Need for Speed Underground 2

Après avoir fait le tour de tous les supports du marché, Need For Speed Underground 2 vient logiquement se montrer sur la nouvelle console portable de Nintendo. Plutôt réussi dans sa version console de salon notamment grâce à une conduite efficace, une ambiance bien classe et une fournée de voitures “tunables” à gogo, on est en droit de se demander si la version DS du best-seller d’Electronics Arts propose un contenu aussi alléchant. La réponse dans ce test.

Moteurs en surchauffe, spoilers et jantes alliage…

Dans Need For Speed Underground 2, vous devrez vous faire un nom dans le milieu très fermé de la course de rue illégale. Mais attention, n’y allez pas avec le pot de yaourt de mamie. Ici, vaut mieux passer au préalable chez le garagiste pour faire quelques légères modifications pas très réglementées : ce que l’on appelle le “tuning”, à la mode un peu partout en ce moment. Le problème c’est que tout ça n’est pas gratuit. Ainsi, dans le mode de jeu principal, l’underground, vous commencez avec une voiture aux performances standard et vous devez remporter différents types de course. A noter que contrairement à la version console de salon, ici vous sélectionnez les épreuves directement dans un menu et vous n’évoluez donc pas dans une ville modélisée. Au fil de vos victoires sur le bitume, vous pourrez modifier votre véhicule grâce aux points amassés et le rendre plus performant dans divers domaines : booster le moteur, améliorer la tenue de route, les suspensions, les freins, le châssis, les bombonnes de nitro (le liquide qui vous fait accélérer comme un malade) et d’autres paramètres. Ce qui est amusant, c’est que c’est vous qui choisissez, avec vos points disponibles, quelles voitures et pièces vous voulez acheter, ce qui donne un vrai sentiment de progression et de personnalisation, un peu à la manière d’un RPG. En plus, vous pourrez bichonner votre voiture en l’améliorant sur l’aspect visuel : vitres fumées, néons sous le capot, ailerons (ou spoilers) et autres réjouissances à débloquer, pour avoir “le style”. Petit bonus spécial DS : vous pourrez, à l’aide du stylet, créer votre propre autocollant à poser sur votre carrosserie. L’initiative est sympathique même si le résultat est assez pixellisé et grossier.

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Elle en a sous le capot!

Graphiquement parlant, NFSU 2 est très soigné. Tout en 3D évidemment, celle-ci est fluide, nette et le tout tourne très bien. Les 18 voitures à débloquer sont de marques officielles et, en plus d’être fidèlement reproduites, ont chacune leurs caractéristiques propres. Les circuits sont aussi très réussis, avec des environnements urbains superbes et des tracés bien étudiés qui mettront vos talents de pilote à rude épreuve, surtout quand le trafic est dense. Le tout est lisible malgré le fait que les courses se déroulent de nuit. Seul bémol : le nombre de circuits. 6 pour les courses et 3 pour le dragster, avouons que ce n’est pas énorme. Mais le jeu offre suffisamment de modes de jeux pour vous faire oublier ce manque : contre-la-montre, course classique contre trois autres concurrents, dragster, chez toi (réaliser le meilleur temps sur une portion du circuit), les défis sont nombreux, variés et prenants. EA a même introduit des mini-jeux utilisant les capacités tactiles de la console. Au final la durée de vie est assez longue, d’autant plus qu’un mode multijoueurs sans-fil à quatre (avec une cartouche chacun) est disponible pour se tirer la bourre entre potes. An niveau de la conduite proprement dite, le jeu se joue avec la croix et les boutons et propose un gameplay plutôt arcade (mais pas autant que dans Ridge Racers) avec une marge de progression assez large qui est renforcée par le système d’amélioration de son véhicule. Durant une course l’écran du haut affiche le jeu, et celui du bas la carte et les informations, mais aussi les bombonnes de nitro que l’on peut activer à l’aide de l’écran tactile, ce qui est complètement inutile vu que l’on peut le faire à l’aide d’un simple bouton. L’impression de vitesse est bien présente, et une vue cockpit est disponible pour plus de sensations fortes. A noter un effet visuel spécial plutôt bien rendu lorsque l’on enclenche la nitro : l’écran se déforme et la vue s’allonge, comme dans les films! Pour ce qui est du son, les bruits de moteur ressemblent à ceux d’une tondeuse à gazon et des rythmes techno un peu répétitifs font office de musiques. En gros, pas de quoi casser trois pattes à un canard…

Ca roule pour Need for Speed!

Au final, NFSU 2 sur DS assure et s’impose comme le meilleur jeu du genre sur la console. Associant des graphismes très réussis à un contenu honorable de par sa durée de vie et sa diversité, le jeu remplit toutes les espérances du joueur. Certains pesteront contre le faible nombre de circuits et l’utilisation de l’écran tactile mise au second plan, mais au fond c’est plutôt difficile d’en faire une utilisation efficace, Ridge Racers s’y étant essayé avec plus ou moins de succès. Sinon, ne passez pas à côté de Need For Speed Underground 2 si vous cherchez un jeu de caisses bien foutu, ou si vous êtes un accro du tuning sauvage et de rodéos endiablés en pleine métropole.