis c’est tout. Une simplicité poussée à l’extrême qui trouve écho dans la bande-son, composée d’une seule et unique musique, qui plus est bruyante et barbante. Ce ne sont pas non plus les graphismes peu avenants ou la direction artistique insipide qui parviendront à faire pencher la balance. Et le mode solo, dans toute cette histoire ? Prenez un siège et soufflez, ça va bien se passer.

Dénué de tout scénario, Astro Bears Party invite le joueur solitaire à chasser du poisson-fusée ad nauseam. L’action se déroulant toujours sur la même planète, le jeu ne s’embête plus et propose littéralement le même gameplay qu’un Snake. À chaque poisson-fusée attrapé (ils se déplacent), le ruban – temporaire cette fois-ci – que laisse le joueur s’allonge, rendant la tâche de plus en plus ardue. Après un certain nombre de cibles capturées, la difficulté est rehaussée ; l’ours se déplace plus rapidement, les proies également. Toujours pas de pouvoirs ou de pièges au programme, le jeu se contentant une fois de plus du strict minimum. À défaut de proposer un contenu intéressant, il est bon de noter que le titre est parfaitement jouable en mode portable comme en mode télé, sur table ou dans le creux de ses mains. De même, un Joy-Con suffira amplement pour chaque joueur, le nombre d’actions étant finalement très limité. Rien à redire non plus sur l’aspect technique du bousin, fluide et impeccable ; le contraire aurait été honteux, à en juger son aspect de titre peu gourmand.

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