Enter the Matrix

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 15 Mai 2003
  • 14 Mai 2003
  • 19 Juin 2003

L'avis de Kiklox

Un jeu à licence moyen mais qui aurait pu être mieux, son achat n'est pas un mauvais achat, mais ne vaut pas 60€. Le jeu offre de bons moments mais tous ces défauts ne lui font pas honneur et son intérêt est donc rabaissé. Un autre jeu à licence donc, qui veut offrir au joueur l'impression d'être dans les films, chose réussie, mais pas dans de bonnes conditions. On en attendait plus d'un jeu co-produit et écrit par les frères Wachowski, décevant.

Les plus

  • - Le fun
  • - Les combos
  • - Les personnages
  • - Les animations

Les moins

  • Les graphismes
  • Le contraste du jeu
  • La caméra lourde parfois
  • Les sons exagérés et rares
  • La durée de vie trop faible
  • Nintendo-Difference

    par Kiklox

    le 29 novembre 1899 23:50

Après deux films couronnés tous deux d’un grand succès, la licence Matrix
revient sous plusieurs formes de produits dérivés : les figurines, les CD
audios, les livres, et bien entendu, le jeu vidéo. C’est sur ce produit que l’on
va s’attarder, pour le pire, comme pour le meilleur…

La Matrice

Le jeu, comme son titre
l’indique, est donc basé sur l’élément principal des films : la Matrice.
Mais
qu’est-ce que la Matrice ? Et bien il s’agit d’un monde virtuel créé par une
intelligence artificielle, dans lequel vivent des humains prisonniers sans s’en
rendre compte. Comprenez donc par-là que la Matrice est le monde dans lequel
nous vivons en ce moment, un monde créé de toutes pièces par des machines, des
machines qui ont pris le dessus sur les hommes.
On parle alors de champs de
culture, d’ humains cultivés pour leur énergie corporelle qui fournit de quoi
survivre aux machines.

Ceci dit, les humains ne sont pas condamnés; paraît-il
qu’un jour, un homme a réussi à échapper aux règles imposées par les machines,
il a reçu le don de modifier la Matrice, de la modeler selon ses souhaits. On
dit même que cet homme fut le premier à débrancher du monde virtuel un autre
individu.
Depuis, les hommes débranchés se battent contre les machines, et
tentent tout pour détruire la Matrice. L’histoire se poursuit alors dans les
films, on apprend qu’un nouvel Elu, dénommé Néo, est découvert et c’est sur lui
que l’espoir de l’humanité repose.

On rentre dans le jeu…

Outre les
grands personnages des films tels que Néo, l’élu, Trinity, la bien aimée de Néo,
et Morphéus, le prêtre de l’histoire, d’autres personnages tiennent aussi un
rôle important, même si assez secondaire dans les films.
Et ce jeu vous
propose de prendre les commandes de deux personnages clés de l’histoire de
Matrix : Niobe, une femme rebelle, amoureuse de Morphéus, et capitaine d’un
vaisseau du nom de Logos; et Ghost, un homme renfermé, sage et sûr de lui, il
est le premier commandant du Logos et un grand ami de Niobe.

Votre rôle sera
de vous battre pour apporter votre aide à la guerre des hommes contre les
machines, mais tout cela prendra une tournure plus complexe, et votre importance
auprès de cette guerre prendra de l’ampleur.
Vous vous battrez alors aux
côtés de Morphéus, Trinity, et vous sauverez plus d’une fois l’avenir de Néo, et
donc de l’humanité.

Pour ceux qui ont vu les films, sachez que l’histoire du
jeu se situe parallèlement à celle de Matrix Reloaded, et vous rentrerez parfois
dans des lieux connus.
Bref, l’histoire du jeu n’est pas délaissée, ce qui
est une bonne chose, car même si elle n’est pas complexe, elle fait mine
d’originalité, respecte bien l’univers des frères Wachowski (ce qui paraît
normal, car ils ont écrit l’histoire du jeu), et offre des passages très
spectaculaires.

Et côté gameplay alors ?

Et bien,
on peut d’ores et déjà dire que pour un jeu à licence, la maniabilité a été très
bien étudiée. Avec des boutons d’actions très simples, tels que les coups de
pieds, coups de poings, tirer avec une arme ou encore contrer, le jeu n’est donc
pas freiné en ce point. On peut aisément enchaîner des combos de toute beauté au
niveau des animations, tout en passant en mode Focus. Tient, le mode Focus, si
on en parlait : il s’agit en fait du système de bullet-time (comme dans Max
Payne par exemple) qui permet au joueur de ralentir le temps, pour pouvoir viser
avec plus de précision et éviter les balles tout en douceur. Le Focus se
déclenche par simple pression de la gâchette gauche et c’est ici que le jeu
puise toute sa force (tout son “mojo”).

Vous pouvez donc, dans ce mode,
effectuer des combos de folies, tels que grimper au mur pour atterrir derrière
un ennemi et lui briser la nuque ou lui envoyer une quinzaine de billes de
plombs dans le dos. Les actions en temps normal prennent donc une tournure
différente lorsque le Focus est déclenché (au lieu de briser la nuque d’un
ennemi, vous l’envoyez au sol et lui donnez un coup de talon dans la tête avec
Niobe, ou lui tirez dessus au sol avec Ghost). Le Focus est donc le facteur
principal du jeu, et tout le fun réside en ce système simple mais efficace,
esquiver les balles en tournoyant sur soi-même, ou encore envoyer un coup de
pied en pleine face à l’aide du mur, sont des moments de pur plaisir où le
joueur, et c’est le cas de le dire, prend son pied.

#row_end  Outre le Focus, le jeu propose une aventure
assez spectaculaire, vous traverserez de nombreux niveaux dans des lieux très
variés, en passant des rues de Chinatown à un gratte-ciel en construction, ou
encore la fameuse autoroute du film, ou le Château du Mérovingien. Rien a été
oublié pour fournir au joueur l’impression d’être plongé dans le film, mais
c’est une licence de film, c’est donc un peu près ce que l’on est en droit
d’attendre.
Le jeu offre aussi des passages en voiture, pour changer des
combats et faire en sorte de ne pas ennuyer le joueur, mais si elles n’avaient
pas été là, elles ne nous auraient pas manquées. Ces passages n’ont aucun
intérêt ludique lorsque l’on est avec Ghost, et sont pitoyables lorsque l’on
joue avec Niobe. Ghost lui, se contente de tirer de la voiture à l’aide d’une
mitraillette qui tire des balles illimitées, et Niobe elle, conduit la voiture,
et conduire dans la Matrice n’est pas chose facile, la voiture flotte dans l’air
à la moindre bosse rencontrée au sol. Bref, des passages que l’on oublie vite,
tout comme la phase en vaisseau à la fin, qui s’apparente à la voiture.

Comme
dit précédemment, l’aventure est divisée en deux parties, l’une avec Niobe, et
l’autre avec Ghost, et même si les endroits se ressemblent, vous ne traverserez
pas les mêmes chemins à chaque fois. Tout cela nous mène à la durée de vie, car
un jeu avec une durée de vie très faible le rend frustrant; et bien Enter The
Matrix propose une durée de vie très moyenne, comptez une dizaine d’heures pour
le finir en entier, vous passerez environ cinq à six heures pour chaque
personnage, ce qui baisse grandement la qualité générale du jeu. Mais des bonus
sont à découvrir dans le jeu, tel que des vidéos du film, des images d’armes ou
de véhicules, tout cela étant disponible dans le sous menu “piratage”.
Mais
qu’est-ce-que piratage ? Et bien il s’agit d’une version ultra simplifiée de
DOS. Ainsi les commandes ne s’y retrouvent pas toutes mais on peut en compter
déjà quelques unes (Dir, C:, B: etc…). Ce sous menu offre donc un rallongement
de la durée de vie, mais pour les vrais fans uniquement.

En bref, le gameplay
du jeu se voit rabaissé par la durée de vie, mais reste au dessus de la moyenne,
car le fun est présent du début à la fin.

L’aspect du jeu sous tous les
angles…

Pour un jeu à licence, on s’attendait à quelque chose de
soigné, même si c’était pas la claque absolue, mais pour Enter The Matrix, c’est
autre chose. Selon les développeurs, les graphismes ont été “mis de côté” en
dépit des animations réalistes. Alors, même si les animations restent assez
spectaculaires et jolies à voir, il n’en est rien des graphismes. On a peut-être
affaire au jeu le moins beau de l’année, avec des niveaux vastes mais vides,
sans aucun piéton dans les rues, des niveaux tellement vastes lors des phases en
voiture ou en vaisseau que l’effet de brouillard touche presque le bout de votre
véhicule. Qui plus est, le jeu, en essayant sûrement de respecter l’ambiance des
films, est très sombre, ainsi à certains moments on ne sait plus où donner de la
tête et on se dépêche d’augmenter le contraste et la luminosité, et du jeu, et
de la télé. Ce gros point noir gâche parfois le plaisir de jouer car même si le
jeu est très laid dans l’ensemble, on y prend goût et à la fin, on y fait plus
du tout attention. Les personnages étant suffisamment bien modélisés, dont
certains personnages très proches de leur ego réel (Trinity est sans doute le
personnage le plus réussi).
En clair, les graphismes sont de mauvaise qualité
mais la modélisation des bâtiments ou des personnages rendent le jeu jouable, et
le fun ne s’arrête donc pas à cela, heureusement.

Côté musique, le jeu est
assez bien fourni, avec des musiques tirées directement des films , mais
celles-ci sont mal exploitées et se déclenchent parfois au mauvais moment voir
même jusqu’à saccader certaines fois. Mais en général, la musique donne du punch
au jeu et on prend un pied inégalable à esquiver les balles des agents Smith
tout en écoutant la musique propre à leurs passages.

Mais même si la musique
est la bienvenue, il n’en est pas de même pour les sons, certes trop rares mais
aussi un peu trop exagérés par moment (donnez un coup de pied et écoutez
attentivement le bruit de craquement de l’adversaire, ou bien plantez- lui un
pieu et vous vous croirez dans une parodie de Buffy). Seuls les bruits des
balles qui fusent sont bien réalisés, on s’y croit à chaque fois que l’on passe
à côté d’une dizaine d’entre-elles.
Maintenant, parlons des adversaires. Des
personnages assez bien modélisés, allant du simple policier à l’agent, on peut
noter tout de même que tous, ou presque, sont dénués d’intelligence. Ils n’ont
tous qu’une simple et unique réaction : foncer sur vous (et puis se faire tuer
par vous). L’intelligence artificielle n’a donc pas été exploitée et cela rend
le jeu un peu moins passionnant sur la longueur, car on s’attend à des ennemis
toujours plus forts, mais ça n’est pas le cas.
Et maintenant on va s’attaquer
à l’un des plus gros problèmes du jeu : la caméra. Car en effet ,le jeu se
déroule à la troisième personne, et le fardeau de ces jeux là, c’est la caméra.
Et bien ici elle n’est pas en reste, même si en général elle suit bien le
personnage, parfois elle le suit de trop près et l’écran est alors caché par le
dos du personnage, ce qui rend l’action un peu compliquée. En outre, elle passe
derrière des murs ou autres, et on ne voit plus notre personnage un bon moment,
énervant.

En bref, le jeu n’a pas été assez soigné au niveau de ses
graphismes et des éléments, tels que la caméra, les bruitages, qui font que le
jeu aurait pu être bon.

Un jeu moyen ?

C’est la question
que l’on peut se poser, s’agit-il alors d’un jeu mauvais, ou moyen ? Et bien,
malgré tous ces points noirs, et tous ces bugs intempestifs, le jeu reste très
sympathique à jouer. Le fun est quasi omniprésent du début à la fin du jeu, et
comme dit précédemment, c’est un jeu où l’on prend son pied à frapper dans tous
les sens un ennemi, à l’achever à terre ou encore à voltiger à travers une vitre
pour atterrir sur un immeuble plus loin. Si le joueur ferme les yeux sur les
graphismes, il s’assure alors une dizaine d’heures de plaisir, et même si ça
peut paraître répétitif à la vue des images, ou de ce test, et bien la
répétitivité s’envole avec le nombre d’enchaînements et de coups
possibles.

Le jeu ne vaut pas ses 60€, mais si vous êtes fans de Matrix ou
des jeux bien bourrins à la Max Payne, et bien tournez- vous vers une version
d’occasion, car le jeu est prêt à vous offrir des heures de plaisirs. Le jeu est
donc bon pour un titre à licence, mais moyen si on le place par rapport aux
autres jeux en général. Alors, êtes-vous prêt à entrer dans la Matrice ?
…..

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