Donkey Kong Country Returns 3D

En résumé

  • Sorties :
  • 24 Mai 2013
  • 24 Mai 2013
  • 13 Juin 2013

L'avis de Kayle Joriin

Trois ans après sa sortie sur Wii, Donkey Kong Country Returns n'a rien perdu de ses qualités et reste clairement un incontournable du jeu de plates-formes. Les possesseurs de 3DS peuvent donc se précipiter sans crainte sur ce portage de qualité, qui bien que techniquement inférieur à l'original, compense par des ajouts pertinents, une maniabilité plus consensuelle et une 3D relief sympathique. Les joueurs ayant écumé la version Wii pourront toutefois passer leur chemin sans regrets, et ceux qui envisagent l’achat du jeu via l’eShop auront intérêt à prévoir un support de stockage conséquent, car le titre pèse plus de 2 Go. Les voilà prévenus !

Les plus

  • Toujours aussi excellent à jouer
  • Portage très fidèle
  • Maniabilité plus réactive
  • De nouveaux niveaux
  • Mode de difficulté intermédiaire
  • 3D relief agréable...

Les moins

  • … mais dont on attendait davantage
  • Techniquement en retrait par rapport à l’original
  • Manque de personnalisation des commandes
  • Le mode deux joueurs toujours sous-exploité
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 23 mai 2013 22:00

Sorti sur Wii en 2010, Donkey Kong Country Returns marquait le retour en affaires du célèbre primate dans l’un de ses domaines de prédilection. Bien qu’excellent, le jeu de Retro Studios eut
toutefois droit à son lot de critiques, notamment à propos de son utilisation un brin fastidieuse de la détection de mouvement. Or, si certains attendaient qu’une éventuelle suite viennent corriger ces quelques imperfections, Nintendo a pris tout le
monde de court en janvier dernier avec l’annonce d’un “simple” portage
du jeu sur 3DS. Une adaptation au timing un peu étrange, mais qui, comme
nous allons le voir, pourrait bien séduire les récalcitrants.

Return of the Kong

Tout d’abord, il convient de rassurer ceux qui craignaient que ce Donkey
Kong Country Returns 3D ne souffre du même syndrome qu’un certain
Rayman Origins. Le studio Monster Games, en charge de l’adaptation, a en
effet respecté à la lettre le cahier des charges du jeu original et
cette version 3DS reste donc incroyablement fidèle à sa grande sœur de
salon. Tout le contenu de la version Wii répond ainsi présent, et si
techniquement, le jeu a dû faire quelques concessions, il reste particulièrement joli. Et
c’est sans compter sur quelques ajouts bienvenus qui rendent le titre
plus complet et plus accessible.

Mais avant de nous attarder sur les spécificités de cette version 3DS, faisons un petit tour du propriétaire histoire de ne pas perdre en route ceux qui n’auraient pas eu la chance de jouer à l’épisode Wii. Comme indiqué précédemment, Donkey Kong Country Returns a été initialement développé par les Texans de Retro Studios à une époque où ils étaient encore auréolés du succès de la trilogie Metroid Prime. De quoi leur donner une certaine légitimité pour prendre la suite du mythique studio Rare qui avait officié sur la série pendant toute sa période Super Nintendo, Game Boy et N64.

Pensé autant comme une modernisation de la franchise que comme un
hommage aux épisodes Super Nintendo, Donkey Kong Country Returns se
présente donc comme un jeu de plates-formes en vue de coté dans la plus
pure tradition du genre. On y incarne le gros singe à cravate et son
pote Diddy, lancés à la poursuite d’étranges instruments de musique qui
ont hypnotisé les animaux de la forêt et en ont profité pour piquer
toutes les bananes du coin. L’occasion pour les deux primates de
parcourir huit mondes pour le moins variés, allant de la jungle à l’usine, en passant par le volcan ou les ruines. Des mondes dans lesquels la progression n’est d’ailleurs pas totalement linéaire, puisqu’à l’instar d’un New
Super Mario Bros., il est possible d’emprunter des chemins alternatifs en débloquant de
nouveaux niveaux.

On notera également que la version 3DS dispose de huit stages inédits et plutôt corsés, venant enrichir un neuvième monde qui ne se débloque qu’une fois le jeu terminé. Toutefois, pour accéder à ce nouveau monde, il faudra préalablement récupérer les quatre lettres du mot “KONG” disséminées dans chaque niveau “classique”, puis finir les niveaux bonus ainsi débloqués (un par monde) afin d’obtenir huit orbes secrets. Autant dire qu’il s’agit d’une tâche de longue haleine, que seuls les plus courageux sauront mener à bien après de nombreuses heures de jeu.

Hard Kong Gamer

Car Donkey Kong Country Returns n’est pas un titre facile, loin de là. Le plaisir de jeu est certes constant, grâce à des niveaux qui fourmillent d’idées et se renouvellent sans cesse, mais l’ensemble reste tout de même plutôt exigeant et demande souvent un bon timing. Les fans de la franchise ne seront toutefois pas trop dépaysés, car ce revival reprend à son compte certains éléments de gameplay éprouvés par ses ancêtres, comme les “tonneaux canons”, les phases en wagonnet ou les balades à dos de Rambi (le rhinocéros). En outre, il offre aussi son lot de nouveautés, avec une utilisation sympathique de la profondeur de champ (certains passages se déroulant en arrière-plan), de nouveaux moyens d’interagir avec le décor et des niveaux inédits en tonneau-fusée, dont le maniement s’avère assez délicat.

Au final, tout est bon pour nous surprendre, quitte à finir dans un ravin ou nous faire perdre tous nos points de vie. On meurt ainsi régulièrement, mais nos échecs répétés sont rendus largement supportables par des vies plutôt abondantes et des checkpoints fréquents. Sans compter qu’il est également possible d’acheter des objets bien pratiques à la boutique de Cranky Kong, comme un perroquet détecteur de bonus ou une potion d’invincibilité temporaire goût banane. Et pour les moins doués, le tant décrié Super Guide est de toute manière présent, et permet, au bout de huit vies perdues, de passer automatiquement un niveau en laissant la main à Super Kong.

Sur Wii, on pouvait toutefois regretter l’absence d’une solution intermédiaire, et l’un des ajouts principaux de cette version 3DS concerne donc l’apparition d’un mode “original”, plus accessible et plus permissif, mais qui ne nous mâche tout le boulot pour autant. Dans ce mode, à sélectionner en début de partie, nos primates disposent ainsi de trois cœurs de vie au lieu de deux, et ont accès à de nouveaux objets qui offrent une marge de manœuvre plus importante dans les situations délicates. Outre le tonneau DK, qui permet de faire appel à Diddy quand on le souhaite, le ballon vert offre ainsi une chance supplémentaire en cas de chute dans le vide, alors que la potion anti-chocs permet de supporter des collisions normalement mortelles dans les phases en wagonnet ou en tonneau-fusée. De quoi faciliter grandement la traversée des passages les plus ardus.

Adroit comme un singe

Néanmoins, même avec ce genre d’aide, un certain doigté reste nécessaire pour progresser dans le jeu. Outre une certaine inertie dans les déplacements à laquelle il faut s’habituer, Donkey possède ainsi un petit panel de mouvements à maîtriser. Le saut reste bien entendu un incontournable, mais le primate peut également effectuer des roulades, saisir et lancer des tonneaux, ou encore s’accrocher à divers éléments de décors comme des lianes ou des parois herbeuses. Il lui est également possible d’éteindre des feus ou activer des mécanismes en soufflant dessus, voire d’étourdir les ennemis ou de briser des objets en frappant le sol.

À cela s’ajoute les capacités offertes par Diddy en mode solo, comme la possibilité de planer un bref instant ou d’effectuer des roulades continues. Serviable, le petit singe fait même profiter Donkey de ses propres points de vie, mais il s’enfuit par contre sans vergogne une fois lesdits points épuisés. De plus, pour profiter de ces avantages, il faut d’abord trouver (ou acheter) un tonneau DK, ce qui n’est pas toujours évident suivant les niveaux. A noter également que dans le mode deux joueurs (qui nécessite deux cartouches pour être pratiqué), les interactions entre Donkey et Diddy sont malheureusement quasi inexistantes. En effet, si chaque singe dispose de capacités relativement similaires, il ne leur est pas possible de les combiner comme dans le mode solo et les possibilités sont donc réduites. Un point qui aurait pu être amélioré dans cette version 3DS, mais qui ne l’a pas été. Dommage…

Coté maniabilité, en revanche, cette version portable risque fort de séduire ceux qui ne goûtaient guère le secouage de Wiimote imposé par la version Wii. 3D stéréoscopique oblige, tout l’aspect détection de mouvement a été mis de coté au profit d’une prise en main beaucoup plus classique. En revanche, il est regrettable que les développeurs n’aient pas daigné nous offrir un minimum d’options de personnalisation. Le jeu ne propose ainsi que deux sets de commandes différents, l’un attribuant les déplacements au pad circulaire et l’autre à la croix directionnelle. Une distinction pour le moins étrange dans la mesure où ces deux possibilités pouvaient parfaitement être proposées simultanément. Toutefois, ce qui agace le plus, c’est cette attribution arbitraire des commandes qui duplique la même action sur les boutons A/B, X/Y et R/L. Cela oblige ainsi à utiliser les gâchettes de la 3DS (pas toujours très ergonomiques en fonction des modèles et de la taille des mains) alors que tout aurait pu tenir sur les boutons de façade.

T’as une banane dans l’oreille !

Concernant l’aspect technique, enfin, Donkey Kong Country Returns profitait sur Wii d’une 2,5D tout bonnement splendide, accompagnée d’une bande son ultra entraînante. Or, il faut bien avouer que cette version 3DS a un peu de mal à tenir la comparaison, et ce malgré une adaptation d’excellente qualité. Côté sonore, si les compositions n’ont rien perdu de leur qualité, le son semble ainsi un peu plus étouffé et moins profond. Le jeu s’avère aussi sensiblement moins fluide et moins fin que sur console de salon, tandis que certains petits effets visuels, comme les reflets sur l’eau ou la fourrure de Donkey, sont discrètement passés à la trappe. En outre, la taille réduite des écrans et la caméra assez lointaine peuvent parfois poser quelques soucis de lisibilité, notamment lors des passages se déroulant au fond des décors. Un problème sûrement moins gênant sur les grands écrans d’une 3DS XL, mais qu’il aurait été bon d’éviter en proposant par exemple une fonction zoom.

Pourtant, malgré un downgrade évident par rapport à la version Wii, ce portage reste très agréable à l’œil et s’impose sans problème comme l’un des plus beaux jeux de plates-formes de la machine. Les environnements sont variés, la direction artistique est toujours un régal, et la 3D stéréoscopique s’avère plutôt agréable, même si son apport est finalement assez hétérogène. Certains niveaux, comme celui dans lequel des vagues déferlent depuis l’arrière-plan, sont ainsi particulièrement bien mis en valeur. Pour d’autres en revanche, on reste un peu sur notre faim. Surtout pour un titre que l’on attendait au tournant, dans la mesure où il semblait déjà exploiter de manière pertinente la profondeur des décors.

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