Everhood

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Mars 2021
  • 4 Mars 2021
  • Non renseignée

L'avis de Skyward

En résumé, Everhood est une expérience intrigante, entre le RPG, le rhythm game et la fable philosophique. C’est un jeu qui pousse le joueur moralement dans ses retranchements, tout en lui proposant une musique exceptionnelle. Everhood est à la fois extrêmement simple dans son design, son esthétique et son gameplay, mais aussi relativement complexe en termes d’intrigue et d’exploration. On lui reprochera juste sa durée de vie très courte d’une poignée d’heures en ligne droite (qui varie cependant énormément en fonction du niveau de difficulté choisi), pour un prix de 14,99 euros sur l’eShop.

Les plus

  • La narration poussée
  • La musique excellente
  • Les personnages attachants
  • Le gameplay atypique
  • Le twist de milieu de partie

Les moins

  • La durée de vie un peu courte
  • La complexité de l’intrigue qui ne plaira pas à tous
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 25 mars 2021 12:00

Certains jeux sont tellement uniques et particuliers qu’ils arrivent à générer des émotions étranges, à la frontière entre la nostalgie, la tristesse et l’angoisse. C’est le cas d’Everhood, création de Chris Nordgren et Jordi Roca, dont les réflexions sur la vie après la mort, l’éternité et la recherche de sens provoqueront chez plus d’un joueur une crise existentielle. Everhood s’inspire ouvertement d’Undertale dans sa dimension philosophique et dans sa représentation esthétique orientée pixels à l’ancienne. Cependant, cela reste une expérience à part entière, poussant le joueur dans ses retranchements moraux, à coup de morceaux de musique trippy et de visuels hallucinogènes. Est-ce un jeu accessible ou bien un petit peu trop prétentieux pour être réellement appréciable ?

Very bad trip

Dans Everhood, le joueur incarne, après avoir écouté un discours métaphysique d’une entité céleste mystérieuse, une poupée de bois qui a pris vie. Malheureusement, dès sa renaissance, la poupée se fait voler son bras par un gnome bleu, au service d’un porc maléfique. Le but du jeu, hormis de récupérer le bras à un moment ou un autre de l’histoire, n’est jamais complètement clair, et tout l’intérêt de l’expérience est de parcourir et explorer des mondes psychédéliques afin d’essayer de percer le mystère même de l’existence du héros. En ce sens, cela rappelle certains jeux old school, comme Myst ou Atlantis II, où rien n’est livré au joueur et tout est à découvrir grâce à l’exploration. Cependant, Everhood n’est pas extrêmement difficile de ce point de vue, puisque les actions possibles, ainsi que les lieux à découvrir sont limités en nombre. Le héros doit parcourir un certain nombre d’univers situés derrière des portes à partir d’un hub, et chacun de ces univers possède ses propres défis et spécificités, comme une forêt mystérieuse ou un château vivant. Esthétiquement, Everhood est très sommaire, puisque la direction artistique s’oriente vers du Pixel Art simpliste, mais loin d’être désagréable, avec de très bonnes idées pour intégrer des éléments visuels originaux, et d’excellents jeux de couleurs.

 

Copains comme cochons

Le monde d’Everhood est peuplé de créatures fantastiques amusantes et atypiques, que ce soient des mages de toutes les couleurs, des champignons anthropomorphes, un vampire enrhumé ou un homme-slime. On retrouve la plupart de ces personnages dans les différents mondes parcourus, on a avec eux de nombreuses interactions et on finit par s’y attacher énormément. Il est difficile de parler de la dimension psychologique d’Everhood sans spoiler complètement des éléments cruciaux de l’intrigue, mais ce que l’on peut dire, c’est que le joueur est rapidement poussé dans des retranchements moraux, notamment grâce à l’excellente écriture des dialogues (heureusement disponibles en français).

Guitar anti-hero

En dehors de l’exploration style RPG et des mini-jeux rencontrés occasionnellement (comme une course de voiture ou un puzzle musical), le gameplay est centré sur des combats musicaux et rythmiques. Ainsi, lors de chaque affrontement, le héros est projeté sur une portée musicale où son ennemi l’agresse en rythme avec la musique à l’aide de rayons. Le joueur peut esquiver les attaques en se déplaçant latéralement, ou sauter par-dessus les rayons les plus bas. Contrairement à un Guitar Hero où il faut réussir à toucher proprement toutes les notes, ici il faut réussir à éviter tout ce qui arrive sur la portée. Les ennemis possèdent tous des rythmes et des styles différents, et de nombreux genres musicaux sont représentés, du flamenco au hard rock en passant par l’EDM, et c’est une véritable force du jeu car toutes les mélodies sont très bien composées. Il existe plusieurs niveaux de difficulté, qui n’affectent pas la fréquence ou le rythme des attaques mais la vitesse de régénération de la barre de vie du héros. Il est possible de recommencer les combats à volonté et de changer de difficulté à chaque défaite, le mode histoire étant très accessible pour ceux qui ont vraiment du mal. Lors de la première moitié du jeu, le gameplay est axé sur l’esquive, mais vers le milieu, le héros obtient un pouvoir offensif qui change la donne et qui a un énorme impact narratif.

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