Astro Boy : Omega Factor

En résumé

  • Sorties :
  • 18 Février 2005
  • 18 Aout 2004
  • 18 Decembre 2003

L'avis de Ramzabeoulve

Astro Boy est un des meilleurs shoot de la GBA, et un des meilleurs jeux de cet été. Si vous vous languissez sur les plages de sable blanc, écrasé par la canicule, emportez donc le p'tit gars botté dans votre poche pour vous éclater pendant quelques courtes heures de plaisir intense.

Les plus

  • - L'action non-stop
  • - L'histoire
  • - Les graphismes
  • - La prise en main immédiate

Les moins

  • Trop court
  • Un peu trop facile
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 29 novembre 1899 23:50

Qui est le seul héros à se balader en slip et bottes rouges? Non, ce n’est pas un danseur de la Gay Pride, mais bel et bien Astro, le petit robot toujours là quand il faut. Personnage ô combien mythique créé par le génial Ozamu Tezuka, notre cher petit Astro revient en pleine forme sur GBA grâce à Treasure et Sega dans un jeu d’action boosté aux tirs psychédéliques, au rythme effrené et aux sprites énormes qui dépote grave.


Rise of the robots

Le monde d’Astro se situe dans un futur lointain, où les buildings auront poussé comme des champignons, où les voitures volantes seront monnaie courante et surtout où les robots seront présents en masse aux côtés des humains. Le jeune Tobio, fils d’un docteur réputé, est victime d’un accident mortel. Son père, épris de douleur, décide de créér un robot à son effigie. Enfin, je doute que son fils se baladait dehors en slip et bottes rouges, mais peu importe. Il lui ajoute également un coeur pour qu’il puisse ressentir des émotions: ainsi nait Astro Boy. De là, ce dernier va affronter toutes sortes d’épreuves périlleuses, comme régler un conflit de plus en plus fort entre les humains eploitants extrêmistes et les robots qui veulent créer leur propre nation, traquer des vilains bandits sur des îles perdues, ou percer le mystère du trésor caché de Mû. Il croisera le chemin de nombreuses personnes plus ou moins connues de la série, tels Nuka, Atlas ou Ham Egg, aux intentions pas toujours très catholiques. En clair, notre Mr Slip Propre va avoir un sacré boulot. Le scénario est vraiment bon pour un jeu de ce genre et se laisse suivre sans problème, notamment grâce aux charisme des personnages de Ozamu Tezuka. Il est en tout cas bien plus complexe qu’il n’y parait. Surtout que pour une fois, la traduction francaise est de bonne qualité, malgré quelques petites ignominie, comme “Shot!” systématiquement traduit par “Tire!”, ce qui donne des répliques parfois cocasses. On peut donc profiter à fond du scénario dans une langue de Molière bien respectée, chose assez rare de nos jours pour être signalée. Et au cas où certaines choses nous échapperaient encore, une fiche descriptive ultra-complète de tous les personnages rencontrés est dispobile dans le menu des options. De ce point de vue, le soft rend un vibrant hommage à l’oeuvre de Tezuka, génie reconnu du manga.

Astro Rambo

Astro cache bien son jeu, et sous ses traits de garcon gentillet, c’est un vrai petit arsenal vivant: il peut bien entendu bastonner les vilains à coups de poing basiques ou de pied qui envoient voltiger les ennemis dans tous les sens, tirer un petit laser qui sort de son doigt (les pervers, dehors) et utiliser ses jets plusieurs fois pour passer outre les tirs. Les combos multipliant le score pourront d’ailleurs être déclenchés en utilisant le jet au bon moment après avoir terminé un enchaînement de coups de poing, pour ainsi atteindre un nombre de points astronomique. Mais ce cher Astro dispose également de super attaques aux effets dévastateurs: avec A+B, notre petit bout de chou foncera tête baissée sur les gredins en une charge héroïque, L servira pour une cyber-mitraillette, qui, une fois dégainée de son slip, tirera une bonne salve de balles paralysant les ennemis, et enfin avec R, un giga gros laser de la mort qui tue sortira du bras d’Astro pour réduire en poussière toute la racaille du futur. Evidemment, ces super attaques sont limitées en nombre d’utilisations, et pour en regagner, il faudra se faire du méchant à la facon old school, c’est à dire avec les bons vieux poings et pieds. A celà, rajoutez que son coeur, le “Facteur Oméga”, évolue au cours de l’aventure et au fil des personnages rencontrés, qui viendront se greffer à sa mémoire, ce qui donnera la possibilité à notre androïde de monter ses caractéristiques, réparties en 6 types. La vie lui montera sa barre de vie (ah bon? surprenant), la frappe changera les combos poing/pied, le laser augmentera la puissance du doigt-laser ou de la furie relative, le tir concerne la furie de la mitrailleuse, les jets permettront à Astro de faire plus de boosts avec ses réacteurs, et enfin les capteurs amélioreront la vision du petit gars en slibard dans les zones sombres et enfumées. Un robot bien customisable et armé comme un commando, quoi de plus naturel, à part Weight Watchers?

Baaaaastoooooon!

Astro Boy: Omega Factor se veut être un bon vieux jeu old school bien “rentre-dans-le-lard” dénué de toute réflexion. Les niveaux sont découpés en 5 ou 6 courts segments, dans lesquels on avance en bastonnant des hordes de vilains, puis un boss souvent coriace et toujours de taille gargantuesque, et ainsi de suite jusqu’à plus soif. #row_end Par moments, Astro s’envole et on se retrouve devant une phase de shoot conventionelle, avec gros lasers et sprites gigantesques. On tape, on blaste, on shoote, on marave, on s’amuse, on discutaille un peu, on progresse et on arrive bien vite au boss final, si tant est qu’on ait mis le jeu en mode Facile, ce qui a tendance à le rendre un peu trop facile justement. Avec 30 super attaques dès le début, vous n’aurez aucun mal à le boucler en un peu plus d’une heure. Autant le mettre directement en mode Normal, ajouté par rapport à la version japonaise, pour espérer avoir un minimum de challenge. Et en prenant la peine de creuser un tant soit peu, cet Astro Boy: Omega Factor n’est pas si court qu’il n’y parait. Si l’on se contente de le boucler une seule fois, on arrive devant une fin pas très sympa où l’humanité est réduite à néant. Heureusement, Astro est ressuscité par le Phénix qui lui done la chance de changer la destinée tragique du monde. Et c’est là que le scénario et le jeu deviennent bien plus complexes. En effet, beaucoup de choses auront changé: certains nouveaux personnages feront leur apparition, d’autres seront à un autre endroit ou ne diront plus la même chose qu’avant…la sélection de stage débloquée après la première fin du jeu permettra de faire le lien entre les protagonistes, histoire de collecter des informations, compléter le Facteur oméga et espérer changer l’histoire afin de sauver le monde et régler tout les conflits. Autant dire que si le jeu peut paraître court au début, il en est tout autrement une fois que ce pan du soft se dévoile. Bien entendu, comme tous les jeux de ce genre, la durée de vie ne dépasse quand même pas une ou deux après-midi, mais on y reviendra toujours quelques minutes de temps en temps histoire de faire péter les highscores. Astro Boy: Omega Factor pêche tout de même côté durée de vie, et c’est un déchirement de se rendre compte qu’on l’a terminé car il est vraiment prenant.

Blastage intensif

Au niveau techique, par contre, c’est du tout bon. On retrouve quantité de sprites très détaillés, des pluies de tirs et de lasers, des boss qui prennent les 3/4 de l’écran, et malgré tout ca, on constate à peine quelques ralentissements pas gênants pour un sou, même dans le feu de l’action. Pas étonnant quand on sait que c’est Treasure qui est aux commandes. Les décors d’arrière-plan sont très jolis, et bien colorés comme le veut le monde gentillet d’Astro. Chose plus étonnante, la lisibilité de l’écran ext exceptionnelle, surtout pour une GBA: on sait toujours ce que l’on fait, même dans les mélées géantes au milieu de centaines de tirs. Une petite prouesse. Musicalement, les musiques sont très discrètes, trop discrètes, si bien que dans le feu de l’action, on n’entendra plus que les bruitages qui sont eux très réussis. Un peu dommage quand même. La maniabilité est quasi-instinctive, après un petit temps d’adaptation d’une dizaine de minutes, les combos sortent tout seuls, le fun arrive, on s’éclate réélement à faire un score de ouf sa maman histoire d’impressioner les foules. Le seul vrai défaut de cet Astro Boy est finalement de ne durer assez longtemps: on en aurait volontiers redemandé, des stages pour exhiber son slip et ses bottines rouges à la populace. Tant pis, ne boudons pas notre plaisir, car cet Astro se classe dans les meilleurs jeux du genre sur GBA, et risque de rester longtemps indétrônable. A noter que des ajouts ont été réalisés par rapport à la version japonaise du soft: des ennemis et quelques pièges en plus ont été rajoutés, les boss ont désormais une barre de vie très pratique, le jeu est un petit peu plus difficile en Easy, et surtout, un mode Normal a été implémenté, pour ceux qui touveraient le Hard un peu trop ardu pour leurs petites mains. Une initiative à saluer, pour une fois qu’un développeur prend le temps d’ajouter quelques bonus pour nous, pauvres Occidentaux, qui recevons les jeux 6 mois plus tard que les petits Nippons, quand nous les recevons.

Boulot, Astro, Dodo

Astro Boy: Omega Factor est donc une très bonne surprise, qui évite avec brio les pièges de l’adaptation de licence facile. Sega et Treasure ont su créér un très bon jeu d’action, dont le seul défaut est sûrement d’être trop court, surtout en Easy. Mais qu’importe, on s’éclate à défourailler des hordes de cyber-vilains à coups de gros lasers qui font flasher l’écran pour le plus grand plaisir des épileptiques, et c’est ce qui importe. Un des tous meilleurs jeux de cet été.

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