Ninja Gaiden 3 : Razor\’s Edge

En résumé

  • Sorties :
  • 11 Janvier 2013
  • 18 Novembre 2012
  • 8 Decembre 2012

L'avis de Winslow

Ninja Gaiden 3 : Razor’s Edge est tout simplement ce qu’aurait dû être Ninja Gaiden 3 dès le départ. Exempté de ses principaux défauts et enrichi de nombreux éléments renforçant sa consistance et la brutalité de son gameplay, il réconciliera les fans avec la série, et fera de l’œil aux nouveaux venus qui n’ont pas peur des challenges de taille.

Les plus

  • Ultra dynamique
  • Un contenu enrichi
  • Fini la censure

Les moins

  • Très linéaire
  • L’histoire inintéressante
  • Les néophytes s‘arracheront les cheveux
  • Nintendo-Difference

    par Winslow

    le 2 février 2013 23:00

Ryu Hayabusa revient plus énervé que jamais, dans un troisième opus fortement amélioré depuis l’édition 2012 sortie sur les autres consoles HD. Et si cette première version fut vivement décriée pour son accessibilité excessive à la limite de la casualisation, Razor’s Edge renoue avec ce qui a fait la force de la série : sa violence exacerbée et sa difficulté implacable.

Plus sanglant

Débutée en 1988 sur arcade, la série des Ninja Gaiden s’est vraiment popularisée en 2004 avec l’épisode Xbox, réputé pour son extrême difficulté. Il en va de même pour sa suite, ainsi que les diverses rééditions (Black, Sigma 1 et 2). Les choses se sont cependant gâtées l’année dernière avec l’épisode 3, qui opéra de nombreux changements visant à rendre le jeu plus accessible, trop d’ailleurs. Un parti pris qui n’a pas manqué de décevoir, et qui est certainement lié au départ de Tomonobu Itagaki (créateur de la série Dead or Alive et des Ninja Gaiden versions 3D) de chez Tecmo.

Fort heureusement, c’est ce que Razor’s Edge tente de corriger. Tout d’abord, les plus bourrins d’entre vous seront d’avis d’apprendre que la censure a disparu. En effet, les démembrements si chers à la série sont de retour, et rajoutent encore à la sauvagerie des affrontements, ce qui, il faut l’avouer, se révèle particulièrement jouissif. Bras, jambes, torses, têtes, tout voltige dans des geysers de sang au rythme des enchaînements de notre cher ninja. C’est vraiment en admirant Ryu en action que vous redécouvrirez le sens du verbe « trancher ». Mais ce premier point n’est qu’un détail parmi les divers changements effectués, aussi bien en termes de gameplay que de contenu.

Plus exigeant

Ninja Gaiden est un beat’em all, genre par définition assez basique. Celui-ci ne fait pas exception à la règle, puisque vous vous contenterez de progresser dans des environnements fermés et étriqués (autrement dit des couloirs) jusqu’à des zones un poil plus ouvertes dans lesquelles vous devrez massacrer des vagues d’ennemis avant de continuer plus avant. Évidemment, ce qui fait le sel de la série est bien entendu son système de combat dynamique, riche, mais également intraitable. La difficulté a par ailleurs été rehaussée dans cette version, avec des ennemis plus résistants, et une forte réduction du nombre de QTE, qui hachaient le rythme des combats en plus de les faciliter exagérément.

On n’atteint pas le niveau de complexité infernal des deux premiers opus, mais pour peu que l’on ne choisisse pas le mode Héros (qui correspond en fait au mode Facile), on aura de quoi se taper la tête contre les murs lors de certaines séquences, principalement contre les nombreux boss. En parlant du bestiaire, c’est tout un panel de créatures qui viendra vous chercher des noises : du soldat ou ninja de base, on passera à des chiens, des insectes géants, voire même à des démons et autres zombies.La variété est de mise, même s’ils finissent malgré tout par se répéter au fil des chapitres. Il sera en tout cas primordial de mémoriser le schéma d’attaque des ennemis et de bien maîtriser les très nombreux enchaînements pour espérer triompher des dix chapitres qui constituent le mode principal.#row_end



Dix chapitres, c’est deux de plus que la version originale. Ces missions inédites verront le joueur incarner non pas Ryu mais la kunoichi Ayane, au style plus virevoltant, mais tout aussi mortel que le ténébreux héros. Toujours du point de vue du contenu, on trouve désormais en plus de l’épée de base cinq autres armes, disponibles progressivement, et améliorables en dépensant les points de karma récoltés à mesure des combats. De quoi varier un peu le gameplay et la façon de découper ses adversaires. Idem concernant les ninpos, ces puissantes magies activables une fois la jauge de Ki remplie, et qui sont ici au nombre de quatre. Pour en finir avec les nouveautés, on notera l’apparition du mode Défi Chapitre, qui consiste à refaire individuellement les différentes missions, dans le but d’améliorer son score, puis de le partager en ligne. Dans ce mode sont disponibles deux autres personnages féminins bien connus des fans : Kasumi et Momiji. Le jeu en ligne est lui toujours présent, avec d’une part des épreuves jouables en solo ou en coopération, et d’autre part des combats jusqu’à huit participants, funs mais assez bordéliques. Il faudra en tout cas s’obstiner pour monter son personnage en niveaux, afin de débloquer armes et compétences, et donc avoir une chance contre les joueurs du monde entier.

Plus énervant

Tous ces apports améliorent grandement l’expérience de jeu, mais ne font pas oublier pour autant les défauts de la mouture originale. Tout d’abord, l’aspect exploration des précédents volets disparaît totalement, et on se contente ici de suivre un chemin balisé du début à la fin. Terminée la recherche des coffres, il y aura bien quelques scarabées d’or qui traîneront sur le chemin (et qui débloqueront divers bonus tous les cinq récoltés), mais jamais bien loin de vous. Seuls les crânes demanderont un peu plus d’observation pour être dénichés. Au nombre de dix, soit un par chapitre, ils permettent, une fois récupérés, d’accéder à un défi spécial dans lequel il faudra se débarrasser une fois de plus de plusieurs vagues d’ennemis, suivies par un boss surpuissant.

Autre point négatif, le scénario décousu et inintéressant au possible, qui ne nous épargne aucun cliché, pas aidé par des sous-titres approximatifs et aux nombreuses fautes. Le bon point en revanche, c’est qu’il est possible de choisir les doublages japonais dans les options (ils sont en anglais par défaut). Ryu fera donc le tour du monde sans que l’on sache vraiment trop pourquoi, mais cela permet au moins de diversifier les environnements. Même si là encore, on peut être déçu de devoir quitter l’ambiance du Japon traditionnel pour une majorité de lieux futuristes assez ternes. Reste quand même quelques niveaux plus chaleureux, comme une île tropicale ou le village natal de Ryu. Concernant l’aspect technique justement, le bilan s’avère plutôt mitigé. Si les personnages sont bien modélisés et les animations aussi fluides que spectaculaires, les décors n’ont pas tous bénéficié du même soin. Ce qui n’est pas non plus très grave sachant que l’on n’a guère le temps d’admirer le paysage lorsqu’on doit corriger cinq ennemis à la fois. La caméra, quant à elle, n’est pas toujours idéalement placée, mais compte tenu de l’action frénétique, on peut dire qu’elle s’en sort plutôt bien.

Ce Ninja Gaiden 3 : Razor’s Edge s’adresse au final un peu à tout le monde, pour peu que l’on n’ait rien contre les challenges corsés. Les joueurs aguerris pourront directement tenter le mode Difficile, tandis que les novices se rabattront plutôt sur le mode Normal. Dans tous les cas, nous conseillons de ne pas se gâcher le plaisir en jouant en mode Héros, la difficulté représentant quand même l’un des principaux intérêts du soft. Il est cependant possible de passer de l’un à l’autre à tout moment en cas de blocage persistant, ce qui risque de vous arriver très régulièrement. Le jeu ne mériterait pas de s’appeler Ninja Gaiden sans ça de toute façon.

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