Avalon Code

En résumé

  • Sorties :
  • 19 Mars 2010
  • 10 Mars 2009
  • 1 Novembre 2008

L'avis de Yâh

Avalon Code est un jeu à la fois moderne et rétro, qui ne se laisse pas jouer par n'importe qui. Il faut en effet passer outre de nombreuses incohérences de gameplay pour prendre du plaisir. Cependant, il reste doté de sérieux atouts, notamment au niveau de son univers varié et de ses graphismes, et au final l'aventure reste prenante si l'on sait se débrouiller avec ce système de combat plus surprenant que complexe.

Les plus

  • Bonne bande-son.
  • Graphismes et cinématiques plutôt jolies.
  • Ambiance rétro qui plaira aux amateur de vieux rpg.

Les moins

  • Gameplay lourd, voire très lourd à gérer.
  • Level design et énigmes parfois incohérents.
  • Scénario plus que déjà-vu...
  • Nintendo-Difference

    par Yâh

    le 15 mars 2010 23:00

Le studio Matrix Software commence à sortir de l’ombre peu à peu grâce à
la DS. Après avoir développé Alundra sur Playstation, et après bien des
aventures qui les ont conduit entre autres à réaliser les remakes de
Final Fantasy III et IV et de Dragon Quest IV sur DS, les voici de
retour avec Avalon Code. Un action-rpg qui sent déjà bon la nostalgie.

«
And from their ashes a new world will be born »

L’histoire
d’Avalon Code est peu commune, c’est du moins ce qu’on ressent dans les
premières heures de l’aventure. Le joueur est en effet amené, après
avoir choisi son sexe et son nom, à parcourir le monde pour en «
sauvegarder » tout ce qu’il jugera bon. Pourquoi cela ? Tout simplement à
cause d’une prophétie ancienne qui prévoit la fin du monde, purement et
simplement. Le mal ayant en effet envahi le monde, il doit être
détruit. Mais avant cela l’élu devra inscrire dans le livre des
prophéties tout ce qu’il pense être primordial pour construire le
prochain monde. Vous l’aurez sûrement compris, c’est vous que le livre a
choisi.

Il est très important de s’arrêter sur ce bouquin,
puisque le gameplay et le scénario s’axent entièrement sur lui. En tant
qu’élu(e) de la prophétie, vous aurez la lourde tâche de parcourir
plaines et donjons à la recherche tout d’abord des quatre esprits de la
nature, qui vous conseilleront dans votre nouveau rôle de créateur de
monde, et vous emmèneront tranquillement vers la fin de votre aventure.

Changer
le monde avec des milliers de pages

Concrètement, le livre des
prophéties, c’est avant tout un menu « option » omniprésent tout au long
du jeu, dans lequel vous reviendrez toutes les deux secondes ou
presque. Avec plus de 1400 pages (bon ok, on peut réduire ce nombre à
700 puisque deux pages tiennent sur un écran à la fois), le livre des
prophéties peut sûrement se targuer d’être l’un des plus gros menus que
le monde des jeux vidéo ait connu. Il trône fièrement sur l’écran du bas
de la DS, tandis que l’action véritable se situe sur l’écran du haut.
Grâce à ce livre, vous aurez la possibilité de consulter un bestiaire
complet des créatures rencontrées, ainsi que des PNJ, consulter la liste
de vos armes, les cartes des différents lieux du jeu, et il y a même
sur la fin des pages consacrées aux options, et au visionnage des
cinématiques.

Mais là où tout cela devient intéressant, c’est
que ce livre a le pouvoir de changer le monde en temps réel. Imaginez qu’un ogre de métal se frotte à vous, il vous suffira d’inscrire le
monstre dans votre livre et de retrouver la page où il se situe, pour
tout simplement lui enlever les « fragments » de métal qui le rendaient
trop résistant et le retransformer en ogre basique. Mais cela ne
s’arrête pas là, puisque les fragments prélevés sur les monstres peuvent
resservir, par exemple pour renforcer vos armes. Il vous suffira de
trouver la page correspondant à l’arme que vous venez d’équiper, d’y
insérer les fragments de métal, et vous repartirez au combat armé d’une
lame bien plus puissante. Les fragments en question représente aussi
bien des matériaux que des valeurs morales, comme la liberté ou la
sagesse, ce qui vous permet de changer parfois le caractère même des
personnages à qui vous parlez. Même si ce dernier point reste
anecdotique et fait partie intégrante du scénario. Le livre possède
aussi ses propres points d’expérience, et les différentes actions du
joueur le feront progresser, augmentant ses capacités.

Pour ce
qui est du reste, nous avons affaire à un action-RPG des plus
classiques. La vue est placée en hauteur, et les environnement découpés
en carrés de tailles égales, à la manière d’un Zelda : Link’s Awakening
(pour ne citer que lui), rien de bien original donc, même si l’habillage
3D flatte la rétine à plus d’une reprise. Un détail du gameplay fort
intéressant : vos armes sortent littéralement du livre, vous en aurez
donc à volonté. Il vous suffit de posséder une seule essence d’épée par
exemple, pour pouvoir équiper une épée à chaque main. Il en résulte des
combats pour le moins classique, mais redoutablement prenants. Le fait
de choisir précisément quelles armes équiper et à quelles mains
représente un plaisir non négligeable.

Une étrange technique dans
le jeu permet aussi de projeter son adversaire, en passant dans son dos
et en appuyant sur A. S’enclenche alors ce que l’on appelle un «
judgement battle », concrètement vous devrez frapper votre ennemi pour
qu’il s’envole dans les airs, et continuer de le frapper jusqu’à ce
qu’il prenne de plus en plus d’altitude, pour finalement le faire
exploser dans l’espace, si vous êtes assez doué. Un tel élément de
gameplay surprend toujours, mais il permet de #row_endgrandes choses. Tout
d’abord l’ennemi frappé ne réagit pas, il est donc facile de l’achever,
et si le combo réalisé est assez haut, son cadavre laissera des objet
qui renforceront vos HP et vos MP, ce qui s’avère plus qu’utile tant ce
genre d’item manquent dans le jeu.

The world is yours

Un
RPG, quel qu’il soit, se doit d’avoir un univers bien pensé, auquel cas
le joueur n’aura pas envie de pousser l’aventure jusqu’au bout.
Heureusement de ce coté là le monde d’Avalon code est une réussite. Si
les lieux parcourus manquent quelque peu de diversité, il n’en est pas
de même pour les différents personnages de l’aventure qui arrivent à
donner vie aux plaines de Grana et à ses environs. De la jeune et frêle
jeune fille à la sorcière perverse, en passant par le guerrier du désert
ou le maître des arts martiaux, tout ce petit monde vit et interagit
avec vous à merveille. L’aspect relationnel est très important tout au
long de l’aventure, car à chaque PNJ correspond bien souvent une quête,
obligatoire ou non. Le fait de devoir constamment parler à ces
personnages donne au joueur l’envie de continuer à progresser, de
s’intéresser au monde qui l’entoure, et de le protéger de la
destruction.

Voilà donc pour ce qui est du monde amical, mais
évidemment Avalon Code recèle aussi de nombreux donjons, et une fois
encore l’expérience de jeu est assez déroutante. Si certains décors
paraissent « naturels », la plupart des donjons est divisé en salles,
jusque là rien de choquant… sauf que chaque salle pour propose un
challenge, comme par exemple de tuer les ennemis en n’utilisant que des
arme de fer. Le fait de réaliser ces challenges augmentent les points
d’expérience du livre, mais en règle générale il suffit de tuer les
ennemis pour pouvoir passer à la salle suivante, et arriver au boss de
la zone.

Tout ce qui brille n’est pas or…

Malheureusement
le concept de base d’Avalon Code, pourtant bien exploité, souffre de
nombreuses lacunes. La faute notamment au livre des prophéties, très
complexe à utiliser. Il n’existe par exemple aucune page pour stocker
tous ses fragments, et le joueur ne peut en mettre en transporter que
quatre en dehors des pages où ils sont implantés. Cela nous force à
mettre des fragments de partout, à les « ranger » comme on peut, dans
les grilles des différents PNJ et monstres du jeu. Le problème, c’est
que ses fameuse grilles à fragments sont très petites, et lorsque l’on
cherche un fragment de tel type, encore faut-il qu’il ait la bonne forme
et la bonne taille pour s’insérer au bon endroit. En clair, il vous
arrivera souvent de passer 20 minutes à régler votre équipement en plein
combat contre un boss, tout ça parce que vous ne retrouvez plus le seul
fragment d’une unité de sagesse en votre possession… rageant, et même
décourageant pour pas mal de joueurs. Pour ne rien arranger, chaque
échange de fragment vous coûte des points de magie, et pas moyen d’en
récupérer, mis à part sur les ennemis en judgement battle. Le véritable
problème se pose lorsque vous arrivez dans une salle à énigme, que cette
énigme vous demande d’appuyer sur un levier avec un sort de feu, et que
vous n’avez plus assez de points pour en lancer un. Il arrive même
parfois que vous soyez obligés de marcher dans de la lave, sans pouvoir
sauter par dessus, et de devoir ainsi sacrifier 90% de votre vie ne
serait-ce que pour atteindre un levier. Il faut le dire, parfois Avalon
Code vous fera souffrir par son manque de cohérence au niveau du level
design.

On pourra aussi noter comme défaut le fait que le monde
soit divisé en carré, avec entre chaque un mini temps de chargement, ce
qui alourdit un peu plus l’exploration rendue déjà chaotique par le fait
qu’il n’existe pas de plan général du monde, mais seulement un plan de
chaque carte que l’on peut faire défiler page après page sans pouvoir
les rapprocher pour avoir une vision d’ensemble. Dommage pour un jeu qui
se veut doté d’un univers vaste à parcourir.

…mais tout ce qui
n’est pas or n’est pas forcément à jeter.

Il est clair qu’Avalon
Code n’est pas le jeu de l’année, ne serait-ce qu’à cause de son
scénario au raz des pâquerettes et de son manque d’ergonomie flagrant,
mais il n’en a pas non plus cette prétention. Au final il reste un jeu à
la fois original et bourré de tous les clichés du genre. Vous aurez
droit tout au long de l’aventure à la copine du héros, au grand copain
du héros, à la quête initiatique, à la fin du monde, au méchant
démoniaque et cruel et à son sbire fourbe et traître… bref, un vrai
bon RPG à l’ancienne, qui se dote d’une bonne réalisation graphique, de
cinématiques nombreuses et plutôt bien réalisées, de musiques très
agréable à l’écoute, et d’un gameplay exigeant mais tout de même
intéressant, ne serait-ce que par la grande importance accordée à
l’exploration et au « do it youself ».

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