Test de Gato Roboto sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 30 Mai 2019
  • 30 Mai 2019
  • 30 Mai 2019

L'avis de Kalimari

Gato Roboto est un petit plaisir coupable. D'un côté, impossible de ne pas apercevoir le spectre de Metroid planer sur le jeu tout le long de l'aventure. doinksoft se la joue petits bras, quand il s'agit d'apporter de la fraîcheur à une formule qui commence à dater. C'est que la Nintendo Switch n'en est pas à son premier Metroidvania, et face à la pléthore de jeux déjà disponibles, difficile de lui prédire un avenir radieux. On espère tout de même se tromper, puisque s'il n'est pas original pour un sou, Gato Roboto est loin d'être une cat-astrophe. Oui, son aspect visuel rebutera certainement le plus grand nombre, mais son gameplay y est maîtrisé, tout comme son sound-design ou son scénario parodique (mais pas que). Avec son petit prix, que vous soyez un vétéran du genre, un néophyte ou tout simplement en manque d'un petit jeu d'appoint qui fait tout bien, Gato Roboto est un titre qu'il est chat-crément bien, à défaut d'être surprenant.

Les plus

  • Un gameplay maîtrisé
  • Une chouette bande-son
  • Le backtracking, réussi
  • Le scénario, sympathique
  • Plutôt joli, si on apprécie la Game Boy
  • Super sur télé, encore plus en portable
  • Petit prix, maxi plaisir

Les moins

  • Rien de neuf dans le genre
  • Certaines palettes de couleurs agressives pour les yeux
  • Nintendo-Difference

    par Kalimari

    le 8 juin 2019 22:00

Vous appréciez Metroid ? Vous êtes quelqu’un de bien. Vous appréciez les chats ? Vous êtes quelqu’un de très bien. Vous appréciez Metroid ET les chats ? Vous êtes quelqu’un de formidable ! À l’instar des plus beaux rédacteurs de Nintendo-Difference, lesquels savent apprécier comme il se doit nos amis félins et la célèbre chasseuse de prime, vous faites désormais parti de l’élite. Une élite qui, bon goût oblige, a su reconnaître tout le potentiel de Gato Roboto, un charmant Metroid-like développé par doinksoft et édité par Devolver Digital. Disponible depuis le 30 mai dernier sur le Nintendo eShop pour la modique somme de 6,99 €, Gato Roboto possède un gameplay au poil pour ne pas dire léché. À défaut d’originalité ?

Artwork de Gato Roboto

Le jeu du chat et de la souris

Alors qu’il rentre en direction de Terre 2, Gary – un pilote de l’armée – reçoit un étrange signal de détresse en provenance d’une petite planète. Étrange, d’autant plus qu’il s’agit là d’un laboratoire de recherches abandonné depuis fort longtemps, d’après son commandant. Ne souhaitant qu’y jeter un œil, Gary s’y rend sur autorisation de son supérieur. Kiki elle, n’a pas le temps de niaiser. Kiki ? Il ne s’agit nul autre que de la chatte de Gary. La féline, toute aussi mignonne qu’innocente, a malencontreusement pianoté l’ordinateur de bord, provocant la chute du vaisseau sur le petit astre. En résulte un terrible accident, piégeant Gary dans son siège tout en se vidant de son sang. C’est donc à Kiki, équipée d’un micro à son collier, de tout faire pour aider son maître, ce dernier la guidant pas à pas. Un scénario pour le moins étonnant, servi par des dialogues teintés d’humour et de protagonistes attachants. Simple, mais efficace, tout comme l’enrobage de Gato Roboto.

Visuellement très similaire à ce que proposait Minit, lui aussi édité par Devolver Digital, le jeu s’affiche donc de manière très sommaire. Doté d’un pixel-art se rapprochant peu ou prou de ce qui se faisait sur Game Boy, le titre n’use que de noir et blanc. Toutefois, le joueur pourra débloquer d’autre palettes chromatiques en récoltant des Cartouches, toutes disséminées ici et là dans les différentes zones du jeu. Si les tons plus clairs, notamment ceux couleur pastel, se révèlent être les plus agréables, le joueur – probablement masochiste – appréciera le rougeoyant filtre Virtual Cat (un clin d’œil évident au Virtual Boy). Si le sound-design se révèle plutôt réussi, conférant une bonne puissance dans les tirs de blaster et autres missiles, c’est surtout du côté de sa bande-son qu’on préférera tendre l’oreille. Très atmosphérique, elle n’hésite pas à lorgner du côté des pistes d’ambiance de Metroid, à la fois très mystérieuses et intimidantes. Un chouette boulot d’immersion, quand bien même aucune d’entre elle ne marquera durablement le joueur.

Image de Gato Roboto

Miaoutroid : Return of Chat-mus

De Metroid, Gato Roboto y puise aussi son gameplay et son level-design. Des murs impossibles à détruire sans missiles ici, des portes-tubes qui ne s’ouvrent qu’en tirant dessus à l’aide de son blaster, un double-saut capable de blesser les ennemis et de rebondir sur ces derniers, ou encore une ruée en avant permettant de traverser des obstacles mortels, tout y est. Il n’y a qu’à voir l’apparence de l’armure de Kiki, disponible rapidement au cours de l’aventure, ou bien ces nombreux passages faisant écho au monument de Nintendo (la séquence de la fuite, celle de l’infiltration, la zone sous-marine ou celle à la chaleur accablante) pour s’en assurer. Difficile d’ailleurs de parler d’inspiration, tant Gato Roboto semble n’avoir comme seule originalité son protagoniste. De là à le condamner de plagiat, il y a encore un pas qu’on ne franchira pas. En effet, si Kiki est bien plus résistante dans son armure, la chatte peut également s’en dégager pour se faufiler dans des passages plus étroits ou se rendre dans la flotte, à son plus grand regret. Attention cependant, un seul coup subi suffira à renvoyer le joueur au dernier point de sauvegarde.

Quelques segments lui permettront même d’intégrer d’autres machines au cours de l’aventure, comme une navette sous-marine armée ou des canons statiques. De quoi se différencier un minimum de celui qui l’a inspiré. Et même s’il n’y arrivait pas, impossible de bouder son plaisir en le parcourant. Gato Roboto est un Metroid-like réussi et qui donne ce qu’on lui demande. De l’exploration sans en faire trop, des phases de plates-formes sans jamais être frustrant et des combats de boss difficiles, mais loin d’être impossibles. Le backtracking (retourner sur ses pas pour y découvrir de nouvelles choses, de nouveaux chemins, de nouveaux pouvoirs, etc.) ? Superbement bien géré. Le bestiaire ? Agréable et varié. À vrai dire, difficile de trouver un gros point noir sur le plan de l’exécution. Quant au portage, là non plus, rien à redire. C’est fluide, lisible et tout autant appréciable sur grand écran que dans le creux des mains. Comptez maximum quatre heures pour finir le jeu en ligne droite, cinq pour atteindre le 100 %.

Image de Gato Roboto

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