Dark Souls : Remastered

En résumé

  • Sorties :
  • 19 Octobre 2018
  • 19 Octobre 2018
  • 18 Octobre 2018

L'avis de Zelgius

Pari réussi pour cette version Switch de Dark Souls qui est à la hauteur des espérances grâce à sa stabilité et son confort de jeu. Si cette version reste un peu inférieure aux autres moutures de par ses 30 images par seconde au lieu des 60, Dark Souls : Remastered sur Switch reste néanmoins un petit bijou et un must have tant l'expérience de jeu est inoubliable pour tous ceux qui oseront l'aventure au sein de Lordran. Praise the Sun!

Les plus

  • Un portage réussi
  • Jouer à Dark Souls partout
  • Level design réussi
  • Belle composition musicale
  • Tous les DLC inclus

Les moins

  • L'amiibo n'est pas très utile
  • Impossibilité d'inverser A/B pour les menus
  • Nintendo-Difference

    par Zelgius

    le 21 octobre 2018 22:00

Adulé par les uns, détesté par les autres, Dark Souls est une série qui fait désormais partie du panthéon du jeu vidéo. Il aura fallu attendre six mois pour voir débarquer cette version Nintendo Switch, les autres supports ayant pu profiter du jeu au mois de mai. La date de sortie du jeu s’est vue repoussée pour une raison inconnue, sûrement pour dompter la technologie de la dernière console de Nintendo.  Mais une question se pose : est-ce que l’attente en valait la peine ?

Praise the Sun

From Software est un studio japonais fondé le 1er novembre 1986. Le développeur a participé à bon nombre de projets et dispose d’une belle liste de jeux vidéo à son actif comme Armored Core, King’s Field ou encore Eternal Ring. Mais c’est en 2009 que le développeur va gagner en renommée avec la sortie de Demon’s Souls exclusivement sur PlayStation 3. Encensé par la critique et les joueurs, Demon’s Souls est devenu le meilleur jeu de la firme en termes de vente et a su se hisser au panthéon grâce à son univers, son gameplay, son ambiance, sa musique et surtout par sa difficulté légendaire ! Grâce à tous ces éléments, From Software a continué son chemin dans cette même direction et c’est ainsi que la saga Dark Souls naquit. La série fera honneur à son prédécesseur avec quelques petits changements tout en gardant les grandes bases qui ont fait le succès de Demon’s Souls. 

Dark Souls nous plonge dans le royaume de Lordan, envahi par divers démons et créatures en tous genres. Il y a fort longtemps, plusieurs personnes se sont levées afin de réduire à l’état d’histoire les dragons. Parmi ces personnes, on retrouve Nito, le seigneur des tombes, la sorcière Izalith avec ses filles et Gwyn, le seigneur d’Anor Londo en compagnie de ses fidèles chevaliers. Grâce aux âmes des seigneurs, ces derniers ont su acquérir une grande puissance afin de pouvoir assiéger et tenir tête aux dragons. Après la Grande Guerre, chacun est retourné à ses occupations, mais ils ont découvert très rapidement que la première flamme s’éteignait petit à petit. Afin de prolonger l’âge du feu, le seigneur Gwyn a décidé de se sacrifier afin d’en devenir le gardien pour que celle-ci ne s’éteigne jamais. Le monde était toujours en proie aux démons et la malédiction des morts-vivants continuait à frapper de plus belle. C’est ainsi que notre avatar va rentrer en jeu et aura le choix de changer le cours du destin. 

La grande évolution qu’a amené Dark Souls par rapport à son prédécesseur, c’est le fait d’explorer un monde ouvert et d’aller où bon nous semble. Si le jeu  offre un certain cheminement avec des clés à récupérer, il est tout à fait possible de prendre un autre chemin, donnant une certaine rejouabilité au titre. Dark Souls propose pas mal de classes et de talents pouvant changer la donne contre certains boss. La curiosité poussera donc à vouloir tester les autres façons de jouer. En plus des classes proposées, il sera possible de choisir un don comme le passe-partout qui ouvrira de nombreuses portes et accéder à certaines zones plus rapidement que prévu, ce qui donne encore plus de variété au gameplay. 

De la rage dans le train, dans le bus

Après avoir exploré le premier donjon et battu directement un premier boss, l’avatar est directement projeté dans le monde ouvert, laissant quelques PNJ et des notes au sol pour savoir quel chemin prendre. Ce qui reste fort concernant le jeu, c’est qu’il sera nécessaire de discuter avec les autres personnages pour mieux comprendre l’univers de Dark Souls. Les objets seront aussi importants puisqu’ils détiennent quelques informations sur le passé du jeu. C’est un véritable Lore qui se dessine et qui se construit en fonction des découvertes, un procédé narratif étonnant, mais efficace qui nécessite de communiquer avec les autres joueurs pour construire petit à petit l’univers de Dark Souls. Niveau attirail, le personnage pourra s’équiper d’armure, d’arme et de bijoux, mais attention au surpoids. Plus l’équipement est défensif, plus il sera lourd et par conséquent plus l’avatar aura du mal à se déplacer et effectuer des roulades qui est l’une des mécaniques primordiales et emblématiques de la série Dark Souls. Il existe plusieurs façons d’appréhender le gameplay de Dark Souls. Soit on s’équipe lourdement et on résiste à tout ce qui bouge, soit on joue sur la rapidité et l’esquive et il est inutile de se cacher que certains boss seront plus faciles si on opte pour la dernière option. 

Le feu de camp est aussi une autre mécanique à prendre en compte lors de l’exploration, car il permettra à un moment donné de se téléporter aux quatre coins du jeu. En se reposant, on récupère toute notre vie et nos fioles d’estus, c’est-à-dire nos potions de guérison. En plus de se reposer, il sera possible d’augmenter ses statistiques grâce aux âmes que l’on récupère sur les monstres ou objets et qui font office de « points d’expérience » : force, magie, endurance ou encore dextérité pour citer quelques exemples. Ce partage sera important si on veut espérer manier les armes les plus puissantes. Contrairement à Demon’s Souls, être une carcasse n’est pas pénalisé par la perte de vie, mais il ne sera pas possible d’être envahi par d’autres joueurs, ni d’en invoquer d’autres. Grâce au feu , il sera possible d’annuler ce malus et de redevenir humain afin de pouvoir recruter d’autres compagnons ou encore d’en affronter d’autres en cours de route.

Car Dark Souls, c’est aussi un aspect communautaire qui permet de mettre un peu de piment pendant l’aventure. Durant le périple, on pourra alors examiner de nombreuses et différentes traces au sol. On retrouve les taches de sang qui représentent les derniers instants d’un joueur avant que celui-ci rencontre le mythique “You died”. Les marques blanches permettent d’invoquer d’autres joueurs ou PNJ afin d’avoir une aide considérable pour certains passages. Il faut noter cependant que les autres joueurs peuvent disparaître sous 3 conditions : soit par leur mort, soit par la mort de l’hôte ou par la mort d’un boss. Dans le dernier cas, les joueurs invités auront le privilège d’obtenir quelques âmes pour récompenser leurs efforts. Dark Souls profite également d’un système de PVP afin d’envahir et gêner les autres joueurs, rajoutant encore une touche de difficulté au soft. 

Prepare to retry… aux toilettes

Le point important à aborder reste la difficulté qui a fait la popularité du titre. Il ne faut pas cacher que le soft porte bien sa réputation et que de nombreuses morts seront au rendez-vous. Reste à savoir si le jeu est insurmontable pour le commun des mortels ? La réponse est non. Au contraire, le mot “persévérance” que chacun d’entre nous dispose est l’arme principale de Dark Souls. Certains combats ou passages pourront prendre de nombreuses heures avant de voir le bout. On peut se décourager dans un premier temps, mais le jeu offre tellement de possibilités que l’on trouvera toujours une solution : compagnons de route en ligne via les traces, autre chemin à prendre, expérience, mais surtout l’apprentissage des patterns et des stratégies qui se feront au fur et à mesure. On restera surpris de constater qu’à force d’essais, on maîtrisera petit à petit les boss et leurs attaques sans s’en rendre compte. Mais le plus gros point positif, c’est les sentiments que procure Dark Souls tout au long de l’aventure et il faut y jouer pour le comprendre. C’est après avoir vaincu un boss après plusieurs essais que l’on ressent une entière satisfaction, sentiment que l’on retrouve rarement dans un jeu vidéo. 

Au niveau de l’univers, rien à redire : le jeu offre de superbes panoramas comme Anor Londo qui reste toujours aussi bluffant malgré son âge. Reste à savoir si le report a été bénéfique pour cette version Switch ? Que ce soit en mode portable ou sur le dock, le jeu a très peu de ralentissement, même dans les zones qui ont été une horreur à  l’époque PlayStation 3 et Xbox 360. C’est donc du tout bon pour cette mouture Switch qui arrive à offrir une belle expérience de jeu que ce soit en nomade ou non. Niveau composition musicale, on retrouve un Motoi Sakuraba en pleine forme avec des musiques somptueuses lors d’affrontements de boss. Remastered oblige, le DLC “Artorias of the Abyss” est inclus et se veut être comme un passage obligatoire tant ce dernier arrive à nous apporter son petit lot d’émotions.

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