Les Aventures de Jackie Chan : La Légende de la Main Noire

Après être apparu sur grand et petit écran, Jackie Chan, le célèbre pratiquant d’arts martiaux, nous revient sur le mini écran de la GBA. Alors, aussi bon que Rush Hour ou aussi pitoyable que Shangaï Kid ? Plutôt entre les deux…

JACKIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !

Jackie Chan est un acteur très connu cantonné dans des rôles musclés, à l’image de Bruce Lee ou de Jet Li.
Mais, contrairement à ces deux acteurs, les films de Jackie ont tous un
aspect comique. Avec l’explosion de sa carrière aux USA avec Rush Hour,
un dessin animé de moyenne qualité a été créé mettant en scène le
célèbre asiatique. La série continue son bonhomme de chemin aux USA, et
est arrivée depuis peu sur France ; c’est donc tout à fait normal de
voir débarquer un jeu édité par Activision, qui est décidément très orienté comics/DA avec la célèreb licence Marvel.

Ici, Jackie a été “recruté” par un vieil antiquaire pour retrouver huit
parchemins dispersés un peu partout, avant qu’ils ne tombent dans les
mains de “La Main Noire” (la répétition est faite exprès lol).
Jackie Chan Adventures est donc un beat-them-all tout ce qu’il y
a de plus classique, avec tout de même quelques aspects plates-formes
(sauter pour éviter de tomber dans un trou par exemple). Avec Final Fight One et X-Men, Jackie fait partie des précurseurs du genre sur la nouvelle portable de Nintendo.

Partant du principe de l’excellent Double Dragon, Torus
Games vous propulse dans dix niveaux différents. Des éléments du décor
peuvent être ramassés (pour frapper les ennemis) ou détruits (pour
s’amuser). Ainsi, vous vous retrouverez souvent avec des bâtons ou des
balais dans les mains (et pas dans le c**).
Le character design est tout à fait satisfaisant, le héros est très
charismatique (il manque peut-être d’un peu de détails) mais
personnellement j’ai un faible pour le premier méchant aperçu dans
l’intro (qui est une succession de différentes zolies images).

A défaut de proposer plusieurs persos jouables, le jeu nous offre la
possibilité d’apprendre de nouveaux coups en ramassant des parchemins,
souvent en fin de niveau, comme dans Shenmue, un des meilleurs jeux du monde (de Yu Suzuki, pour information).
Les sauvegardes se font par pile, donc pas de mots de passe débiles à
la Batman Vengeance. Un jeu qui reste donc très classique, mais avec
une bonne dose de fun.

Des graphismes qui font mal… Aïeuh !

C’est clair que graphiquement, Jackie Chan Adventures est très réussi. Pour les personnages, Torus
a utilisé des modèles 3D de toute beauté, pour après les inclure dans
les décors. Les persos sont donc très gros sur l’écran, très détaillés
et colorés. Leur animation est aussi tout à fait correcte, notamment
quand Jackie nous fait ses pirtouettes c’est du plus réussi !
Les décors ne sont eux aussi pas en reste. Ils sont également très
détaillés, les couleurs très vives sont admirablement choisies,
vraiment dans l’eprit du DA. Ils sont aussi variés, inspirés de lieux
réels. Les petits objets pouvant être sont nombreux : arbustes, lampes,
caisses..etc, c’est toujours amusant de pouvoir exploser le décor à
tout va !
Un bon point, donc…

Pif ! Paf ! Mais laisse-moi parler des autres trucs ! Aïe !

La maniabilité et la durée de vie sont deux points importants, et ce sont les seuls gros défauts de Jackie Chan Adventures.
La maniabilité est imprécise, les boutons ne répondent pas très bien,
notamment quand on veut faire des acrobatires en appuyant 2 fois dans
une direction donnée. De plus, les sauts sont très mal gérés. Il
devient donc difficile de toucher des ennemis en vol, c’est
principalement à cause de cela qu’un temps d’adaptation s’avérera
nécessaire.

Pour la durée de vie, c’est une autre paire de manche. Le jeu en
lui-même consiste en un challenge classique pour un beat them up (10
niveaux), mais l’absence d’un mode multijoueurs se fait cruellement
sentir, c’est pour cette unique raison qu’il faudra lui préférer Final Fight ou X-Men.

Conclusion

Jackie Chan Adventures est un jeu moyen, sans
plus. De gros défauts l’empêchent de devenir un hit. Les fans seront
aux anges, les autres beaucoup moins, du fait de la trop courte durée
de vie.