Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition

En résumé

  • Sorties :
  • 8 Février 2018
  • 1 Février 2018
  • 1 Février 2018

L'avis de Kalimari

Crypt of the NecroDancer : Switch Edition est un jeu fantastique. Dur, pour sûr, mais toujours juste. La première marche est la plus difficile, mais un tutoriel et des entraînements contre chaque monstre ou boss sont disponibles, de quoi appréhender le jeu et le dominer au fil des parties ; des aides sonores, mais également visuelles. Avec plus de quinze personnages jouables, une demie-dizaine de marchands à libérer et une centaine d'équipements et consommables à débloquer, le titre de Brace Yourself Games fournira de nombreuses heures de jeu à ceux qui le parcourront (quinze en ligne droite avec Cadence, beaucoup plus pour le 100 %). En dehors des mods, cette édition Switch comporte la totale : personnage exclusif, DLC inclus d'office, temps de chargement moins longs et maniabilité mieux pensée. À moins d'être véritablement allergique aux jeux de rythme et d'échecs (et encore), difficile de ne pas succomber devant tant de fraîcheur et de maîtrise. Dans tous les cas, à plein pot ou à l'aide d'une promotion, Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition est un must-have, ne serait-ce que pour sa bande-son complètement folle. Maintenant, place à Cadence of Hyrule !

Les plus

  • Une bande-son de fou furieux
  • Un gameplay atypique et solide
  • Du challenge et une progression bien dosés
  • Un tutoriel et des entraînements bienvenus
  • Quinze personnages jouables, dont un exclusif
  • La part d'aléatoire, très rarement punitive
  • Le DLC « Amplified » inclus d'office
  • Une durée de vie généreuse
  • Des temps de chargement raccourcis
  • Une meilleure maniabilité pour les objets actifs
  • Parfait en portable
  • De la coopération à deux

Les moins

  • C'est pas jojo à regarder
  • Un bestiaire assez classique
  • Les gros boss, un peu trop faciles
  • Pas de mods comme sur PC
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 18 mai 2019 22:00

Alors que Cadence of Hyrule semble pointer le bout de son nez pour la fin du mois, on s’est dit que c’était la bonne occasion pour enfin tester Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition. De quoi justifier la parution tardive d’un test pour un jeu paru depuis le 8 janvier 2018 sur le Nintendo eShop, au prix de 19,99 €. Bien plus discret que quelques-uns de ses compères indés, ce rogue-like teinté de jeu de rythme propose pourtant un concept atypique grandement apprécié de ses connaisseurs. Histoire de mieux comprendre son succès critique parmi ses fidèles, on s’est armé d’une pelle et on a creusé tout ça, dans l’espoir d’y déterrer quelque chose d’heureux.

La Femme au luth d’or

Formidable artefact capable de guérir n’importe quelle maladie, le Luth d’Or est tout autant une bénédiction qu’une malédiction. Ce n’est pas Cadence, une jeune femme à la chevelure tout aussi dorée, qui en dira le contraire. Aria, sa grand-mère, détenait autrefois cet instrument divin et l’usait avec parcimonie. Lorsqu’une peste ravagea son village, elle se donna corps et âme pour apaiser les souffrances de ses patients. Avides de ce pouvoir, les villageois tentèrent par tous les moyens de récupérer le luth. L’instrument ayant mis sa vie en danger, Aria se rendit dans la crypte du NecroDancer pour savoir comment le détruire. Toutefois, le vil mage se retourna contre elle et l’assassina. Dorian, le père de Cadence, se mit en tête de se rendre à la crypte et de mettre la main sur l’instrument pour guérir sa femme, Melody, mortellement malade. Laissant sa fille seule, l’homme n’est plus jamais revenu depuis. C’était il y a déjà deux ans et aujourd’hui, c’est logiquement à Cadence de retrouver son père ainsi que le Luth d’Or pour le détruire, brisant ainsi l’artefact maudit qui avait ruiné la vie de toute une famille.

Contée à l’aide de petites cinématiques aux plans et animations fixes (doublées en anglais et traduites, entre autres, en français), l’histoire de Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Édition ne se dévoilera qu’au fur et à mesure que le joueur parviendra à vaincre les boss de chaque étage. Au nombre de quatre, il faudra suer sang et eau pour espérer parvenir à la fin de l’intrigue, composée en trois actes : un pour Cadence, un autre pour sa mère (Melody), ainsi qu’un troisième pour sa grand-mère (Aria). Rogue-like de son état, le jeu propose aux courageux qui le traverseront des dédales piégés et habités de nombreux monstres, dans lesquels se terreront tout autant de trésors et autres personnages alliés à libérer de leurs chaines. Générés aléatoirement, les donjons répondent toutefois à certaines logiques, comme la présence obligatoire d’un marchand par étage ou bien leur taille ; les premières zones seront assez simples et petites, tandis que les dernières, plus imposantes, seront également plus labyrinthiques.

120 battements par minute

Au fil de ses pérégrinations, le joueur amassera or et diamants, les premiers se récoltant dans des contenants ou après avoir éliminé un monstre, alors que les seconds se cacheront – ou non – dans les blocs de terre. C’est que dans Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition, il ne suffit pas de trancher pour progresser, il faut aussi et surtout de pelleter ! Équipée d’une petite dague et d’une pelle rudimentaire, Cadence, l’héroïne principale du jeu, devra se dépasser pour engranger le plus de richesses et les dépenser à son retour dans le hub central. La mort étant un élément important et récurrent dans un rogue-like, le joueur sera invité à acheter et débloquer de nouveaux équipements, armes et consommables pour ses prochaines aventures. Le premier run, assez menu de ce côté-là, sera certainement l plus difficile à traverser. Petit à petit, avec plus d’options débloquées, les courses suivantes en seront facilitées. Ces marchands, qu’il faudra délivrer au sein du donjon, demanderont une clé en or pour ouvrir la serrure de leur cage.

À première vue, rien de bien innovant ou de réellement tentant dans le titre de Brace Yourself Games, de nombreux autres studios indépendants ayant déjà éprouvé une recette remise au goût du jour par le fantastique The Binding of Isaac. Surtout lorsqu’il s’agit de comparer les options de personnalisation – assez limitées – avec ce dernier, véritablement gargantuesque. Pourtant, Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition est un titre ô combien original, mais surtout excellent. On vous contait un peu plus haut l’histoire du titre, mais tout n’a pas été dévoilé. C’est que, voyez-vous, le voyage de Cadence dans la crypte du vil mage ne s’est pas déroulé sans accrocs. Alors qu’elle creusait la terre pour s’y frayer un chemin, le sol s’est soudainement dérobé sous ses pieds, la faisant chuter de plusieurs mètres. Le crâne fracassé contre une paroi rocheuse, sa mort semblait inéluctable. Pourtant, c’est bien au NecroDancer lui-même qu’elle doit sa survie, ce dernier ayant volé son cœur pour le maudire et la transformer en un nouveau sbire.

À grands coups de beats

Cadence doit désormais se déplacer en rythme avec son pouls, sans quoi elle laissera son âme à son ennemi juré. Un aspect scénaristique qui répond parfaitement à son application en jeu, puisque Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition est tout autant un rogue-like qu’un jeu de rythme. En effet, basé sur sa bande-son et son tempo, le joueur devra guider Cadence en suivant précisément les battements de chacune des pistes, lesquelles changent à chaque nouvel étage traversé. Chaque morceau possède un rythme bien particulier, la nervosité et le temps de réflexion étant remis en question à chaque nouveau niveau atteint. Rater un beat paralysera Cadence et l’empêchera de se déplacer, d’utiliser un objet ou d’attaquer. Pis encore, passer un tour n’affectera pas celui des ennemis qui eux, continueront d’agir au rythme de la musique. Certains suivent un pattern bien précis et ne se meuvent que tous les deux beats, comme des espèces de gelées, tandis que d’autres, plus agressifs comme les mini-boss, se montreront moins patients et chargeront dès qu’ils seront en vue.

La dague de départ dont est équipée Cadence ne peut retirer qu’un cœur. De quoi se révéler bien suffisant face à quelques chauves-souris, mais beaucoup moins quand il s’agit d’un golem, lequel affiche fièrement ses cinq cœurs. Le joueur comprendra bien vite qu’il vaut mieux mettre la main sur de l’équipement plus puissant, qu’il s’agisse d’armes plus létales ou d’une armure plus lourde, notamment lorsqu’il doit affronter une armada d’ennemis, dont des singes entravant les actions ou des tatous blindés. Fort heureusement pour lui, le joueur pourra également user des attributs de ses adversaires pour les faire s’entre-tuer, le tir allié étant bien présent. De quoi user de la force colossale d’un dragon contre le marchand ? C’est toujours plus facile que de le prendre en un contre un dans l’octogone, tout en ayant la possibilité de prendre sa marchandise gratuitement. Attention toutefois, un marchand mort ne reviendra plus pour le reste du run, sauf sous la forme d’un spectre mécontent…

Just beat it, beat it

Qu’on se le dise tout de suite : par son mélange de rogue-like et de jeu de rythme assez nerveux, Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition est un jeu difficile. Il faut réfléchir et agir vite ; se mouvoir, tant offensivement que défensivement, se rapproche peu ou prou d’un jeu d’échecs, à la seule différence qu’ici le joueur est seul (ou en coopération avec un allié). Ne soyez toutefois pas intimidé ou rebuté, pas même après vos premières parties, complexes et à peine compréhensibles. Le jeu possède un tutoriel clair et concis, et les premiers pas seront les plus difficiles. Une fois les règles de base, le rythme de la musique et les patterns des ennemis assimilés, alors la progression du joueur s’en verra grandement facilitée. Un sentiment d’amélioration qui fait du bien, auquel s’ajoute tout simplement le fun inhérent du titre. Car, oui, Crypt of the NecroDancer : Nintendo Switch Edition est un jeu qu’il est bien. Un poil trop d’ailleurs, puisque franchement addictif, « la dernière tentative / partie » ne l’étant jamais vraiment. Mieux vaut donc éviter de lancer une game avant de dodo, surtout si le réveil sonne tôt le lendemain matin.

Servie par une bande-son de légende signée Danny Baranowsky (Super Meat Boy, Canabalt ou encore The Binding of Isaac), impossible de ne pas fredonner ou taper du pied en rythme avec ses compositions frôlant le génie. Un must-have inespéré pour un jeu dont la composante musicale est aussi importante que les mécaniques de gameplay. Chaque personnage jouable possède d’ailleurs une version réarrangée de l’OST (par Danny ou des guests), comme Melody et son orientation plus disco. Rien à redire non plus sur le sound design, puissant et varié. Le joueur regrettera peut-être une direction artistique sommaire, pour ne pas dire quelconque. Un défaut un peu moins flagrant lorsqu’il traversera les étages du DLC « Amplified », lesquels sont un peu plus détaillés et vibrants de couleurs. Un DLC qui apporte avec lui de nouveaux équipements et consommables, monstres et boss, musiques, personnages jouables et une nouvelle mécanique gravitant autour de conduits électriques capables d’infliger des dégâts à plusieurs ennemis adjacents. Exclusif à la version Switch, Reaper capture les âmes de ceux qu’il élimine pour s’en servir de familiers, ces derniers l’aidant de manière offensive et défensive.

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