Gekido Advance : Kintaro’s Revenge

En résumé

  • Sorties :
  • 14 Novembre 2002
  • Non renseignée
  • Non renseignée

L'avis de Goonpay

Gekido est sans conteste le meilleur Beat'em All du moment. Et pour une fois, ce n'est pas une ré-édition, mais bel et bien une nouveauté qui apporte son lot de fraîcheur ! Il n'a rien à envier aux classiques tels que Final Fight One. Agréable à regarder, à jouer, à entendre mais sacrément difficile, ce jeu est indispensable si vous êtes fans du genre !

Les plus

  • Les graphismes
  • Les combos
  • L'histoire
  • Les musiques

Les moins

  • Le nombre de chapitres
  • Impossible de faire des sauts en diagonale
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 29 novembre 1899 23:50

Sous ce titre un peu étrange et barbare se cache en fait un Beat’em All qui sort de l’ordinaire. Le genre s’essouffle de plus en plus mais il y a toujours quelques irréductibles qui s’y collent. Gekido Advance réussit-il à créer l’originalité et à redonner un second souffle au Beat’em All ou n’est-il qu’une énième copie de Final Fight, Double Dragon et compagnie ? Suivez le guide… 

Un vrai scénario ? 

C’est assez rare pour ce type de jeu mais Gekido Advance a la chance de proposer une histoire bien plus poussée que celle des autres Beat’em All. L’action se déroule en Asie (on suppose en Chine ou au Japon vu l’architecture des lieux). Vous incarnez Tetsuo, un jeune homme courageux et très bon combattant. Celui-ci se voit confier une mission de la plus haute importance. Eclaircir la sombre affaire qui se déroule en ce moment même. Des monstres sont apparus en pleine ville, des populations entières sont décimées. Chaque chapitre (monde) parcouru vous en révèle un peu plus sur cette sombre histoire que je me garde de vous révéler sinon la surprise serait gâchée !

Au pays des démons, au pays des sensations … 

Au début de la partie, une petite scène introductive éclaircit la situation. Ces petites animations se reproduisent dès qu’un événement important a lieu et sont souvent de très bonne qualité comme le reste des graphismes du jeu.

Les graphismes nous plongent directement dans un univers ancien et asiatique. Les personnages ont des visages ‘mangas’ très soignés, les environnements sont très riches de détails et les couleurs rendent parfaitement crédible l’atmosphère étrange qui émane de l’histoire. On parcourt toutes sortes de lieux : des villes, des temples, des forêts, etc … qui sont tous plus beaux les uns que les autres. C’est bien simple, Gekido Advance est certainement le plus beau Beat’em All qui m’ait été donné de voir sur le GBA. 

Certains éléments du décor sont interactifs comme les caisses en bois, on peut même défoncer quelques portes pour pénétrer à l’intérieur des maisons. D’ailleurs, ces intérieurs sont souvent très glauques, certains passages sous-terrains s’effectuent dans le noir avec pour seul éclairage votre lampe à huile.

Les personnages sont grands, ils prennent environ 2/3 de l’écran (en hauteur) et sont très expressifs. Les mouvements sont bien décomposés, les coups s’enchaînent à des vitesses folles même avec plusieurs ennemis à l’écran. Ces derniers sont très nombreux et variés; cependant on peut leur reprocher de ne pas être toujours originaux puisque l’on retrouve plusieurs fois la même race de monstres avec pour seule différence la couleur de leur costume.  Plus on avance dans le jeu, plus on se rend compte de la finesse des décors. Des bouts de paysages passent parfois au 1er plan, notamment dans la forêt de bambou, ce qui donne bien la sensation d’être dans une forêt et non pas au bord de celle-ci ! 

L’ambiance globale qui émane de ce jeu ne serait rien sans le superbe travail sonore dont dispose Gekido Advance ! Les musiques changent sans cesse en fonction de la situation, tantôt douces et mélancoliques pour montrer la tristesse de tout un village, tantôt mystérieuses et enivrantes lors des phases d’exploration ou encore soutenues et rythmées durant les combats. Mais en aucun cas, on ne perçoit de cassure direct entre chaque mélodie. Celles-ci s’estompent en douceur pour laisser place aux suivantes ou éclatent au grand jour en même temps qu’une horde d’ennemis ! Les bruitages collent parfaitement à cet ambiance, pour une fois, un coup de poing ressemble à un coup de poing, un coup de pied à un coup de pied, les destructions d’objets ne sont jamais vulgaires, les chutes de pierres et autres pièges dont regorgent le jeu sont très réalistes.  Les développeurs ont tout de même inclus dans les options la possibilité d’enlever les musiques mais ce ne serait que folie de jouer sans ! 

Beat’em All à la source ! 

Ce soft a beau proposer un univers extrêmement prenant, il n’en reste pas moins avant tout un jeu censé défouler les joueurs. Toutefois, les habitués de ce style de jeu ne seront pas mécontents d’y trouver quelques bonnes intentions ! 

La première grosse “surprise”, c’est qu’il ne faut pas avancer bêtement et désarticuler tous les gars qui arrivent en face ! En effet, un minimum de recherche sera sollicité. Vous devrez faire plusieurs aller-retours afin de revenir aux passages inexplorés. Un système de clé est présent, un peu comme dans Duke Nukem où il faut la clé rouge pour ouvrir la porte rouge, la bleu pour la porte bleue, etc … Vous devrez aussi retrouver différents items pour pouvoir avancer dans le jeu (des mini-quêtes proposées le plus souvent par les villageois).

Ensuite, on revient plus aux combats en eux-mêmes puisque l’on note l’apparition de véritables combos. Ceci n’a rien d’exceptionnel me direz-vous mais c’est tellement rare qu’un Beat’em All vous demande d’effectuer des combinaisons de touches pour placer des enchaînements destructeurs (mon record c’est 13 hits mais on peut faire plus). 

Pour finir, des petites boules de pouvoir apparaissent sur le corps des ennemis. Sur chacune d’elles se trouve un signe ou une lettre majuscule. Le ‘S’ augmente votre vitesse, le ‘P’ votre puissance, le ‘D’ votre défense, le ‘R’ inverse les commandes, etc … En contrepartie, on ne peut ramasser aucun objet qui pourrait servir d’arme (barres de fer … ).

Pour ce qui est de la maniabilité, elle reste très simple : les 2 boutons principaux (A et B) servent à donner les coups (poings et pieds), R permet de sauter. En appuyant 2 fois rapidement dans une direction, Tetsuo se met à courir. Une pression simultanée sur A et B enclenche une “furie” qui vous coûte un peu de votre vie si la jauge de puissance n’est pas remplie entièrement. La gestion des sauts, souvent mal gérée dans les Beat’em All a été quelque peu restreinte : on ne peut plus sauter en diagonale. Cette solution oblige le bon positionnement du perso mais force est de constater que la précision s’en voit accrue. 

La durée de vie quant à elle est très satisfaisante. Le jeu n’est composé que de 5 chapitres. C’est peu, certes, mais lorsque la difficulté est aussi élevée, c’est amplement suffisant. Bien entendu, les mondes sont de plus en plus vastes et surtout plus infestés d’ennemis. En fait, il est vraiment rarissime de n’avoir qu’un ennemi sur le dos. La plupart du temps, ils attaquent en bande de 4 ou 5 ce qui n’est pas mince à gérer surtout qu’ils sont loin d’être passifs. Imaginez, à mon premier coup d’essai, j’ai dû utiliser mes 5 crédits pour réussir à achever le 1er chapitre ! 

Les sauvegardes marchent par mots de passe qui se retiennent facilement : ce sont des noms anglais de 5 lettres. Le code secret qui donne l’invincibilité vous sera très utile mais vous ne serez pas assez fou pour vous en servir !

Gekido est sans conteste le meilleur Beat’em All du moment. Et pour une fois, ce n’est pas une ré-édition, mais bel et bien une nouveauté qui apporte son lot de fraîcheur ! Il n’a rien à envier aux classiques tels que Final Fight One. Agréable à regarder, à jouer, à entendre mais sacrément difficile, ce jeu est indispensable si vous êtes fans du genre !

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