Test de Chariot sur Wii U

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 2
  • Prix de lancement : 14.99€
  • eShop uniquement
  • Site officiel
  • Sorties :
  • 8 Janvier 2015
  • 8 Janvier 2015
  • 8 Janvier 2015

L'avis de Draco

Chariot est visuellement très agréable, les doublages sont réussis et l’humour au rendez-vous. Il est également particulièrement travaillé en ce qui concerne la physique, c’est donc un jeu au gameplay parfaitement maîtrisé qui nous est proposé. Et si le jeu est long, on ne pourra pas s’empêcher de lui reprocher sa trop grande linéarité et la trop grande ressemblance des niveaux entre eux. Certains passages retors plairont aux amateurs du genre plate-forme pour lesquels le timing parfait entre les boutons est une jouissance absolue. Pour les autres, Chariot pourrait s’avérer lassant et répétitif avec son concept déjà vu et son prix légèrement trop élevé

Les plus

  • La physique du chariot très réussie
  • Très agréable à l’œil
  • Long
  • Un doublage sympa et un peu d'humour bienvenu

Les moins

  • Le mode coopératif inutile
  • Gameplay redondant
  • Level design répétitif
  • Trop cher...
  • ... plus que sur les autres supports (pigeon, pigeon ?)
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 14 février 2015 23:00

Sur le papier, Chariot ressemble à un énième jeu eShop proposant d’utiliser la physique pour progresser dans les niveaux, mais derrière cet apparent manque d’originalité se cache aussi un jeu mignon avec une histoire pour le moins sympathique : transporter le cercueil de son père et défunt roi à travers les niveaux afin de lui trouver une sépulture digne de ce nom.  Le jeu du jeune Frima Studio, déjà sorti en septembre sur PS4 , PC et Xbox One, débarque donc enfin sur Wii U, mais vaut-il ses 15€ de lancement alors qu’il est vendu moins cher sur les autres supports ?

Conducteur de corbillard, ça vous dit ?

Il faut donc pousser le cercueil de son cher papa, roi de son état, jusqu’à trouver une sépulture digne de son rang. Mais le roi est exigeant, et en plus de lui trouver un lieu où il pourra enfin se reposer, il faut également l’enterrer avec un maximum de rubis. L’objectif est donc clair : ramasser un max d’oseille tout en se creusant la tête pour pousser le cercueil posé sur un chariot à 4 roues. Évidemment, comme dans tous les jeux de ce type, c’est la physique qui va imposer le style. Muni d’une corde, on peut donc le tirer le chariot en étant devant ou le pousser en se mettant derrière.

Le jeu se compose de nombreux niveaux, tous tentaculaires, et le choix d’aller en haut, à droite, à gauche ou en bas obligera le joueur à les refaire pour visiter certains passages non explorés ouvrant de nouvelles galeries. Les niveaux sont longs et au début très simples, il est possible de tirer le chariot avec la corde et de lâcher du lest pour le laisser pendre et ainsi récupérer certains rubis inatteignables. Mais gare à bien gérer, car le poids du chariot peut entraîner le malheureux et dévoué fiston au fond du trou. Comme il est dit plus haut, les niveaux sont tentaculaires, et certains chemins nécessitent d’avoir un upgrade de son chariot pour continuer. Pour obtenir ces améliorations, il faut trouver des plans très bien cachés dans ces nombreux couloirs souterrains, qui serviront une fois le niveau achevé à l’échanger au squelette plutôt marrant qui sert de conseiller. Ainsi, il faudra par exemple obtenir l’amélioration «lampe » pour continuer dans les endroits plongés dans le noir total ou les « chaines » pour continuer dans les endroits enneigés. En plus de trouver la sortie de chaque niveau, de récupérer les plans et un max de rubis, il faudra également tenter de récupérer les crânes qui sont eux aussi très bien cachés dans des endroits souvent difficiles d’accès.

En plus des améliorations, on peut également découvrir des gadgets cachés qui permettront de nous faciliter la vie, voire d’obtenir des rubis impossibles à atteindre sans. On peut équiper un gadget à la fois et par niveau, une fois l’un d’eux obtenu. Parmi les premiers que l’on obtient, il y a le piquet permettant de clouer au sol le chariot et de l’empêcher de dévaler une pente pendant que l’on s’affaire à sauter sur une plate-forme avant de le récupérer avec la corde. Le jeu nécessite donc énormément d’adresse sur certains passages, le transformant en pur jeu de plates-formes (alors que c’est officiellement un jeu d’action et d’aventure…).  Chariot met une bonne dose de réflexion dans le sens où il faut parfois réfléchir sur « comment hisser mon chariot jusqu’en haut », mais il y a également quelques énigmes nécessitant de se creuser un peu la cervelle pour obtenir des rubis en activant tel ou tel levier.

Joli, mais répétitif

Le souci de Chariot se situe dans sa répétitivité. Le level-design est pratiquement le même durant la quasi-totalité des niveaux, si bien que tout tentaculaire qu’il soit, le jeu nous donne très (trop) souvent l’impression de refaire le niveau précédent. À ceci, il faut rappeler qu’il faut refaire de nombreuses fois les niveaux pour espérer tout débloquer. Même si de petits ennemis désireux de voler les quelques rubis récoltés viennent animer un peu le tout, on se sent terriblement seul dans ces dédales vides et qui se ressemblent tous. Ceci associé au fait que l’on fait strictement et toujours la même chose : pousser ou tirer le chariot, récolter des rubis,  monter, descendre, puis aller à droite et enfin aller à gauche. Répétitif certes et aussi déjà vu, les jeux utilisant la physique sont légions et le titre n’est pas vraiment original. Mais il apporte tout de même une bonne dose de plaisir pour ceux qui aiment les passages retors nécessitant une bonne précision à la manette et un bon timing dans les touches. Sans ces qualités essentielles, certains niveaux risquent de taper sur le système, la répétitivité de ces passages n’aidaint en rien.

Le grand point fort annoncé par Chariot, c’est son mode coopératif. Mais à deux cela s’avère problématique, déjà parce que l’un des joueurs ne sait pas quoi faire (forcément, un seul qui tire ou qui pousse le chariot suffit) et ensuite parce que le second gêne plus qu’il n’apporte. Certains passages ne sont accessibles qu’en y jouant à deux et permettent de récupérer un gros rubis, mais c’est bien là la seule raison qui pourra réellement motiver à inviter une seconde personne. Ceci dit on s’est fendu de quelques fous rires à perdre le chariot au fin fond d’un ravin parce que le second joueur n’était pas synchro avec le premier, mais on a aussi parfois failli s’étrangler (personne n’est mort, rassurez-vous). Un jeu intéressant mais à ne pas mettre entre toutes les mains et peut-être pas à ce prix-là…

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