Freedom Fighters

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 25 Septembre 2003
  • 1 Octobre 2003
  • Non prévue

L'avis de NoursGolf

Malgré des défauts mineurs, son ambiance unique et particulièrement réussie de guérilla urbaine fait de Freedom Fighters un titre à part. Malheureusement passé quasi-inaperçu au moment de sa sortie, voilà un jeu qui mérite qu’on lui donne une deuxième chance en cette période de disette sur le Cube.

Les plus

  • -L'ambiance unique
  • -La possibilité de commander jusqu'à 12 unités
  • -Le scenario non dénué d'ironie

Les moins

  • -Maniabilité pas évidente au premier abord
  • -Gestion des caméras chaotique en interieur
  • Nintendo-Difference

    par NoursGolf

    le 29 novembre 1899 23:50

Panique dans les rues, les civils fuient, les soviétiques tirent à vue, tandis que Chris suit un ami improvisé vers un QG de fortune, tout en dispensant les premiers soins aux blessés rencontrés sur le chemin. Freedom Fighters réécrit l’Histoire : la seconde guerre mondiale s’est terminée sur un « coup d’éclat » des Soviétiques…

Alerte Rouge !

1945
:
les Soviétiques larguent la bombe A sur Berlin, mettant un terme à la
deuxième guerre mondiale en Europe.
1953 : à regret, le Royaume-Uni
devient le dernier pays européen à rejoindre le bloc communiste.
1961
:
Malgré la contestation des Etats-Unis, des missiles nucléaires sont
installés à Cuba.
1976 : l’Union Soviétique envoie des milliers de «
conseillers » militaires au Guatemala et au Honduras.
1996 : le parti
communiste mexicain célèbre une victoire contestée aux élections
présidentielles.
2001 : une tentative d’assassinat du président
américain échoue. Une puissance étrangère serait impliquée.
Hier : des
drones sont aperçus à basse altitude au-dessus du territoire américain.
L’explication officielle parle de capteurs météo.

C’est avec ces quelques
lignes affichées sur fond d’images sombres de manœuvres militaires, que débute
Freedom Fighters. Une scène d’ouverture très « cinématographique », qui ne tarde
pas à nous plonger dans une ambiance de guérilla assez saisissante. Un lundi
matin à peu prés comme les autres, Christopher Stone, plombier de son état,
accompagné de son frère, s’apprête à entamer sa journée de boulot quand d’un
coup d’un seul, New York se retrouve mise à feu et à sang, des sous marins
soviétiques ayant fait surface dans le port de la ville… Panique dans les rues,
les civils fuient, les soviétiques tirent à vue, tandis que Chris suit un ami
improvisé vers un QG de fortune, tout en dispensant les premiers soins aux
blessés rencontrés sur le chemin. Ca démarre sur les chapeaux de roues, vous
l’aurez compris, Freedom Fighters réécrit l’Histoire : la seconde guerre
mondiale s’est terminée sur un « coup d’éclat » des Soviétiques, la guerre
froide n’a jamais pris fin et la pression a continué de monter entre les deux
blocs jusqu’à aujourd’hui… enfin jusqu’en 2003, année de la sortie du jeu, et
année durant laquelle Chris et ses amis se sont employés à joyeusement renvoyer
les Rouges d’où ils sont venus !

Guérilla
Urbaine

Le titre se présente sous la forme d’un jeu
d’action à la troisième personne, et les contrôles de base ne sont guère
dépaysants : on se déplace avec le stick directionnel, alors que le stick C
permet de gérer la camera. B est utilisé pour sauter voire escalader des
obstacles, tandis que A joue son rôle habituel de bouton d’action, avec diverses
fonctions selon les situations : ramasser une arme, utiliser une trousse de
soins sur un civil, hisser un drapeau… Quant aux boutons latéraux, Z mène à
l’inventaire, L, lui, nous fait passer en mode visée à la première personne,
alors que R est, bien évidemment, la gâchette de tir tant attendue ! Après ce
rapide exposé des commandes, parlons donc du déroulement du jeu : Chris rejoint
rapidement le principal mouvement de Resistance contre l’envahisseur, et des
missions lui sont attribuées, par séries de trois zones, liées entre elles, et
nécessitant de nombreuses allées et venues.

#row_end  Par exemple, vous serez chargé
d’aller reprendre un bâtiment passé aux mains de l’ennemi, comme le commissariat
ou encore le lycée. Problème : vous vous retrouvez sous le feu nourri d’un
hélicoptère qui survole une rue que vous devez emprunter, prêt à vous descendre
en moins de deux, et rendant le passage impossible. Il faudra alors se rendre
sur la zone qui contient l’héliport, et le faire joyeusement sauter ! Mais avant
cela, il faudra se procurer des explosifs, stockés dans un entrepôt de la
troisième zone…

Les développeurs ont intelligemment su éviter le
coté pénible inhérent à ce genre de systèmes, en proposant des déplacements
rapides entre les zones via les bouches d’égout ! En effet, tout comme les
Tortues Ninja en leur temps, c’est par ce réseau souterrain que votre groupe se
déplace, et il est possible de changer instantanément de zone ou encore de
revenir au QG par n’importe quelle bouche d’égout, qui sont environ au nombre de
trois ou quatre par zone, et font également office de checkpoints, ce qui évite
de tout recommencer à chaque erreur. Particulièrement appréciable aux niveaux de
difficulté les plus élevés, quand certaines des missions les plus délicates
peuvent demander pas loin d’une heure !

La grande originalité du jeu, c’est
la jauge de charisme, qui se remplit progressivement à chacun des faits d’armes
de Chris. Au fur et à mesure de la progression dans le jeu, le charisme donne la
possibilité d’enrôler des combattants supplémentaires dans votre groupe. Ainsi,
c’est à la tête d’un véritable commando de douze soldats que notre héros finira
! Les commandes disponibles pourront êtres jugées minimalistes (attaquer,
suivre, défendre), mais ont le mérite d’être simples et intuitives, si bien
qu’il est possible de commander en pleine bataille sans la moindre rupture de
rythme. C’est un régal de ce coté là. En ce qui concerne la visée en vue
subjective, elle est peu pratique et rend le déplacement tellement lent et par
conséquent le personnage si vulnérable qu’elle est à proscrire en combat. Elle
n’est finalement utile que pour sniper, à l’abri de tout danger.
Dommage.

Cependant, pas de souci puisque l’on jouit en vue
à la troisième personne d’une visée automatique très généreuse ! Enfoncer le
bouton de tir en étant vaguement tourné vers un soldat ennemi suffit le plus
souvent à faire mouche à coup sur, ce qui rend peut être le jeu un poil plus
bourrin qu’il n’aurait du l’être. Le défaut reste quoi qu’il en soit mineur, et
ne gênera d’ailleurs que les puristes alors que les amoureux du blast s’en
donneront à cœur joie.

Au rayon des imperfections, on peut ajouter de manière
anecdotique que sur quatre niveaux de difficulté, deux sont à oublier d’entrée,
même pour une première partie, tant ils relèvent de la promenade de santé. Plus
regrettable, l’aspect « travail d’équipe », qui constitue pourtant l’un des
principaux atouts du titre, est totalement mis de coté sur une bonne partie des
missions du dernier acte… Difficile de se retrouver seul quand on s’est habitué
à une puissance de feu sans cesse grandissante derrière soi, et terriblement
moins fun. Parlons des cameras, également : si elles ne posent pas de problème
en extérieur, leur gestion est par contre assez chaotique à l’intérieur des
bâtiments, et les fusillades dans les couloirs peuvent s’avérer fatales par leur
faute.

Ne boudons néanmoins pas notre plaisir sur la foi de ces quelques
défauts mineurs, Freedom Fighters est un excellent jeu d’action, doté d’une
ambiance unique qui saura ravir les amateurs de guérilla urbaine.

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