Donkey Konga

En résumé

  • Sorties :
  • 15 Octobre 2004
  • 27 Septembre 2004
  • 12 Decembre 2003

L'avis de Lupi

Donkey Konga débarque en trombe sur GameCube et inaugure le genre musical sur la console. S'il n'est pas encore de la trempe d'un Samba de Amigo dans l'ambiance qu'il dégage, il augure du meilleur pour les prochains volets qui n'en seront assurément que meilleurs si Namco corrige les quelques défauts de son nouvau-né largement perfectible.

Les plus

  • - Les bongos, formidable accessoire
  • - Le fun en multi-joueurs
  • - Certaines chansons démentes en mode Expert

Les moins

  • Pas de chansons à débloquer
  • Un manque flagrant de personnalité graphiquement parlant
  • Les rythmiques trop simplistes la plupart du temps
  • Nintendo-Difference

    par Lupi

    le 29 novembre 1899 23:50

Voilà enfin de retour le King Kong des consoles, j’ai nommé l’ineffable Donkey Kong, créé par Shigeru Myamoto en personne. Pour ceux qui s’attendaient à une suite digne de l’opus de Rare paru sur Nintendo 64, et à incarner le sympathique gorille dans une aventure relevée, il faudra prendre votre mal en patience, et surtout acquérir le sens du rythme…

Le grand retour

Avec Donkey Konga, c’est en effet un tout autre titre qui envahit nos consoles, développé par Namco en étroite collaboration avec Nintendo, c’est bel et bien un Rythm’n Game des plus délirants qui a vu le jour.
Donkey Kong étant EVIDEMMENT la star, c’est à lui qu’incombera la lourde tâche de donner le rythme, bien aidé par les Bongos … Alors tout d’abord, le jeu est bien évidemment uniquement disponible dans sa version nipponne et il vous faudra donc disposer soit d’un GameCube capable de lire directement les jeux du pays du Soleil Levant, soit d’un Freeloader de Datel, afin d’en jouir pleinement.
Saluons en passant l’effort des deux éditeurs afin que voie le jour sur GameCube, une fois n’est pas coutume, cet agréable projet. En effet, les rythm’n games ne sont pas légion, il n’y en avait pour ainsi dire aucun jusque lors sur la console cubique. C’était sans compter sur Donkey Konga, directement inspiré de Taiko No Tatsujin, titre développé par Namco qui a connu un succès retentissant sur Playstation 2.

Il est par ailleurs à noter que Donkey Konga, comme la grande majorité des jeux musicaux se pratiquant avec un accessoire, et comme le fut également le grand Samba de Amigo en son temps, peut se jouer à la manette. Alors, solution de dernier recours en cas de jeu à plusieurs si on ne dispose pas de suffisamment de Bongos ?… OUI, bien évidemment. Car Donkey Konga prend tout son sens avec l’utilisation des Bongos et l’alchimie du fun n’opère qu’avec ces derniers, pas à la manette à tapoter en rythme tel un bovin lobotomisé.

Le Tarukonga, un accessoire abracadabrantesque

Parlons en de ce fameux Tarukonga, formidable accessoire et qui plus est, d’une bonne qualité qui surprend de prime abord, d’autant plus que le jeu est des plus abordables… Oui, je me souviens encore du temps où il fallait débourser 1000 francs pour avoir l’un des rares exemplaires du célébrissime Samba de Amigo de Sega, disponible dans quelques Fnac en France…
Le Tarukonga se présente donc sous la forme d’une paire de bongos de taille somme toute plutôt modeste, et a la grande originalité de disposer de capteurs sonores. Le Conguero que vous incarnez donc en vous essayant au titre s’adonnera à l’instrument en le frappant avec les paumes ou bien du bout des doigts, mais en sus, en tapant dans les mains selon les rythmes qui défileront à l’écran.
Et les choses étant joliement tournées, vos compagnons de jeu pourront participer à l’aventure en utilisant leur mimines à leur tour ou bien tout simplement vous soulager de ces clapements de mains difficiles à gérer à certains moments, surtout en mode Expert.
Le principe de jeu est simple et très bien pensé. Des symboles défilent à l’écran suivant la ligne musicale, et vous devez effectuer l’action qui convient, en rythme bien évidemment, car c’est un jeu de rythme (!) , notez le fort beau syllogisme. Ainsi, il vous faudra taper le bongo gauche quand les ronds jaunes défileront, le droit quand les ronds rouges défileront, et enfin les deux en même temps lorsque ceux-ci auront viré au violet.

Un mini-jeu

Les notes longues également présentes donneront libre court à votre créativité musico-rythmique et vous permettront de vous défouler à taper les bongos de toutes vos forces, soit sur la partie gauche, la droite, ou bien les deux en même temps, selon la couleur du symbole apparaissant. Le zigouigoui bleu défilant, quant à lui, correspond bien sûr au fameux clapement de main qui peut être remplacé, et vos voisins vous en seront gré, par un coup sur un côté du bongo de votre choix.

C’est tout en japonais, traducteur ?

Tout cela nous amène donc fort logiquement au jeu à proprement parler. Ce dernier se compose d’un fort bel assemblage de modes de jeu certes, pas très originaux, mais qui donnent une bonne consistance à la pâte vidéo-ludique. Tout d’abord un mode “Challenge” qui mettra votre endurance à rude épreuve, consistant à enchaîner les musiques les unes après les autres, et ce de façon aléatoire, jusqu’à ce que la barre de vie soit à son minimum, et qui peut se jouer jusqu’à 2 joueurs, avec bien sûr le choix du mode de difficulté.
Le “Street Live” est quand à lui le mode de jeu de base à un joueur, qui vous permettra notamment d’engranger des crédits destinés à acheter les différents bonus dont recèle le jeu. Le mode ” Battle” qui permet à deux joueurs de s’affronter le temps d’une chanson, ainsi que le mode “Free Session” se pratiquant jusqu’à 4 et sans barre de vie, sont également de la partie.

#row_end  Les différents modes de jeux ont 3 niveaux principaux de difficulté, avec un mode Easy, un mode Hard, et enfin un mode Expert. Le mode “Street Live” se démarquant nettement du fait de la présence de “Cool Modes” réservés aux acharnés. En effet, dans ceux-ci, le joueur voit défiler des tonneaux renfermant secrètement le tapotement à réaliser, ce qui vous force à apprendre par coeur les différents enchaînements sur les bongos, ce qui s’avère ardu voire peu ou prou insurmontable en “Cool Mode” Expert.

De célébres chansons sont présentes

Donkey Konga vous proposera enfin un mode “Mini-jeux”, lesquels sont au nombre de 3, et tous à débloquer par achat en gagnant des crédits. Vous aurez ainsi le choix entre un “Tape la taupe” revisité sauce Kong(A)esque où Diddy Kong joue le rôle de l’animal fouisseur, un “Banana Juggling” dans lequel notre gorille se transforme en bête de foire et se met à jongler avec effervescence avec des bananes, dans un laps de temps imparti de 77 secondes, gagnant des points au fur et à mesure que les bananes tournent dans les airs avec succès, et en en perdant à chaque fois qu’une tombe à terre. Enfin, le “100 Meter Climber” requiert de sauter de liane en liane en attrappant les fruits et évitant les ennemis. Notons ici que le “100M Climber” et le “Banana Juggling” s’ils ne cassent pas des briques en solo, s’avèrent délirants à deux joueurs.

Para bailar la bamba

Parlons maintenant de l’attraction phare de tout jeu musical qui se respecte, à savoir les musiques, qui constituent l’essence de ce Donkey Konga… Elles sont donc au nombre de 32, nombre somme toute assez conséquent, surtout pour un premier volet, et ont une durée moyenne d’une minute trente… Dans des styles variés, il importe bien évidemment de savoir si elles s’associent de fort belle manière à l’instrument que consitue le Tarukonga. Et là,force est de constater que seulement une dizaine de musiques feront que la sauce prend à merveille, et vraiment presque exclusivement en mode Expert. En effet, plus que le choix “discutable” de certaines musiques, que l’on se doit de comprendre, la culture musicale nipponne étant à certains niveaux bien différente de la notre, (et la J-Pop niaise pour certains s’avèrera très agréable pour d’autres), ce sont les rythmes choisis qui laissent bien souvent à désirer…
En effet, le jeu bride de lui-même les talents de Conguero qui auraient pu être révélés. Il est ainsi assez peu grisant de trop souvent avoir à taper en rythme avec les paroles ou la musique, et cela ternit forcément le challenge qu’aurait pu offrir le titre. On aurait vivement préféré des rythmiques bien pensées, plus ambitieuses, et qui auraient sans doute rendu les modes de jeux Easy et Hard beaucoup plus appréciables. En effet, le fait d’avoir la plupart du temps des rythmes absolument en phase avec les paroles des chansons, rend celles-ci beaucoup trop simples voire soporifiques. Il n’est par exemple pas rare de rester plusieurs secondes sans rien avoir à faire sinon admirer ses bongos, on conseillera donc vivement le mode expert qui lui, propose un réel challenge.

A quatre joueurs c’est tout de suite moins beau

Tout n’est pas noir, rassurez-vous… En effet, quelques chansons s’avèrent d’un fun sans faille et une fois bien maîtrisées, le joueur que vous êtes occultera forcément les quelques défauts sus-cités. Sur le podium, on pourra citer le formidable Mambo Number 5, la désormais Star Académidesque Bamba, et le thème de Mario Bross version Salsa, du pur bonheur. On pourra y ajouter un soupçon de Monkey Rap, de Mas Que Nada, la Marche Turque de Mozart qui fait également des ravages, et même quelques thèmes d’animés, ou de G-Pop, qui s’ils ne brillent pas par leur rythmique au bongos, s’avèreront des plus agréables et des plus révérencieux pour nos tympans.

Qu’y a-t-il sous la banane ?

Concernant les bonus à débloquer avec vos crédits accumulés à la sueur de vos paluches, rougissantes à force de s’entre-choquer, ils seront nombreux, et tous présents dans la partie “Donkey Town Menu”. Vous pourrez ainsi acheter les versions “Expert” des 32 chansons de Donkey Konga, avec des prix très variables, allant d’une centaine de crédits, à 40 000 (!), ce qui est assez énorme quand on sait qu’une chanson rapporte difficilement plus de 600 crédits, pour peu que votre sens du rythme soit sans faille, ou presque. Vous pourrez également, de façon plus accessoire qu’autre chose, égayer vos parties en acquérant de nouveaux sons pour les percussions, ceux-ci allant du simple tambourin au bruit de locomotive, en passant par le téléphone, et le bruit de dinosaure du mésozoïque. C’est enfin également là que vous pourrez débloquer les mini-jeux.

DK, dans son élément

Graphiquement, le jeu fait pâle figure, comme de nombreux Rythm’n Games, mais force est de constater qu’à ce niveau, Namco ne s’est vraiment pas foulé. Que ce soit au niveau des arrière-plans fixes qui défilent lentement à l’écran et qui n’ont rien de follement aguicheur, des menus non animés et d’une sobriété contrastant nettement avec le fun que sait allègrement procurer le jeu, c’est une sorte de minimum syndical qui a été atteint. Cela n’altère pas vraiment, il est vrai, notre perception et ressenti de joueur, qui, plongé dans le feu musical, ne prête pas beaucoup d’attention à cet aspect du jeu. Mais les quelques spectateurs grévistes du claquement de mains pourront observer à loisir l’écran de jeu qui, pendant les chansons propose de pitoyables animations – dignes d’une supernes à ses balbutiements – de Diddy Kong, de gros balourds éléphantesques, ou bien encore d’étranges créatures mi-bananes, mi-oiseaux, qui se dandineront les unes contre les autres dans tous les sens et qui seront source de fous rires, à n’en pas douter, surtout de la part d’esprits mal placés.

Les prémisses d’une série de jeux sous la houlette du gorille sont donc lancées, avec ce premier volet de Donkey Konga. Alors, malgré les quelques défauts relevés, notamment au niveau des rythmiques appliquées, qui flairent joyeusement la solution de facilité, le plaisir de jeu sera bien présent. Vous vous laisserez à n’en pas douter envahir plus d’une fois par un vent de Salsa qui vous transportera dans des délires seuls, ou mieux, à plusieurs, durant lesquels, tel un être possédé, vous vous acharnerez à taper de plus belle dans les rythmes du mode Expert, sur le magnifique Tarukonga développé par Namco. Allez, en attendant une suite dores et déjà annoncée à ce titre largement perfectible mais dont la sauce prend pour notre plus grand plaisir, on vous conseillera vivement de vous le procurer en import, si vous le pouvez financièrement. Le titre est bien sûr prévu pour l’exportation, Namco étant en pourparlers pour acquérir certaines licenses, mais il n’arrivera pas chez nous avant de longs mois…

Simple avertissement, pour tous ceux désireux d’y jouer sur GameCube PAL, à l’aide du précieux FreeLoader, sachez toutefois que par ce biais, les sauvegardes de votre progression seront impossibles. En effet, il existe pour Donkey Konga la même incompatibilité à ce niveau que pour Mr Driller, également développé par Namco.

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