Eternal Darkness: Sanity\’s Requiem

En résumé

  • Sorties :
  • 31 Octobre 2002
  • 25 Juin 2002
  • 25 Octobre 2002

L'avis de Maxime

Eternal Darkness: Sanity's Requiem est un excellent jeu. Rien d'autre à dire sur ce jeu, achetez-le dès sa sortie, tout simplement.

Les plus

  • - Un nouveau genre
  • - Une ambiance plus qu'excellente
  • - De beaux graphismes
  • - Bonne durée de vie, douze personnages distincts
  • - Un excellent contrôle

Les moins

  • Un peu de répétition dans les textures
  • Les magies un peu toutes semblables
  • Nintendo-Difference

    par Maxime

    le 29 novembre 1899 23:50

Nintendo nous arrive avec un nouveau genre de jeu après plusieurs années de travail acharné. Est-ce que l’attente en a vraiment valu la peine ?

Annoncé premièrement sur Nintendo 64, Eternal Darkness : Sanity’s Requiem débarque enfin sur GameCube après une longue attente. Mais après tout, qui dit longue attente dit un produit final de bonne qualité, non ? Eternal Darkness ne déroge certainement pas à cette règle… Le jeu est en fait en développement depuis plus de quatre ans, en effet, il fut initialement sur développé pour Nintendo 64.

En voyant que la console arrivait à sa fin et que les ventes seraient sans doute plutôt médiocres, Silicon Knights et Nintendo décidèrent d’opter pour la future console de Nintendo, connue sous le nom de Dolphin (à cette époque). L’attente fut pratiquement aussi longue qu’avec The Legend of Zelda : Ocarina of Time, mais croyez-moi, elle a vraiment, mais vraiment value le coup.

Commençons par dire que non, Eternal Darkness : Sanity’s Requiem n’est pas un clône de Resident Evil. La vue semblable et les zombies sont les seules véritables ressemblances entre ces deux jeux. Eternal Darkness est un jeu beaucoup plus poussé, avec une histoire bien plus prenante, une ambiance bien mieux, un système de combat bien plus ingénieux, et plusieurs autres choses qui font de ce jeu un pur chef d’œuvre.

Lors de l’ouverture de la console, nous avons droit à une phrase d’un célèbre poète américain, Edgar Allan Poe, du 19e siècle qui nous met bien dans l’ambiance. Par la suite on voit les logos des deux compagnies… et Nintendo avec un logo fort mature ! On a ensuite droit à un beau FMV qu’on avait auparavant vu sur Internet. Le jeu possède des vidéos en temps réel ainsi que des FMV, tous deux très beaux.

On crée sa nouvelle partie et nous avons droit à des vidéos expliquant le tout. Vous contrôlez donc tout d’abord Alexandra Riovas, une jeune étudiante. Elle reçoit un coup de fil un matin lors duquel un meurtre a été commis au manoir de son grand-père. Elle s’y rend immédiatement, et à sa grande stupéfaction, trouve son grand-père mort. En fait, personne n’a réussi à identifier son grand-père, Edward Riovas, à partir du corps puisqu’il ne reste rien d’identifiable. Elle a reconnu son père grâce à la bague qu’il portait au doigt. La police étant incapable de trouver des pistes sur ces enquêtes, Alex décide d’enquêter par elle même puisqu’elle est la seule proche de son grand-père qui peut savoir quelque chose.

C’est là qu’elle va tomber sur un livre intitulé Tome of Eternal Darkness qui lui permettra de remonter deux siècles dans le temps pour découvrir ce qui s’est réellement passé. Quelques pages racontant le passé se retrouvent dans le livre, le restant doivent être trouvés à travers le manoir.

Le tout se passe sur une période de deux siècles, comme indiqué plus haut. Douze personnes ont vécu des choses semblables au grand-père d’Alex. Vous aurez donc la chance de contrôler ces douze personnes à travers les époques. Vous aurez la chance d’explorer le manoir du grand-père d’Alex, des tombes maudites remplies de pièges, une chapelle, et plusieurs autres lieux.

Ces lieux sont en faits infestés de créatures étranges. Chaque personne a à résoudre des énigmes dans ces lieux, qui sont en passant, très bien pensées. En résolvant ces énigmes, chaque personnage progressera dans ces endroits maudits pour essayer d’y sortir ou encore de trouver ce qui se passe réellement dans ces lieux.

Ce qui est intéressante, c’est que vous reviendrez parfois à des endroits que vous avez auparavant fouillé avec un personnage et ces lieux seront totalement différents. Vous pourriez même rencontrer un des personnages que vous avez contrôlé en explorant, des siècles et des siècles plus tard…

Le début du jeu commence toujours de la même façon, jusqu’à ce que vous incarniez Pious Augustus, un centurion de Perse, en 26 av JC. Vous aurez le choix, avec ce personnage, de choisir trois artefacts qui changeront le cours d’Eternal Darkness. Eternal Darkness possède donc trois chemins différents, et c’est seulement à la fin du troisième que vous pourrez voir la vraie finale. On pourrait comparer ces chemins à ceux de Resident Evil; ils sont différents tout en étant relativement semblables.

Tous les personnages du jeu sont différents. Certains d’entre eux courent plus vite que d’autres, certains ont des armes plus puissantes que d’autres, etc. Vous devrez solutionner les énigmes en trouvant divers items dans les lieux, un peu à la manière de Resident Evil, sans coffre, parce qu’il n’y a pas de limite d’items sur le personnage. De toute façon, c’est bien rare que vous avez plus que six items à la fois. Vous retrouverez des armes comme le Shotgun, le Pistol, le Gladius, la Courte Épée, le Scramasax, la massue, etc. Chaque arme pour chaque époque. Eternal Darkness : Sanity’s Requiem possède un système de combat très astucieux.

Vous avez le choix entre deux modes de combat; le monde où l’on vise et le monde où l’on frappe. Quand vous décidez de viser, une partie du corps de l’ennemi apparaît en blanc. Vous pouvez la changer avec le bâton analogique. Vous êtes pratiquement sûr de frapper au bon endroit avec ce mode, sauf si le couloir est étroit et votre épée frappe le mur au lieu de frapper l’ennemi. L’autre mode consiste à frapper l’ennemi comme la plupart des jeux, un peu n’importe comment, jusqu’à la mort.

Vous pourrez ensuite assigner le coup fatal…

#row_endCe coup fatal sert, entre autre, à remonter votre jauge Sanity Meter. Cette jauge consiste à indiquer la santé mentale de votre personnage. À chaque fois que votre personnage encontre un ennemi, sa santé mentale diminue. Plus elle est basse, plus votre personnage hallucine des choses qui ne sont pas réellement vraies. Quand votre personnage possède une santé mentale très mauvaise, vous ne saurez même plus ce qui est vrai ou pas vrai tellement il va se passer de choses.

Attention, la phrase qui suit contient quelques spoilers qui pourraient déplaire à certaines personnes; on retrouve dans celle-ci quelques hallucinations dans le jeu, un échantillon de ceux-ci, mais loin d’être toutes les hallucinations disponibles dans Eternal Darkness. Donc, du sang coulera du mur, des livres s’envoleront, vous entrerez dans des pièces géantes ou très petites, vous rencontrerez des monstres qui n’existent pas vraiment, l’écran fermera comme dans une panne d’électricité, vous entendrez des cris de partout dans la pièce, des personnes qui marchent dans le manoir, des personnes qui frappent fort dans les portes alors qu’il n’y a personne, des personnes pendues au plafond, même un message Windows Erreur Fatale…

Bref, il y a une si grande panoplie d’hallucinations que vous irez jusqu’à ne plus être capable de différencier la fantaisie et la réalité. Non seulement vous essayez de combattre une force que vous ne connaissez pas, mais vous allez combattre contre la santé mentale de vos personnages… et parfois même la vôtre.

En plus de posséder la jauge Sanity Meter, vous possédez le Magick Meter et le Health Meter, le Magick Meter étant le niveau de votre énergie magique et le Health Meter étant l’énergie de vos personnages. En effet, Eternal Darkness : Sanity’s Requiem possède de la magie, contrairement aux jeux d’un genre semblable (parce qu’Eternal Darkness est pratiquement un nouveau genre de jeu, un thriller psychologique…).
Il y existe en fait trois couleurs de magie; rouge, vert et bleu. Le rouge détruit le vert, le vert détruit le bleu et le bleu détruit le rouge. Pour faire de la magie, vous devrez tout d’abord trouver des Runes. Par la suite, il sera indispensable de trouver les formules qui consistent à mettre plusieurs runes ensemble.

Vous pourrez, avec ces formules, créer des barrières, défaire des barrières, retrouver votre énergie, vous entourer d’un bouclier, etc. Ces magies seront très importantes, car, sans elles, vous ne pourrez pas passer à travers les niveaux.

Côté graphisme, Eternal Darkness : Sanity’s Requiem surprend. Bien qu’il ne soit pas aussi beau que Resident Evil, le rendu est très bien et les mouvement des personnages sont très réalistes. Resident Evil est constitué d’images de synthèse avec une espèce de caméra fixe, ce qui fait que le résultat est beau puisque c’est facile à faire. Eternal Darkness, quant à lui, possède des mondes en trois dimensions, avec une caméra qui bouge et qui suit votre personnage. C’est moins beau que Resident Evil, mais mieux fait et mieux adapté pour le joueur. Les personnages sont assez bien détaillés, de ce côté, il n’y a pas de problème.

Quant aux décors, la plupart d’entre eux sont très jolis, cependant, quelques-uns sont un peu répétitifs du côté des textures. Mais rien de trop alarmant. De plus, le titre offre de nombreux détails que les joueurs seront en mesure de remarquer. Quant aux magies, quoiqu’elles soient belles, elles sont un peu répétitives et on peut difficilement voir la différence entre elles. Mais en général, le tout est très joli et est composé de beaucoup de polygones.

Le plus beau point d’Eternal Darkness est probablement son ambiance. Premièrement, le jeu fonctionne sous Dolby Surround Pro Logic II, ce qui donne un rendu très bon pour ceux qui possèdent cette technologie. Les pièces composées mettent vraiment le joueur dans la peau du personnage. Chaque pièce est propre à chaque situation, c’est encore mieux que n’importe quel Resident Evil. Les effets sonores eux aussi sont très bien, chaque son est très réaliste.
De plus, durant les vidéos, FMV et en temps réel, vous aurez droit à des voix (en plus des sous-titres, si vous le désirez) dignes de vrais professionnels, contrairement à Resident Evil où les voix sont plutôt moyennes. Tous le côté du bruitage fait en sorte que le joueur est littéralement plongé dans cet affreux monde. Chapeau à Nintendo et Silicon Knights, c’est la première fois qu’on atteint un résultat aussi bon.

Le pire défaut de Resident Evil était son contrôle qui était un peu passé d’âge. Il était ordinaire et était pratiquement identique à tous ceux de la série. Dans Eternal Darkness, le contrôle est ingénieux. Le tout se contrôle aisément dès les premières minutes du jeu, alors que Resident Evil est difficilement contrôlable.
Vous avez le choix entre courir, avec le bouton L, de marcher, ou encore de marcher très lentement sans faire de bruit, avec le bouton X. Vous examinez tout ce que vous voyez avec le bouton B et vous prenez tout avec ce même bouton. Vous utilisez le bouton R pour viser un ennemi et vous le détruisez grâce au bouton A. Le principal du contrôle est dans ces boutons, le tout étant fort simple et bien mieux adapté que dans Resident Evil.

Eternal Darkness : Sanity’s Requiem possède une excellente durée de vie. Faire un des chemins peut vous prendre de 10 à 15 heures en tout. En sachant qu’il y a trois chemins en tout, on fait un calcul rapide pour arriver à 30 à 45 heures de jeu, ce qui fait qu’Eternal Darkness a une excellente durée de vie, surtout par rapport aux jeux qui sortent récemment et qui se finissent en moins de 15 heures.

Est-ce qu’Eternal Darkness fait « peur » ? Plusieurs répondront à cette question, sans connaître le jeu, « Mais voyons, ce n’est qu’un jeu vidéo… ». Et bien ces personnes ont tord. Bon c’est clair qu’en jouant, vous n’aurez pas l’idée de vous armer si jamais il y a quelqu’un dans votre maison qui veut vous tuer. Vous ne serez pas traumatisé à ce point ! Cependant, l’ambiance étant très stressante, ne sachant pas tout le temps ce qui est vrai ou pas vrai, vous sursauterez probablement plusieurs fois et vous aurez très probablement plusieurs frissons qui vous traverseront l’échine. C’est en fait le premier vrai jeu qui fait « peur ». S’il a eu M comme cote, ce n’est pas pour rien, il n’est donc pas destiné aux enfants.

En conclusion, Eternal Darkness : Sanity’s Requiem est un pur chef d’œuvre. C’est sans doute le meilleur jeu à voir le jour depuis plusieurs années. Le travail acharné de Silicon Knights et Nintendo a vraiment valu la peine puisqu’on arrive à un résultat exceptionnel, un petit bijou. Pour tous les grands fans de Resident Evil, c’est évident que ce jeu est pour vous. Il est même meilleur sur tous les points et beaucoup plus prenant. Pour tous les autres, jouez-y au moins une fois dans votre vie, car il en vaut vraiment la peine. Ruez vous sur Eternal Darkness dès qu’il sort, un point c’est tout !

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