GoldenEye : Au service du Mal

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 2 Decembre 2004
  • 22 Novembre 2004
  • 13 Janvier 2005

L'avis de Pierrick

Loin d’apporter aux FPS la fraîcheur d’antan, Goldeneye sur Gamecube promet aux pithécanthropes pleurant leurs massues et leurs mêlées générales de bonnes parties des plus plaisantes. Malheureusement, une réelle absence de possibilité de pouvoir jouer finement, allié à un mode multijoueur bâclé mais surtout un nom aussi prestigieux que Goldeneye employé pour un jeu qui n’a rien à voir avec la licence risquera de faire dresser les cheveux de plus d’un. Faut-il ou non acheter Goldeneye ? Seul votre style de jeu sur FPS vous apportera la réponse.

Les plus

  • Je suis enfin une saloperie et personne jugera mes actes affreux
  • Je peux prendre en otage les ennemis et les faire tuer par leurs amis
  • Je peux prendre une arme dans chaque main pour une plus forte puissance de feu
  • Les décors sont très interactifs
  • Les vidéos
  • Les techniques de mon œil !

Les moins

  • Une licence exploitée pour un jeu qui n’a rien à voir avec son nom (si Microsoft rachète la licence Mario, nommeront-ils un quelconque jeu de plate-forme Mario ?)
  • Des ennemis presque toujours semblables
  • Des personnages ennemis sans aucun charisme
  • Un mode multijoueur bâclé
  • Une difficulté trop faible tant réapparaître à 10 mètres de notre lieu de mort et notre régénération aident notre personnage.
  • Nintendo-Difference

    par Pierrick

    le 29 novembre 1899 23:50



Electronic
Arts, après un Nightfire réussi et un James Bond Quitte ou double dont les avis
sont mitigés s’attaque à l’une des licences les plus marquantes pour tous les
fans de Nintendo. Goldeneye, jeu sorti sur Nintendo 64, avait été une véritable
révolution autant sur cette console que tout support confondu. Ce soit-disant
remake attendu, mais craint, de ce soft saura-t-il lui aussi nous transporter ?

L’histoire

Dès la fin de la première mission,
mission d’entraînement qui se déroule dans un simulateur, vous apprenez, du fait de
l’explosion de la bombe atomique que vous deviez désamorcer, que vous n’avez pas
le niveau nécessaire pour rentrer au MI6. Heureusement, vous retrouvez sur vous
une carte d’une de vos connaissances, un certain Goldfinger qui avait autrefois
sollicité vos services. Ce dernier est en pleine guerre avec le docteur No, ces
deux géants du mal essayant de dominer leur ennemi avec force troupes,
technologies nouvelles et héros. D’un coté le talentueux Odjob vous aidera dans
vos missions bien qu’entre vous ne règne qu’une entente glaciale, et de l’autre
une Xenia plus que jamais revancharde essayera de vous faire « mourir lentement
». Vous, Goldeneye, êtes maintenant au service du mal, vous devez œuvrer pour
que l’empire de Goldfinger fleurisse et celui du docteur No dépérisse. Vous
serez donc tour à tour envoyé dans des endroits où les intérêts de l’un ou
l’autre de ces 2 géant domine, afin de protéger ceux de votre patron ou de détruire ceux de vos
concurrents. Casino, centre sous-marin, barrages, mines et autres lieux
incongrus feront évoluer votre personnage vers la perfection ! En effet
Goldeneye, comme son nom l’indique, est porteur d’un œil d’or, merveille
technologique lui permettant de bénéficier des dernières technologies des
savants de Goldfinger. Voir à travers les murs, projeter vos ennemis,
court-circuiter tout ce qui utilise de l’électricité et être invincible sera
donc possible et ce jusqu’à ce que votre barre d’énergie se vide. Concernant les
missions, celles-ci sont encadrées par 3 vidéos, 2 avant la mission vous
montrant les nouveaux pouvoirs de votre œil et votre objectif, et une à la fin
le fruit de vos travaux. Dans cette mesure, on comprend aisément que le support
du jeu est 2 mini disks et non un seul comme sur Nightfire.

Les scénarios
s’enchaînent bien, avec un fil conducteur intéressant. On regrettera tout de
même l’absence d’interaction avec certains personnages apparaissant dans les
vidéos mais absents des phases de jeu.

“L’infiltration ?
J’connais pas”

Si l’on devait ne retenir qu’une seule chose de
Goldeneye, ce serait sans doute l’aspect infiltration du soft… ou plutôt
son concept totalement basé sur la non–infiltration… Aucune mission ne peut être
terminée dans la discrétion, et en prenant le contre pied des Metal Gear Solid
et autres Splinter Cell, Electronic Arts prenait un pari difficile, ôter à son
soft toute notion de discrétion quant à l’élimination des ennemis. Pas d’alarme
à désactiver donc, impossible de se glisser discrètement dans le dos d’un ennemi
pour l’assommer, et même parfois des portes qui ne s’ouvrent qu’à la condition
que tout ennemi ait été éliminé.
Heureusement, ce pari est une totale
réussite pour ceux qui cherchent avant tout à se défouler après une dure journée
de travail. Contrairement à son ancêtre sur Nintendo 64, il vous est possible
dans cette mouture Gamecube de saisir 2 armes à la fois et ce par une très
simple manipulation (L+A pour saisir une arme dans la main gauche et R+A pour la
main droite). On utilise donc les double mitraillettes (P90 renommés), des
double fusils ou parfois des pistolets destructeurs. Petit à petit, les joueurs
trouvent rapidement une combinaison qu’ils préfèrent comme la mitraillette dans
une main et le fusil dans une autre. Le fusil permet en effet de projeter vos
ennemis par terre, votre P90 quant à lui vous servant à les achever avant qu’ils
ne se relèvent. #row_end
Pour tout fan de Sam Fisher et de ses acolytes, Goldeneye
sera une abomination de brute sans cervelle inintéressante ; jouer avec un héros
invincible qui tire plus de balles que ne bat son cœur est
en effet assez étrange. Autre pari audacieux pris par EA et qui ce coup ci n’est
pas une franche réussite, c’est de ne pas pouvoir stocker les armes. Vous ne
pouvez ainsi posséder que vos 2 armes de base, grenades (main gauche) et
pistolet (main droite) et les 2 armes que vous avez dans vos mains. Si vous
abandonnez un pseudo AR34 pour un lance-roquette, vous pouvez dire adieu à votre
fusil mitrailleur, ce qui est parfois dommage puisque certaines armes sont assez
rares (sniper, fusil EM). Toutefois, ce choix s’inscrit lui aussi dans l’optique
générale du jeu, la destruction totale ; recharger ses armes dans le soft est
une activité rare dans la mesure où l’on a souvent plus vite fait de prendre de
nouvelles armes sur les corps des soldats décédés que de recharger la sienne. A
ce propos, les plus lourdes de ces dernières ne sauraient être maniées d’une
main, comme le pseudo vulcain (mitrailleuse lourde), le lance-roquette ou le
fusil d’assaut. Vous devrez donc abandonner vos armes en les saisissant et gare
au réveil, si vous lâchez ces armes, vous n’aurez pour défense que vos pouvoirs,
vos grenades et votre modeste pistolet ! Une possibilité, lorsque l’on est quasi
nu, est d’attaquer un ennemi au corps à corps, de l’assommer (avec Z) et de s’en
servir comme bouclier humain après l’avoir saisi. Sa barre
de vie apparaît alors sur la gauche de l’écran mais souvent de façon éphémère
tant ses anciens collègues n’hésitent pas à lui tirer dessus. Vous pouvez donc
oublier lui saisir son gilet pare-balles ! En effet selon la façon de tuer un
ennemi, proprement dans la tête ou à bout portant à la mitraillette, ce dernier
laissera au sol son gilet pare-balles plus ou moins en bon état (si il en
possédait un). Il est donc parfois judicieux de ne viser que les têtes des
soldats du camp adverse afin de vous protéger ultérieurement un maximum !

Pour les novices du FPS, sachez que votre barre de vie se remplit à nouveau
miraculeusement au bout de quelques secondes de répit. Alors que l’état de votre
gilet pare-balles, à gauche de votre écran en bleu, ne saurait être rétabli à
moins d’en prendre un autre au sol, vous régénérez votre vie lorsque vous n’êtes
pas touché. Cachez vous derrière une caisse, respirez, et repartez à l’assaut
avec des batteries rechargées ! Cette absence réelle de limites pour notre
personnage pousse souvent le joueur à des actions apparemment suicidaires
souvent couronnées de succès. Il n’est pas rare de traverser une salle où une
légion d’ennemis est cachée derrière divers obstacles sans aucune difficulté, on
tire à droite à gauche, on ramasse de nouvelles armes, on prend un otage, on
actionne son invincibilité, on se repose pour recharger notre vie puis on
continue à progresser.

Seuls certains passages riches en gardes d’élite
du docteur No (avec gilet pare-balles, casques et armes lourdes) posent
réellement problème mais comme en cas de décès de notre héros, ce dernier
réapparaît en général devant la salle où il a été tué, les missions défilent
rapidement.
Celles-ci sont en général sous-divisées en plusieurs parties
avec sauvegardes intermédiaires et terrains différents. Les décors sont souvent
interactifs et on peut transformer un paysage d’un simple coup de lance-roquette
bien placé ou raser une zone à l’aide du vulcain. Côté intelligence
artificielle, les ennemis ont des réactions des plus classiques : fuir devant
vous pour se cacher, attaquer en groupe, se décaler pour vous tirer dessus si
vous êtes caché. On atteint toutefois rapidement les limites de l’IA lorsqu’on
se cache d’un côté d’une caisse pour que notre barre de vie se remplisse alors
qu’un ennemi est caché de l’autre côté de cette même caisse.

Graphismes, sons, durée de vie…

Avec ses vidéos,
ses paysages remplis, ses scènes de jeu jonchées d’objets divers destructibles,
Goldeneye mériterait des éloges au point de vue graphismes s’il était dépourvu
de quelques grosses maladresses (ponts dans le vide, limites du terrain invisibles)… dans
certains passages. Il faut aussi noter l’extrême pauvreté des character designs,
puisque les ennemis différents ne sont pas légions, tout au plus en
rencontrera-t-on 6 types en tout (en comptant Odjob, Docteur No et Xenia).
Ennemis torses nus de base, gardes d’élite en casque et ennemis évolués. Que
l’on change de mission ou non, ces balours se retrouvent immanquablement sur le
terrain et il apparaît vite qu’on ne pourra que leur passer sur le corps pour
accomplir nos objectifs. Du côté sonore, les animations sonores sont plaisantes
mais la musique n’a rien de transcendant… Du côté de la durée de vie, on finit
le jeu en difficulté normale en une dizaine d’heures. Bien sûr pour obtenir les
meilleurs scores en cruauté (déterminés selon la façon raffinée dont vous
exterminez les gardes adverses) il vous faudra recommencer toutes ces missions
et pourquoi pas en un mode de difficulté plus élevé. Du coté du mode
Multijoueur, Goldeneye fait honte à son ancêtre sorti sur Nintendo64.
Apparemment configurable, au niveau des armes, les mondes proposés (débloqués en
mode histoire) sont totalement inintéressants. L’action devient rapidement
répétitive, il manque réellement du travail dans ce domaine pour qu’on puisse en
tirer un véritable plaisir.

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