Harry Potter et la Coupe de feu

En résumé

  • Sorties :
  • 10 Novembre 2005
  • 8 Novembre 2005
  • 26 Novembre 2005

L'avis de Foxsleader

Electronic Arts, malgré sa réputation parvient à nous surprendre et à innover pour nous fournir un Harry Potter de qualité. Une excellente maniabilité portée par des graphismes très bons suffisent à quiconque serait à la recherche d’un jeu plaisant et quelque peu magique sur les bords. Bien sûr les fans y trouveront un intérêt encore plus important, mais sa conception même le rend facile d’accès à n’importe qui, pour un plaisir de jeu qui reste constant tout au long de l’aventure…

Les plus

  • -La maniabilité
  • -Le rendu des scènes cinématiques
  • -La combinaison de plusieurs sorts pour venir à bout des ennemis
  • -Le mode multijoueurs

Les moins

  • -système de bouclier poussif
  • -Voix barbantes à la longue
  • -L’IA des alliés pas toujours au top
  • Nintendo-Difference

    par Foxsleader

    le 29 novembre 1899 23:50

Alors que le film Harry Potter et la Coupe de Feu continue de
dépasser la majorité des records mondiaux sur tous les plans, il est
temps de faire le point sur le jeu du même nom. Les jeux de cette
licence n’ont jamais été vraiment mauvais, sans jamais non plus nous
décoller la rétine, nous arracher la mâchoire ou nous épiler
entièrement. Qu’attendre de celui-là alors me direz-vous ? Eh bien une
refonte totale de la série !

Pour vous faire gagner un peu de temps on vous épargnera le sempiternel
speech présentant en long, en large, en hauteur et même en profondeur
la série, ou plutôt la saga Harry Potter. Vous savez donc qu’il est un
jeune sorcier ayant découvert ses pouvoirs magiques le jour de ses 11
ans, et suivant depuis lors des cours de magie à l’école de Poudlard.
Après trois années mouvementées passées auprès de ses amis Ron et
Hermione, il entre dans sa quatrième année où d’autres épreuves
l’attendent. Ce jeu est logiquement l’adaptation du quatrième livre de
J.K. Rowling, qui est censé représenter le centre de l’histoire, le
livre pilier, le livre tournant, le livre déterminant pour l’avenir du
jeune Harry, LE livre. Les développeurs en ont-ils pris conscience
avant de donner naissance à ce jeu ? Cet énième jeu va-t-il enfin
redonner un nouveau souffle à cette série ? Il semble que oui, étant
donné le changement radical de direction pris ici…

Une gloire éternelle attend le vainqueur

Bien sûr, le livre sujet de cette adaptation étant déjà écrit, le
scénario n’a pas demandé moulte réflexion à l’équipe de développement
puisqu’il suit exactement ses traces, et c’est d’ailleurs tout ce qu’on
pouvait lui demander. Harry entre donc dans sa quatrième année à
Poudlard, année durant laquelle va prendre place le Tournoi des Trois
Sorciers, une compétition mettant à l’épreuve trois « champions »
représentant les trois grandes écoles de sorcellerie européennes dans
des défis demandant adresse, force, dextérité, intelligence, réflexion
et bien d’autres qualités hautement morales. Cette compétition étant
réservée aux élèves de plus de 17 ans, Harry vaque à ses occupations
sans espérer pouvoir y participer, mais le destin, ou plutôt une tierce
personne pleine de mauvaises intentions, s’en mêle et il finit par y
prendre part en tant que quatrième champion. Bien évidemment, comme
vous incarnerez ce jeune bout en train, vous devrez le guider à travers
les trois épreuves du tournoi, et en ressortir vivant bien sûr pour
assister à la scène finale qui plongera le monde des sorciers dans un
désordre notoire…

Venez dans mon slip, on est déjà 3

Déjà présente dans l’épisode précédent mais dans un stade quasi-fœtal,
la notion de coopération entre Harry et ses deux amis est ici largement
exacerbée. Vous pourrez contrôler n’importe lequel des trois compagnons
à travers chacun des niveaux du jeu, et ainsi les faire plus ou moins «
évoluer » à leur propre rythme, ou en fonction de vos préférences. Une
parfaite entente sera une condition nécessaire et indispensable pour
parvenir à survivre et progresser dans ce monde plein de créatures
aussi magiques que prêtes à dissoudre le moindre centimètre carré de
votre peau à coup d’acide chlorhydrique concentré (environ 90 moles par
litre). En effet, assez souvent, vous serez confronté à des situations
vous obligeant à réaliser un sort combiné, comme déplacer une pierre
particulièrement grosse, ou éteindre un feu très vivace sur lequel
trônent d’énormes salamandres… une véritable partie de plaisir. Mais
lorsque l’on joue tout seul, ce système peut révéler assez crûment les
limites de l’intelligence artificielle de vos compagnons qui vont, dans
certains (rares) cas ne pas comprendre que vous avez besoin d’eux,
malgré les milliards de sorts que vous leur jetterez en vain.

Ce genre de problème est bien sûr immédiatement effacé lorsque vous
avez des amis pour incarner vos amis (elle est pas belle la vie
virtuelle ?) et surtout pour comprendre rapidement l’enjeu d’une
quelconque situation périlleuse. Le jeu simultané à trois, grande
nouveauté de ce soft, est d’ailleurs à accueillir à bras ouverts
tellement l’expérience et l’intérêt du jeu s’en voient décuplés. Un
joueur solitaire éprouvera bien sûr du plaisir à y jouer (et plus si
affinités), mais le jeu en multijoueur restera quoiqu’il arrive le plus
divertissant.

A quand une baguette magique wavebird ?

En parlant de plaisir de jeu, le sujet auquel il est irrémédiablement
lié est celui du gameplay, car l’un ne va pas sans l’autre : tels des
Laurel et Hardy, des Charlie et Lulu, des Miss France et Jeune-Vieille
de Fontenay, ils font route commune vers l’accession au nirvana
vidéoludique, au Valhalla virtuel… Eh bien, force est de constater
que les développeurs n’ont pas eu froid aux yeux puisqu’ils ont profité
de ce quatrième opus pour opérer une refonte importante dudit gameplay.
Alors qu’avant vous pouviez vous déplacer librement dans l’école et
exécuter les défis et autres challenges des professeurs avec un aspect
très aventure, ici c’est l’action qui prime ! Fini les vagabondages, le
soft est découpé en différents niveaux que vous débloquez au fur et à
mesure de votre progression, et là trêve de bavardage car c’est sous
une pluie de sorts que vous allez vous plonger. D’une simple pression
d’un bouton, un sort se lance, et il vous suffira de bourriner le
bouton en question pour venir à bout de vos premiers ennemis. Pour les
habitués des précédents épisodes le choc risque d’être rude, mais
l’adaptation assez rapide au final. Plus vous avancez et plus les
monstres à éliminer demandent une certaine combinaison de sorts pour
être rayés de la carte.

#row_end Vous alternerez donc entre le bouton A pour
lancer les sort d’attaque basiques et le bouton B pour les sorts plus
complexes (sorts de lévitation, d’extinction de feu etc…) sous un
déluge d’effets spéciaux du plus bel effet et avec une aisance toute
naturelle. Le gameplay tel qu’il est réalisé offre une facilité d’accès
à tout épreuve, si bien qu’il devrait plaire aux joueurs ne cherchant
pas des combinaisons de touches très complexes pour lancer un sort. Les niveaux normaux présentent un fonctionnement assez basique : il
vous suffira d’avancer, de tuer, de résoudre les quelques (faciles)
énigmes qui se mettront sur votre chemin et de collecter le maximum de
boucliers possibles. On pourrait donc croire à une importante linéarité
dans le déroulement de l’action, et même si on ne peut pas nier sa
présence partielle, elle est en grande partie effacée par le système de
chemins multiples dans chacun des niveaux.

En effet, si vous faites une
fois un niveau, vous ne l’aurez pas fini entièrement car vous aurez
choisi un chemin particulier, et vous devrez donc le refaire plusieurs
fois pour prendre part à différents événements tout en aboutissant au
final au même but : collecter un maximum de boucliers. Ces boucliers
sont disséminés dans tous les niveaux, et un certain nombre d’entre eux
est indispensable pour débloquer le monde suivant. Vous apprendrez vite
à les maudire, mais ils auront au moins le mérite de vous faire
fouiller de fond en comble chaque niveau du soft.

Comme l’intrigue principale de ce quatrième livre réside dans les trois
épreuves du Tournoi des Trois Sorciers, 3 niveaux ont été spécialement
créés pour vous les faire revivre. Il convient toutefois de signaler
que malgré ce semblant de volonté de renouveler un peu l’expérience de
jeu, ces séquences sont très courtes et n’offrent qu’une sorte de
rafraîchissement pour continuer l’aventure. Elles se déroulent sous un
mode de poursuite ou, par exemple pour la première tâche, un dragon
vous prend en chasse. Vous, sur votre balai, devrez simplement le
manœuvrer pour passer à travers des cercles de boost et parvenir à lui
échapper.

On vous passera les détails des autres épreuves pour laisser
la surprise aux néophytes mais sachez que la deuxième, au contraire de
la première, va vite vous pousser à bout tellement elle est mal conçue.
Heureusement, cela n’empiète pas trop sur la qualité générale du soft,
et bien sûr à la fin de chacune de ces missions vous aurez droit à
votre petit bouclier pour votre collection.

Cet aspect de collection ne concerne d’ailleurs pas seulement les
boucliers mais également la « monnaie » récurrente des jeux Harry
Potter : les dragées surprises de Berty Crochu ! A chaque fois que vous
tuerez un monstre, ce dernier s’étant vraisemblablement gavé de ces
dragées avant de vous attaquer va en laisser une certaine quantité
derrière lui. Vous en trouverez également en lançant des sorts contre
certains éléments du décor, comme des vases ou des caisses, car il
semble que ces petits bonbons fassent l’unanimité dans le monde des
sorciers. Attention toutefois au piège dans lequel vous allez sûrement
tomber si vous ne lisez pas la notice (ou ce test !) avant de jouer :
lorsque vous verrez des dragées et que vous essaierez de vous en
emparer, elles vont vous fuir comme la peste et c’est tout juste si
vous parviendrez à mettre la main sur une poignée d’entre elles. La
solution est simplissime : une petite pression du bouton Y lancera le
sort « Accio » qui va, comme par magie, attirer toutes les dragées à
vous tel un aimant géant. Ces dragées ont, contrairement aux épisodes
précédents, une utilité certaine : alors qu’avant elles vous servaient
à acheter des cartes de collection sorciers célèbre aussi inutiles
qu’une collection de tiges de bambou séchées du Mississippi, ici vous
pourrez acheter…..des cartes ! Encore ?! me direz vous, eh bien cette
fois-ci elles sont d’une grande utilité puisqu’à chaque début de partie
vous pourrez en attribuer 3 à chacun de vos personnages, elles pourront
ainsi augmenter considérablement leurs facultés (efficacité des sorts,
nombre de points de vies etc…). A vous donc de bien réfléchir à la
distribution de vos cartes pour ne pas vous retrouver sur le carreau au
milieu du niveau…

Pourquoi personne n’a inventé un sort pour se rendre plus joli ?

Diriger son petit Nanarry dans les méandres du monde de la sorcellerie
est certes un aspect essentiel du jeu, mais alors que les graphismes
ont déjà pris une place prépondérante dans le paysage vidéoludique
actuel, il convient de s’assurer que ce dernier jeu ne soit pas
obsolète. Eh bien que tout le monde se rassure, le niveau graphique est
bon et atteint même parfois le niveau de très bon. Les personnages sont
très bien modélisés, reconnaître les acteurs incarnant les différents
personnages sera chose aisée pour quiconque a déjà vu un des films.
L’animation n’est pas en reste puisque à moins de se trouver sous un
véritable déluge de sorts et d’explosions où un léger ralentissement
pourrait se faire sentir, le soft reste très fluide et si on se plonge
dans le bain, les faune et flore de l’univers vont presque vous
paraître naturelles. En parlant de pluie de sorts, il convient de
signaler l’excellent rendu graphique de ces derniers, chaque
incantation offrira un véritable feu d’artifices pour vos mirettes : on
sent bien qu’un effort particulier a été porté à ces sorts, et personne
ne va s’en plaindre. Pour finir sur les graphismes parlons rapidement
des scènes « cinématiques » qui présentent un design très particulier.
En effet, toutes ces séquences sont en fait réalisées en 2D, mais que
les plus septiques ne disent pas que les développeurs sont de tels
fainéants qu’ils n’ont pas eu le courage de les faire, car le rendu est
unique dans son genre. Tout s’enchaîne assez vite, avec une succession
de fondus, de zooms, qui rappelle un peu une sorte de bande dessinée
tout en étant différent, on retiendra juste que là aussi les
développeurs ont fait des efforts pour non seulement changer ce
principe de séquences, mais également pour innover !

Concernant l’univers sonore du jeu, là encore le bilan n’est pas
mauvais, les musiques proposées, principalement entendues dans les
menus et scènes cinématiques sont bien orchestrées et collent bien au
jeu. Ce qui par contre pourra vous lasser un peu sont les commentaires
des personnages qui, même s’ils paraissent drôles aux début, deviennent
très vite répétitifs. Les sons des différentes créatures et autres
sorts en tout genre sont par contre de bonne facture, pour un ensemble
assez bon, voire bon.

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