En résumé
L'avis de Kayle Joriin
Bien qu’un peu trop fainéante, cette Hyper Drive Edition s’impose sans mal comme la version ultime de Mighty Switch Force et comme l’un des meilleurs jeux téléchargeables sur Wii U. Ceux qui n’ont pas encore succombé aux charmes de Patricia Wagon auront donc tout intérêt à privilégier cette nouvelle édition qui, bien que plus chère, offre davantage de contenu et une réalisation revue à la hausse. Quant aux autres, ils pourront toujours rentabiliser leurs dix euros en passant de nombreuses heures sur les « nouveaux » niveaux proposés.
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Les moins
par Kayle Joriin
le 17 décembre 2012 23:00
Sorti il y a tout juste un an sur 3DS, l’excellent Mighty Switch Force nous revient aujourd’hui sur Wii U dans une Hyper Drive Edition toute de HD vêtue. L’occasion pour la franchise Mighty de s’offrir une première escapade sur console de salon et de venir enrichir par la même occasion un catalogue eShop encore un peu vide. Reste toutefois à savoir si cette réédition vaut les dix euros demandés, surtout pour ceux qui ont déjà écumé la version portable.
Coté gameplay en tout cas, rien ne change. Mighty Switch Force nous offre donc toujours un délicieux mélange d’action, de plates-formes et de réflexion, largement basé sur le fameux système de « Switch » évoqué dans son titre. Le copier/coller est d’ailleurs tellement parfait qu’il n’est même pas nécessaire de refaire le pitch ou de décrire à nouveau les mécaniques de jeu. Un petit tour par le test de la version 3DS vous apprendra tout ce qu’il est nécessaire de savoir sur les aventures dimensionnelles de Patricia Wagon, la plupart des qualités et des défauts du titre étant toujours d’actualité sur Wii U.
Alors certes, il ne fallait pas forcément attendre une révolution de la part d’une simple « Edition Deluxe », mais il est tout de même regrettable de constater que les développeurs de WayForward se sont reposés sur leurs acquis sans chercher à enrichir l’expérience initiale. Aucun bloc ou ennemi supplémentaires. Pas de mode de jeu annexe. Pas de tableaux de scores en ligne ou d’intégration du Miiverse. Pas même de « Sound Test » pour réécouter à loisir les mélodies de Jake Kaufman. Sur le fond, cette Hyper Drive Edition ne propose donc rien de nouveau par rapport à son aînée. Et s’il est toujours possible de voir débarquer des fonctionnalités supplémentaires par le biais d’une future mise jour, nous aurions aimé un peu plus d’audace de la part du studio californien. D’autant que le jeu exploite très peu les spécificités de la Wii U, mis à part la possibilité de jouer directement sur le GamePad, ce qui s’avère aussi pratique qu’agréable.
Au final, le gros du travail des développeurs s’est donc surtout porté sur la refonte graphique du jeu, ainsi que sur l’ajout de nouveaux niveaux à la difficulté relevée. Coté réalisation, la charmante 2D old school de la 3DS laisse ainsi place à de sublimes sprites et décors en haute définition, agrémentés de petites animations inédites. La direction artistique reste bien entendu très « cartoon » et ne joue clairement pas sur le même registre qu’un Trine 2, avec ses graphismes d’une richesse ensorcelante. Néanmoins, les améliorations techniques s’avèrent suffisamment impressionnantes pour justifier la redécouverte du jeu et ce malgré l’absence de 3D relief, réservée à la 3DS. Quant à la bande-son, elle reste toujours aussi agréable et entraînante, bénéficiant pour l’occasion de nouveaux arrangements et de quelques compositions originales.
C’est toutefois bien du coté de la durée de vie que cette version Wii U réussit à faire son trou. Bien conscients de la principale faiblesse de leur jeu, les petits gars de WayForward nous proposent ici pas moins de vingt-et-un niveaux « Hyper » qui sont en fait des versions remaniées des niveaux originels. L’architecture globale reste donc la même, mais des ennemis, des pièges et des blocs supplémentaires ont été ajoutés un peu partout pour augmenter la difficulté. Sur le papier, cela ressemble certes un peu à du bricolage, mais en pratique les sensations offertes s’avèrent finalement très différentes et le challenge est bien présent. Finir ces « nouveaux » niveaux est ainsi loin d’être évident, même pour les joueurs ayant plié dans tous les sens la version 3DS. Et réussir à battre les temps de référence demandera beaucoup de temps, de courage et de patience. Seule ombre au tableau : l’obligation de terminer l’intégralité des niveaux « normaux » afin de pouvoir accéder aux niveaux « Hyper ». Un choix un tantinet agaçant pour les habitués.