Iridion 3D

En résumé

  • Sorties :
  • 21 Septembre 2001
  • 12 Juin 2001
  • Non prévue

L'avis de Pierre

Un jeu magnifique, mais avec deux défauts de taille : la jouabilité et la durée de vie. A réserver aux experts du shoot, les autres peuvent passer leur chemin ils ne rateront rien, à part peut-être l'exploit graphique.

Les plus

  • - Les graphismes
  • - La musique

Les moins

  • La musique
  • Absence de viseur
  • Trop difficile
  • Nintendo-Difference

    par Pierre

    le 29 novembre 1899 23:50

Iridion 3D a été le premier shoot’em up sorti sur GBA. Plusieurs autres ont suivi, comme Phalanx et Gradius Glaxies. Alors, méga-hit ou pétard mouillé ? Réponse ici.

Une jeune société

Shin’En est une jeune équipe de développeurs
allemands (assez rare pour être souligné) qui ne doit pas forcément
vous sembler familière, mais c’est normal. En effet, Shin’En est très réputée pour son département son, qui a inventé d’impressionnantes nouvelles technologies pour des jeux comme Tony Hawk’s Pro Skater 2 ou Earthworm Jim. Mais intéressons-nous plutôt à leur premier jeu sur GBA : Iridion 3D

Un shoot… traditionnel

Iridion 3D est un jeu de shoot dans la plus pure tradition des jeux Neo-Geo ou arcade. Un genre qui fait donc très old school… Ici, la caméra est placée derrière le vaisseau que contrôle le joueur, comme dans Starfox de Nintendo ou Panzer Dragoon de Sega. Mais qui dit vue arrière, dit 3D. Et oui, comme son nom l’indique, Iridion est un jeu en 3D ! Shin’En a donc réussi le même exploit que Vicarious Visions et son Tony Hawk’s Pro Skater.
Les ennemis apparaissent donc du fond de l’écran et bénéficient de
nombreux effets de zoom pour bien montrer qu’ils se rapprochent.

Au niveau du scénario, c’est tout simple, il n’y a pas grand chose,
pour ne pas dire rien. En fait, un gros méchant attaque votre contrée,
à vous de la défendre en tuant tous les ennemis ! Et, en parlant
d’ennemis, vous serez servis ! Ca blaste dans tous les sens durant les
7 niveaux qui constituent le jeu, vous n’aurez droit à aucun répis,
d’autant plus qu’ils sont assez coriaces…
Evidemment, à la fin de chaque niveau vous devrez affronter des boss,
de difficulté croissante (ils sont néanmoins plutôt balèzes…).
Mais qui dit ennemis, dit arsenal. De ce côté là c’est bof : une seule
arme principale que l’on peut changer (les améliorations ne sont pas
significatives), aucune arme surpuissante, du genre bombe ou missile.
C’est dommage !

Heureusement pour vous, vous aurez la possibilité de sauvegarder entre
chaque stage grâce à des passwords. On regrettera tout de même
l’absence de pile de sauvegarde.
En ce qui concerne les modes de jeu, et bien c’est plutôt plat : un
seul et unique mode un joueur. Vous pourrez toujours faire un petit
tour dans les options, mais c’est plutôt succint (deux modes de
difficulté, la possibilité de changer la maniabilité du vaisseau :
reverse ou normal, et c’est à peu près tout).



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Mon Dieu que c’est beau !

Alors là, je crois qu’un seul mot peut qualifier l’aspect graphique du jeu : magnifique. Iridion 3D est une formidable démo technique des capacités de la GBA.

Déjà, autant vous signaler tout de suite que les décors sont en images
de synthèse. Et oui vous avez bien lu ! Ce n’est pas du bas de gamme en
plus : vous pourrez observer des reflets ainsi que l’incroyable niveau
de détails. Les décors sont certes un peu toujours pareils, mais quelle
claque les amis !

Au niveau des vaisseaux c’est aussi d’un très bon niveau. Celui du
joueur est certes très classique mais on ne peut pas trop en demander
de ce côté là ; par contre, en ce qui concerne les ennemis, ils sont
très bien réalisés, l’effet de zoom permettant de les faire grossir est
fantastiquement utilisé, bref, c’est super !

Un jeu qui est donc superbe et qui prouve enfin que la GBA est une
32-Bits et non une 16-Bits, car beaucoup trop d’éditeurs prennent la
portable pour une SNES.

Un autre exploit est aussi à signaler au niveau du son. Les musiques
sont superbes, vraiment dans l’esprit “shoot”, et vous vous surprendrez
souvent à fredonner les airs. Les bruitages sont quant à eux très
réussis, surtout au niveau des explosions.

Durée de vie, maniabilité… aïe !

Ces deux points très importants sont les plus gros
défauts du jeu qui lui font manquer de peu le titre de hit. Tout
d’abord, au niveau de la durée de vie, seulement 7 niveaux sont
jouables. C’est peu, trop peu !

Mais il faudrait encore que vous arriviez au terme du jeu, car la
difficulté est bien trop mal dosée. Si vous êtes experts en la matière
ça devrait aller, mais les autres peuvent toujours aller chez
grand-mère… De plus, l’action n’est pas assez diversifiée : shoot,
shoot, shoot et encore shoot… l’ennui finit donc par s’installer
rapidement.

Ensuite, passons à la maniabilité. Ce n’est guère mieux. Le fait que le
jeu soit en 3D y est pour beaucoup. On a énormément de mal à évaluer
les distances sur le petit écran de la GBA, ce qui fait que les balles
et les vaisseaux pourront vous paraître éloignés alors qu’en fin de
compte ils seront tout près de vous et pourront vous toucher.

Ces 2 gros point noirs ne vous donneront pas envie de jouer, tout simplement…

Conclusion mitigée…

Est-ce que l’aspect graphique et sonore suffit à un jeu pour être bon ?
Non, en voici la preuve.Il semblerait que pour Shin’En le visuel est plus important que le contenu.C’est une grossière erreur, et c’est dommage.
Espérons qu’ils se ratrapperont dans un hypothétique prochain shoot…

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