Nanostray

En résumé

  • Sorties :
  • 18 Février 2006
  • 19 Juillet 2005
  • 26 Janvier 2006

L'avis de Blayrow

Nanostray a des qualités qu'il est impossible de nier : graphiquement impressionnant, il offre en plus une jouabilité plutôt efficace pour un plaisir de jeu certain. Plaisir qui ne durera hélas que peu de temps puisque la durée de vie du titre de Shin'en est vraiment trop courte et les modes de jeux disponibles ne raviront que les fans de high scores acharnés. On peut aussi citer un manque flagrant d'originalité qui fait que l'on ne reviendra pas sur le jeu une fois fini. Bref, une déception. A acheter de préférence en occasion.

Les plus

  • -Les graphismes
  • -C'est rythmé
  • -La maniabilité
  • -Les scores à publier sur le web

Les moins

  • -Durée de vie faiblarde
  • -Replay Value faiblard aussi
  • -Les ralentissements
  • -Le deuxième écran
  • -Manque d'originalité
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 29 novembre 1899 23:50

Dans le langage des hardcore gamers, un shmup est l’abréviation de shoot’em up, c’est-à-dire un jeu de tir à scrolling horizontal ou vertical dans lequel on dirige un vaisseau qui doit tout détruire sur son passage. Nanostray, premier du genre sur la console portable de Nintendo, vient pointer le bout de son nez pour combler les fans nostalgiques en manque de bon jeu de tir “old school”. L’intention est bonne, reste à voir si la qualité suit.

Shmup shmup

Soyons direct, Nanostray est un shoot’em up tout ce qu’il y a de plus classique. On dirige un vaisseau spatial dans des niveaux à scrolling vertical, on suit donc les mouvements d’une caméra fixe, sans vraiment pouvoir explorer le lieu. Tout juste peut-on se déplacer de gauche à droite et de haut en bas, mais seulement dans l’angle de la caméra. Là où ça se complique, c’est que des vagues d’ennemis de tous types arrivent sur vous et vous tirent parfois dessus. Tout l’art du shmup réside donc dans la gestion de deux choses en même temps : éviter les attaques et tirer à tout va pour déblayer le terrain. Et dans ce domaine, Nanostray s’illustre en proposant une action frénétique et des niveaux bien remplis de robots variés et autres vaisseaux belliqueux. Le jeu se déroule dans le futur, et n’a pas vraiment d’histoire : on arrive dans le mode Aventure, on choisit un niveau et hop, c’est parti. Pas de fioritures, pas de blabla, le titre de Majesco va droit au but. Certains aimeront, d’autres non. Par contre, une fois propulsé dans le niveau, Nanostray met tout le monde d’accord : c’est rythmé, efficace et on prend beaucoup de plaisir à jouer.
La jouabilité est plutôt simple : on dirige son vaisseau à l’aide de la croix, on tire avec la gâchette L, et enfin quelques armes spéciales sont à disposition : la classique bombe, qui permet de nettoyer l’écran un bon coup mais à usage limité, et un pouvoir spécial qui change selon le type de rayon principal choisi, lui conférant un bonus de puissance ou un autre effet toujours utile. Au nombre de quatre, les rayons du jeu ont tous une particularité : le tir normal, qui part tout droit, le tir sur les côtés , le tir déviant à tête chercheuse et enfin l’éclair. On passe de l’un à l’autre d’une simple pression sur l’écran tactile, selon les situations. Les mauvaises langues diront une fois de plus que passer dans le jeu directement des boutons à l’écran tactile est impossible et que du coup la maniabilité s’en trouve diminuée, mais que nenni. Là pour une fois ça tient à peu près la route : vu que l’on dirige toujours le vaisseau à la croix et que l’on tire avec la gâchette gauche, c’est tout à fait possible de changer d’arme avec son pouce droit. Enfin presque : les boutons tactiles sont quand même bien petits. Le plus dur étant de décoller pendant un quart de seconde son regard de l’écran du haut pour choisir son arme, le mieux étant d’apprendre les emplacements par coeur. Pour le reste, l’écran du bas se contente des classiques : affichage de la vie, de l’énergie nécessaire aux tirs spéciaux et du nombre de vaisseaux restants. On signalera aussi la présence d’un radar inutile et dans le même genre, la possibilité de scanner les boss d’une “simple” pression sur l’écran pour afficher leurs points faibles. Comme Nanostray nous oblige à ne pas quitter l’écran des yeux de peur de se prendre un ennemi dessus sans s’en rendre compte et de perdre bêtement une vie, on ne retiendra d’intéressant que le système de changement d’armes.

Du très bon et du moins bon…

Le prix du jeu le plus beau de la DS est assez volatile, en effet celui-ci change tous les mois. On a eu Mario Kart DS, puis Tony Hawk, maintenant il faudra probablement compter sur Nanostray parmi les nominés. Le jeu affiche une 3D détaillée, dynamique, avec des décors en mouvement du plus bel effet. On a parfois du mal à croire que l’on est sur DS, et pourtant, Nanostray tourne bien sur la portable de Nintendo. Les différents effets sont saisissants, et lorsque de nombreux ennemis sont à l’écran c’est un véritable déluge de feu et d’explosions qui envahit la scène. Bon point aussi pour les boss de fin de niveau qui sont assez impressionnants. Loin de ressembler à un bordel innommable, l’action de Nanostray reste toujours lisible. #row_endSeul point noir au milieu de cette excellence : les ralentissements, qui ne manqueront pas de se faire sentir lorsque les ennemis et explosions diverses sont en grand nombre, en demandant trop pour notre pauvre DS dépassée par les événements. Vu la qualité générale des graphismes c’est pardonnable mais c’est tout de même dommage, car le jeu était sur le point de réaliser un “perfect”. Niveau musique par contre ça tient la route avec une techno qui colle bien à l’ambiance psychédélique/futuriste du jeu, et des bruitages somme toute corrects. Bref, rien à redire niveau réalisation, Shin’en nous offre un des jeux les plus impressionnants de la console.
D’un autre côté, les shoot’em up ne sont pas réputés pour offrir des heures et des heures de mitraillage frénétique, le genre est même plutôt sujet à offrir un expérience courte, bien souvent trop courte. Nanostray ne déroge hélas pas à la règle, et c’est bien là sont plus grand défaut. 8 niveaux seulement sont disponibles, de plus ils sont relativement courts. A 40 euros le jeu cela fait cher payé la minute de Nanostray. J’avoue, j’exagère un peu, une fois que l’on a bouclé le mode Aventure dans les 3 modes de difficulté on peut toujours aller se rabattre sur le mode multijoueur à une seule cartouche, qui propose à deux joueurs de s’affronter en face-à-face dans un niveau, le gagnant étant celui qui obtient le meilleur score. On se serait bien contentés d’un mode coopératif mais il n’y en a pas. Ce qui est plus intéressant, ce sont les challenges proposés dans le mode prévu à cet effet. Ils sont assez nombreux et se déroulent dans les niveaux du mode Aventure. Ils vous demanderont parfois de finir le niveau sans perdre un seul vaisseau, en faisant tel ou tel score ou encore sans utiliser les pouvoirs spéciaux. Plutôt ardu, voire limite impossible pour certains, d’où leur nom. Reste que ces challenges viennent gonfler légèrement la durée de vie, mais cela dépend du joueur. Les acharnés du shmup tenteront de finir le jeu à 100%, obtenir tous les high scores et les poster sur le site officiel du jeu (qui propose un classement mondial, chose intéressante), les autres se contenteront de finir le mode principal dans un voire deux modes de difficulté puis tenter quelques challenges, pour enfin passer à autre chose.

Le digne fils d’Ikaruga?

On hésite ?

Difficile donc de recommander Nanostray à n’importe quel joueur. Si vous êtes accro au genre, foncez, vous ne serez pas déçu par l’ambiance, les graphismes et la nervosité du jeu. Pour les autres, c’est une autre affaire. La durée de vie faiblarde en rebutera plus d’un, tout comme le manque d’originalité du titre. Là où Ikaruga proposait une dualité blanc/noir, où Parodius proposait une ambiance complètement loufoque, Nanostray souffre de son grand classicisme ce qui fait qu’il est plutôt réservé aux fans purs et durs de shmup accros au high score. Les quelques bonnes idées (les différents rayons notamment) ne sont pas assez mises en valeur, à de trop rares moments dans le jeu il sera plus adapté d’utiliser un rayon ou un autre. Bref, Nanostray ne marquera pas les esprits par sa longueur et son originalité. Dommage, car le reste est bien là : des graphismes impressionnants et une maniabilité au poil.

 

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