Disaster : Day of Crisis

En résumé

  • Sorties :
  • 24 Octobre 2008
  • Non renseignée
  • 25 Septembre 2008

L'avis de Tails

Avec son gameplay varié qui permet de ne jamais s'ennuyer, Disaster: Day of Crisis parvient à vous tenir en haleine tout le long de l'aventure, aidé par un scénario des plus intéressants. Ceux qui sauront passer outre ses quelques problèmes de maniabilité et sa durée de vie faiblarde découvriront un jeu amusant, beau et varié dans les situations qu'il propose. Bref, un jeu comme on aimerait en voir beaucoup plus souvent sur Wii.

Les plus

  • Très varié, avec une gameplay toujours bien pensé.
  • Amusant dans toutes les situations.
  • Scénario intéressant.
  • Doublage bien sympa.

Les moins

  • Pas bien long.
  • Quelques soucis de caméra lors des phases à pied.
  • Nintendo-Difference

    par Tails

    le 9 février 2009 23:00

Attendu depuis l’E3 2006 comme l’un des jeux phares de la Wii,
Disaster: Day of Crisis a été plusieurs fois repoussé et c’est donc
octobre 2008 qu’il se décide enfin à arriver sur nos consoles. En ces
temps de Wii Music où l’herbe semble plus verte chez les autres
constructeurs, ce jeu arrivera-t-il à nous réconcilier avec la console
de Nintendo ? Ça se pourrait bien…


« One hell of a day… »

Disaster
vous met dans la peau de Ray, sauveteur professionnel effectuant une
mission sur un volcan entré en éruption avec un de ses collègues et
meilleur ami, Steve. Malheureusement, la-dite éruption se révèle plus
intense que prévu et l’hélicoptère qui devait vous faire sortir de là
s’est crashé. Vous tentez de trouver un chemin, mais un tremblement de
terre vous fait glisser vous et Steve au bord d’une crevasse remplie de
lave. Vous parvenez à attraper Steve de justesse par la main, mais il
est évident que vous n’arriverez pas à le remonter sans passer
par-dessus bord vous aussi. Juste avant de lâcher prise en allant vers
une mort certaine, Steve vous fait promettre de prendre soin de sa sœur
Lisa, étant la seule famille qu’il lui reste. Ou plutôt, qu’il lui
restait…

Un an plus tard, Ray a quitté son poste de sauveteur
et travaille maintenant pour le gouvernement. Il n’a toujours pas pu se
résoudre à aller voir Lisa, n’ayant pas pu se pardonner lui-même la
mort de Steve. Mais tout change quand son chef lui annonce que des
terroristes ont volé des ogives nucléaires et kidnappé un sismologue et
son assistante…qui n’est autre que Lisa. Ni une ni deux, Ray décide
de partir à leur poursuite pour la sauver et peut-être enfin oser
affronter ses vieux démons… Au cours de son aventure, Ray sera
non seulement confrontés aux terroristes de l’organisation SURGE et à
leur menace nucléaire, mais également à un autre ennemi tout aussi
redoutable : la nature. C’est tout un tas de catastrophes naturelles
qu’il vous faudra braver pour sauver Lisa et rien ne vous sera épargné.
Tremblements de terres, éruptions volcaniques, inondations, ouragans,
tsunami…ce n’est vraiment pas votre jour de chance, on dirait…

Disaster:
Day of Crisis emprunte donc un peu à gauche à droite, d’un côté dans
les films catastrophes et d’un autre dans les films où les héros
doivent affronter de méchants terroristes. Ce cocktail explosif donne
un très bon résultat, un scénario qui saura vous tenir en haleine
jusqu’à la fin du jeu, avec sa dose de rebondissement et de
découvertes. On a bien sûr vu plus original et plus crédible (autant de
catastrophes naturelles dans une seule journée, ça ne doit pas arriver
souvent), mais pour un jeu vidéo et surtout pour un jeu Wii, force est
de constater que le scénario a bénéficié d’une attention particulière.
Toute cette histoire vous est d’ailleurs racontée par de très belles
cinématiques, en temps réel et même de vive voix puisque presque tous
les dialogues ont été doublés, et plutôt bien doublés en plus. Un très
bon point pour commencer donc, et ce n’est pas fini.

Gameplay polyvalent

Disaster
a pour originalité d’offrir un paquet de phases de jeu très différentes
les unes des autres, sans pour autant les foirer comme ça se fait
souvent dans ce genre de cas. De manière générale cependant, on en
distingue deux qui vous occuperont la majorité du temps.

Dans la
première, vous suivez Ray à la troisième personne, la plupart du temps
dans une ville en proie à une catastrophe particulière. À vous de
trouver votre chemin parmi les décombres tout en essayant de rester en
vie. Vos seuls ennemis lors de cette phase de jeu sont l’environnement
et votre endurance. L’environnement, parce qu’en fonction des
circonstances, celui-ci peut vous être plus ou moins hostile : des
immeubles qui s’effondrent sur vous lors d’un tremblement de terre, de
la lave qui vous frôle lors d’une éruption, des pluies torrentielles
qui risquent de vous noyer lors des inondations…Bonne chance pour
parvenir à trouver un chemin alors que la nature s’est liguée contre
vous. Votre endurance a aussi son mot à dire dans l’affaire, car
Ray n’est pas un surhomme. Celle-ci, représentée par une jauge, baisse
au fur et à mesure de votre progression et de manière encore plus
spectaculaire quand vous êtes dans l’eau jusqu’à la taille ou en train
de roussir à côté d’un volcan. Vous en perdrez également beaucoup si
vous commencez à sprinter comme un dératé, Ray devant reprendre son
souffle à un moment ou à un autre. Qu’elle tombe à zéro et c’est votre
barre de vie qui est entamée. Que celle-ci tombe aussi à zéro, et…pas
besoin de vous faire un dessin.

Heureusement, pour l’aider, Ray
peut compter sur les différents objets qu’il transporte avec lui, comme
des trousses de premiers soins pour regagner de la vie, des biscuits
pour refaire monter l’endurance ou des produits permettant de
l’empêcher de baisser. Les niveaux renferment aussi de nombreuses
caisses ou barils que Ray peut casser afin d’y trouver de la nourriture
lui permettant là aussi de faire remonter son endurance. Vous
contrôlez donc le personnage grâce au stick du Nunchuk, en utilisant la
touche B pour courir lorsque cela est nécessaire (pour traverser une
zone enfumée sans respirer les vapeurs toxiques par exemple). A vous
permettra également de sauter pour franchir les nombreux précipices et
obstacles qui se dresseront sur votre route. Autre touche très
importante, la touche Z qui vous permet d’appeler d’éventuels
survivants. Car Ray a beau avoir quitté son poste, il reste un
sauveur dans l’âme. Lorsque vous appuyez sur Z, Ray se tourne en
direction d’une victime qui a besoin de votre aide. Certaines sont
justes légèrement blessées et auront besoin d’une de vos trousses de
soins. D’autres n’auront que quelques égratignures sur lesquelles vous
devrez mettre un bandage. Mais il y aura aussi des cas plus graves,
comme des gens sur le point de tomber dans le vide que vous devrez
sauver de justesse, piégés par les flammes que vous devrez éteindre, ou
carrément en arrêt cardiaque. Chacun de ces sauvetages appelle un petit
mini-jeu à la Wiimote, pas difficile en général mais toujours
sympathique. Bien sûr, rien ne vous oblige de sauver ces victimes, mais
tout de même, il serait mesquin de les laisser crever là.#row_end

Cependant,
n’oubliez pas que SURGE rôde toujours dans le coin, à votre recherche
maintenant qu’ils savent que vous voulez faire capoter leur plan. De
temps en temps au cours de votre exploration, vous tomberez sur des
terroristes qu’il va falloir éliminer pour avancer. Le jeu change alors
complètement de gameplay pour devenir un rail-shooter à la Virtua Cop.
Il suffit de viser l’écran et d’appuyer sur B pour tirer. C vous permet
de vous mettre à couvert, le temps par exemple de recharger en secouant
le Nunchuk. Z vous permet de zoomer pendant quelques secondes afin de
mieux ajuster vos tirs. La croix enfin est utilisée pour changer
d’arme, chacune ayant des propriétés bien différentes, à utiliser en
fonction des circonstances (on n’abat pas un hélico avec un pauvre
pistolet, prévoyez plutôt le lance-roquettes).

Cette phase de
jeu n’est pas originale pour un sou dans son principe, mais n’en est
pas moins amusante. On passe son temps à tenter de faire des headshots
pour se débarrasser aux plus vite des terroristes, à se planquer
pendant que l’ennemi vous tire dessus, à recharger puis à repartir à
l’assaut jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus un seul. De plus, il ne
s’agit pas toujours de tirer sur les ennemis puis de se planquer encore
et encore. Parfois, vous pourrez utiliser l’environnement à votre
avantage (avec par exemple les sempiternels barils explosifs) pour tuer
plus d’ennemis d’un seul coup. Un sacré programme sachant que SURGE
compte un gros paquet de soldats bien décidé à vous régler votre compte.

Le
jeu consiste donc en grande partie à explorer différentes zones, cette
exploration étant entrecoupée des phases de shoot. Une méthode qui
permet d’alterner deux gameplays radicalement différents et de ne
jamais s’ennuyer. Sans oublier les phases de sauvetages qui savent
également se montrer très variées.

Mais le jeu comporte
également d’autres niveaux plus originaux afin d’encore davantage
rompre la monotonie. Il vous faudra à plusieurs reprises conduire une
voiture, parfois pour échapper à vos ennemis, parfois pour au contraire
les rattraper. Il vous faudra même tenter de survivre à un tsunami qui
vous poursuit avec ferveur sur un pont en train de s’écrouler, ou à une
coulée de lave bien décidée à vous carboniser. Se jouant logiquement
avec la Wiimote à l’horizontale, ces phases savent également se montrer
bien funs. Et encore, il reste à parler des niveaux où vous devez nager
dans une rivière face à un courant qui emporte tout afin de sauver une
petite fille tombée dedans, celui où vous devez affronter un
hélicoptère qui vous balance des missiles, réunir un maximum de
personne afin de vous aider à dégager la sortie du parc bloquée par un
bus renversé, éteindre les incendies dans le métro…

Vous
l’aurez sans doute compris, Disaster se distingue par sa diversité en
essayant de se renouveler constamment. Même les phases d’exploration et
de shoot sont à chaque fois différentes, de part les environnements que
vous visitez et les catastrophes que vous affrontez. On est à chaque
fois surpris par ce que le jeu à en réserve, et c’est un plaisir de
traverser tous ces niveaux avec à chaque fois quelque chose de
différent à faire. Même si certaines phases sont plus faciles à jouer
et plus amusantes que d’autres, Disaster parvient quand même à être fun
en toute circonstance, ce qui est assez rare dans les jeux qui tentent
un tel mélange des genres. Quasiment rien à redire sur ce point, même
si le jeu souffre de quelques petits défauts de gameplay comme une
caméra parfois capricieuse, on fait vite abstraction de tout ceci pour
apprécier l’aventure comme il se doit.

Armement et entrainement

Dans
Disaster, lorsque vous terminez un niveau, vous ne passez pas
directement au suivant, mais êtes emmené dans un menu vous permettant
de faire tout un tas de choses avant de repartir à l’aventure. La
première et la plus importante : sauvegarder. En effet, il est
impossible de s’arrêter en cours de jeu, et il faut donc impérativement
terminer le niveau avant de pouvoir sauvegarder sa progression.
Heureusement, aucun niveau ne dure des heures, ce petit ennui ne
devrait donc pas trop gêner.

Ensuite, ce menu vous permettra
également d’entrainer Ray afin de faire évoluer ses différentes
compétences. Vous pourrez par exemple augmenter sa rapidité afin de
marcher ou courir plus vite, son métabolisme pour qu’il ait plus
d’endurance, sa force pour qu’il puisse porter plus d’objets et
quelques autres attributs bien utiles. Cependant, tout ça n’est pas
gratuit, chaque amélioration coutant un certain nombre de Points de
Survie. Ces points vous sont attribués lors des phases d’exploration,
notamment lorsque vous sauvez des gens. Vous en gagnez également chaque
fois que vous terminez un niveau, de manière plus ou moins importante
en fonction de votre performance. Sans donner au jeu un aspect RPG
ultra pointu, ce petit ajout est le bienvenu.

Autre possibilité,
vous pourrez également acheter de nouvelles armes et améliorer celles
déjà en votre possession. À votre disposition se trouve tout un arsenal
de pistolets, mitrailleuses, fusils à pompes ou même lance-roquettes.
Chaque arme peut ensuite être modifiée pour par exemple augmenter sa
précision, la capacité de son chargeur ou la rapidité du rechargement.
Là encore, faire tout ça réclamera des Points de Combat, que vous
gagnez cette fois lors de vos affrontements contre SURGE. Vous en
gagnez à chaque fois que vous tuez quelqu’un et encore plus lorsque
vous faites un tir dans la tête ou en utilisant votre environnement. Là
encore, cela ne change pas énormément de choses au jeu, mais il est
sympathique de pouvoir faire évoluer ainsi son armement. À noter que
vous ne pouvez transporter que quatre armes à la fois, ce qui reste de
toute façon bien suffisant. Certaines des armes ne peuvent
cependant pas être achetées directement : il faudra auparavant les
débloquer en jouant aux différents niveaux du stand de tir, eux-même
débloqués en cherchant un personnage bien particulier lors des phases
d’exploration. Le stand de tir vous permet bien sûr de vous entrainer,
mais aussi de gagner plus de Points de Combat en cas de bons résultats
et de débloquer de nouvelles armes si vous atteignez l’objectif fixé.
Il s’agit souvent d’une formalité, vous n’allez donc pas y passer la
journée, d’autant que cela reste moins amusant que le « vrai » combat.

Pour
finir, Disaster vous permet également de lire quelques documents ayant
trait au jeu (une description des lieux ou des personnages par exemple)
ou aux catastrophes naturelles dans la vie réelle (leur origine, leurs
conséquences et leurs occurrences les plus impressionnantes). Un petit
bonus sympathique qui permet d’en savoir plus sur les évènements du jeu. Ce
petit menu entre-niveaux n’a pas forcément énormément d’importance :
vous ne passerez pas des heures à réfléchir à la meilleure combinaison
d’armes possible, ou à comment bien répartir vos points dans les
différentes capacités de Ray. Cependant, cela permet de faire une
petite pause et amène encore un peu plus de diversité au jeu, ce qu’on
aurait tort de refuser.

Loin d’être un désastre

Disaster:
Day of Crisis se présente donc comme un excellent titre, réunissant
tous les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un bon jeu. Un très
bon scénario, un gameplay, ou plutôt des gameplays, variés, simples à
comprendre et surtout amusants, et enfin de nombreux environnements à
traverser, tous différents grâce aux catastrophes naturelles à
affronter. Le jeu n’est bien sûr pas exempt de défauts, à commencer
par une durée de vie assez faible (beaucoup de niveaux sont à votre
disposition, mais ceux-ci se montrent assez courts), et quelques soucis
de maniabilité à gauche à droite, mais rien qui ne saurait entraver
votre plaisir lors de vos parties. Qu’on se le dise, la Wii est capable
de nous offrir de très bons jeux quand les développeurs s’y mettent, et
en ce moment, on aurait vraiment tort de s’en priver.

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