Captain America : Super Soldat

En résumé

  • Sorties :
  • 21 Octobre 2011
  • 25 Octobre 2011
  • Non prévue

L'avis de Kayle Joriin

En s’inspirant des meilleurs jeux de super héros jamais réalisés, les petits gars de High Voltage Sotfware nous offrent un titre fort sympathique, à défaut d’être original. Évidemment, il s’agit d’un jeu à licence, avec tous les défauts récurrents que cela implique. Toutefois, les aventures du Captain sont plaisantes à parcourir, grâce à un gameplay suffisamment varié et à une durée de vie très correcte. Sans être un incontournable, Captain America : Super Soldat reste donc un titre très honorable, qui se pose comme l’un des meilleurs jeux de super héros sur 3DS. C’est déjà ça !

Les plus

  • Mélange des genres
  • Combats dynamiques
  • Nombreux objectifs annexes
  • Utilisation sympathique du bouclier

Les moins

  • Techniquement banal
  • Scénario un poil crétin
  • Petits soucis de caméra
  • Pas franchement original
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 9 décembre 2011 23:00

Aussi bien au cinéma que sur nos consoles de jeu, 2011 a sans aucun doute été l’année des super héros. Toutefois, si un titre comme Batman : Arkham City a su remporter tous les suffrages, les jeux tirés de longs métrages ne s’en sont pas aussi bien tirés. Après nous être intéressé, il y a quelques temps, aux versions Wii et 3DS de Thor : Dieu du Tonnerre, nous enfilons aujourd’hui nos collants de « super testeur » pour vous parler des aventures 3D du plus héroïque des patriotes : Captain America.

Tout militaire qu’il soit, Steven “Steve” Rogers ne semble pas vraiment accorder d’importance à la ponctualité. Cette version 3DS, développée par High Voltage Software, arrive ainsi dans un quasi anonymat, plusieurs mois après la sortie du film narrant l’avènement du « Premier Vengeur ». SEGA nous ayant déjà fait le coup avec Thor, c’est à se demander si la firme du hérisson bleu cherche vraiment à vendre ses jeux de super héros sur 3DS. Quoiqu’il en soit, le Captain est à la bourre, et pour un super soldat, arriver après la bataille c’est un peu la loose. Heureusement, le mal ne prend jamais de vacances et de vilains nazis ont répondu présents pour se prendre des baffes.

Le jeu nous offre ainsi une aventure « originale » dans laquelle notre troufion génétiquement modifié se lance à l’assaut d’une des bases secrètes de l’organisation Hydra afin de stopper la production de nouvelles armes destructrices. Il est question de technologies secrètes, de domination du monde, de méchants allemands, de gentils alliés, de justice, de liberté, de courage, de lancer de bouclier, de Bête Humaine et de cookies. Bref, tout ce qu’il faut pour construire une histoire digne d’un super héros aussi passionnant et profond que ce bon vieux Cap.

American Beauty

Dans la pratique, cela signifie tout de même que la quasi totalité du jeu se déroule dans la fameuse base d’Hydra et il faut bien avouer que niveau dépaysement ça ne casse pas trois pattes à un canard, même allemand. Coté technique, les graphismes restent relativement corrects, mais n’impressionnent guère. En outre, nous sommes clairement en face d’un jeu de commande et il ne faut donc pas s’attendre à une finition exemplaire.

De gros bugs apparaissent ainsi de temps à autre, le framerate chute parfois vertigineusement, et la modélisation de certains visages, comme ceux de Crâne Rouge ou de Cap, laissent franchement à désirer. De plus, l’effet 3D est souvent cassé par un effet de rémanence désagréable qui s’accompagne de vilains phénomènes de Ghosting (ou image fantôme).

Pourtant, malgré ses lacunes, la réalisation reste suffisamment propre pour ne pas constituer un frein à l’aventure. Le style cartoon sied bien à l’univers de Captain America (même s’il reste à mille lieues de la qualité des comics) et le jeu sait rester lisible grâce à une caméra située à bonne distance (ni proche, ni trop éloignée). Coté sonore en revanche, le titre brille par sa banalité. Les musiques font leur travail d’accompagnement sans grand génie et ne restent guère en mémoire. Quant aux doublages, ils alternent entre le correct et le ridicule, même s’il faut bien avouer que le script un tantinet crétin n’aide pas les personnages à être convaincants. Heureusement, quelques bribes d’humour permettent de détendre un peu l’atmosphère et le coté ultra kitsch de certaines répliques pourra faire sourire. Un second degré pas forcément voulu, mais qui permet de supporter la grandiloquence de certains passages.

Captain of Persia : Hydra Asylum

Assez commun dans sa réalisation, le jeu de High Voltage Software surprend agréablement par son gameplay sympathique, qui mélange baston, phases de grimpette et petites énigmes. Ce bon vieux Steve n’a pas peut-être inventé le fil à couper l’eau chaude, mais ses aventures s’avèrent nettement plus variées que celles de son confrère nordique, sorties il y a quelques temps. Les développeurs ont en effet su s’inspirer de ce qui fonctionnait ailleurs, notamment chez les jeux Batman de Rocksteady Studios, afin de pondre un titre efficace à défaut d’être original.

Coté mandales, le super soldat s’inspire ainsi allégrement du Chevalier Noir de DC Comics, avec un système de combat essentiellement basé sur un bouton d’attaque et un bouton de contre. En résultent des affrontements dynamiques et accessibles, dans lesquels Cap virevolte d’ennemi en ennemi avec aisance, profitant de quelques actions contextuelles pour projeter ses adversaires ou les écraser sous le pied étoilé de la liberté. Il lui arrive même de se la jouer furtif, juste pour le plaisir de mettre une bonne droite à un nazi par surprise. Alors certes, notre héros n’a peut-être pas la grâce de l’homme chauve-souris, mais qu’importe. Faute de grive, le merle fait ici plutôt bien l’affaire. De plus, si ce nanti de Bruce Wayne dispose de sa petite panoplie des gadgets hors de prix, Steve Rogers possède son bon vieux bouclier en vibranium, qui lui sert aussi bien d’arme de jet que de protection.

D’ailleurs, le bouclier de Cap est également au centre des différentes énigmes qui émaillent notre parcours. Il ne s’agit généralement que d’activer divers interrupteurs et leviers, ou de détruire des panneaux de commandes plus ou moins accessibles, mais Steve le fait avec la manière. En effet, même si son bouclier peut être utilisé de manière automatique en appuyant sur le bouton correspondant, il est également possible de se servir de l’écran tactile pour viser avec précision. En mode « lancer », le curseur permet ainsi de verrouiller plusieurs cibles, tandis qu’en mode « protection », il est possible de renvoyer les tirs ennemis à leur envoyeur ou de les détourner vers une cible donnée (un panneau de contrôle, par exemple).

Enfin, le jeu offre un petit coté « exploration » appréciable, avec des phases de grimpette et de plate-forme très assistées, mais qui permettent de varier les plaisirs. Les niveaux, bien que linéaires, disposent en effet de nombreuses petites zones secrètes et il est généralement possible de revenir en arrière pour fouiner dans des endroits négligés lors de notre premier passage. L’occasion de remplir divers objectifs annexes et de récupérer des points d’expérience (matérialisés sous forme d’étoiles) permettant d’améliorer les capacités du Captain. Il est ainsi possible de débloquer différents coups de grâce au corps à corps, de renforcer son bouclier, d’augmenter sa jauge de santé ou de verrouiller d’avantage de cibles en mode « Lancer ».

Le jour le plus long

Pour ne rien gâcher, la durée de vie du jeu s’avère plutôt correcte avec neuf niveaux qui se finissent en seulement sept à huit heures, mais que l’on recommencera volontiers pour réussir l’ensemble des objectifs annexes proposés. Tout d’abord, en bon patriote qu’il est, Captain America se doit de secourir les soldats alliés retenus prisonniers dans les dédales de la forteresse. Des soldats qui ont d’ailleurs tous la même tronche et ne font donc pas mentir le proverbe qui dit que « l’armée est une grande famille ». En outre, dès son arrivée sur la base d’Hydra, Steve Rogers entre en contact avec le sinistre Baron Zemo qui lui propose son aide contre quelques menus services. Propriétaire du manoir, celui-ci n’apprécie guère que les actuels occupants posent des bombes un peu partout, planquent ses reliques familiales, laissent traîner leurs canettes de bières, pissent dans les vases et dégueulassent les tapis. Une vraie plaie, ces touristes nazis !

Cap doit donc s’occuper de la situation, en échange de quoi Zemo l’autorise gentillement à utiliser une fréquence radio secrète pour pouvoir rester en contact avec son QG. C’est tout du moins la justification « scénaristique » de la chose, car en pratique ces objectifs secondaires sont surtout un bon moyen pour se gaver de points d’expérience et débloquer divers bonus (artworks, vidéos, profils de personnage). Trouver l’ensemble des reliques et désamorcer toutes les bombes est toutefois plus difficile qu’il n’y parait, même avec les sens aiguisés du Captain qui détectent les secrets à proximité. Une capacité bien pratique quand il paume les clés de sa moto.

Au delà de ces objectifs de type « collection », le titre propose également un certain nombre de défis, sensément issus de l’esprit du savant fou Arnim Zola (aucun lien, fils unique). Accessibles dans certaines salles, une fois qu’elles ont été débarrassées de leur occupants ou que toutes les énigmes y ont été résolues, ils sont conçus pour tester notre maîtrise des différents aspects du gameplay. Toujours en temps limité, ces défis offrent des objectifs divers et variés, allant du tir au pigeon à la récupération de médailles, en passant par l’élimination de groupes d’ennemis d’une manière bien précise. Là encore, trouver l’ensemble des défis et les réussir n’est pas forcément une partie de plaisir. D’autant que certains sont impossibles à remporter sans telle ou telle amélioration.

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