NBA 2K21

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Septembre 2020
  • 4 Septembre 2020
  • 4 Septembre 2020

L'avis de Chozo

Cette version 2K21, comme on pouvait s'y attendre, sera l'épisode de transition d'une série qui peine désormais à renouveler son offre. Il en demeure un excellent jeu de sport d'une richesse monumentale, mais qui accuse d'une certaine paresse dans ses nouveautés, avec notamment un mode MaCarrière très simpliste et peu engageant. Les novices y trouveront largement leur compte, surtout qu'il s'agit techniquement de la version la plus stable et agréable sur Switch, en portable comme sur téléviseur. Les habitués peuvent se permettre de bouder l'itération de cette année, tant la mise à jour manque de sérieux. Reste à savoir ce que les développeurs réserveront à l'avenir aux utilisateurs de la console hybride, avec le risque, comme EA avec Fifa, d'un décalage entre une version Switch simplement actualisée dans ses effectifs et une version next-gen bénéficiant de toute l'attention... Espérons un peu plus de sérieux, ne serait-ce que pour les joueurs Nintendo, qui achètent en masse les épisodes de la série depuis plusieurs années.

Les plus

  • Techniquement très propre
  • Un contenu toujours énorme
  • Les nouveautés de MonEquipe, nombreuses et bienvenues
  • La WNBA enfin intégrée à MaLigue et aux Playoffs
  • L'incidence du choix de l'agent dans MaCarrière
  • Les nouvelles équipes All Time, dont Team USA
  • Conserve les qualités de NBA 2K20

Les moins

  • Inutile si on possède NBA 2K20
  • L'histoire de MaCarrière trop vite expédiée et inintéressante
  • La jauge de tir parfois difficilement lisible
  • Beaucoup de cinématiques et d'interactions supprimées
  • Bien trop incitatif dans la dépense en VC
  • Le Quartier, joli, mais peu pratique
  • Conserve les défauts de NBA 2K20
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 5 novembre 2020 22:11

Habitués aux annonces et conférences de presse pré-sortie en grandes pompes, 2K Games et Visual Concepts ont cette année largement levé le pied pour la communication autour de la nouvelle itération de leur simulation de panier-ballon. Outre la crise sanitaire actuelle freinant automatiquement les ardeurs, les raisons de cette discrétion doivent se rechercher plutôt du côté des consoles next-gen, immensément privilégiées cette année avec le développement d’un moteur flambant neuf pour une version de NBA 2K21 spécifique à ces nouvelles bêtes de course. Et comme les révélations sur les PS5 et Xbox Series X se dévoilent au compte goûte, il en est de même pour les jeux qui y sont développés, les éditeurs étant forcés d’en garder sous le coude, même si les premiers visuels de gameplay impressionnent par leur niveau de détails. Résultat, les plateformes actuelles, y compris la Switch, se retrouvent avec un titre 2021 toujours qualitatif dans l’ensemble de ses caractéristiques, mais sans presque aucune réelle nouveauté. Pour une année aussi particulière avec la bulle des Play-offs à Orlando tout juste terminée et le décès de Kobe Bryant et David Stern, c’est un peu dommage…


Mamba Mentality ?

En toute contradiction, NBA 2K21 aura fait parler de lui pour la publicité, non pas pour sa publication, mais dans le jeu lui-même. Grosse levée de bouclier de la part du public sur les réseaux sociaux, puisque des captures vidéo ont révélé la diffusion de spots publicitaires dans les écrans de chargement des matchs, en lieu et place des habituels épisodes de 2KTV. Il s’agit pourtant d’une pratique déjà remarquée ces deux dernières années, particulièrement dans la période d’Halloween, mais étrangement, allez savoir pourquoi cette année, la pilule ne passe pas. Ces spots ont cependant disparu depuis, 2K s’étant excusé publiquement. Les marques et publicités, incorporées de manière intra diégétique dans le lore des jeux de sports depuis l’avènement des modes carrière, semblent être acceptées en tant que produits de skin à la Fortnite pour différencier et classifier les joueurs et leurs avatars, mais font grincer les dents quand il s’agit d’une page de pub impossible à skiper, qui pourrait pourtant malhonnêtement se justifier par un gain de réalisme et d’immersion dans la retransmission des compétitions sportives « comme à la télé »…

Autre faux départ pour les développeurs, ces derniers ont en effet eu l’audace de modifier la jauge de tir, histoire de s’approcher du réalisme du jump shot (tir sauté, en suspension) et du hang time (temps passé en l’air lors d’un tir). La difficulté d’adaptation à cette nouvelle mécanique a été telle que la communauté de joueurs a bien fait savoir à 2K qu’elle n’approuvait absolument pas cette entorse à un des éléments de gameplay les plus importants du jeu. Bim, une semaine à peine après la publication du titre, un patch correctif permet de sélectionner une version plus classique de cette jauge, mais uniquement pour les modes de difficulté Rookie, Pro et All Star, il ne faudrait pas que les novices perdent leurs velléités à investir dans les VC… En conséquence, en sélectionnant la version classique de la jauge, celle-ci n’apparaît cependant plus aux pieds du joueur, mais au-dessus de sa tête via une barre fixe et un curseur à placer convenablement. On a connu plus lisible…

En termes de contenu, les franchises All Time et la WNBA connaissent quelques nouveautés. Les premières accueillent en effet les Raptors champions de 2019, les Lakers de Kobe champions en 2010, le Jazz de 2008 avec Deron Williams, Carlos Boozer et le Russe AK47 Andrei Kirilenko, les Suns de 93 arrivés en finale contre les Bulls avec un Barckley MVP, les Pacers de 2004 avec Reggie Miller et les monstrueux Warriors champions en 2017, avec Curry, Klay, Draymond et KD.

Le basket féminin ne se réduit heureusement plus à de simples matchs d’exhibition, il est enfin possible de lancer une saison complète ou une session de playoffs avec les franchises de WNBA. Autre nouveauté, il est désormais possible d’incarner les athlètes des Team USA ayant remporté l’or aux Jeux Olympiques de 2012 et 2016. A contrario, en raison d’une saison NBA en cours lors de la sortie du jeu, les effectifs des franchises n’ont pas encore été mis à jour, de même que les rookies de la saison 2020-2021, étant donné que la draft n’aura lieu qu’en novembre. Une mise à jour prochaine devrait corriger le tir.

 

Même joueur joue encore

Niveau gameplay et en marge de cette affaire de jauge de tir, l’ensemble demeure très fidèle à ce qui a pu être constaté sur NBA 2K20, avec un accent largement mis sur la défense, un système d’écran retard (placement du corps en opposition entre le panier et l’adversaire pour les rebonds) bien fonctionnel et, des deux côtés du terrain, le même système d’indicateurs aux pied du joueur (endurance, joueur qui prend feu, niveau de handle et de protection du ballon…). Le jeu conserve également les mêmes soucis au niveau des interceptions, bien trop fréquentes pour certaines actions qui mériteraient plutôt un coup de sifflet pour faute. Les animations de dribble et de shoot sont toujours là avec quelques ajouts, comme le one step fadeaway cher à James Harden et à Kevin Durant.

Si nouveauté il y a dans ce domaine, c’est du côté du stick droit, dont les actions ont été modifiées. Ainsi, le jump shot s’active en appuyant vers le bas, les escape dribbles moves (euro step, reverse) se lancent en appuyant à gauche ou à droite, et le signature size up (move signature en fonction du joueur) s’anime en dirigeant le stick vers le haut. Le crossover rapide s’utilise en appuyant sur le stick, il devient momentum (cross spectaculaire) si cette pression s’accompagne du bouton de sprint.

Le tout demeure encore plus fluide que l’an dernier, la Switch semblant être totalement maîtrisée maintenant, avec un framerate stable et des animations du public plutôt plaisantes (quelques cinématiques souffrent encore de rares bugs d’affichage). Seule ombre au tableau, les réactions sonores des gradins, souvent à côté de la plaque par rapport au déroulement du match. Un gros dunk ? Pas de cris. Un buzzer beater ? En dehors des joueurs qui réagissent en cohérence, peu de bruit chez les spectateurs.

 

Soft player

Passons rapidement les modes MaLeague et Mon GM, totalement identiques à l’ancienne itération (Mon GM conservant ses défauts incompréhensibles, dont les transferts totalement claqués au sol, les comportements des joueurs flingués et les dialogues sous acide), pour s’intéresser aux modes phares, MaCarrière et MonEquipe. La carrière, toujours introduite par le fameux Prélude, possède peut-être cette année la version la plus fade et paresseuse de son histoire. Il semble difficile de passer après l’excellente scénarisation de l’an passé et dirigée par la maison de production SpingHill Entertainement créée par le King LeBron James, mais cet épisode baptisé The Long Shadow enchaine les scénettes insipides et stéréotypées.

Le joueur incarne le fils d’une ancienne star universitaire aujourd’hui décédée, et suit sa rapide évolution du lycée à la NBA, en oubliant le Combine et les Summer League, pourtant propices à développer un tant soit peu la progression de l’avatar. L’ensemble demeure frustrant, surtout que les moyens ont pourtant été mis pour ce qui est du casting, entre Djimon Hounson (Amistad, Gladiator, Blood Diamond), Michael K. Williams (Boardwalk Empire, Twelve Years a Slave) ou encore Jesse Williams (Grey’s Anatomy).

Le seul passage réellement inédit et surprenant de cette histoire survient lors d’un choix offert au joueur pour sélectionner son agent. Il est ainsi possible d’opter soit pour l’ami de la famille baroudeur mais plutôt inexpérimenté en la matière, soit pour l’agence professionnelle, plus compétente, mais a fortiori, plus distante. Le choix influera dans le gain des VC, les contrats publicitaires plus ou moins juteux et le gain aléatoirement rapide de fans.

Gros point noir, les cinématiques s’arrêtent, tout comme l’histoire, dès que ce prélude est terminé. Aucune animation non plus quant à la visite des boutiques, la récupération des VC chez l’agent ou les annonces de titularisation. Tout se fait par mail, comme si le jeu prenait la tendance de la distanciation sociale vraiment au sérieux, au point de ne même plus diffuser de scènes d’interactions directes hors match. Même les interviews des radios et chaines de TV ont disparu. L’immersion en prend encore un coup.

 

Quartier Lointain

Les rares communications autour du jeu l’annonçaient, le Quartier allait connaître une refonte, la dernière version ne datant pourtant que de 2019. Le hub rectangulaire laisse donc place à 2K Beach, en bord de mer, avec une mini-succession de ruelles et des terrains sur la plage, les boutiques, le centre d’entraînement et les salles REC et ProAm se trouvant dans les buildings en ville. Cependant, en dehors d’un visuel plus agréable et d’une fluidité d’exploration enfin au rendez-vous sur Switch, peu de réelles nouveautés sont, ici aussi, à signaler.

Les maillots classiques sont certes disponibles à l’année au lieu de l’être de manière hebdomadaire dans les boutiques, permettant de rapidement personnaliser son joueur, le jeu en ligne reste agréable sur les terrains, mais le matchmaking en REC et Pro Am reste un gros problème connu de la communauté. Pas de distinction de poste ni de niveau, cela engendre des parties entre dix pivots avec des notes générales oscillant entre 72 et 99…

Pire, ce nouveau Quartier souffre d’une ergonomie douteuse et d’une architecture peu travaillée. Il faut ainsi traverser l’ensemble de la ville pour atteindre le centre d’entraînement, des murs constitués de barrières jonchent les rues et révèlent la relative petite taille du Quartier, et la signalisation n’est pas assez marquée. Il est en effet fréquent de chercher sa destination pendant quelques minutes, tant l’ensemble manque d’indications.

Le lancement de la carrière induit forcément la création de son avatar, et, aussi, les nouveautés sont très rares. Ici, pourtant, l’immobilisme n’est pas dérageant, étant donné la richesse de ce générateur de joueur. Il s’agit toujours de donner une morphologie, un poste préférentiel, des compétences aux notes prédéfinies et sélectionner un archétype. Il est cependant désormais possible de produire un meneur de grande taille, un profil en vogue ce moment en NBA avec les Ben Simmons, Jamal Murray et Luka Dončić.

 

Des efforts d’équipe

Le mode connaissant le plus de retouches reste MonEquipe, qui n’avait pas bougé l’an dernier. Les saisons se voient ainsi étoffées en objectifs permettant d’augmenter son niveau tout comme dans les Battle Pass et les Battle Royal, et les cartes bénéficient cette fois d’options de fusion, d’échanges et du nouveau système de cartes insigne, octroyant des boosts aux joueurs sélectionnés. Les insignes proposent ainsi de faire progresser de Bronze à Hall of Fame, avec un système d’évolution divergente, engendrant la création plus aisée des joueurs uniques en caractéristiques.

 

La nouvelle option MonEquipe limitée, disponible du vendredi au dimanche, permet de gagner un championnat au cours de chaque weekend et de débloquer de grosses récompenses saisonnières avec, pour NBA 2K 21, neuf ligues dans lesquelles progresser. Enfin, la Série Collection Idoles MonEquipe est désormais plus concentrée sur des joueurs spécifiques légendaires, mélangeant de manière plus équilibrée gloires passées et stars actuelles. Accéder à l’intégralité de la collection constitue le Graal ultime à obtenir dans ce mode.

Quelque chose qui ne change pas d’un iota, il s’agit bien de la politique de 2K quant à la gestion de la monnaie virtuelle. Les insignes et progressions de l’avatar peuvent bien sûr s’atteindre sans dépenser un euro de plus, en jouant un maximum de matchs dans le Quartier ou en NBA et tenter d’être le plus efficace possible en attaque comme en défense. Mais la progression est à nouveau bridée, d’autant plus lorsque l’on choisit l’ami de famille comme agent.

Ainsi, tout est à nouveau fait pour que le joueur désirant casser du panier sorte sa carte bleue. Une évidence pour certains, puisqu’il est toujours nécessaire de dépenser 200 000 VC pour atteindre le niveau maximum de l’avatar. En sachant qu’en match NBA, un joueur sélectionné au premier tour de Draft remporte environ 1100 VC par match, la tentation est grande… Même chose pour MonEquipe, dont l’achat de packs est ici grandement mis en avant.

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