En résumé
L'avis de Tao
En reprenant énormément d’ingrédients de la fameuse recette foot/RPG qui a fait le succès de la série, Inazuma Eleven GO ne surprendra pas beaucoup les habitués. Des éléments intéressants, comme les esprits guerriers, renouvellent cependant un peu la formule et font de ce titre le meilleur de la saga. Avec sa refonte graphique et son scénario pointant du doigt la corruption sportive, le jeu de Level-5 sera le partenaire parfait pour amuser les footeux entre deux matchs de la Coupe du Monde.
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Les moins
par Tao
le 14 juin 2014 22:00
Après trois premiers épisodes de qualité, la série Inazuma Eleven débarque enfin sur Nintendo 3DS en Europe. Nouvelle machine (IE 3 étant initialement sorti sur DS), nouveau casting, tous les ingrédients sont à priori présents pour offrir un second souffle à la saga de Level-5. Disponible en deux versions (Ombre et Lumière), le titre s’inscrit-il dans la lignée de ses prédécesseurs ?
L’histoire d’Inazuma Eleven GO débute plusieurs années après les événements des précédents opus, sans pour autant larguer les nouveaux venus qui n’y auraient pas joué. Pour la première fois, le joueur n’incarne plus le célèbre Mark Evans, mais Arion Sherwind, un garçon passionné par le football (évidemment). Ce dernier a la chance d’intégrer la fameuse équipe du collège Raimon et découvre rapidement que son sport préféré a quelque peu changé. En effet, le football ayant pris une telle ampleur dans le pays, les élèves en viennent à choisir leur collège en fonction du succès de son équipe de football. Une organisation mystérieuse, le Cinquième Secteur, régule donc tout ceci en imposant le résultat de certaines rencontres. Les équipes sont ainsi contraintes de respecter les consignes, sous peine de vilaines sanctions.
Vous l’aurez compris, le sujet principal du scénario est bel et bien la corruption dans le milieu footballistique. Un choix intéressant, d’autant plus que les protagonistes vont évidemment vouloir combattre ce système et faire face au Cinquième Secteur. Ils ne seront d’ailleurs pas seuls à mener ce combat et croiseront des bouilles bien connues des fans de la série tout au long de l’aventure. Seul petit bémol tout de même : la réutilisation de certains procédés scénaristiques déjà utilisés à maintes reprises dans les premiers opus. Le rebelle pas si rebelle, le joueur qui se bat pour sa famille, en passant par le gamin qui n’abandonne jamais, on identifie vite quelques facilités. Bien sûr, ces procédés sont des codes que l’on retrouve dans de nombreux jeux, animés ou mangas du genre, mais un peu d’originalité pourrait être bienvenue.
Côté gameplay, les bases sont toutes là, et c’est tant mieux, tant celles-ci fonctionnent bien. On continue donc d’explorer le Japon pour affronter diverses équipes lors de tournois, tout en recrutant de nouvelles têtes. Les phases d’exploration peuvent également être ponctuées des fameux défis, qui se déroulent désormais à cinq contre cinq et n’apparaissent plus aléatoirement comme auparavant. Il faut donc maintenant discuter avec un joueur pour déclencher le début du défi. Pas de surprise à ce niveau (dommage), puisqu’il s’agit toujours de marquer un but en premier, intercepter le ballon, ne pas le perdre, etc., afin de gagner de l’expérience et augmenter le niveau de ses joueurs. À l’issue d’un défi, il est aussi possible qu’un adversaire propose ses services et désire intégrer l’équipe. Mais ce n’est pas la seule façon de se faire de nouveaux amis. Exit les distributeurs de capsules de l’épisode 3, place à un nouveau système ! On peut en effet à présent recruter des joueurs en réunissant des conditions particulières (avoir tel objet, telle photo, tel joueur) et en dépensant quelques points d’amitié.
Sur le terrain, il s’agit toujours d’affrontements musclés à coups de techniques spéciales impressionnantes. On dirige ses joueurs et leurs actions au stylet, et l’on déclenche de puissantes frappes ou de solides défenses au moment adéquat. Une jolie nouveauté, d’ailleurs bien intégrée au scénario, fait toutefois son apparition : les esprits guerriers. Certains personnages en possèdent et peuvent les libérer durant la rencontre pour devenir plus puissants et disposer de techniques supplémentaires durant un temps imparti. Un bel atout qui peut parfois faire la différence durant une rencontre ! Si les matchs imposés par l’histoire sont parfois réellement scriptés et imposent trop de contraintes (comme se rendre à un endroit avec un joueur particulier, par exemple), les matchs amicaux permettent d’exploiter plus librement son équipe. Dans tous les cas, pas d’inquiétude, le fun est bien là.
Grâce à son passage sur 3DS, Inazuma Eleven propose enfin une véritable refonte graphique. Bonne nouvelle, le résultat est plus que correct, surtout lors des phases d’exploration et durant les techniques spéciales ou autres cinématiques. Bien entendu, Level-5 oblige, des scènes d’animation apparaissent régulièrement pour le plus grand plaisir des mirettes. Puis, comme d’habitude, un certain effort a été fait pour le doublage, avec beaucoup de dialogues doublés en français. La bande-son, elle, demeure sympathique à l’écoute.
Enfin, la durée de vie du titre ne surprendra pas les habitués, avec 10 à 20 heures pour le scénario principal et beaucoup plus pour qui souhaitera s’investir totalement au contenu très riche du soft, malgré l’absence de multi online. Attention toutefois, il n’est vraiment pas nécessaire de se procurer les deux versions, les différences entre celles-ci étant minimes, comme ce fut le cas avec IE 2 et 3.