Dragon Ball GT : Transformation

En résumé

  • Sorties :
  • Non prévue
  • 9 Aout 2005
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Allez hop, pas la peine de tergiverser plus longtemps : la seule destination valable pour Dragon Ball GT : Transformation est le vide-ordure, à côté de son pote Taiketsu. Ce qui fait froid dans le dos, c'est que cette mascarade de jeu vidéo risque de se vendre comme des petits pains chez les fans américains lobotomisés, et surtout que la suite est déjà prévue pour dans quelques mois... Webfoot et Dragon Ball, un duo gagnant à presque tous les coups quand il s'agit de pondre une horreur.

Les plus

  • - Pas mal de bonus à débloquer...

Les moins

  • ...mais sans aucun intêret
  • Et tout le reste
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 29 novembre 1899 23:50

Avec la sortie de Dragon Ball : Advance Adventure, une lueur d’espoir est revenue chez tous les fans de la grande saga de Toriyama : celle d’avoir des jeux basés sur la célèbre licence réussis. Mais c’était sans compter sur Atari le malfaisant, qui, tapi dans l’ombre tel un serpent, préparait Dragon Ball GT : Transformation, qui réussit l’exploit d’égaler le niveau abyssal atteint par le désormais tristement célèbre Taiketsu…


Genèse d’un cauchemar

” Eh John, ca va faire quelque temps que le dernier jeu DBZ est sorti, il serait peut-être temps d’en refaire un, histoire de contenter la masse de fans américains décérébrés.
– Pas bête, Jack, pas bête… mais on a un peu trop tiré sur la corde DBZ, il serait temps de changer. Faudrait pas qu’ils se rendent compte que ca va faire 3 ans qu’on les arnaque avec de belles daubes, quand même.
– On prendra Dragon Ball GT, c’est tout pareil et les groupies de Trunks en short fonceront dessus. Maintenant, quel genre de jeu ca va être ? Pas un RPG, on commence presque à pondre des bons jeux avec les Legacy of Goku… il faut un genre inexploité, sur lequel on puisse pondre un brouillon de jeu vendu 29$.
– Pas de jeu de baston non plus, Taiketsu était tellement mauvais qu’il a trop marqué les esprits… et pourquoi pas un beat’em all ?
– Ah ouais, c’est pas con du tout ! Contrairement au public visé, qui foncera tête baissée dessus… Pour contenter le fan avide, il faudra penser à mettre une bonne plâtrée de bonus inutiles donc indispensables, genre des artworks et autres conneries du style.
– Et le jeu en lui-même ?
– La bonne blague ! Qu’est-ce qu’on s’en tape, sérieux ! Allez, dis à l’équipe de développement qu’ils ont trois mois pour nous pondre quelque chose. Et comme d’habitude, accorde-leur des pauses-café de 6h.
– J’ai une autre idée… et si on ne pondait non pas un, mais deux titres, utilisant chacun le même moteur ? On l’a bien fait avec les Legacy of Goku, le très con sommateur se fera bien prendre deux fois.
– Parfait ! On les sortira à quelques mois d’intervalle, histoire que ca ne fasse pas trop gros. Et hop, voilà de quoi bien renflouer les caisses pour pas cher…
– Mais dis-moi, Jack…tu crois qu’un jour, les fans se rendront compte qu’on les entube ?
– … *rires gras* ”
Voilà, à peu de choses près, ce qu’on dû se dire les chefs de projet de Webfoot chargés du développement de ce Dragon Ball GT :Transformation. De là est né ce produit bien formaté comme il faut pour tous les fans américains de Dragon Ball, et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Rassurant, non ? Attendez d’avoir commencé une partie…  

L’enfer sur Terre

Dragon Ball GT : Transformation est donc un beat’em all à la Streets of Rage. La comparaison s’arrête là, tant la continuer serait insultante pour la mythique série de Sega en particulier, et pour le genre lui-même en général. Aux commandes de Goku, Trunks et Pan, il va falloir taper du méchant pour retrouver les Dragon Ball encore une fois dispersées à travers la galaxie. Une impression de déjà-vu ? A peine… Quoiqu’il en soit, cette quête sera une nouvelle fois un prétexte pour taper des vagues incessantes de méchants à travers une bonne douzaine de niveaux. Et les problèmes commencent dès le premier stage entamé. Chaque personnage dispose en tout et pour tout d’un enchaînement de coups, d’une chope et d’un coup spécial complètement inutile, de boules de feu et d’un kaméhaméha utilisant toute la jauge de ki. Ah oui, forcément, ca fait peu. #row_endLes coups sortent avec grand-peine, le personnage chope un ennemi quand il ne faudrait pas, bref c’est la cata complète. Les bornes des limites sont dépassées lors des rencontres avec des ennemis aériens, viser précisément une ordure volante relevant presque de l’exploit. Si encore le jeu était un chouia défoulant ou varié, passe encore. Mais non, même pas. Les différents héros ont beau avoir une palette de coups assez unique pour chacun, prendre l’un ou l’autre ne fera pas grande différence. Bien qu’ils soient interchangeables à tout moment, autant rester avec le même jusqu’à ce qu’il ne lui reste que peu de vie, puis en prendre un autre.


Il ne faudra pas compter non plus sur une quelconque intelligence des ennemis, ces derniers, arrivant par deux ou trois de facon sporadique, se contentant de foncer dans le tas de facon irréfléchie. Ca tombe bien, pour s’en sortir, la seule technique viable, outre bourriner B comme un goret, est de rester à l’autre bout de l’écran et de canarder la chair à canon sur pattes de boules de feu… Infaillible, même contre les boss. Génial, non ? Du coup, DB GT : Transformation ne propose plus aucun challenge, et les stages s’enchaînent bien vite avec un sentiment d’ennui très, très profond. Rarement pareil vide ludique aura été vu dans un beat’em all, genre pourtant pas très réputé pour sa finesse. Et donc, au bout de cinq minutes, la seule envie qui guette le joueur est celle d’éteindre la console.

Pas de rédemption possible

Heureusement, pour contenter le joueur fan déjà assez stupide pour s’être acheté le jeu, Webfoot a blindé la cartouche de choses à débloquer. Personnages et modes de jeux supplémentaires, sound test, artworks… Sauf que quelques petits problèmes énormes viennent entacher cette intention marketing louable. Primo, et c’est le plus important, les bonus coûtent horriblement cher à débloquer. Pour donner un ordre d’idée, il faut faire un million de points dans un stage pour gagner 500 Zénie, et les premiers bonus coûtent 1000 Zénie pour monter jusqu’à 8000… Sachant qu’en moyenne un stage se boucle avec environ 200 000 points au compteur, faites le calcul pour savoir combien d’heures de votre vie il faudra gâcher pour tout débloquer. Ah oui, il faut être sacrément maso ou fan (c’est pas synonyme, tiens ?), avoir énormément de temps à perdre ou du courage quasi héroïque, ou bien être totalement cinglé.

Et c’est là qu’intervient le secundo : qui voudra s’amuser à s’infliger des heures de jeu sur DB GT : Transformation pour acheter une galerie d’artworks certes jolie mais inutile puisque trouvable en deux clics sur le Net ? Ou pour réécouter les immondes musiques crachées tout au long de l’aventure, histoire de se flinguer les tympans une nouvelle fois ? Ou encore pour recommencer l’aventure avec Baby Vegeta, Piccolo et Uub ? Car oui, si le communiqué de presse annoncait fièrement sept personnages jouables, il faudra en réalité terminer obligatoirement le jeu une fois avec Goku, Pan et Trunks pour espérer jouer avec d’autres personnages. Finir le mode Histoire ne serait-ce qu’une fois relevant presque du masochisme le plus pur, plûtot avaler du goudron encore brûlant que de s’infliger une seconde fois un fléau presque digne des sept plaies d’Egypte. Inutile également d’évoquer les quelques modes de jeux supplémentaires inutiles, ou de parler du multijoueur qui n’a aucune fonction si ce n’est celle de réduire votre cercle d’amis de façon radicale. Finalement, seuls ses graphismes parviennent avec grand-peine à tirer des bas-fonds Dragon Ball GT : Transformation. Certes, ceux-ci restent franchement moyens, avec un design général bien moche et des animations totalement à la rue, mais comparé au reste du jeu, la simple médiocrité deviendrait presque remarquable.

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